Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1861 01 février 1861
Description : 1861/02/01 (A6,N111). 1861/02/01 (A6,N111).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032647
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
36 L'ISTHME DE SUEZ,
même soin est rempli par l'ouvrier qui a vidé le
sien.
Le mouvement de bascule ramène ainsi les deux
wagonets à leur point opposé de départ et l'appareil
fonctionne d'une manière continue.
Le levier pourrait être facilement manœuvré par
des femmes et même par des enfants.
D'une construction excessivement simple et d'une
installation très-facile, chacun de ces appareils équi-
pé de dix hommes peut donner par journée de dix
heures une moyenne de déblai de 80 mètres cubes.
Il est destiné à enlever la première couche de
terrain à une profondeur de 3 mètres et à transporter
les déblais à l'extrême limite de leur emplacement,
c'est-à-dire à une moyenne de 100 à 150 mètres de
la berge.
A cette profondeur son utilité cesse, et il fait place
au second instrument.
Brouette a la corde.
La brouette roulante a creusé la rigole jusqu'à
3 mètres de profondeur ; elle a transporté les pre-
miers déblais à une distance moyenne de 100 à 150
mètres. Les talus de la tranchée se sont exhaussés ;
il faut élever d'une plus grande profondeur les terres
à déblayer; c'est alors que commence le rôle de la
brouette à la corde.
11 s'agit ici d'aider l'ouvrier à remonter la pente
des talus d'une hauteur première de 3 mètres, des-
tinée à s'augmenter en raison du progrès de l'exca-
vation, avec sa brouette chargée et qu'il doit vider
sur l'emplacement des déblais.
Pour arriver à ce résultat et faciliter la traction,
des madriers sont placés sur le parcours de la brouette;
un poteau vertical d'environ 2 mètres de haut et
portant une poulie à gorge est fixé dans le remblai.
Sur cette poulie passe un câble s'accrochant par une
extrémité à la brouette, et tiré à son autre extrémité
par deux hommes.
Arrivé au pied du talus, l'ouvrier qui conduit la
brouette pleine y adapte le câble, en même temps que
deux de ses compagnons s'attachent à l'autre extré-
mité, et par leur propre poids, tout en redescendant
la brouette vide, obligent la pleine à remonter.
Nous avons vu que par son mécanisme la brouette
volante conduisait les matériaux déblayés à la plus
extrême distance de l'emplacement des remblais. La
brouette à la corde ne les portera au contraire qu'à
la limite la plus rapprochée du talus du canal, en
laissant seulement entre le remblai et la ligne inté-
rieure de la berge une banquette de 4 mètres.
Dans les conditions que nous avons indiquées une
brigade de dix à douze hommes extraiera et mettra
en remblai en dix heures de travail environ 70
mètres cubes de terre.
,. Ce procédé est destiné à enlever une seconde tranche
d'environ 5 mètres cubes d'épaisseur.
Plan incliné ou toile sans fin.
Ce procédé expérimenté sur la Seine l'année der-
nière à quelque distance au-dessus du pont de Neuilly,
avait vivement excité l'attention publique. Nous avons
alors nous-même décrit l'appareil dont le plan a été
reproduit par plusieurs journaux spéciaux. Depuis
cette époque l'étude et l'observation l'ont encore amé-
lioré.
Ce mécanisme est d'un usage général et peut s'em-
ployer à monter les terres suivant des inclinaisons et
des hauteurs quelconques.
Dès lors on comprend son utilité lorsque arrivées aux
profondeurs de 8 mètres par l'opération successive
de la brouette volante et de la brouette à la corde, les
terres à déblayer devront être portées à une hauteur
plus considérable.
Il servira d'abord à déblayer le cube compris entre
les deux tranches que nous venons de désigner et le
niveau de l'eau, et ensuite par les dragues il montera
le cube de la rigole et successivement le cube corres-
pondant aux diverses périodes d'avancement des tra-
vaux jusqu'à leur achèvement complet.
La base de l'appareil est une légère charpente en
treillis, reposant sur le talus suivant sa ligne de plus
grande pente, et s'élevant de la partie inférieure de
la tranchée au sommet des remblais.
Cette charpente est armée à droite et à gauche
d'une double rangée de cornières faisant l'office de
rails sur lesquelles roule une toile sans fin, mise en
mouvement par deux manèges placés sur la banquette.
La toile sans fin est formée par deux chaînes ordi-
naires dont l'écartement de 70 centimètres environ
est réglé par deux arbres transversaux placés de
mètre en mètre, et portant à leurs extrémités des
poulies roulant sur les cornières-rails.
Une toile lâche, formant une succession de poches
où la terre est contenue, est portée par les arbres trans-
versaux et cousue aux chaînes faisant rebords.
Son mouvement continu amène la terre au sommet
de l'appareil, où elle est versée dans des wagons dis-
posés à cet effet et qui la répartifsent dans l'espace
séparant le premier remblai établi à 100 et 150 mè-
tres de la tranchée par la brouette volante, et le
second remblai formé auprès de la fouille à 4 mètres
seulement de la tranchée par la brouette à la corde.
Ainsi, comme on le voit, le transport des terres se
divise en trois opérations adaptées aux moyens em-
ployés dans les trois phases que nous avons décrites.
La première opération conduit les déblais à leur
plus grand éloignement, car c'est celle qui présente la
plus forte étendue de puissance mécanique pour le
transport des déblais à leur premier niveau.
même soin est rempli par l'ouvrier qui a vidé le
sien.
