Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1863 15 décembre 1863
Description : 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17. 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203259x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
564 L'ISTHME DE SUEZ,
rain du droit, de répondre par un refus formel à toute
demande de concession, à toute proposition d'arrange-
ment sur une affaire dont le fond est trop bien établi
pour pouvoir faire l'objet d'une transaction.
» C'est là ce qu'est oblig'é de reconnaître tout esprit
impartial qui veut se faire une opinion sur le différend
mal à propos soulevé par le gouvernement égyptien,
et qui cherche à s'édifier par l'examen attentif des di-
verses phases qu'a eu à traverser le projet grandiose
dont M. de Lesseps a pris l'initiative.
» Toutes les intrigues, toutes les manœuvres dont
l'origine est connue, toutes les considérations plus ou
moins habilement développées par des écrivains qui,
pour la plupart, prennent la plume avant d'avoir étudié
la question, ne sauraient prévaloir contre la simple no-
tion du droit. C. SÉGUEVESSES. »
LA FBANCE CENTRALE (BLOIS).
9 décembre.
«M. Grandguillot, depuis qu'il est gérant de la Société
des Journaux réunis, n'avait pas encore donné signe de
vie comme écrivain. Aujourd'hui il rompt ce long si-
lence à propos de l'entreprise de l'isthme de Suez. C'est
un singulier article, car la fin est à peu près la contra-
diction du début. L'entreprise du percement du canal,
dit-il, n'est qu'une question commerciale qui ne regarde
que la France et l'Égypte, et le Conseil d'administration
de la Compagnie a tort d'entrer en lutte avec le vice-
roi ; puis, l'article se termine par une charge à fond de
train contre l'Angleterre, qui a volé Gibraltar, volé
Singapour, volé Périm. Ce qu'il y a de plus clair dans
cet article, c'est cette prosopopée contre l'égoïsme d'Al-
bion. De quoi s'étonne donc M. Grandguillot? Ce n'est
pas d'aujourd'hui que l'Angleterre a inauguré son sys-
tème d'envahissement: la conquête c'est le vol, semble
prêt à dire le jeune directeur des Journaux réunis, à l'ins-
tar de M. Proudhon ; l'Angleterre ne le nie pas, car
elle considère, non la moralité, mais l'intérêt de ses
actes. Si on lui dit son fait en ce moment, précisément
à cause d'un grief qui n'est pas nouveau, c'est qu'évi-
demment on a à lui reprocher sa conduite à propos du
congrès proposé par le gouvernement français. Tout se
tient dans les relations de peuple à peuple.
» CH. CAHOT. »
L'OBSERVATEUR DE LAON.
9 décembre.
« 11 s'est élevé entre la presse libérale et la presse
officieuse de Paris une discussion, qui n'est pas éteinte
à l'heure qu'il est, sur l'entreprise gigantesque du per-
cement de l'isthme de Suez. Parmi les journaux offi-
cieux, le Pays s'est fait remarquer par quelques articles
sévères contre cette entreprise que nous pourrions ap-
peler nationale, puisqu'elle émane d'un de nos diplo-
mates les plus distingués, M. de Lesseps. Le Siècle ne
pouvait laisser échapper cette occasion de défendre nos
'- devoirs et nos intérêts nationaux. Hier, il avait pris à
partie le Constitutionnel, aujourd'hui c'est le Pays. On sait
- de quelles intrigues les Anglais ont usé et usent encore
pour déconsidérer et discréditer cette entreprise. N'ont-
ils pas envoyé en France des hommes d'État égyptiens
qui, jusque dans les colonnes de nos propres journaux,
sont venus discuter, à couvert sous une signature fran-
çaise, le mérite de cette œuvre gigantesque.
» GILBERT STINGER. »
JOURNAL DE LA NIÈVRE (NEVERS).
10 décembre.
« On parle beaucoup depuis quelque temps du canal
de Suez. M. de Lesseps et la Compagnie ont leurs dé-
fenseurs et leurs adversaires. Ce n'est pas ici le lieu
d'examiner la question ; mais il est à regretter que ce
soit au moment où l'entreprise touche au terme de ses
travaux, c'est-à-dire, quand la jonction des deux mers
est sur le point de s'accomplir, que son existence se
trouve menacée et avec elle les capitaux français qui
y sont engagés. C'est là une double considération qui
devrait primer toutes les autres.
