Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-10-16
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 16 octobre 1863 16 octobre 1863
Description : 1863/10/16 (A8,N176). 1863/10/16 (A8,N176).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 415
« A M. Ferdinand de Lesseps, la chambre royale du
commerce et des arts d'Ancône.
» Ancône, 21 juillet 18G3.
» Illustre seigneur,
» Si l'Italie entière accompagne de ses vœux votre
entreprise et ncurrit l'espérance de son accomplisse-
ment, ces vœux et cette espérance sont d'autant plus
profonds dans les habitants d'Ancône, que le jour où
votre grande pensée sera devenue un fait,elle ouvrira
pour eux une féconde source de vie commerciale, de
prospérité et de richesse. En effet, le courant puis-
sant qui, grâce à vous, va s'établir pour les échanges
entre les océans orientaux et l'Europe, en divisant la
navigation du monde entre quatre grandes branches,
celle du Danube, celle de l'Adriatique, celle de la
Méditerranée et de Gibraltar, fera dériver chez nous
un vaste rameau de ces commerces et une large part
des nouvelles richesses.
» C'est pourquoi cette chambre, interprète des
vœux du commerce ancônitain, se tourne vers vous
et vous envoie remercîments et bon augure en fa-
veur de l'achèvement prochain de cette œuvre ma-
gnanime.
» Les jalousies politiques, les défiances des puis-
sants ne pourront arrêter cette œuvre. La voix de
l'humanité industrielle et pacifique qui vous guide
providentiellement au but vaincra toutes les pas-
sions, dispersera tous les obstacles des hommes ou
des États opposants.
» Le président, PIETRO FARSETTI. »
L'ANGLETERRE ET LE TRAVAIL FORCÉ EN ÉGYPTE.
Il y a un mois à peine, dans notre numéro du 15
septembre dernier, nous écrivions les lignes sui-
vantes :
« Nous n'hésitons pas à déclarer que si l'hiver
prochain une tempête venait, comme en 1862, dé-
molir une partie du chemin de fer de Suez, les An-
glais seraient réduits de nouveau à réclamer l'em-
ploi du travail obligatoire, sous peine de voir pour
longtemps couper leurs communications commercia-
les et postales avec l'Inde. »
Nous étions loin alors de penser que l'événement
viendrait avec une soudaineté foudroyante justifier
ces prévisions.
La crue du Nil a pris cette année le caractère de
l'inondation. Le fleuve grossi au-delà de ses propor-
tions normales a défoncé des berges, envahi plu-
sieurs localités, et ses débordements se sont fait par-
ticulièrement ressentir à l'encontre du chemin de
fer d'Alexandrie à Suez dont ils ont dévasté une cer-
taine étendue.
Dès que ce désastre a été connu, l'honorable et
vigilant agent du gouvernement de la reine en
Egypte s'est rendu auprès de Son Altesse pour ré-
clamer d'elle, comme les agents anglais ont l'habi-
tude de réclamer, la prompte réparation de ce che-
min que l'on appelle à Londres le chemin anglais.
Nous n'avons pas appris qu'il ait en même temps
fait la moindre réserve relativement à l'emploi du
travail obligatoire dans cette opération.
Le gouvernement égyptien s'est empressé de dé-
férer à cette invitation pressante.
Un de nos correspondants d'Alexandrie, digne de
toute foi, nous déclare qu'il a vu de ses yeux, non
pas vingt mille, mais cinquante mille indigènes as-
semblés à la hâte sur le théâtre de ces travaux. Il
nous affirme qu'ils ont été levés par réquisition, et
que non-seulement ils ne sont pas payés, mais qu'ils
ne sont pas même nourris.
Il nous reste à attendre ce que diront les corres-
pondances des journaux anglais à cet égard, s'ils
ne gardent le silence qu'ils ont si bien observé de
1850 à 1862; ce qu'en va dire la Turquie et ce qu'on
en dira en Angleterre même. Jusque-là, nous nous
abstenons de tout commentaire et de toute conclu-
sion.
ERNEST DESPLACES.
LES OUVRIERS EN ANGLETERRE.
Tandis qu'une partie de la presse anglaise s'évertue
en clameurs sur le sort des ouvriers de l'isthme et sur
la modicité de leurs salaires, il n'est pas indifférent de
comparer leur condition actuelle à la condition d'un
grand nombre d'ouvriers en Angleterre.
On sait la crise cruelle qu'a suscitée dans les ate-
liers du Lancashire la guerre américaine, et ce que
l'on nomme énergiquement au-delà de la Manche la
famine du coton. Des centaines de milliers de per-
sonnes de tout âge et de tout sexe, femmes, enfants,
hommes valides, ont été réduits à vivre de la cha-
rité publique. Cet état de choses se prolongeait. Un
acte du Parlement a institué des travaux publics pour
donner de l'occupation aux ouvriers en détresse et
alléger le fardeau des comités privés ou municipaux
d'assistance. Quel est le salaire de ces ouvriers? quel
est leur traitement ? C'est ce que va nous apprendre
le Times, d'après les renseignements qui lui sont
transmis par le président du comité de travail de
Blachburn, l'une des localités les plus affligées.
