Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1861 01 avril 1861
Description : 1861/04/01 (A6,N115). 1861/04/01 (A6,N115).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203268w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 111
tir du 1er mars 1861. Chacune des, hautes parties con-
tractantes aura le droit, une année avant l'expiration
du ternie, de demander une révision. Mais si à ce mo-
ment ni l'une ni l'autre ne se prévaut de ce droit, le
tarif continuera à avoir force de loi pour les années
suivantes, à partir du jour où le premier terme aura
expiré, et continuera à être sans altération jusqu'à la
fin de chaque période successive de sept ans.
» Conclusion.
» La présente convention sera dûment ratifiée, et
les ratifications seront échangées dans l'espace de deux
mois, ou plus tôt s'il est possible, et elle sera exécu-
toire à dater du 13 mars 1861. »
Le Levant-Herald dit que le traité conclu entre
la Turquie et la Grande-Bretagne est en tous points
semblable à celui qu'a obtenu le gouvernement fran-
çais, et qu'il a été impossible à l'Angleterre d'obtenir
aucune concession sur un point bien important pour
l'industrie anglaise, sur le coton,. pour lequel on de-
mandait des modifications spéciales. *
BANQUET DE L'EXPÉDITION D'ÉGYPTE.
La réunion égyptienne annuelle a eu lieu le 25 du
courant; parmi les membres ayant fait partie de
- l'expédition de 1798, on remarquait le général Piat,
sénateur, et le général Brunet-Denon, député.
MM. Cordier et Montagne, de l'Académie des
sciences, s'étaient fait excuser, ainsi que le colonel
d'état-major Prétot et le colonel du génie Moret-
Saint-Amand. Etaient présents les fils et les neveux
des membres que la réunion a perdus ; parmi lesquels
le baron Larrey, M. Devilliers du Terrage, MM. Geof-
froy Saint-Hilaire et Faye, de l'Académie des scien-
ces ; les récents voyageurs en Egypte, en qualité
d'invités ; enfin, quelques-uns des élèves de la Mis-
sion égyptienne en France.
M. Geoffroy Saint-Hilaire et M. Faye ont donné ;
le premier, de bonnes nouvelles du canal maritime
de Suez ; le second, des détails sur l'observation de
l'éclipsé solaire du 18 juillet dernier, faite par deux
jeunes astronomes égyptiens, élèves de l'Ecole fran-
çaise, Mahmoud-Bey en Nubie, et Ismaïl-Effendy en
Espagne, présent à la réunion, qui l'a félicité ; les
dessins de l'éclipsé par les jeunes astronomes ont
circulé dans l'assemblée.
Le président du banquet, après avoir rendu un
juste hommage à l'orientaliste Delaporte, ancien con-
sul à Mogador, que la réunion vient de perdre pres-
que en même temps que Victor Dupuis, l'un des mi-
néralogistes de l'expédition, a lu plusieurs fragments
du poëme de M. Méry (Napoleon en Egypte), et il a
entretenu ensuite l'assistance des progrès croissants
de la civilisation, en Egypte.
Allocution du président.
« Messieurs,
» Le souvenir de l'expédition française en Orient
ne saurait périr ; elle a marqué la fin du xvme siècle
en traits ineffaçables et inauguré le siècle suivant.
elle succédait à une époque douloureuse où la France
avait semblé, un moment, oublier sa mission civili-
satrice ; elle a été une glorieuse transition vers un
autre ordre de choses ; elle a mis le sceau à une pé-
riode d'immortels triomphes dont l'Italie avait été le
théâtre et a couronné le nom français d'une nouvelle
auréole. Enfin, c'est à la suite de l'expédition qu'une
ère de grandeur et de gloire a surgi pour la France.
» Si de pareils souvenirs pouvaient s'oublier, ils
resteraient éternellement gravés dans les tomes IV
et V de la correspondance de Napoléon Ier, qui vien-
nent de faire leur apparition. Beaucoup de lecteurs,
même parmi ceux qui ont fait partie de l'expédition
d'Egypte, même parmi ceux qui connaissent toutes
les relations historiques des années 1798 à 1800, se-
ront surpris, en parcourant ces archives, jusqu'à
présent peu ou point connues, d'apprendre une mul-
titude de faits curieux ou importants pour l'histoire.
Ils seront étonnés surtout de l'incroyable, de la mer-
veilleuse activité que le chef de l'héroïque armée a
déployée pendant les deux années qu'il a foulé le sol
de l'Egypte. On ne sait, en effet, ce qu'il faut le plus
admirer, de sa présence d'esprit, de sa prévoyance,
de sa fermeté, de son coup d'œil d'aigle, de la promp-
titude et de la sagesse de ses résolutions, de son dé-
vouement pour le salut de l'armée, de son attention
pour le bien de la population indigène.
» Infatigable dans ses travaux de tous les jours,
il songeait à tout; il remédiait sans retard à tout
ce qui demandait un correctif, récompensait ou pu-
nissait sur-le-champ. Proclamations au peuple d'E-
gypte comme à l'armée, arrêtés, ordres du jour,
créations et mesures nouvelles, rapports au gouver-
nement de la métropole, correspondance avec les
généraux et avec l'Institut du Caire, organisation
administrative et financière, efforts, tentatives et
encouragements pour le progrès de la civilisation et
l'étude scientifique du pays : qu'a-t-il négligé? qu'a-
t-il oublié? On ne saurait le dire.
