Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1863 01 novembre 1863
Description : 1863/11/01 (A8,N177). 1863/11/01 (A8,N177).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203256p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 431
10 Une prolongation de six années dans le paie-
ment des intérêts du fonds social ;
2° Une prolongation des frais généraux pendant ce
même laps de temps ;
3° Un égal retard dans l'exploitation du canal ma-
ritime et dans ses revenus ;
4° Une augmentation dans les prix des salaires
pour les terrassements ;
50 Enfin la suppression de la valeur des terrains
concédés ;
Ensemble de pertes qui se compteraient, comme
il est facile de le prouver, par des centaines de
millions.
Par ces motifs
Le Conseil décide à l'unanimité :
Sur la première question, celle de la réduction du
nombre des ouvriers et de l'augmentation des sa-
laires :
Qu'il n'y a pas lieu de déroger aux stipulations
du règlement relatif à l'organisation du travail dans
l'isthme, en date du 20 juillet 1856.
Sur la seconde question, celle du canal d'eau
douce, dit d'alimentation, et des terrains qui peuvent
être fécondés par la Compagnie :
Que la dernière assemblée générale des action-
naires ayant approuvé le traité passé entre la
Compagnie et S. A. Ismaïl, vice-roi d'Egypte,
le 18 mars 1863, il y a lieu de s'en tenir aux
conditions réciproques de ce traité confirmatif des
actes de concession,
Et charge spécialement M. le président, déjà muni
des pleins pouvoirs des assemblées générales, de
maintenir l'exécution des conventions qui lient la
Compagnie envers le gouvernement égyptien et le
gouvernement égyptien envers la Compagnie.
Pour copie conforme : Le président -
FERD. DE LESSEPS.
LETTRE DE M. FERDINAND DE LESSEPS
Au PAYS et au COXSTITUTflOWKL.
Paris, la 30 octobre 1863.
A M. le rédacteur en chef du Constitutionnel.
Monsieur le rédacteur,
Le Constitutionnel de ce jour, citant une corres-
pondance reçue par le journal le Pays, aflirme qu'il
n'est point exact de dire qu'un grand nombre d'hom-
mes de corvée aient été requis pour les réparations
du chemin de fer entre le Caire et Alexandrie.
Vous avez été induit en erreur lorsque vous
avez contredit ce-fait dont j'ai été moi-même témoin
le mois dernier. Comme c'est probablement à la suite
d'une conversation que j'ai eue à ce sujet lors de
mon retour à Paris que la nouvelle de ce fait s'est
produite, et comme vous désignez dans votre article
la Compagnie que je dirige, je crois devoir confirmer
mon récit.
Le 27 septembre, en revenant de l'isthme pour
me rendre à Alexandrie, je fus obligé de rebrousser
chemin à Tantah, parce que le Nil, ayant rompu
une digue, avait inondé la ligne du chemin de fer
entre ce point et la branche de Rosette.
A ce moment, un grand nombre de fellahs fu-
rent requis, sous mes yeux, avec beaucoup de raison,
pour limiter autant que possible les désastres causés
par les eaux, et pour réparer la voie du chemin de
fer, dont le consul général d'Angleterre venait, avec
beaucoup d'insistance, de demander le prompt réta-
blissement.
Daux jours après le 29, je partis du Caire en
bateau à vapeur ; je descendis à Kafer-Zaïah et m'a-
vançai vers les parties du pays qui étaient inondées.
Je vis une multitude de travailleurs fellahs, occu-
pés aux travaux de réparation ; je m'approchai d'eux,
et plusieurs de leurs chefs, questionnés par moi, me
dirent qu'ils avaient apporté leurs vivres, et qu'ils
ne devaient recevoir aucune rémunération, suivant
l'usage.
Je ne garantis pas le chiffre exact de 50,000
hommes en plus ou en moins, mais j'ai assez l'habi-
tude de voir des agglomérations de terrassiers pour
assurer que les hommes occupés dans le triangle
entre Tantah, le lieu où la digue a été rompue, et
les plaines au nord de Kafer-Zaïah, s'élevaient à peu
près à ce chiffre.
Au moment de mon embarquement pour France,
à Alexandrie, j'ai appris que le vice-roi était venu
avec des troupes pour concourir aux travaux de ré-
paration et les diriger lui-même. Cette démarche et
toutes les mesures prises en cette circonstance l'ho-
norent. Je ne comprends donc pas les motifs qui
ont pu engager votre correspondant à les con-
tester.
Veuillez, etc.
FERD. DE LESSEPS.
SIMPLES OBSERVATIONS AU CONSTITUTIONNEL.
Voici la note du Constitutionnel dont il est fait
mention dans la lettre ci-dessus.
