Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MEnS. 459
Nadir eut été bouchée. Au-dessus de ce point, il n'y
avait pas de travailleurs sur le chemin de fer, excepté
les gardes et les cantonniers.
» Le consul anglais n'a fait aucune démarche. Ces
faits sont publics en Egypte.
» Signé : ERAM-BEY,
» Premier secrétaire du vice-roi. »
La première chose qui nous frappe dans ce récit,
c'est l'équivoque qu'il veut établir entre les répara-
tions des digues et celles du chemin de fer. Il est
évident que les réparations du chemin de fer ne
pouvaient commencer qu'après la réparation des di-
gues, qui devait avant tout mettre le chemin de
fer à l'abri de l'inondation. Les deux réparations
étaient donc connexes, et l'une n'était que le préli-
minaire obligé de l'autre.
La question réelle est de savoir si, comme l'affirme
M. de Lesseps, cette opération s'exécutait au moyen
du travail forcé. Qu'on le remarque, M. de Lesseps
n'a pas blâmé le fait; il s'est borné à le constater. Une
première explication sur ce débat a été donnée dans
l'avis aux actionnaires ci-dessus. La lettre adressée
par le président de la Compagnie de Suez à l'édi-
teur du Times achèvera d'édifier le public.
« Paris, 19 novembre 1863.
» A l'éditeur du TIMES.
» Monsieur, vous avez inséré dans vo're journal
du 18 novembre une dépêche télégraphique d'Alexan-
drie, datée du 13, signée par un sieur Eram-Bey.
J'oppose à cette dépêche une dénégation formelle en
ce qui concerne ma personne et les faits dont j'ai
été témoin.
» Il y est dit : 1° que je me suis rendu directe-
ment de Suez au Caire pour voir le vice-roi, et que,
par conséquent, je n'ai pu reconnaitre que le chemin
de fer était interrompu à Tantah par le déborde-
ment des eaux ; qu'après avoir quitté le vice-roi,
je suis parti du Caire directement pour Alexandrie
sans avoir pu voir la digue de Nadir ni sans avoir
pu m'arrêter à Kaferzaiat où l'on ne pouvait parve-
nir qu'en barque.
» Je ne connais pas le sieur Eram-Bey, Arménien
de Constantinople, mais j'affirme qu'il est un impos-
teur en cette circonstance.
» Revenant d'Ismaïlia, centre de l'isthme de Suez,
dans la matinée du 27 septembre, je pris à Zagazig
le train ordinaire partant de cette ville pour Benha,
Tantah et Alexandrie, où je me rendais directement,
voulant m'embarquer le 29 sur le paquebot français
en partance pour Marseille.
» J'appris en route que, depuis un ou deux jours,
les eaux du Nil avaient envahi la voie ferrée entre
Tantah et Kaferzaiat, et que le jour précédent le
consul général d'Angleterre, qui se rendait chez le
vice-roi pour veiller au prompt rétablissement du
transit et de la malle des Indes, avait eu beaucoup
de peine à passer en se servant des moyens de
transports extraordinaires. L'on me proposa de m'ar-
rêter à Tantah où les locomotives arrivaient libre-
ment, et, de là, de me faire passer jusqu'à Kaferzaiat
à cheval ou à âne ; mais comme j'avais avec moi
mon fils malade, je ne voulus pas lui faire supporter
la fatigue d'un trajet incertain, et j'adressai une
dépêche télégraphique au directeur du chemin de fer
pour demander qu'une locomotive spéciale me conduisit
au Caire. Cette demande me fut gracieusement accor-
dée, et me trouvant alors dans la résidence du vice-
roi, je ne voulus pas négliger d'aller remercier Son
Altesse et d'aller de nouveau prendre congé d'Elle,
quoique je l'eusse fait dix jours auparavant.
» Il n'est donc pas vrai que je sois venu directement
de Suez au Caire, le 27, pour voir Son Altesse.
» Le 29, je quittai le Caire sur un bateau à vapeur
qui, en descendant le Nil, se rapproche de la digue
de Nadir, où le fleuve avait fait une large brèche,
et où les passagers du bateau ont vu, comme moi,
une multitude de fellahs en chemise bleue et non pas
seulement des soldats.
» Les personnes qui voyagent actuellement en
Egypte savent que le bateau à vapeur venant du
Caire descend les passagers à Kaferzaiat, rive gauche
du Nil ; là le train du chemin de fer, au lieu de prendre
directement la ligne d'Alexandrie, traverse le Nil sur
le pont tubulaire, passe devant Kaferzaiat, rive
droite, pour aller au-delà, à une grande distance,
changer d'aiguille, et revient à la station de Kdferzaiat
où l'on reste quelquefois plus d'une heure avant de
repartir pour Alexandrie. C'est ce qui m'est arrivé le
29 septembre. J'ai donc été parfaitement en mesure
de prendre les renseignements que j'ai fait connaître
et que je maintiens.
» Ces détails sont, je le comprends, peu intéressants
pour le public, mais comme, en les contestant, on a
voulu, je ne sais dans quel but, porter atteinte à ma
véracité, j'en réclame l'insertion dans votre journal.
» Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération
très-distinguée.
« FEIÎD. DE LESSEPS. »
Cependant est-ce aussi par le travail forcé qu'ont
été exécutées les réparations urgentes du chemin de
fer d'Alexandrie au Caire? Nous n'avons sur ce sujet
qu'à laisser parler une correspondance d'Alexandrie
à la date du 19 novembre, et publiée par le Courrier
de Marseille du 28.
