Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1861 01 mars 1861
Description : 1861/03/01 (A6,N113). 1861/03/01 (A6,N113).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032662
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
76 L'ISTHME DE SUEZ,
tenir sans cesse aussi les intérêts des autres peuples.
Ces signés d'honneur auront dans l'avenir une grande
autorité, puisqu'ils sont les récompenses des actes qui
préparent le bonheur du monde.
RIFAAT-BEY,
Directeur de l'Ecole militaire égyptienne.
Décembre 1860.
DÉCOUVERTE PRÉSUMÉE DES SOURCES DU NIL.
Une sensation considérable a été excitée à Londres
parmi les géographes et les naturalistes, par les
récentes découvertes qu'aurait faites, dans l'Afrique
centrale, un citoyen des Etats-Unis d'origine fran-
çaise, M. Chayllon. Voici les premiers et intéressants
détails que nous puisons sur ce sujet dans une cor-
respondance anglaise.
M. Chayllon, mettant à profit sa position de fils
d'un agent consulaire au Gabon, aurait pu pénétrer
à travers le continent africain sur la ligne de l'équa-
teur où il aurait reconnu, dans une région couverte
d'épaisses forêts, une chaîne de hautes montagnes,
dont un des pics, d'après ses calculs, aurait 12,000 pieds
d'élévation. Dans la conviction du voyageur cette
chaîne contient les sources des quatre grands fleuves
du continent africain : le Nil, le Niger, le Zambèze
et le Zaire ou Congo. Une inspection de la carte
atteste que cette région y est encore marquée en
blanc comme inconnue. Le docteur Livingstone
aurait atteint les premières limites de la chaîne du
côté du sud.
Dans ses voyages, M. Chayllon a traversé les pays
des gorrilles, espèce de singes plus robustes et beau-
coup plus terribles que l'orang-outang. Il a eu de
nombreuses rencontres avec ces géants, dont il a
rapporté plusieurs crânes et squelettes, ainsi que
soixante nouveaux oiseaux et vingt-cinq nouveaux
mammifères, parmi lesquels une magnifique antilope
de grande taille à peau rouge traversée de lignes
zébrées.
M. Chayllon annonce la prochaine publication de
ses aventures de voyageur et de l'histoire de ses
découvertes.
J. MONGIN,
LETTRES SUR LE HEDJÀZ.
(3* lettre.)
(Suite et fin. — Voir les numéros du 15 janvier et 15 février.)
Du mariage et du divorce. — Le Coran et la loi musul-
mane règlent toutes les conditions du mariage. La loi
étant la même partout et ses dispositions en pareille
matière étant d'ailleurs parfaitement connues, je me
dispenserai d'entrer ici dans ces détails de droit et de
jurisprudence. Je ferai seulement remarquer qu'à Djed
dah et dans le Hedjaz on ne rédige point, comme en
Algérie et dans la presque totalité des pays musul-
mans, d'acte spécial de mariage ; la présence des té-
moins requis par la loi et celle de l'imam, chargé de
réciter les prières d'usage en pareille circonstance,
consacrent seules cet acte de famille.
