Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
460 L'ISTHME DE SUEZ,
depuis quelques jours, le service des chemins de fer
a repris sur toute la ligne. Lés travaux de réparation
ont été poussés avec une telle vigueur que le travail a
été terminé beaucoup plus tôt qu'on n'osait l'espérer.
La vigilance active du vice-roi qui venait souvent
sur les lieux a puissamment contribué à ce beau ré-
sultat. On a maintenant la preuve que si l'on ne fait
pas, en Egypte, quand il y a nécessité, c'est qu'on
ne veut pas. On serait mal venu d'imiter ceux qui,
sous prétexte de ne rien sacrifier aux principes, ne
veulent pas de corvées dans ce pays-ci. Comment aurait-
on fait si rapidement un travail qui aurait demandé
plusieurs mois ? Il ne faut pas abuser des corvées,
c'est juste et vrai, surtout des corvées qu'on ne paie
pas; mais à certains moments donnés et jusqu'à nour
vel ordre elles seront parfois nécessaires. »
Voilà toutes les assertions de M. Ferdinand de Les-
seps confirmées. Pourquoi donc a-t-on cherché à don-
ner le change au public? Uniquement parce qu'on
voudrait lui persuader que le travail obligatoire
n'existe que dans l'isthme de Suez, et intéresser sa
philanthropie à laisser enlever aux travaux du canal
les deux tiers de ses travailleurs.
ERNEST DESPLACES.
DOCUMENTS IMPORTANTS.
La Compagnie a publié dans divers journaux et
nous reproduisons nous-même les pièces suivante
dont la gravité et le caractère décisif n'échapperont
pas à nos lecteurs, car ils établissent les droits de la
Société sur un terrain inexpugnable.
Ces pièces se composent :
1° D'une note explicative exposant, dans l'ordre des
faits, les transactions intervenues avec le gouverne-
ment égyptien, les actes par lesquels il a reconnu
et validé toutes les opérations de la Compagnie jus-
qu'à ce jour;
2° Des quatre consultations, dans lesquelles
MMe. Crémieux, Marie, Plocque et de Vatimesnil ont
affirmé et motivé en 1860 la nature définitive des con-
trats et l'irrévocabilité des droits de la Compagnie ;
3° De la convention passée le 20 mars 1863, entre
S. A. Ismaïl, vice-roi actuel, et M. Ferd. de Lesseps,
et qui est à la fois une reconnaissance et une con-
firmation des contrats déjà exécutés par son prédé-
cesseur.
A ces documents nous avons joint, à leur rang,
comme complétant la démonstration de la note ex-
plicative, la convention passée le 6 août 1860 par
Mohammed-Saïd, pour le règlement de la souscription
du gouvernement égyptien, et la convention conclue
entre S. A. Ismaïl et la Compagnie pour le paie-
ment des quatre dixièmes échus depuis le 6 août 1860.
J. MONGIN.
Note explicative.
En butte aux obsessions continuelles des adversaires
du canal de Suez, le feu vice-roi d'Egypte Mohammed-
Saïd, dans les commencements de l'année 1860, voulut
avoir l'avis de jurisconsultes français sur les droits réci-
proques de la Compagnie envers le gouvernement égyp-
tien et du gouvernement égyptien envers la Compagnie.
En conséquence, un de ses fonctionnaires se rendit à
Paris, chargé de demander une consultation.
De cette mission résulta la consultation signée le 9 mai
1860 par MM. Odilon Barrot, Dufaure, Jules Favre , et
publiée dans la Semaine financière du 14 de ce mois,
ainsi que dans le Pays et le Constitutionnel des 20, 21,
22 et 23 du même mois.
Ce document, mis si tardivement en lumière pour
contester jusqu'à l'existence légale de la Compagnie, est
donc ancien de trois ans et demi.
De son côté la Compagnie à laquelle, dans sa loyauté,
le vice-roi avait fait connaître ses intentions, agissait
dans le même but.
Elle fit d'abord examiner et traiter les questions par
son conseil judiciaire composé de :
MM. Sénart, ancien ministre de l'intérieur., avocat à
la Cour impériale de Paris ;
Paul Fabre, avocat à la Cour de cassation et au
conseil d'État;
Champetier de Ribes, avocat à la Cour impé-
riale de Paris;
Moreau , avoué d'appel ;
Denorirandie, avoué de première instance;
Mocquard, notaire à Paris;
Fréville, agréé au tribunal de commerce de la
Seine.
Les questions proposées à la décision de ce conseil
furent celles-ci :
1° La Société a-t-elle été régulièrement et valable.
ment constituée à son origine, et sous la condition sus-
pensive de la souscription intégrale de son capital ?
2° Cette condition de la souscription des actions a-t-
elle été remplie?
3° La Société a-t-elle été, en fait comme en droit, ir-
révocablement constituée , tant à l'égard de S. A. le
vice-roi qu'à l'égard de chacun des actionnaires, de
telle sorte que la Société est liée vis-à-vis de Son Al-
tesse , comme Son Altesse elle-même est liée vis-à-vis de
la Société?
Ces trois questions étaient résolues affirmativement e
à l'unanimité par le conseil dans une délibération moti-
vée sous la date du 14 avril 1860.