Le mouvement de bascule ramène ainsi les deux
wagonets à leur point opposé de départ et l'appareil
fonctionne d'une manière continue.
Le levier pourrait être facilement manœuvré par
des femmes et même par des enfants.
D'une construction excessivement simple et d'une
installation très-facile, chacun de ces appareils équi-
pé de dix hommes peut donner par journée de dix
heures une moyenne de déblai de 80 mètres cubes.
Il est destiné à enlever la première couche de
terrain à une profondeur de 3 mètres et à transporter
les déblais à l'extrême limite de leur emplacement,
c'est-à-dire à une moyenne de 100 à 150 mètres de
la berge.
A cette profondeur son utilité cesse, et il fait place
au second instrument.
Brouette a la corde.
La brouette roulante a creusé la rigole jusqu'à
3 mètres de profondeur ; elle a transporté les pre-
miers déblais à une distance moyenne de 100 à 150
mètres. Les talus de la tranchée se sont exhaussés ;
il faut élever d'une plus grande profondeur les terres
à déblayer; c'est alors que commence le rôle de la
brouette à la corde.
11 s'agit ici d'aider l'ouvrier à remonter la pente
des talus d'une hauteur première de 3 mètres, des-
tinée à s'augmenter en raison du progrès de l'exca-
vation, avec sa brouette chargée et qu'il doit vider
sur l'emplacement des déblais.
Pour arriver à ce résultat et faciliter la traction,
des madriers sont placés sur le parcours de la brouette;
un poteau vertical d'environ 2 mètres de haut et
portant une poulie à gorge est fixé dans le remblai.
Sur cette poulie passe un câble s'accrochant par une
extrémité à la brouette, et tiré à son autre extrémité
par deux hommes.
Arrivé au pied du talus, l'ouvrier qui conduit la
brouette pleine y adapte le câble, en même temps que
deux de ses compagnons s'attachent à l'autre extré-
mité, et par leur propre poids, tout en redescendant
la brouette vide, obligent la pleine à remonter.
Nous avons vu que par son mécanisme la brouette
volante conduisait les matériaux déblayés à la plus
extrême distance de l'emplacement des remblais. La
brouette à la corde ne les portera au contraire qu'à
la limite la plus rapprochée du talus du canal, en
laissant seulement entre le remblai et la ligne inté-
rieure de la berge une banquette de 4 mètres.
Dans les conditions que nous avons indiquées une
brigade de dix à douze hommes extraiera et mettra
en remblai en dix heures de travail environ 70
mètres cubes de terre.
,. Ce procédé est destiné à enlever une seconde tranche
d'environ 5 mètres cubes d'épaisseur.
Plan incliné ou toile sans fin.
Ce procédé expérimenté sur la Seine l'année der-
nière à quelque distance au-dessus du pont de Neuilly,
avait vivement excité l'attention publique. Nous avons
alors nous-même décrit l'appareil dont le plan a été
reproduit par plusieurs journaux spéciaux. Depuis
cette époque l'étude et l'observation l'ont encore amé-
lioré.
Ce mécanisme est d'un usage général et peut s'em-
ployer à monter les terres suivant des inclinaisons et
des hauteurs quelconques.
Dès lors on comprend son utilité lorsque arrivées aux
profondeurs de 8 mètres par l'opération successive
de la brouette volante et de la brouette à la corde, les
terres à déblayer devront être portées à une hauteur
plus considérable.
Il servira d'abord à déblayer le cube compris entre
les deux tranches que nous venons de désigner et le
niveau de l'eau, et ensuite par les dragues il montera
le cube de la rigole et successivement le cube corres-
pondant aux diverses périodes d'avancement des tra-
vaux jusqu'à leur achèvement complet.
La base de l'appareil est une légère charpente en
treillis, reposant sur le talus suivant sa ligne de plus
grande pente, et s'élevant de la partie inférieure de
la tranchée au sommet des remblais.
Cette charpente est armée à droite et à gauche
d'une double rangée de cornières faisant l'office de
rails sur lesquelles roule une toile sans fin, mise en
mouvement par deux manèges placés sur la banquette.
La toile sans fin est formée par deux chaînes ordi-
naires dont l'écartement de 70 centimètres environ
est réglé par deux arbres transversaux placés de
mètre en mètre, et portant à leurs extrémités des
poulies roulant sur les cornières-rails.
Une toile lâche, formant une succession de poches
où la terre est contenue, est portée par les arbres trans-
versaux et cousue aux chaînes faisant rebords.
Son mouvement continu amène la terre au sommet
de l'appareil, où elle est versée dans des wagons dis-
posés à cet effet et qui la répartifsent dans l'espace
séparant le premier remblai établi à 100 et 150 mè-
tres de la tranchée par la brouette volante, et le
second remblai formé auprès de la fouille à 4 mètres
seulement de la tranchée par la brouette à la corde.
Ainsi, comme on le voit, le transport des terres se
divise en trois opérations adaptées aux moyens em-
ployés dans les trois phases que nous avons décrites.
La première opération conduit les déblais à leur
plus grand éloignement, car c'est celle qui présente la
plus forte étendue de puissance mécanique pour le
transport des déblais à leur premier niveau.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.94%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.94%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62032647/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62032647/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62032647/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62032647
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62032647
Facebook
Twitter