» Mais, heureusement, M. de Lesseps est un homme qui
n'abandonnera pas la partie. Il a vaincu déjà bien des
difficultés à différentes époques ; il triomphera, à n'en
pas douter, de celles qui se présentent au moment où
les travaux touchent à leur fin. ® « I. FAY. »
CHARIVARI.
8 décembre.
La Ruse arménienne.
« Maintenant, monsieur le rédacteur, un petit avertis-
sement.
» Depuis quelque temps un quidam se faufile sous
divers déguisements dans le cabinet des rédacteurs en
chef des journaux financiers et autres, et glisse des
articles en faveur de Nubar à la place des articles en
faveur de M. de Lesseps qui sont sur le bureau.
» Quelques personnes assurent avoir reconnu dans
cet individu Nubar en personne ; d'autres prétendent
que c'est l'ancien marchand de pastilles du sérail de la
rue Vivienne devenu l'alter ego de Nubar et l'un des
chefs de la conspiration contre l'affaire de l'isthme de
Suez. Quoi qu'il en soit de son identité, la présence de
cet individu est révélée par une forte odeur de pastilles
du sérail qu'il laisse sur son passage. Du reste, comme
ces substitutions d'articles ne sauraient avoir lieu sans
une connivence intérieure, Nubar ou son sosie a soin
de mettre le gérant dans ses intérêts.
» Dernièrement, le personnage en question s'est in-
troduit dans les bureaux du Conseiller en l'absence du
rédacteur en chef, M. Ducuing, et s'y est livré à ses
tours ordinaire?. A son retour, M. Ducuing a trouvé un
article arménien à la place de l'article français qu'il
avait écrit sur l'isthme de Suez. Le gérant a voulu
l'insérer. De là protestation de l'honorable rédacteur en
chef du Conseiller, et, par suite, procès qui sera jugé
prochainement, il faut l'espérer, à la satisfaction des
honnêtes gens, et qui ne peut manquer d'amener de
curieuses révélations.
» Changez la serrure de votre cabinet, monsieur le
rédacteur, et que vos garçons de bureaux fassent bonne
garde à la moindre pastille du sérail qui se fera sentir
rain du droit, de répondre par un refus formel à toute
demande de concession, à toute proposition d'arrange-
ment sur une affaire dont le fond est trop bien établi
pour pouvoir faire l'objet d'une transaction.
» C'est là ce qu'est oblig'é de reconnaître tout esprit
impartial qui veut se faire une opinion sur le différend
mal à propos soulevé par le gouvernement égyptien,
et qui cherche à s'édifier par l'examen attentif des di-
verses phases qu'a eu à traverser le projet grandiose
dont M. de Lesseps a pris l'initiative.
» Toutes les intrigues, toutes les manœuvres dont
l'origine est connue, toutes les considérations plus ou
moins habilement développées par des écrivains qui,
pour la plupart, prennent la plume avant d'avoir étudié
la question, ne sauraient prévaloir contre la simple no-
tion du droit. C. SÉGUEVESSES. »
LA FBANCE CENTRALE (BLOIS).
9 décembre.
«M. Grandguillot, depuis qu'il est gérant de la Société
des Journaux réunis, n'avait pas encore donné signe de
vie comme écrivain. Aujourd'hui il rompt ce long si-
lence à propos de l'entreprise de l'isthme de Suez. C'est
un singulier article, car la fin est à peu près la contra-
diction du début. L'entreprise du percement du canal,
dit-il, n'est qu'une question commerciale qui ne regarde
que la France et l'Égypte, et le Conseil d'administration
de la Compagnie a tort d'entrer en lutte avec le vice-
roi ; puis, l'article se termine par une charge à fond de
train contre l'Angleterre, qui a volé Gibraltar, volé
Singapour, volé Périm. Ce qu'il y a de plus clair dans
cet article, c'est cette prosopopée contre l'égoïsme d'Al-
bion. De quoi s'étonne donc M. Grandguillot? Ce n'est
pas d'aujourd'hui que l'Angleterre a inauguré son sys-
tème d'envahissement: la conquête c'est le vol, semble
prêt à dire le jeune directeur des Journaux réunis, à l'ins-
tar de M. Proudhon ; l'Angleterre ne le nie pas, car
elle considère, non la moralité, mais l'intérêt de ses
actes. Si on lui dit son fait en ce moment, précisément
à cause d'un grief qui n'est pas nouveau, c'est qu'évi-
demment on a à lui reprocher sa conduite à propos du
congrès proposé par le gouvernement français. Tout se
tient dans les relations de peuple à peuple.