Le choix du jeune homme est ordinairement fixé par
le rapport que lui fait sa mère ou une parente quel-
conque des qualités physiques et morales de celle
dont il veut faire sa femme. Ne pouvant s'assurer par
lui-même de l'exactitude de ce rapport, il en est réduit
à subir forcément l'influence du goût et de l'opinion de
celle qui le renseigne. Aussi arrive-t-il souvent que dès
la première nuit du mariage, amèrement détrompé par
la réalité et cruellement déçu de l'espoir qu'il avait
rêvé, il forme dans son esprit la résolution de répudier
au plus tôt celle à laquelle il s'est uni, et le motif le
plus futile est alors saisi avec empressement pour
rompre cette union, acceptée pour ainsi dire en
aveugle par l'époux désappointé. De là la fréquence
des divorces, qui du reste, dans la société arabe, n'a
point précisément un caractère désobligeant pour la
femme. Rarement, en effet, une femme divorcée reste-1-
elle plusieurs mois sans convoler à de nouvelles noces,
Une fois le choix déterminé et les intentions de la fa-
mille pressenties et connues, le père ou le plus proche
parent du jeune homme se rend auprès du père de la
jeune fille et lui fait une demande en règle de la main
de celle-ci au nom du futur époux. Le consentement
pur et simple est donné en présence de témoins et d'un
imam, invités à assister à la conférence ; aussitôt ce der-
nier lève les mains au ciel et récite les versets de la
fateha, que l'assistance répète après lui, et cette simple
cérémonie constitue la khateba ou les fiançailles. Le
mehr ou douaire est nxé ; et dès le lendemain ou le sur-
lendemain le montant en est acquitté entre les mains
du père de la fiancée, à qui il doit servir à acheter à
celle-ci des effets, des vêtements et des bijoux. La va-
leur du mehr varie suivant l'aisance et la fortune du
jeune homme; rarement cependant il dépasse à Djeddah
le chiffre de 300 thalaris d'Autriche, et jamais il n'est
inférieur à 5 ou 10.
Presque toujours la nouvelle mariée vient habiter la
maison de son époux ou, s'il n'en a point en propre,
celle de la famille de celui-ci ; très-rarement le nou
veau ménage s'installe dans la maison même de ld-
roussa (fiancée, jeune mariée).
Le jour du mariage, et pour que chacun puisse juger
de la valeur du douaire, on fait transporter au domi-
cile du futur ménage, par de nombreux esclaves ou
serviteurs à gages, les effets, meubles et ustensiles qui
représentent le mehr de la fiancée et qui constituent sa
propriété particulière. En cas de divorce, elle les reprend
en quittant le domicile conjugal.
C'est ordinairement dans la matinée de ce jour qu'a
lieu la cérémonie civile du mariage. Le jeune homme,
accompagné de l'imam qui a assisté aux fiançailles, de
ses témoins, parents et amis, se rend chez son futur
beau-père qui, prévenu, attend sa visite dans le vesti-
bule de sa maison. Le prenant aussitôt par la main, il
tenir sans cesse aussi les intérêts des autres peuples.
Ces signés d'honneur auront dans l'avenir une grande
autorité, puisqu'ils sont les récompenses des actes qui
préparent le bonheur du monde.
RIFAAT-BEY,
Directeur de l'Ecole militaire égyptienne.
Décembre 1860.
DÉCOUVERTE PRÉSUMÉE DES SOURCES DU NIL.
Une sensation considérable a été excitée à Londres
parmi les géographes et les naturalistes, par les
récentes découvertes qu'aurait faites, dans l'Afrique
centrale, un citoyen des Etats-Unis d'origine fran-
çaise, M. Chayllon. Voici les premiers et intéressants
détails que nous puisons sur ce sujet dans une cor-
respondance anglaise.
M. Chayllon, mettant à profit sa position de fils
d'un agent consulaire au Gabon, aurait pu pénétrer
à travers le continent africain sur la ligne de l'équa-
teur où il aurait reconnu, dans une région couverte
d'épaisses forêts, une chaîne de hautes montagnes,
dont un des pics, d'après ses calculs, aurait 12,000 pieds
d'élévation. Dans la conviction du voyageur cette
chaîne contient les sources des quatre grands fleuves
du continent africain : le Nil, le Niger, le Zambèze
et le Zaire ou Congo. Une inspection de la carte
atteste que cette région y est encore marquée en
blanc comme inconnue. Le docteur Livingstone
aurait atteint les premières limites de la chaîne du
côté du sud.
Dans ses voyages, M. Chayllon a traversé les pays
des gorrilles, espèce de singes plus robustes et beau-
coup plus terribles que l'orang-outang. Il a eu de
nombreuses rencontres avec ces géants, dont il a
rapporté plusieurs crânes et squelettes, ainsi que
soixante nouveaux oiseaux et vingt-cinq nouveaux
mammifères, parmi lesquels une magnifique antilope
de grande taille à peau rouge traversée de lignes
zébrées.
