Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1861 01 avril 1861
Description : 1861/04/01 (A6,N115). 1861/04/01 (A6,N115).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203268w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.. lOï'
mesure que le creusement de la rigole de 4 mètres
leur donnera la faculté de fonctionner.
- Dans la deuxième division, dont le principal ouvrage
actuel est la tranchée du seuil d'El-Guisr, le terrain
du seuil est divisé en six chantiers portant les numé-
ros 1 à 6. Des profils transversaux ont été levés dans la
longueur de chaque sentier, de manière à permettre
de se rendre un compte exact non-seulement du cube
total des déblais à effectuer, mais encore de cubes par-
tiels à déplacer par les divers procédés que nous avons
décrits. Chaque chantier est divisé en petits ateliers
de déblais destinés à être faits à la tâche par escouade
de dix ouvriers en moyenne. En tête de chaque atelier
on trouve une inscription en arabe indiquant le cube
total des terres à enlever et le prix alloué pour l'exé-
cution complète du travail.
Enfin, à part ceux qui fonctionnent, d'autres ate-
liers de tâche sont préparés à l'avance, c'est-à-dire
munis des appareils et de tous les ustensiles propres
au mode d'exécution adopté, de façon à ce que l'on
soit toujours prêt à recevoir et mettre immédiate-
ment à l'œuvre les hommes qui se présentent.
Dans chaque chantier se trouve un campement pour
les surveillants des travaux, et l'on continue à cons-
truire sur toute la ligne des villages et des gourbis
pour les Arabes.
Le campement principal est situé dans le chantier
n° 5, c'est-à-dire dans l'avant-dernier des chantiers
en se dirigeant de Ferdane au lac Timsah.
C'est là qu'ont été installés les magasins, les bu-
reaux et les logements des chefs et employés de la
Compagnie et de l'entreprise.
Cet immense chantier du seuil d'El-Guisrest parfai-
tement organisé et tout prêt à recevoir une armée de
plusieurs milliers de travailleurs.
Voici ce que sous la date du 14 mars nous mandait
notre correspondant sur cette partie du travail :
« A El-Ferdane, 300 Arabes ont déjà creusé à la
tâche des sections du canal avec lm,20 d'eau jusqu'au
chantier principal du seuil d'EL-Guisr; trois sections
ont chacune environ 200 ouvriers à la tâche; les
campements sont faits, les villages arabes aussi, et
nous sommes réellement aussi bien en train que possi-
ble sur toute cette ligne. Le chantier n" 5 a vingt ins-
truments Balland en exercice ; c'est là cependant où
il y a le moins d'ouvriers pour le canal proprement
dit; mais comme c'est le campement central, il a fallu
continuer à construire une quantité considérable de
bâtiments de toute sorte, maisons d'habitation, ate
liers, hôpital, etc., etc. Il y a maintenant une rue
aussi longue que l'avenue de l'Impératrice, avec des
maisons d'habitation des deux côtés. C'est réellement
une belle et rapide création.
» J'allais oublier de dire qu'une vingtaine de poulies
montantes marchent magnifiquement au prix de
25 centimes le mètre cube ; les transports sont abon
dants et le matériel nous arrive en masse.
» Le chantier n° 6, qui s'étend jusqu'au lac Timsah,
est pourtant plus intéressant encore et plus curieux à
voir. »
La station de Timsah reçoit de sa situation géo-
graphique une importance toute particulière; elle
est placée, comme on sait, au centre de l'isthme, au
milieu du tracé du canal maritime et au débouché
dans le lac du canal d'eau douce dérivé du Nil.
Cette situation est donc naturellement désignée
comme destinée à devenir le centre de la direction
des travaux ; on s'occupe de lui donner tous les dé-
veloppements nécessaires pour le moment prochain,
il faut l'espérer, où le mouvement directeur se distri-
buera de ce point essentiel.
Dans ce but, le directeur général des travaux,
M. Mougel Bey, et l'ingénieur en chef, M. Voisin,
viennent d'arrêter sur place le plan et les principales
dispositions du port et de la ville de Timsah.
Cependant à mesure que le seuil d'El-Guisr se creu-
sera, il arrivera promptement qu'une grande partie
du matériel deviendra disponible, en brouettes ordi-
naires, en appareils Ballan, etc.; il importait donc
de se préparer au seuil du Sérapeum à pouvoir
recevoir, au moment voulu, ce matériel disponible
avec les hommes qu'il comporte. Un projet de cam-
pement sur ce point est déjà étudié et dressé, et l'ordre
devra être incessamment transmis à l'entrepreneur
d'avoir à procéder à son exécution.
Nous n'avons pas besoin de faire sentir à nos
lecteurs l'importance des travaux de la troisième
division , consacrée à l'exécution du canal d'eau
douce. Ce canal met Timsah en communication avec
le Nil ; il facilite et accélère les transports, et il doit
féconder par ses irrigations les richesses naturelles
de la vallée de Gessen.
Le directeur général des travaux, avec le concours
de M. Cizaux, s'occupe directement de tous les pré-
paratifs nécessaires pour la réalisation de cette
œuvre.
Nous pourrons exposer prochainement avec plus
de certitude et de détail qu'aujourd'hui les moyens
adoptés pour arriver économiquement et prompte-
ments aux résultats désirés.
En attendant, une heureuse amélioration vient
d'être terminée pour la facilité des relations. entre
l'Egypte et Timsah. En six semaines une route carros-
sable a été établie par la berge du canal de Zagazig,
entre la gare du chemin de fer passant dans cette
ville et le pont de Tell-el-Kébir, rejoignant ainsi l'ex-
cellent chemin du désert praticable aux voitures.