« Encore une bonne nouvelle à vous apprendre :
Nadir eut été bouchée. Au-dessus de ce point, il n'y
avait pas de travailleurs sur le chemin de fer, excepté
les gardes et les cantonniers.
» Le consul anglais n'a fait aucune démarche. Ces
faits sont publics en Egypte.
» Signé : ERAM-BEY,
» Premier secrétaire du vice-roi. »
La première chose qui nous frappe dans ce récit,
c'est l'équivoque qu'il veut établir entre les répara-
tions des digues et celles du chemin de fer. Il est
évident que les réparations du chemin de fer ne
pouvaient commencer qu'après la réparation des di-
gues, qui devait avant tout mettre le chemin de
fer à l'abri de l'inondation. Les deux réparations
étaient donc connexes, et l'une n'était que le préli-
minaire obligé de l'autre.
La question réelle est de savoir si, comme l'affirme
M. de Lesseps, cette opération s'exécutait au moyen
du travail forcé. Qu'on le remarque, M. de Lesseps
n'a pas blâmé le fait; il s'est borné à le constater. Une
première explication sur ce débat a été donnée dans
l'avis aux actionnaires ci-dessus. La lettre adressée
par le président de la Compagnie de Suez à l'édi-
teur du Times achèvera d'édifier le public.
« Paris, 19 novembre 1863.
» A l'éditeur du TIMES.
» Monsieur, vous avez inséré dans vo're journal
du 18 novembre une dépêche télégraphique d'Alexan-
drie, datée du 13, signée par un sieur Eram-Bey.
J'oppose à cette dépêche une dénégation formelle en
ce qui concerne ma personne et les faits dont j'ai
été témoin.
» Il y est dit : 1° que je me suis rendu directe-
ment de Suez au Caire pour voir le vice-roi, et que,
par conséquent, je n'ai pu reconnaitre que le chemin
de fer était interrompu à Tantah par le déborde-
ment des eaux ; qu'après avoir quitté le vice-roi,
je suis parti du Caire directement pour Alexandrie
sans avoir pu voir la digue de Nadir ni sans avoir
pu m'arrêter à Kaferzaiat où l'on ne pouvait parve-
nir qu'en barque.
» Je ne connais pas le sieur Eram-Bey, Arménien
de Constantinople, mais j'affirme qu'il est un impos-
teur en cette circonstance.
» Revenant d'Ismaïlia, centre de l'isthme de Suez,
dans la matinée du 27 septembre, je pris à Zagazig
le train ordinaire partant de cette ville pour Benha,
Tantah et Alexandrie, où je me rendais directement,
voulant m'embarquer le 29 sur le paquebot français
en partance pour Marseille.
» J'appris en route que, depuis un ou deux jours,
les eaux du Nil avaient envahi la voie ferrée entre
Tantah et Kaferzaiat, et que le jour précédent le
consul général d'Angleterre, qui se rendait chez le
vice-roi pour veiller au prompt rétablissement du
transit et de la malle des Indes, avait eu beaucoup
de peine à passer en se servant des moyens de
transports extraordinaires. L'on me proposa de m'ar-
rêter à Tantah où les locomotives arrivaient libre-
ment, et, de là, de me faire passer jusqu'à Kaferzaiat
à cheval ou à âne ; mais comme j'avais avec moi
mon fils malade, je ne voulus pas lui faire supporter
la fatigue d'un trajet incertain, et j'adressai une
dépêche télégraphique au directeur du chemin de fer
pour demander qu'une locomotive spéciale me conduisit
au Caire. Cette demande me fut gracieusement accor-
dée, et me trouvant alors dans la résidence du vice-
roi, je ne voulus pas négliger d'aller remercier Son
Altesse et d'aller de nouveau prendre congé d'Elle,
quoique je l'eusse fait dix jours auparavant.
» Il n'est donc pas vrai que je sois venu directement
de Suez au Caire, le 27, pour voir Son Altesse.
» Le 29, je quittai le Caire sur un bateau à vapeur
qui, en descendant le Nil, se rapproche de la digue
de Nadir, où le fleuve avait fait une large brèche,
et où les passagers du bateau ont vu, comme moi,
une multitude de fellahs en chemise bleue et non pas
seulement des soldats.
» Les personnes qui voyagent actuellement en
Egypte savent que le bateau à vapeur venant du
Caire descend les passagers à Kaferzaiat, rive gauche
du Nil ; là le train du chemin de fer, au lieu de prendre
directement la ligne d'Alexandrie, traverse le Nil sur
le pont tubulaire, passe devant Kaferzaiat, rive
droite, pour aller au-delà, à une grande distance,
changer d'aiguille, et revient à la station de Kdferzaiat
où l'on reste quelquefois plus d'une heure avant de
repartir pour Alexandrie. C'est ce qui m'est arrivé le
29 septembre. J'ai donc été parfaitement en mesure
de prendre les renseignements que j'ai fait connaître
et que je maintiens.
» Ces détails sont, je le comprends, peu intéressants
pour le public, mais comme, en les contestant, on a
voulu, je ne sais dans quel but, porter atteinte à ma
véracité, j'en réclame l'insertion dans votre journal.
» Agréez, Monsieur, l'assurance de ma considération
très-distinguée.
« FEIÎD. DE LESSEPS. »
Cependant est-ce aussi par le travail forcé qu'ont
été exécutées les réparations urgentes du chemin de
fer d'Alexandrie au Caire? Nous n'avons sur ce sujet
qu'à laisser parler une correspondance d'Alexandrie
à la date du 19 novembre, et publiée par le Courrier
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