Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 avril 1861 15 avril 1861
Description : 1861/04/15 (A6,N116). 1861/04/15 (A6,N116).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032699
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 117
bay nous apportent une résolution du gouverneur
général des Indes anglaises, ayant pour objet à la
fois d'encourager cette culture et de fournir aux
producteurs les moyens de transporter le coton vers
les ports d'embarquement, à des prix qui ne le rendent
pas inaccessible aux fabriques de la métropole.
Les améliorations provisoires indiquées et proposées
par le gouverneur général ont sans doute leur va-
leur ; elles peuvent atténuer les difficultés, mais sont-
elles propres à les faire disparaître? c'est ce qui ne
nous paraît pas démontré.
Quand on envisage les trajets à exécuter à travers
des régions aussi étendues que celles de l'Inde et les
modes de transports tout à fait primitifs qui y sont
employés, on se prend à douter que le remède soit
au niveau du mal. C'est par un vaste système de
navigation intérieure, de bonnes routes et de chemins
de fer que les Américains sont parvenus à pouvoir
livrer sur leurs côtes le coton à des prix pour les-
quels ils n'ont point de rivaux. Ce n'est que par les
mêmes procédés que l'Angleterre arrivera dans ses
possessions indiennes à un résultat analogue, et c'est
ce que comprend parfaitement le gouverneur géné-
ral , lorsqu'il fait observer qu'au total les mesures
immédiates qu'il indique ne peuvent être qu'un pal-
liatif, et que c'est dans un autre ordre de travaux qu'il
faut chercher la solution permanente et satisfaisante
du problème.
Cette solution est selon nous dans la mise en état
de bonne navigabilité des nombreux et vastes cours
d'eau qui traversent l'Inde, dans la construction de
véritables routes capables de favoriser l'établissement
d'un fort roulage, et enfin dans l'achèvement de ce
réseau de chemins de fer que des documents officiels
promettaient il y a quelques mois pour la fin de 1864.
Mais, comme nous avons eu déjà l'occasion de le
faire remarquer, la question a deux termes, et après
avoir abouti dans les ports à des prix accessibles, il
est important aussi que le coton indien soit grevé des
moindres dépenses possibles dans son trajet jusqu'en
Europe. Or ce résultat ne peut être obtenu qu'en rac-
courcissant autant que possible la route maritime qui
sépare l'Occident et l'Orient. Le percement de l'isthme
de Suez se lie donc essentiellement à cette grande
question des transports qui, pour une matière aussi
encombrante que le coton, est une question de mort
ou de vie. Aussi en lisant la déclaration du gouver-
neur général des Indes l'exécution du canal de Suez
nous revenait-elle constamment à la pensée comme
une des conclusions nécessaires de ces considérations,
et nous nous demandions en nous-même comment il
était possible que la même politique pût en même
temps rechercher aussi ardemment les moyens de
faciliter l'arrivée des cotons jusqu'aux bords de la
mer et repousser les moyens de leur faire traverser
cette mer avec plus d'économie, de sécurité et de
rapidité.
Il n'est pas possible qu'une semblable inconsé-
quence se prolonge. A propos du canal, nous pour-
rions nous écrier comme autrefois les croisés : Dieu
le veut! car tous les événements semblent concourir
à venir successivement condamner l'opposition qui
lui a été faite. Chaque jour multiplie ses raisons d'ê-
tre et semble lui offrir de nouveaux éléments de pros-
périté. Si l'Inde doit largement contribuer à l'ali-
mentation des fabriques européennes, c'est encore un
accroissement nouveau dans les sources des revenus
de la Compagnie, et, en vérité, l'Angleterre combat-
trait contre elle-même, si elle persistait à enchérir
cette denrée de première nécessité pour son indus-
trie, en se fermant pour le fermer aux autres na.
tions, un passage qui raccourcirait de moitié le chemin
entre ses manufactures menacées et le foyer avenir
de leurs approvisionnements.
Le peuple anglais est un peuple pratique, et nous
n'hésitons pas à penser que les nouvelles circonstan-
ces qui viennent de surgir ajouteront une nouvelle
force aux sympathies que les classes commerciales
de l'Angleterre ont unanimement et précédemment
manifestées en faveur de ce projet.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans la Gazette de Bombay, en date du 12
mars :
« Les nouvelles importantes d'Amérique ont créé dans
toutes nos contrées une excitation considérable relati-
vement à l'approvisionnement des cotons, et ont suscité
une attention spéciale sur l'extension de leur culture. Un
nouvel élan a été donné à la production de cette impor-
tante matière, et plusieurs projets sont en voie d'exé-
cution dans le but de rendre sous ce rapport l'Angleterre
moins dépendante des États-Unis. Nous ne doutons
point qu'il n'y ait promptement accroissement rapide
et solide dans la quantité, et amélioration dans la
qualité de cet article en ce qui concerne sa production
et son exportation sur le marché anglais. Manchester
peut être tranquille, l'Inde alimentera le demi-million
d'ouvriers du Lancashire qui vivent du coton, et elle
maintiendra l'activité des trois cent mille métiers et des
vingt-huit millions de broches contenus dans cette pro-
vince. Voici l'initiative qui a été prise sur ce sujet par
le gouvernement de l'Inde :
» APPROVISIONNEMENT DE L'ANGLETERRE EN COTON INDIEN.
» Département de l'intérieur, 28 février.