» Personne peut-être ne savait, avant la publica-
tion de ces deux volumes de la correspondance na-
poléonienne, tout ce que Napoléon Bonaparte a ac-
compli sur les bords du Nil. -
» Grâces soient rendues aux personnes qui ont gé-
néreusement communiqué les pièces qui étaient en
tir du 1er mars 1861. Chacune des, hautes parties con-
tractantes aura le droit, une année avant l'expiration
du ternie, de demander une révision. Mais si à ce mo-
ment ni l'une ni l'autre ne se prévaut de ce droit, le
tarif continuera à avoir force de loi pour les années
suivantes, à partir du jour où le premier terme aura
expiré, et continuera à être sans altération jusqu'à la
fin de chaque période successive de sept ans.
» Conclusion.
» La présente convention sera dûment ratifiée, et
les ratifications seront échangées dans l'espace de deux
mois, ou plus tôt s'il est possible, et elle sera exécu-
toire à dater du 13 mars 1861. »
Le Levant-Herald dit que le traité conclu entre
la Turquie et la Grande-Bretagne est en tous points
semblable à celui qu'a obtenu le gouvernement fran-
çais, et qu'il a été impossible à l'Angleterre d'obtenir
aucune concession sur un point bien important pour
l'industrie anglaise, sur le coton,. pour lequel on de-
mandait des modifications spéciales. *
BANQUET DE L'EXPÉDITION D'ÉGYPTE.
La réunion égyptienne annuelle a eu lieu le 25 du
courant; parmi les membres ayant fait partie de
- l'expédition de 1798, on remarquait le général Piat,
sénateur, et le général Brunet-Denon, député.
MM. Cordier et Montagne, de l'Académie des
sciences, s'étaient fait excuser, ainsi que le colonel
d'état-major Prétot et le colonel du génie Moret-
Saint-Amand. Etaient présents les fils et les neveux
des membres que la réunion a perdus ; parmi lesquels
le baron Larrey, M. Devilliers du Terrage, MM. Geof-
froy Saint-Hilaire et Faye, de l'Académie des scien-
ces ; les récents voyageurs en Egypte, en qualité
d'invités ; enfin, quelques-uns des élèves de la Mis-
sion égyptienne en France.
M. Geoffroy Saint-Hilaire et M. Faye ont donné ;
le premier, de bonnes nouvelles du canal maritime
de Suez ; le second, des détails sur l'observation de
l'éclipsé solaire du 18 juillet dernier, faite par deux
jeunes astronomes égyptiens, élèves de l'Ecole fran-
çaise, Mahmoud-Bey en Nubie, et Ismaïl-Effendy en
Espagne, présent à la réunion, qui l'a félicité ; les
dessins de l'éclipsé par les jeunes astronomes ont
circulé dans l'assemblée.
Le président du banquet, après avoir rendu un
juste hommage à l'orientaliste Delaporte, ancien con-
sul à Mogador, que la réunion vient de perdre pres-
que en même temps que Victor Dupuis, l'un des mi-
néralogistes de l'expédition, a lu plusieurs fragments
du poëme de M. Méry (Napoleon en Egypte), et il a
entretenu ensuite l'assistance des progrès croissants
de la civilisation, en Egypte.
Allocution du président.
« Messieurs,
» Le souvenir de l'expédition française en Orient
ne saurait périr ; elle a marqué la fin du xvme siècle
en traits ineffaçables et inauguré le siècle suivant.
elle succédait à une époque douloureuse où la France
avait semblé, un moment, oublier sa mission civili-
satrice ; elle a été une glorieuse transition vers un
autre ordre de choses ; elle a mis le sceau à une pé-
riode d'immortels triomphes dont l'Italie avait été le
théâtre et a couronné le nom français d'une nouvelle
auréole. Enfin, c'est à la suite de l'expédition qu'une
ère de grandeur et de gloire a surgi pour la France.
» Si de pareils souvenirs pouvaient s'oublier, ils
resteraient éternellement gravés dans les tomes IV
et V de la correspondance de Napoléon Ier, qui vien-
nent de faire leur apparition. Beaucoup de lecteurs,
même parmi ceux qui ont fait partie de l'expédition
d'Egypte, même parmi ceux qui connaissent toutes
les relations historiques des années 1798 à 1800, se-
ront surpris, en parcourant ces archives, jusqu'à
présent peu ou point connues, d'apprendre une mul-
titude de faits curieux ou importants pour l'histoire.
Ils seront étonnés surtout de l'incroyable, de la mer-
veilleuse activité que le chef de l'héroïque armée a
déployée pendant les deux années qu'il a foulé le sol
de l'Egypte. On ne sait, en effet, ce qu'il faut le plus
admirer, de sa présence d'esprit, de sa prévoyance,
de sa fermeté, de son coup d'œil d'aigle, de la promp-
titude et de la sagesse de ses résolutions, de son dé-
vouement pour le salut de l'armée, de son attention
pour le bien de la population indigène.
» Infatigable dans ses travaux de tous les jours,
il songeait à tout; il remédiait sans retard à tout
ce qui demandait un correctif, récompensait ou pu-
nissait sur-le-champ. Proclamations au peuple d'E-
gypte comme à l'armée, arrêtés, ordres du jour,
créations et mesures nouvelles, rapports au gouver-
nement de la métropole, correspondance avec les
généraux et avec l'Institut du Caire, organisation
administrative et financière, efforts, tentatives et
encouragements pour le progrès de la civilisation et
l'étude scientifique du pays : qu'a-t-il négligé? qu'a-
t-il oublié? On ne saurait le dire.
» Personne peut-être ne savait, avant la publica-
tion de ces deux volumes de la correspondance na-
poléonienne, tout ce que Napoléon Bonaparte a ac-
compli sur les bords du Nil. -
» Grâces soient rendues aux personnes qui ont gé-
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