Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1861 15 février 1861
Description : 1861/02/15 (A6,N112). 1861/02/15 (A6,N112).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203265n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 61
térieur et au delà des confins atteints par l'islamisme,
que comme une institution domestique : il est inconnu
comme trafic. A cet égard, le consul Hanson, né lui-
même en Afrique, est persuadé que, si la traite des
esclaves peut être jamais supprimée, que, si l'Angle-
terre doit jamais retirer aucun avantage des grands
sacrifices qu'elle a faits dans ce but, c'est bien moins en
entretenant des escadres sur la côte, afin d'intercep-
ter les négriers, qu'en introduisant la civilisation en
Afrique, qu'en instruisant le peuple à tirer profit de son
travail et à en faire l'objet de ses échanges avec le
monde civilisé. ®
COMMUNICATION ENTRE LA FRANCE ET LA CHINE
Par l'Egypte.
Encore un argument en faveur du canal des deux
mers.
On lit dans la Patrie :
« On assure qu'un service régulier va être établi en-
tre la France et la Chine par la voie de l'Egypte. Les
bâtiments affectés à ce service partiront de Marseille,
de Suez et de Shang-Haï. Ils s'arrêteront à Saigon, chef-
lieu des établissements français de l'empire d'Annam.
» L'un des secrétaires de la rédaction,
» A. TRANCHANT. »
LETTRES SUR LE HEDJAZ.
(3* lettre.)
(Suite. — Voir le numéro du 15 janvier.)
Les femmes ont deux costumes : celui de la maison
et celui des rues. Voici leur costume chez elles. Les
cheveux sont tressés en deux grosses tresses par der-
rière et ramenées sur le devant en entourant la tête
comme d\m bandeau. Sur ces tresses et à la partie an-
térieure de la tête, elles placent un et quelquefois deux
bourrelets, par dessus lesquels s'enroule un mouchoir
de soie ou une pièce de mousseline brodée à la main
ou brochée d'or et de soie dont les extrémités en poin-
tes retombent gracieusement sur les côtés. Cette coif-
fure affecte la forme du turban, mais avec cette diffé-
rence qu'il est plus relevé sur le devant que sur la
partie postérieure de la tête par suite des bourrelets
placés en dessous. Quant aux cheveux, ils ne s'aper-
çoivent pas, sauf cependant une petite bordure de che-
veux coupés court, de om,03 à Om,04 au plus de long,
qui garnit sous le turban l'arcade frontale.
Pour vêtements, la Djeddaïenne porte : 1° un pantalon
de couleur voyante en étoffe de coton ou de soie, mis sur la
chairmême, etdont le bas, serré à la cheville, est orné de
broderies de soie, d'or ou d'argent; 2° une veste, dite
Icortha, à manches s'arrêtant aux coudes, également pla-
cée directement sur la chair, en étoffe de coton ou de
soie, brodée d'or ou simplement soutachée et s'agra-
fant par trois boutons au col, à la poitrine et à la taille.
3° une sorte de robe appelée zeboune, sans fond et à
taille non ajustée, en mousseline, cotonnade ou soie,
à manches courtes comme là veste et dont les pans des-
cendent jusqu'à mi-jambe ; elle est entièrement ouvertè
sur le devant, brodée ou soutachée, et s'agrafe par un
seul bouton au col ; 4° enfin une sorte d'ample chemise,
dite tobbe, en étoffe dite trapozar, ou bien en soie, mous-
seline ou gaze de couleur claire ; les manches sont dé-
mesurément longues et tombent presque aux pieds, et
le plus souvent les femmes utilisent cette ampleur d'é- ,
toffe pour s'en draper la tête et se couvrir le visage si
elles sont surprises par un étranger. Cette espèce de
blouse, qui remplace la chemise que les femmes de-
vraient porter sur la chair et qu'elles n'ont pas/est
presque toujours ornée de larges broderies autour du
col et sur les épaules. Lorsqu'elles sortent dans la rue,
les Djeddaïennes n'ajoutent à leur costume d'intérieur
qu'un masque, dit borgô, une grande mante appelée me-
laya, dont elles s'enveloppent entièrement, et des chaus-
sures. Le borgô est une étoffe blanche de coton qui
tombe depuis le front jusqu'au-dessous des genoux,
large de Om,20 à 0m,30 et qui, à la partie supérieure et
correspondante au haut du visage, est percée de deux
longues et étroites ouvertures pour permettre aux
yeux de voir. Le borgô s'attache autour de la tête et
au-dessus du front, et son extrémité inférieure, qui
reste pendante et flottante, est ornée d'une broderie en
or ou en soie, haute de Om,20 à 0m,30. La melaya est
une grande pièce d'étoffe de soie et de coton, ou de
simple coton de couleur bleu foncé, garnie aux deux ex-
trémités de galons d'or ou de soie, et dans les longs plis
de laquelle les femmes se cachent entièrement de la
tête aux pieds, en laissant la face simplement voilée du
borgô. Quant aux chaussures, elles consistent, comme
en Turquie, en de petites bottines de peau jaune très-
souple, sans semelles, qui, elles-mêmes, se chaussent
dans des pantoufles également en peau jaune. Malgré
sa sévérité extérieure et son étrangeté, ce costume ne
manque pas d'une certaine originalité qui plaît assez.