» CH. CAHOT. »
L'OBSERVATEUR DE LAON.
9 décembre.
« 11 s'est élevé entre la presse libérale et la presse
officieuse de Paris une discussion, qui n'est pas éteinte
à l'heure qu'il est, sur l'entreprise gigantesque du per-
cement de l'isthme de Suez. Parmi les journaux offi-
cieux, le Pays s'est fait remarquer par quelques articles
sévères contre cette entreprise que nous pourrions ap-
peler nationale, puisqu'elle émane d'un de nos diplo-
mates les plus distingués, M. de Lesseps. Le Siècle ne
pouvait laisser échapper cette occasion de défendre nos
'- devoirs et nos intérêts nationaux. Hier, il avait pris à
partie le Constitutionnel, aujourd'hui c'est le Pays. On sait
- de quelles intrigues les Anglais ont usé et usent encore
pour déconsidérer et discréditer cette entreprise. N'ont-
ils pas envoyé en France des hommes d'État égyptiens
qui, jusque dans les colonnes de nos propres journaux,
sont venus discuter, à couvert sous une signature fran-
çaise, le mérite de cette œuvre gigantesque.
» GILBERT STINGER. »
JOURNAL DE LA NIÈVRE (NEVERS).
10 décembre.
« On parle beaucoup depuis quelque temps du canal
de Suez. M. de Lesseps et la Compagnie ont leurs dé-
fenseurs et leurs adversaires. Ce n'est pas ici le lieu
d'examiner la question ; mais il est à regretter que ce
soit au moment où l'entreprise touche au terme de ses
travaux, c'est-à-dire, quand la jonction des deux mers
est sur le point de s'accomplir, que son existence se
trouve menacée et avec elle les capitaux français qui
y sont engagés. C'est là une double considération qui
devrait primer toutes les autres.
» Mais, heureusement, M. de Lesseps est un homme qui
n'abandonnera pas la partie. Il a vaincu déjà bien des
difficultés à différentes époques ; il triomphera, à n'en
pas douter, de celles qui se présentent au moment où
les travaux touchent à leur fin. ® « I. FAY. »
CHARIVARI.
8 décembre.
La Ruse arménienne.
« Maintenant, monsieur le rédacteur, un petit avertis-
sement.
» Depuis quelque temps un quidam se faufile sous
divers déguisements dans le cabinet des rédacteurs en
chef des journaux financiers et autres, et glisse des
articles en faveur de Nubar à la place des articles en
faveur de M. de Lesseps qui sont sur le bureau.
» Quelques personnes assurent avoir reconnu dans
cet individu Nubar en personne ; d'autres prétendent
que c'est l'ancien marchand de pastilles du sérail de la
rue Vivienne devenu l'alter ego de Nubar et l'un des
chefs de la conspiration contre l'affaire de l'isthme de
Suez. Quoi qu'il en soit de son identité, la présence de
cet individu est révélée par une forte odeur de pastilles
du sérail qu'il laisse sur son passage. Du reste, comme
ces substitutions d'articles ne sauraient avoir lieu sans
une connivence intérieure, Nubar ou son sosie a soin
de mettre le gérant dans ses intérêts.
» Dernièrement, le personnage en question s'est in-
troduit dans les bureaux du Conseiller en l'absence du
rédacteur en chef, M. Ducuing, et s'y est livré à ses
tours ordinaire?. A son retour, M. Ducuing a trouvé un
article arménien à la place de l'article français qu'il
avait écrit sur l'isthme de Suez. Le gérant a voulu
l'insérer. De là protestation de l'honorable rédacteur en
chef du Conseiller, et, par suite, procès qui sera jugé
prochainement, il faut l'espérer, à la satisfaction des
honnêtes gens, et qui ne peut manquer d'amener de
curieuses révélations.
» Changez la serrure de votre cabinet, monsieur le
rédacteur, et que vos garçons de bureaux fassent bonne
garde à la moindre pastille du sérail qui se fera sentir
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.97%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 44/54
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203259x/f44.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203259x/f44.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203259x/f44.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203259x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203259x
Facebook
Twitter