D'après ces renseignements, le salaire moy en que
gagne chaque ouvrier employé aux travaux publics
« A M. Ferdinand de Lesseps, la chambre royale du
commerce et des arts d'Ancône.
» Ancône, 21 juillet 18G3.
» Illustre seigneur,
» Si l'Italie entière accompagne de ses vœux votre
entreprise et ncurrit l'espérance de son accomplisse-
ment, ces vœux et cette espérance sont d'autant plus
profonds dans les habitants d'Ancône, que le jour où
votre grande pensée sera devenue un fait,elle ouvrira
pour eux une féconde source de vie commerciale, de
prospérité et de richesse. En effet, le courant puis-
sant qui, grâce à vous, va s'établir pour les échanges
entre les océans orientaux et l'Europe, en divisant la
navigation du monde entre quatre grandes branches,
celle du Danube, celle de l'Adriatique, celle de la
Méditerranée et de Gibraltar, fera dériver chez nous
un vaste rameau de ces commerces et une large part
des nouvelles richesses.
» C'est pourquoi cette chambre, interprète des
vœux du commerce ancônitain, se tourne vers vous
et vous envoie remercîments et bon augure en fa-
veur de l'achèvement prochain de cette œuvre ma-
gnanime.
» Les jalousies politiques, les défiances des puis-
sants ne pourront arrêter cette œuvre. La voix de
l'humanité industrielle et pacifique qui vous guide
providentiellement au but vaincra toutes les pas-
sions, dispersera tous les obstacles des hommes ou
des États opposants.
» Le président, PIETRO FARSETTI. »
L'ANGLETERRE ET LE TRAVAIL FORCÉ EN ÉGYPTE.
Il y a un mois à peine, dans notre numéro du 15
septembre dernier, nous écrivions les lignes sui-
vantes :
« Nous n'hésitons pas à déclarer que si l'hiver
prochain une tempête venait, comme en 1862, dé-
molir une partie du chemin de fer de Suez, les An-
glais seraient réduits de nouveau à réclamer l'em-
ploi du travail obligatoire, sous peine de voir pour
longtemps couper leurs communications commercia-
les et postales avec l'Inde. »
Nous étions loin alors de penser que l'événement
viendrait avec une soudaineté foudroyante justifier
ces prévisions.
La crue du Nil a pris cette année le caractère de
l'inondation. Le fleuve grossi au-delà de ses propor-
tions normales a défoncé des berges, envahi plu-
sieurs localités, et ses débordements se sont fait par-
ticulièrement ressentir à l'encontre du chemin de
fer d'Alexandrie à Suez dont ils ont dévasté une cer-
taine étendue.
Dès que ce désastre a été connu, l'honorable et
vigilant agent du gouvernement de la reine en
Egypte s'est rendu auprès de Son Altesse pour ré-
clamer d'elle, comme les agents anglais ont l'habi-
tude de réclamer, la prompte réparation de ce che-
min que l'on appelle à Londres le chemin anglais.
Nous n'avons pas appris qu'il ait en même temps
fait la moindre réserve relativement à l'emploi du
travail obligatoire dans cette opération.
Le gouvernement égyptien s'est empressé de dé-
férer à cette invitation pressante.
Un de nos correspondants d'Alexandrie, digne de
toute foi, nous déclare qu'il a vu de ses yeux, non
pas vingt mille, mais cinquante mille indigènes as-
semblés à la hâte sur le théâtre de ces travaux. Il
nous affirme qu'ils ont été levés par réquisition, et
que non-seulement ils ne sont pas payés, mais qu'ils
ne sont pas même nourris.
Il nous reste à attendre ce que diront les corres-
pondances des journaux anglais à cet égard, s'ils
ne gardent le silence qu'ils ont si bien observé de
1850 à 1862; ce qu'en va dire la Turquie et ce qu'on
en dira en Angleterre même. Jusque-là, nous nous
abstenons de tout commentaire et de toute conclu-
sion.
ERNEST DESPLACES.
LES OUVRIERS EN ANGLETERRE.
Tandis qu'une partie de la presse anglaise s'évertue
en clameurs sur le sort des ouvriers de l'isthme et sur
la modicité de leurs salaires, il n'est pas indifférent de
comparer leur condition actuelle à la condition d'un
grand nombre d'ouvriers en Angleterre.
On sait la crise cruelle qu'a suscitée dans les ate-
liers du Lancashire la guerre américaine, et ce que
l'on nomme énergiquement au-delà de la Manche la
famine du coton. Des centaines de milliers de per-
sonnes de tout âge et de tout sexe, femmes, enfants,
hommes valides, ont été réduits à vivre de la cha-
rité publique. Cet état de choses se prolongeait. Un
acte du Parlement a institué des travaux publics pour
donner de l'occupation aux ouvriers en détresse et
alléger le fardeau des comités privés ou municipaux
d'assistance. Quel est le salaire de ces ouvriers? quel
est leur traitement ? C'est ce que va nous apprendre
le Times, d'après les renseignements qui lui sont
transmis par le président du comité de travail de
Blachburn, l'une des localités les plus affligées.
D'après ces renseignements, le salaire moy en que
gagne chaque ouvrier employé aux travaux publics
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 7/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k62032558/f7.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k62032558/f7.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k62032558/f7.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k62032558
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k62032558
Facebook
Twitter