Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1863 15 novembre 1863
Description : 1863/11/15 (A8,N178). 1863/11/15 (A8,N178).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032573
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 447
vous avez cru devoir faire connaltre au public la
» nature et l'objet de votre mission. Cette commu-
» nication a jeté de.l'émotion parmi les actionnaires;
elle a même apporté du trouble dans le cours des
» actions; il était du devoir du Conseil d'admi-
» tration d'éclairer, sur le véritable état des choses,
» ceux dont il représente les intérêts ; et il a décidé
» que, par suite de la situation faite, le texte de la
» résolution serait communiqué à tous les action-
» naires.
» Veuillez agréer, etc.
» FERD. DE LESSEPS. »
La conduite de la Compagnie a eu pour résultat de
rassurer complètement ses actionnaires et de déjouer
les manœuvres employées pour les troubler.
Notre silence dans de telles circonstances eût été,
je l'affirme, l'oubli de nos devoirs, le sacrifice des
intérêts qui nous sont confiés, et si, dans toutes ces
publicités plus ou moins prématurées, il y a un tort
ce n'est pas à nous qu'il est imputable.
Vos objections sur la forme me semblent épui-
sées, passons au fond.
De la résolution du Conseil vous commencez par
faire sortir d'emblée un conflit entre la Compagnie
et le vice-roi. Au sujet des contrats qu'il a reconnus,
exécutés et validés, S. A. le vice-roi d'Egypte a
proposé à la Compagnie des modifications qu'il croit
utiles aux deux intérêts respectifs. Le Conseil ne
peut les accepter et il en décline respectueusement
les motifs par des arguments à côté desquels vous
avez grand soin de glisser dans votre discussion en
même temps que vous les proscrivez de votre
publicité. La Compagnie ne veut pas, ne peut pas
se résigner à des concessions qu'elle regarde comme
fatales à son entreprise. Que reste-t-il donc comme
droit de l'un et de l'autre ? L'existence et la conser-
vation des contrats antérieurs. Il n'y a pas là matière
à connit ; il y aurait tout au plus matière à violation
de contrats. Je connaîtrais bien peu le caractère de
S. A. Ismaïl et je lui rendrais bien peu de justice si
je concevais la moindre crainte de ce genre. Détrom-
pez-vous, il n'y aura pas de conflit.
Cependant vous nous accusez de manquer de
ménagements envers le prince qui gouverne l'Egypte,
et dont personne plus que nous n'a proclamé les
éminentes qualités.A l'appui de ce reproche , vous
entreprenez sur les précédents de la question un
historique qui est un tissu d'erreurs et d'inexacti-
tudes.
Le premier point de votre argumentation est que
la souscription supplémentaire faite par le gouver-
nement égyptien pour la formation de la Compagnie
a été de 86 millions. Non, Monsieur. Cette souscrip-
tion supplémentaire est de 51 millions, une somme
d'actions de 35 millions lui ayant été attribuée
d'avance et réservée par privilége au terme des pros-
pectus publiés à l'ouverture d1 la souscription du
fonds social.
Vous affirmez que Mohammed-Saïd a répugné à
ratifier cette souscription supplémentaire. Non, Mon-
sieur ; car, j'avais sa parole. J'avais agi d'après son
autorisation, et je dois cet hommage à sa mémoire que
jamais homme plus que ce prince n'eut la religion
de- sa parole.
J'ai d'ailleurs exposé tous les faits relatifs à cette
affaire dans mes rapports publics aux assemblées
générales des 15 mai 1860 et 1861, rapports publiés
du vivant de Mohammed-Saïd. Il serait trop long de
les répéter ici et je vous y renvoie, car, si je ne me
trompe, la Compagnie les a fait insérer dans votre
journal.
Vcus affirmez que les conditions de cette rati-
fication laissaient la Compagnie dans la situation la
plus dangereuse et la plus précaire, parce que
Mohammed-Saïd ne devait commencer ses versements
qu'en 1867. — Non, Monsieur. Ils ont dû commencer
et ils ont commencé en 1863.
Vous affirmez que les arrangements pris avec ce
prince distribuaient ces versements en huit annuités,
de 1867 à 1874. — Non, Monsieur. J'ai sous les yeux
la convention passée le 6 août 1860 entre la Compa-
gnie et le ministre des finances égyptiennes, duquel
il résulte que pour les versements alors exigibles
s'élevant à 100 fr. par action , le gouvernement
égyptien devait livrer à la Compagnie, et il a livré
en effet, des obligations du Trésor pour le solde de son
compte s'élevant, à cette époque, à la somme de
15,280,042 fr. payables en 1863, 1864, 1865 et 1866,
et productives de 10 010 d'intérêts.
Vous affirmez que, après la mort de Mohammed-
Saïd, son successeur pouvait se soustraire au paie-
ment de la souscription faite sous le règne précédent
parce qu'elle était la dette personnelle de Mohammed
Saïd. — Non, Monsieur. Les 177,642 actions mon-
tant de la souscription, ont été inscrites sur les regis-
tres du ministère des finances au débit du Trésor
égyptien par S. E. Ragheb-Pacha, alors ministre des
finances.
Vous confondez les quatre dixièmes ou 200 fr.
par action appelés postérieurement au 5 août 1860
avec le paiement des deux premiers dixièmes réalisés
par les clauses de cette convention. Pour ce second
paiement il avait été question, en effet, de les répar-
tir en huit annuités de 1867 à 1874. Si cette combi-
naison ne fut pas réalisée c'est parce que Mohammed-
Saïd désira une libération plus prompte. En effet, un
projet fut rédigé pour opérer cette libération au
moyen d'annuités trentenaires au taux de 10 010 tant
pour l'amortissement que pour l'intérêt, et ce projet,
vous avez cru devoir faire connaltre au public la
» nature et l'objet de votre mission. Cette commu-
» nication a jeté de.l'émotion parmi les actionnaires;
elle a même apporté du trouble dans le cours des
» actions; il était du devoir du Conseil d'admi-
» tration d'éclairer, sur le véritable état des choses,
» ceux dont il représente les intérêts ; et il a décidé
» que, par suite de la situation faite, le texte de la
» résolution serait communiqué à tous les action-
» naires.