Cette délibération du conseil judiciaire fut soumise
depuis quelques jours, le service des chemins de fer
a repris sur toute la ligne. Lés travaux de réparation
ont été poussés avec une telle vigueur que le travail a
été terminé beaucoup plus tôt qu'on n'osait l'espérer.
La vigilance active du vice-roi qui venait souvent
sur les lieux a puissamment contribué à ce beau ré-
sultat. On a maintenant la preuve que si l'on ne fait
pas, en Egypte, quand il y a nécessité, c'est qu'on
ne veut pas. On serait mal venu d'imiter ceux qui,
sous prétexte de ne rien sacrifier aux principes, ne
veulent pas de corvées dans ce pays-ci. Comment aurait-
on fait si rapidement un travail qui aurait demandé
plusieurs mois ? Il ne faut pas abuser des corvées,
c'est juste et vrai, surtout des corvées qu'on ne paie
pas; mais à certains moments donnés et jusqu'à nour
vel ordre elles seront parfois nécessaires. »
Voilà toutes les assertions de M. Ferdinand de Les-
seps confirmées. Pourquoi donc a-t-on cherché à don-
ner le change au public? Uniquement parce qu'on
voudrait lui persuader que le travail obligatoire
n'existe que dans l'isthme de Suez, et intéresser sa
philanthropie à laisser enlever aux travaux du canal
les deux tiers de ses travailleurs.
ERNEST DESPLACES.
DOCUMENTS IMPORTANTS.
La Compagnie a publié dans divers journaux et
nous reproduisons nous-même les pièces suivante
dont la gravité et le caractère décisif n'échapperont
pas à nos lecteurs, car ils établissent les droits de la
Société sur un terrain inexpugnable.
Ces pièces se composent :
1° D'une note explicative exposant, dans l'ordre des
faits, les transactions intervenues avec le gouverne-
ment égyptien, les actes par lesquels il a reconnu
et validé toutes les opérations de la Compagnie jus-
qu'à ce jour;
2° Des quatre consultations, dans lesquelles
MMe. Crémieux, Marie, Plocque et de Vatimesnil ont
affirmé et motivé en 1860 la nature définitive des con-
trats et l'irrévocabilité des droits de la Compagnie ;
3° De la convention passée le 20 mars 1863, entre
S. A. Ismaïl, vice-roi actuel, et M. Ferd. de Lesseps,
et qui est à la fois une reconnaissance et une con-
firmation des contrats déjà exécutés par son prédé-
cesseur.
A ces documents nous avons joint, à leur rang,
comme complétant la démonstration de la note ex-
plicative, la convention passée le 6 août 1860 par
Mohammed-Saïd, pour le règlement de la souscription
du gouvernement égyptien, et la convention conclue
entre S. A. Ismaïl et la Compagnie pour le paie-
ment des quatre dixièmes échus depuis le 6 août 1860.
J. MONGIN.
Note explicative.
En butte aux obsessions continuelles des adversaires
du canal de Suez, le feu vice-roi d'Egypte Mohammed-
Saïd, dans les commencements de l'année 1860, voulut
avoir l'avis de jurisconsultes français sur les droits réci-
proques de la Compagnie envers le gouvernement égyp-
tien et du gouvernement égyptien envers la Compagnie.
En conséquence, un de ses fonctionnaires se rendit à
Paris, chargé de demander une consultation.
De cette mission résulta la consultation signée le 9 mai
1860 par MM. Odilon Barrot, Dufaure, Jules Favre , et
publiée dans la Semaine financière du 14 de ce mois,
ainsi que dans le Pays et le Constitutionnel des 20, 21,
22 et 23 du même mois.
Ce document, mis si tardivement en lumière pour
contester jusqu'à l'existence légale de la Compagnie, est
donc ancien de trois ans et demi.
De son côté la Compagnie à laquelle, dans sa loyauté,
le vice-roi avait fait connaître ses intentions, agissait
dans le même but.
Elle fit d'abord examiner et traiter les questions par
son conseil judiciaire composé de :
MM. Sénart, ancien ministre de l'intérieur., avocat à
la Cour impériale de Paris ;
Paul Fabre, avocat à la Cour de cassation et au
conseil d'État;
Champetier de Ribes, avocat à la Cour impé-
riale de Paris;
Moreau , avoué d'appel ;
Denorirandie, avoué de première instance;
Mocquard, notaire à Paris;
Fréville, agréé au tribunal de commerce de la
Seine.
Les questions proposées à la décision de ce conseil
furent celles-ci :
1° La Société a-t-elle été régulièrement et valable.
ment constituée à son origine, et sous la condition sus-
pensive de la souscription intégrale de son capital ?
2° Cette condition de la souscription des actions a-t-
elle été remplie?
3° La Société a-t-elle été, en fait comme en droit, ir-
révocablement constituée , tant à l'égard de S. A. le
vice-roi qu'à l'égard de chacun des actionnaires, de
telle sorte que la Société est liée vis-à-vis de Son Al-
tesse , comme Son Altesse elle-même est liée vis-à-vis de
la Société?
Ces trois questions étaient résolues affirmativement e
à l'unanimité par le conseil dans une délibération moti-
vée sous la date du 14 avril 1860.
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