Cette route est très-belle et très-solide, et les grands
terrassements qu'elle a exigés prouvent une fois de
plus l'aptitude des travailleurs indigènes pour ce
genre d'opérations.
mesure que le creusement de la rigole de 4 mètres
leur donnera la faculté de fonctionner.
- Dans la deuxième division, dont le principal ouvrage
actuel est la tranchée du seuil d'El-Guisr, le terrain
du seuil est divisé en six chantiers portant les numé-
ros 1 à 6. Des profils transversaux ont été levés dans la
longueur de chaque sentier, de manière à permettre
de se rendre un compte exact non-seulement du cube
total des déblais à effectuer, mais encore de cubes par-
tiels à déplacer par les divers procédés que nous avons
décrits. Chaque chantier est divisé en petits ateliers
de déblais destinés à être faits à la tâche par escouade
de dix ouvriers en moyenne. En tête de chaque atelier
on trouve une inscription en arabe indiquant le cube
total des terres à enlever et le prix alloué pour l'exé-
cution complète du travail.
Enfin, à part ceux qui fonctionnent, d'autres ate-
liers de tâche sont préparés à l'avance, c'est-à-dire
munis des appareils et de tous les ustensiles propres
au mode d'exécution adopté, de façon à ce que l'on
soit toujours prêt à recevoir et mettre immédiate-
ment à l'œuvre les hommes qui se présentent.
Dans chaque chantier se trouve un campement pour
les surveillants des travaux, et l'on continue à cons-
truire sur toute la ligne des villages et des gourbis
pour les Arabes.
Le campement principal est situé dans le chantier
n° 5, c'est-à-dire dans l'avant-dernier des chantiers
en se dirigeant de Ferdane au lac Timsah.
C'est là qu'ont été installés les magasins, les bu-
reaux et les logements des chefs et employés de la
Compagnie et de l'entreprise.
Cet immense chantier du seuil d'El-Guisrest parfai-
tement organisé et tout prêt à recevoir une armée de
plusieurs milliers de travailleurs.
Voici ce que sous la date du 14 mars nous mandait
notre correspondant sur cette partie du travail :
« A El-Ferdane, 300 Arabes ont déjà creusé à la
tâche des sections du canal avec lm,20 d'eau jusqu'au
chantier principal du seuil d'EL-Guisr; trois sections
ont chacune environ 200 ouvriers à la tâche; les
campements sont faits, les villages arabes aussi, et
nous sommes réellement aussi bien en train que possi-
ble sur toute cette ligne. Le chantier n" 5 a vingt ins-
truments Balland en exercice ; c'est là cependant où
il y a le moins d'ouvriers pour le canal proprement
dit; mais comme c'est le campement central, il a fallu
continuer à construire une quantité considérable de
bâtiments de toute sorte, maisons d'habitation, ate
liers, hôpital, etc., etc. Il y a maintenant une rue
aussi longue que l'avenue de l'Impératrice, avec des
maisons d'habitation des deux côtés. C'est réellement
une belle et rapide création.
» J'allais oublier de dire qu'une vingtaine de poulies
montantes marchent magnifiquement au prix de
25 centimes le mètre cube ; les transports sont abon
dants et le matériel nous arrive en masse.
» Le chantier n° 6, qui s'étend jusqu'au lac Timsah,
est pourtant plus intéressant encore et plus curieux à
voir. »
La station de Timsah reçoit de sa situation géo-
graphique une importance toute particulière; elle
est placée, comme on sait, au centre de l'isthme, au
milieu du tracé du canal maritime et au débouché
dans le lac du canal d'eau douce dérivé du Nil.
Cette situation est donc naturellement désignée
comme destinée à devenir le centre de la direction
des travaux ; on s'occupe de lui donner tous les dé-
veloppements nécessaires pour le moment prochain,
il faut l'espérer, où le mouvement directeur se distri-
buera de ce point essentiel.
Dans ce but, le directeur général des travaux,
M. Mougel Bey, et l'ingénieur en chef, M. Voisin,
viennent d'arrêter sur place le plan et les principales
dispositions du port et de la ville de Timsah.
Cependant à mesure que le seuil d'El-Guisr se creu-
sera, il arrivera promptement qu'une grande partie
du matériel deviendra disponible, en brouettes ordi-
naires, en appareils Ballan, etc.; il importait donc
de se préparer au seuil du Sérapeum à pouvoir
recevoir, au moment voulu, ce matériel disponible
avec les hommes qu'il comporte. Un projet de cam-
pement sur ce point est déjà étudié et dressé, et l'ordre
devra être incessamment transmis à l'entrepreneur
d'avoir à procéder à son exécution.
Nous n'avons pas besoin de faire sentir à nos
lecteurs l'importance des travaux de la troisième
division , consacrée à l'exécution du canal d'eau
douce. Ce canal met Timsah en communication avec
le Nil ; il facilite et accélère les transports, et il doit
féconder par ses irrigations les richesses naturelles
de la vallée de Gessen.
Le directeur général des travaux, avec le concours
de M. Cizaux, s'occupe directement de tous les pré-
paratifs nécessaires pour la réalisation de cette
œuvre.
Nous pourrons exposer prochainement avec plus
de certitude et de détail qu'aujourd'hui les moyens
adoptés pour arriver économiquement et prompte-
ments aux résultats désirés.
En attendant, une heureuse amélioration vient
d'être terminée pour la facilité des relations. entre
l'Egypte et Timsah. En six semaines une route carros-
sable a été établie par la berge du canal de Zagazig,
entre la gare du chemin de fer passant dans cette
ville et le pont de Tell-el-Kébir, rejoignant ainsi l'ex-
cellent chemin du désert praticable aux voitures.
Cette route est très-belle et très-solide, et les grands
terrassements qu'elle a exigés prouvent une fois de
plus l'aptitude des travailleurs indigènes pour ce
genre d'opérations.
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