» Veuillez agréer, etc.
» FERD. DE LESSEPS. »
La conduite de la Compagnie a eu pour résultat de
rassurer complètement ses actionnaires et de déjouer
les manœuvres employées pour les troubler.
Notre silence dans de telles circonstances eût été,
je l'affirme, l'oubli de nos devoirs, le sacrifice des
intérêts qui nous sont confiés, et si, dans toutes ces
publicités plus ou moins prématurées, il y a un tort
ce n'est pas à nous qu'il est imputable.
Vos objections sur la forme me semblent épui-
sées, passons au fond.
De la résolution du Conseil vous commencez par
faire sortir d'emblée un conflit entre la Compagnie
et le vice-roi. Au sujet des contrats qu'il a reconnus,
exécutés et validés, S. A. le vice-roi d'Egypte a
proposé à la Compagnie des modifications qu'il croit
utiles aux deux intérêts respectifs. Le Conseil ne
peut les accepter et il en décline respectueusement
les motifs par des arguments à côté desquels vous
avez grand soin de glisser dans votre discussion en
même temps que vous les proscrivez de votre
publicité. La Compagnie ne veut pas, ne peut pas
se résigner à des concessions qu'elle regarde comme
fatales à son entreprise. Que reste-t-il donc comme
droit de l'un et de l'autre ? L'existence et la conser-
vation des contrats antérieurs. Il n'y a pas là matière
à connit ; il y aurait tout au plus matière à violation
de contrats. Je connaîtrais bien peu le caractère de
S. A. Ismaïl et je lui rendrais bien peu de justice si
je concevais la moindre crainte de ce genre. Détrom-
pez-vous, il n'y aura pas de conflit.
Cependant vous nous accusez de manquer de
ménagements envers le prince qui gouverne l'Egypte,
et dont personne plus que nous n'a proclamé les
éminentes qualités.A l'appui de ce reproche , vous
entreprenez sur les précédents de la question un
historique qui est un tissu d'erreurs et d'inexacti-
tudes.
Le premier point de votre argumentation est que
la souscription supplémentaire faite par le gouver-
nement égyptien pour la formation de la Compagnie
a été de 86 millions. Non, Monsieur. Cette souscrip-
tion supplémentaire est de 51 millions, une somme
d'actions de 35 millions lui ayant été attribuée
d'avance et réservée par privilége au terme des pros-
pectus publiés à l'ouverture d1 la souscription du
fonds social.
Vous affirmez que Mohammed-Saïd a répugné à
ratifier cette souscription supplémentaire. Non, Mon-
sieur ; car, j'avais sa parole. J'avais agi d'après son
autorisation, et je dois cet hommage à sa mémoire que
jamais homme plus que ce prince n'eut la religion
de- sa parole.
J'ai d'ailleurs exposé tous les faits relatifs à cette
affaire dans mes rapports publics aux assemblées
générales des 15 mai 1860 et 1861, rapports publiés
du vivant de Mohammed-Saïd. Il serait trop long de
les répéter ici et je vous y renvoie, car, si je ne me
trompe, la Compagnie les a fait insérer dans votre
journal.
Vcus affirmez que les conditions de cette rati-
fication laissaient la Compagnie dans la situation la
plus dangereuse et la plus précaire, parce que
Mohammed-Saïd ne devait commencer ses versements
qu'en 1867. — Non, Monsieur. Ils ont dû commencer
et ils ont commencé en 1863.
Vous affirmez que les arrangements pris avec ce
prince distribuaient ces versements en huit annuités,
de 1867 à 1874. — Non, Monsieur. J'ai sous les yeux
la convention passée le 6 août 1860 entre la Compa-
gnie et le ministre des finances égyptiennes, duquel
il résulte que pour les versements alors exigibles
s'élevant à 100 fr. par action , le gouvernement
égyptien devait livrer à la Compagnie, et il a livré
en effet, des obligations du Trésor pour le solde de son
compte s'élevant, à cette époque, à la somme de
15,280,042 fr. payables en 1863, 1864, 1865 et 1866,
et productives de 10 010 d'intérêts.
Vous affirmez que, après la mort de Mohammed-
Saïd, son successeur pouvait se soustraire au paie-
ment de la souscription faite sous le règne précédent
parce qu'elle était la dette personnelle de Mohammed
Saïd. — Non, Monsieur. Les 177,642 actions mon-
tant de la souscription, ont été inscrites sur les regis-
tres du ministère des finances au débit du Trésor
égyptien par S. E. Ragheb-Pacha, alors ministre des
finances.
Vous confondez les quatre dixièmes ou 200 fr.
par action appelés postérieurement au 5 août 1860
avec le paiement des deux premiers dixièmes réalisés
par les clauses de cette convention. Pour ce second
paiement il avait été question, en effet, de les répar-
tir en huit annuités de 1867 à 1874. Si cette combi-
naison ne fut pas réalisée c'est parce que Mohammed-
Saïd désira une libération plus prompte. En effet, un
projet fut rédigé pour opérer cette libération au
moyen d'annuités trentenaires au taux de 10 010 tant
pour l'amortissement que pour l'intérêt, et ce projet,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 7/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62032573/f7.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62032573/f7.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62032573/f7.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62032573
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62032573
Facebook
Twitter