L'extrême bon ton est dans la manière de s'envelopper
de la melaya de façon à lui donner le plus d'ampleur
possible, dans la forme équarrée que les élégantes af-
fectent de donner à la tête sous cet étrange accoutre-
ment, dans la manière dont les mains tiennent les
bords de la mante ramenés sur le devant du corps;
enfin, pour les femmes du demi-monde et du quart
monde, dans la manière nonchalante et dandinante de
ces dames. Aussi, dans ce dernier cas, se retourne- t-on
souvent pour les mieux voir et les voir plus longtemps.
Dans cet état, les dandys de l'endroit les comparent,
dans leur pittoresque langage, à ■< une belle barque
marchant toutes voiles dehors. »
Pour en finir avec le costume des femmes de Djed-
dah, j'ajouterai qu'elles se teignent la pàume des
mains et la plante des pieds avec le henné, dont les
hommes, ainsi que nous l'avons vu, font aussi usage.
De plus que ceux-ci, les femmes ornent souvent leurs
bras d'une foule d'enjolivures très-curieuses qu'elles
obtiennent également par l'application de la pâte des
feuilles du henné. Parfois elles emploient aussi pour
cela le âfess ou noix de galle qui teint en noir.
Les femmes ont pour bijoux de gros bracelets en ar-
térieur et au delà des confins atteints par l'islamisme,
que comme une institution domestique : il est inconnu
comme trafic. A cet égard, le consul Hanson, né lui-
même en Afrique, est persuadé que, si la traite des
esclaves peut être jamais supprimée, que, si l'Angle-
terre doit jamais retirer aucun avantage des grands
sacrifices qu'elle a faits dans ce but, c'est bien moins en
entretenant des escadres sur la côte, afin d'intercep-
ter les négriers, qu'en introduisant la civilisation en
Afrique, qu'en instruisant le peuple à tirer profit de son
travail et à en faire l'objet de ses échanges avec le
monde civilisé. ®
COMMUNICATION ENTRE LA FRANCE ET LA CHINE
Par l'Egypte.
Encore un argument en faveur du canal des deux
mers.
On lit dans la Patrie :
« On assure qu'un service régulier va être établi en-
tre la France et la Chine par la voie de l'Egypte. Les
bâtiments affectés à ce service partiront de Marseille,
de Suez et de Shang-Haï. Ils s'arrêteront à Saigon, chef-
lieu des établissements français de l'empire d'Annam.
» L'un des secrétaires de la rédaction,
» A. TRANCHANT. »
LETTRES SUR LE HEDJAZ.
(3* lettre.)
(Suite. — Voir le numéro du 15 janvier.)
Les femmes ont deux costumes : celui de la maison
et celui des rues. Voici leur costume chez elles. Les
cheveux sont tressés en deux grosses tresses par der-
rière et ramenées sur le devant en entourant la tête
comme d\m bandeau. Sur ces tresses et à la partie an-
térieure de la tête, elles placent un et quelquefois deux
bourrelets, par dessus lesquels s'enroule un mouchoir
de soie ou une pièce de mousseline brodée à la main
ou brochée d'or et de soie dont les extrémités en poin-
tes retombent gracieusement sur les côtés. Cette coif-
fure affecte la forme du turban, mais avec cette diffé-
rence qu'il est plus relevé sur le devant que sur la
partie postérieure de la tête par suite des bourrelets
placés en dessous. Quant aux cheveux, ils ne s'aper-
çoivent pas, sauf cependant une petite bordure de che-
veux coupés court, de om,03 à Om,04 au plus de long,
qui garnit sous le turban l'arcade frontale.