« On lit ce soir dans le Pays :
» Quelques journaux ont affirmé, et l'Indépendance
» belge d'aujourd'hui répète, que le vice-roi d'Egypte
» préside, à la tête de 50,000 hommes de corvée, aux
10 Une prolongation de six années dans le paie-
ment des intérêts du fonds social ;
2° Une prolongation des frais généraux pendant ce
même laps de temps ;
3° Un égal retard dans l'exploitation du canal ma-
ritime et dans ses revenus ;
4° Une augmentation dans les prix des salaires
pour les terrassements ;
50 Enfin la suppression de la valeur des terrains
concédés ;
Ensemble de pertes qui se compteraient, comme
il est facile de le prouver, par des centaines de
millions.
Par ces motifs
Le Conseil décide à l'unanimité :
Sur la première question, celle de la réduction du
nombre des ouvriers et de l'augmentation des sa-
laires :
Qu'il n'y a pas lieu de déroger aux stipulations
du règlement relatif à l'organisation du travail dans
l'isthme, en date du 20 juillet 1856.
Sur la seconde question, celle du canal d'eau
douce, dit d'alimentation, et des terrains qui peuvent
être fécondés par la Compagnie :
Que la dernière assemblée générale des action-
naires ayant approuvé le traité passé entre la
Compagnie et S. A. Ismaïl, vice-roi d'Egypte,
le 18 mars 1863, il y a lieu de s'en tenir aux
conditions réciproques de ce traité confirmatif des
actes de concession,
Et charge spécialement M. le président, déjà muni
des pleins pouvoirs des assemblées générales, de
maintenir l'exécution des conventions qui lient la
Compagnie envers le gouvernement égyptien et le
gouvernement égyptien envers la Compagnie.
Pour copie conforme : Le président -
FERD. DE LESSEPS.
LETTRE DE M. FERDINAND DE LESSEPS
Au PAYS et au COXSTITUTflOWKL.
Paris, la 30 octobre 1863.
A M. le rédacteur en chef du Constitutionnel.
Monsieur le rédacteur,
Le Constitutionnel de ce jour, citant une corres-
pondance reçue par le journal le Pays, aflirme qu'il
n'est point exact de dire qu'un grand nombre d'hom-
mes de corvée aient été requis pour les réparations
du chemin de fer entre le Caire et Alexandrie.
Vous avez été induit en erreur lorsque vous
avez contredit ce-fait dont j'ai été moi-même témoin
le mois dernier. Comme c'est probablement à la suite
d'une conversation que j'ai eue à ce sujet lors de
mon retour à Paris que la nouvelle de ce fait s'est
produite, et comme vous désignez dans votre article
la Compagnie que je dirige, je crois devoir confirmer
mon récit.
Le 27 septembre, en revenant de l'isthme pour
me rendre à Alexandrie, je fus obligé de rebrousser
chemin à Tantah, parce que le Nil, ayant rompu
une digue, avait inondé la ligne du chemin de fer
entre ce point et la branche de Rosette.
A ce moment, un grand nombre de fellahs fu-
rent requis, sous mes yeux, avec beaucoup de raison,
pour limiter autant que possible les désastres causés
par les eaux, et pour réparer la voie du chemin de
fer, dont le consul général d'Angleterre venait, avec
beaucoup d'insistance, de demander le prompt réta-
blissement.
Daux jours après le 29, je partis du Caire en
bateau à vapeur ; je descendis à Kafer-Zaïah et m'a-
vançai vers les parties du pays qui étaient inondées.
Je vis une multitude de travailleurs fellahs, occu-
pés aux travaux de réparation ; je m'approchai d'eux,
et plusieurs de leurs chefs, questionnés par moi, me
dirent qu'ils avaient apporté leurs vivres, et qu'ils
ne devaient recevoir aucune rémunération, suivant
l'usage.
Je ne garantis pas le chiffre exact de 50,000
hommes en plus ou en moins, mais j'ai assez l'habi-
tude de voir des agglomérations de terrassiers pour
assurer que les hommes occupés dans le triangle
entre Tantah, le lieu où la digue a été rompue, et
les plaines au nord de Kafer-Zaïah, s'élevaient à peu
près à ce chiffre.
Au moment de mon embarquement pour France,
à Alexandrie, j'ai appris que le vice-roi était venu
avec des troupes pour concourir aux travaux de ré-
paration et les diriger lui-même. Cette démarche et
toutes les mesures prises en cette circonstance l'ho-
norent. Je ne comprends donc pas les motifs qui
ont pu engager votre correspondant à les con-
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Veuillez, etc.
FERD. DE LESSEPS.
SIMPLES OBSERVATIONS AU CONSTITUTIONNEL.
Voici la note du Constitutionnel dont il est fait
mention dans la lettre ci-dessus.
« On lit ce soir dans le Pays :
» Quelques journaux ont affirmé, et l'Indépendance
» belge d'aujourd'hui répète, que le vice-roi d'Egypte
» préside, à la tête de 50,000 hommes de corvée, aux
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