Q Résolution :
» Son Excellence le gouverneur général, en conseil,
» a pris en considération la possibilité d'une demande
» considérable et soudainement croissante de coton in-
» dien par l'Angleterre, et il désire appeler l'attention
» de tous les gouvernements locaux dans les territoires
» desquels on cultive et on exporte le coton, sur les
bay nous apportent une résolution du gouverneur
général des Indes anglaises, ayant pour objet à la
fois d'encourager cette culture et de fournir aux
producteurs les moyens de transporter le coton vers
les ports d'embarquement, à des prix qui ne le rendent
pas inaccessible aux fabriques de la métropole.
Les améliorations provisoires indiquées et proposées
par le gouverneur général ont sans doute leur va-
leur ; elles peuvent atténuer les difficultés, mais sont-
elles propres à les faire disparaître? c'est ce qui ne
nous paraît pas démontré.
Quand on envisage les trajets à exécuter à travers
des régions aussi étendues que celles de l'Inde et les
modes de transports tout à fait primitifs qui y sont
employés, on se prend à douter que le remède soit
au niveau du mal. C'est par un vaste système de
navigation intérieure, de bonnes routes et de chemins
de fer que les Américains sont parvenus à pouvoir
livrer sur leurs côtes le coton à des prix pour les-
quels ils n'ont point de rivaux. Ce n'est que par les
mêmes procédés que l'Angleterre arrivera dans ses
possessions indiennes à un résultat analogue, et c'est
ce que comprend parfaitement le gouverneur géné-
ral , lorsqu'il fait observer qu'au total les mesures
immédiates qu'il indique ne peuvent être qu'un pal-
liatif, et que c'est dans un autre ordre de travaux qu'il
faut chercher la solution permanente et satisfaisante
du problème.
Cette solution est selon nous dans la mise en état
de bonne navigabilité des nombreux et vastes cours
d'eau qui traversent l'Inde, dans la construction de
véritables routes capables de favoriser l'établissement
d'un fort roulage, et enfin dans l'achèvement de ce
réseau de chemins de fer que des documents officiels
promettaient il y a quelques mois pour la fin de 1864.
Mais, comme nous avons eu déjà l'occasion de le
faire remarquer, la question a deux termes, et après
avoir abouti dans les ports à des prix accessibles, il
est important aussi que le coton indien soit grevé des
moindres dépenses possibles dans son trajet jusqu'en
Europe. Or ce résultat ne peut être obtenu qu'en rac-
courcissant autant que possible la route maritime qui
sépare l'Occident et l'Orient. Le percement de l'isthme
de Suez se lie donc essentiellement à cette grande
question des transports qui, pour une matière aussi
encombrante que le coton, est une question de mort
ou de vie. Aussi en lisant la déclaration du gouver-
neur général des Indes l'exécution du canal de Suez
nous revenait-elle constamment à la pensée comme
une des conclusions nécessaires de ces considérations,
et nous nous demandions en nous-même comment il
était possible que la même politique pût en même
temps rechercher aussi ardemment les moyens de
faciliter l'arrivée des cotons jusqu'aux bords de la
mer et repousser les moyens de leur faire traverser
cette mer avec plus d'économie, de sécurité et de
rapidité.
Il n'est pas possible qu'une semblable inconsé-
quence se prolonge. A propos du canal, nous pour-
rions nous écrier comme autrefois les croisés : Dieu
le veut! car tous les événements semblent concourir
à venir successivement condamner l'opposition qui
lui a été faite. Chaque jour multiplie ses raisons d'ê-
tre et semble lui offrir de nouveaux éléments de pros-
périté. Si l'Inde doit largement contribuer à l'ali-
mentation des fabriques européennes, c'est encore un
accroissement nouveau dans les sources des revenus
de la Compagnie, et, en vérité, l'Angleterre combat-
trait contre elle-même, si elle persistait à enchérir
cette denrée de première nécessité pour son indus-
trie, en se fermant pour le fermer aux autres na.
tions, un passage qui raccourcirait de moitié le chemin
entre ses manufactures menacées et le foyer avenir
de leurs approvisionnements.
Le peuple anglais est un peuple pratique, et nous
n'hésitons pas à penser que les nouvelles circonstan-
ces qui viennent de surgir ajouteront une nouvelle
force aux sympathies que les classes commerciales
de l'Angleterre ont unanimement et précédemment
manifestées en faveur de ce projet.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans la Gazette de Bombay, en date du 12
mars :
« Les nouvelles importantes d'Amérique ont créé dans
toutes nos contrées une excitation considérable relati-
vement à l'approvisionnement des cotons, et ont suscité
une attention spéciale sur l'extension de leur culture. Un
nouvel élan a été donné à la production de cette impor-
tante matière, et plusieurs projets sont en voie d'exé-
cution dans le but de rendre sous ce rapport l'Angleterre
moins dépendante des États-Unis. Nous ne doutons
point qu'il n'y ait promptement accroissement rapide
et solide dans la quantité, et amélioration dans la
qualité de cet article en ce qui concerne sa production
et son exportation sur le marché anglais. Manchester
peut être tranquille, l'Inde alimentera le demi-million
d'ouvriers du Lancashire qui vivent du coton, et elle
maintiendra l'activité des trois cent mille métiers et des
vingt-huit millions de broches contenus dans cette pro-
vince. Voici l'initiative qui a été prise sur ce sujet par
le gouvernement de l'Inde :
» APPROVISIONNEMENT DE L'ANGLETERRE EN COTON INDIEN.
» Département de l'intérieur, 28 février.
Q Résolution :
» Son Excellence le gouverneur général, en conseil,
» a pris en considération la possibilité d'une demande
» considérable et soudainement croissante de coton in-
» dien par l'Angleterre, et il désire appeler l'attention
» de tous les gouvernements locaux dans les territoires
» desquels on cultive et on exporte le coton, sur les
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