Pour vêtements, la Djeddaïenne porte : 1° un pantalon
de couleur voyante en étoffe de coton ou de soie, mis sur la
chairmême, etdont le bas, serré à la cheville, est orné de
broderies de soie, d'or ou d'argent; 2° une veste, dite
Icortha, à manches s'arrêtant aux coudes, également pla-
cée directement sur la chair, en étoffe de coton ou de
soie, brodée d'or ou simplement soutachée et s'agra-
fant par trois boutons au col, à la poitrine et à la taille.
3° une sorte de robe appelée zeboune, sans fond et à
taille non ajustée, en mousseline, cotonnade ou soie,
à manches courtes comme là veste et dont les pans des-
cendent jusqu'à mi-jambe ; elle est entièrement ouvertè
sur le devant, brodée ou soutachée, et s'agrafe par un
seul bouton au col ; 4° enfin une sorte d'ample chemise,
dite tobbe, en étoffe dite trapozar, ou bien en soie, mous-
seline ou gaze de couleur claire ; les manches sont dé-
mesurément longues et tombent presque aux pieds, et
le plus souvent les femmes utilisent cette ampleur d'é- ,
toffe pour s'en draper la tête et se couvrir le visage si
elles sont surprises par un étranger. Cette espèce de
blouse, qui remplace la chemise que les femmes de-
vraient porter sur la chair et qu'elles n'ont pas/est
presque toujours ornée de larges broderies autour du
col et sur les épaules. Lorsqu'elles sortent dans la rue,
les Djeddaïennes n'ajoutent à leur costume d'intérieur
qu'un masque, dit borgô, une grande mante appelée me-
laya, dont elles s'enveloppent entièrement, et des chaus-
sures. Le borgô est une étoffe blanche de coton qui
tombe depuis le front jusqu'au-dessous des genoux,
large de Om,20 à 0m,30 et qui, à la partie supérieure et
correspondante au haut du visage, est percée de deux
longues et étroites ouvertures pour permettre aux
yeux de voir. Le borgô s'attache autour de la tête et
au-dessus du front, et son extrémité inférieure, qui
reste pendante et flottante, est ornée d'une broderie en
or ou en soie, haute de Om,20 à 0m,30. La melaya est
une grande pièce d'étoffe de soie et de coton, ou de
simple coton de couleur bleu foncé, garnie aux deux ex-
trémités de galons d'or ou de soie, et dans les longs plis
de laquelle les femmes se cachent entièrement de la
tête aux pieds, en laissant la face simplement voilée du
borgô. Quant aux chaussures, elles consistent, comme
en Turquie, en de petites bottines de peau jaune très-
souple, sans semelles, qui, elles-mêmes, se chaussent
dans des pantoufles également en peau jaune. Malgré
sa sévérité extérieure et son étrangeté, ce costume ne
manque pas d'une certaine originalité qui plaît assez.
L'extrême bon ton est dans la manière de s'envelopper
de la melaya de façon à lui donner le plus d'ampleur
possible, dans la forme équarrée que les élégantes af-
fectent de donner à la tête sous cet étrange accoutre-
ment, dans la manière dont les mains tiennent les
bords de la mante ramenés sur le devant du corps;
enfin, pour les femmes du demi-monde et du quart
monde, dans la manière nonchalante et dandinante de
ces dames. Aussi, dans ce dernier cas, se retourne- t-on
souvent pour les mieux voir et les voir plus longtemps.
Dans cet état, les dandys de l'endroit les comparent,
dans leur pittoresque langage, à ■< une belle barque
marchant toutes voiles dehors. »
Pour en finir avec le costume des femmes de Djed-
dah, j'ajouterai qu'elles se teignent la pàume des
mains et la plante des pieds avec le henné, dont les
hommes, ainsi que nous l'avons vu, font aussi usage.
De plus que ceux-ci, les femmes ornent souvent leurs
bras d'une foule d'enjolivures très-curieuses qu'elles
obtiennent également par l'application de la pâte des
feuilles du henné. Parfois elles emploient aussi pour
cela le âfess ou noix de galle qui teint en noir.
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