M. Chayllon annonce la prochaine publication de
ses aventures de voyageur et de l'histoire de ses
découvertes.
J. MONGIN,
LETTRES SUR LE HEDJÀZ.
(3* lettre.)
(Suite et fin. — Voir les numéros du 15 janvier et 15 février.)
Du mariage et du divorce. — Le Coran et la loi musul-
mane règlent toutes les conditions du mariage. La loi
étant la même partout et ses dispositions en pareille
matière étant d'ailleurs parfaitement connues, je me
dispenserai d'entrer ici dans ces détails de droit et de
jurisprudence. Je ferai seulement remarquer qu'à Djed
dah et dans le Hedjaz on ne rédige point, comme en
Algérie et dans la presque totalité des pays musul-
mans, d'acte spécial de mariage ; la présence des té-
moins requis par la loi et celle de l'imam, chargé de
réciter les prières d'usage en pareille circonstance,
consacrent seules cet acte de famille.
Le choix du jeune homme est ordinairement fixé par
le rapport que lui fait sa mère ou une parente quel-
conque des qualités physiques et morales de celle
dont il veut faire sa femme. Ne pouvant s'assurer par
lui-même de l'exactitude de ce rapport, il en est réduit
à subir forcément l'influence du goût et de l'opinion de
celle qui le renseigne. Aussi arrive-t-il souvent que dès
la première nuit du mariage, amèrement détrompé par
la réalité et cruellement déçu de l'espoir qu'il avait
rêvé, il forme dans son esprit la résolution de répudier
au plus tôt celle à laquelle il s'est uni, et le motif le
plus futile est alors saisi avec empressement pour
rompre cette union, acceptée pour ainsi dire en
aveugle par l'époux désappointé. De là la fréquence
des divorces, qui du reste, dans la société arabe, n'a
point précisément un caractère désobligeant pour la
femme. Rarement, en effet, une femme divorcée reste-1-
elle plusieurs mois sans convoler à de nouvelles noces,
Une fois le choix déterminé et les intentions de la fa-
mille pressenties et connues, le père ou le plus proche
parent du jeune homme se rend auprès du père de la
jeune fille et lui fait une demande en règle de la main
de celle-ci au nom du futur époux. Le consentement
pur et simple est donné en présence de témoins et d'un
imam, invités à assister à la conférence ; aussitôt ce der-
nier lève les mains au ciel et récite les versets de la
fateha, que l'assistance répète après lui, et cette simple
cérémonie constitue la khateba ou les fiançailles. Le
mehr ou douaire est nxé ; et dès le lendemain ou le sur-
lendemain le montant en est acquitté entre les mains
du père de la fiancée, à qui il doit servir à acheter à
celle-ci des effets, des vêtements et des bijoux. La va-
leur du mehr varie suivant l'aisance et la fortune du
jeune homme; rarement cependant il dépasse à Djeddah
le chiffre de 300 thalaris d'Autriche, et jamais il n'est
inférieur à 5 ou 10.
Presque toujours la nouvelle mariée vient habiter la
maison de son époux ou, s'il n'en a point en propre,
celle de la famille de celui-ci ; très-rarement le nou
veau ménage s'installe dans la maison même de ld-
roussa (fiancée, jeune mariée).
Le jour du mariage, et pour que chacun puisse juger
de la valeur du douaire, on fait transporter au domi-
cile du futur ménage, par de nombreux esclaves ou
serviteurs à gages, les effets, meubles et ustensiles qui
représentent le mehr de la fiancée et qui constituent sa
propriété particulière. En cas de divorce, elle les reprend
en quittant le domicile conjugal.
C'est ordinairement dans la matinée de ce jour qu'a
lieu la cérémonie civile du mariage. Le jeune homme,
accompagné de l'imam qui a assisté aux fiançailles, de
ses témoins, parents et amis, se rend chez son futur
beau-père qui, prévenu, attend sa visite dans le vesti-
bule de sa maison. Le prenant aussitôt par la main, il
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