Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1863 01 novembre 1863
Description : 1863/11/01 (A8,N177). 1863/11/01 (A8,N177).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203256p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 433
mortalité, et presque absence de toute maladie. Au
chemin de fer point de vivres, point d'eau; au canal
de Suez abondance d'eau et de vivres. On n'a pas
réclamé pour le premier de ces régimes ; on tonne
contre le second.
Est-ce que le contraste n'est pas frappant ? Le
Constitutionnel lui-même l'a plus d'une fois fait
ressortir.
Nous n'avons jamais dit que le canal de Suez était
une œuvre française ; nous avons toujours soutenu
que c'était une œuvre égyptienne conçue dans l'in-
térêt égal de toutes les nations. Ce n'est pas non
plus ce qu'a dit l'Indépendance belge. Elle a dit que
c'était une œuvre à laquelle « s'intéresse particulière-
ment la France », ce qui est bien différent. Les en-
nemis du canal seuls lui donnent le nom d'œuvre
française, et c'est un moyen usé d'ailleurs de la
rendre suspecte au reste de l'Europe. C'est donc une
distraction du Constitutionnel; car il ne nous a pas
donné l'habitude de le compter au nombre des ad-
versaires du percement de l'isthme.
Il est très-vrai que le chemin de fer de la Médi-
terranée à la mer Rouge sert aux Français et aux
autres peuples tout aussi bien qu'aux Anglais. Mais
nous ne comprenons pas bien la portée de l'argu-
ment. Le Constitutionnel penserait-il qu'il n'y a de
chemins bons pour l'Angleterre que ceux dont elle a
le monopole, et qu'elle peut s'assurer ce monopole
toutes les fois qu'elle le trouve couvenable ? Le
Constitutionnel conteste-t-il que ce chemin n'ait été
fait pour l'Angleterre et en considération de l'Angle-
terre; conteste-t-il que l'Angleterre ne le regarde
comme la clef de ses possessions de l'Inde? En ce
qui concerne les calculs de notre confrère sur le parti
que tirent de ce chemin l'Angleterre et la France, en
donnant l'avantage à la dernière, voici un simple
chiffre : les communications anglaises à Suez sont
mensuellement desservies par quatre paquebots, tan-
dis que celles de la France ne le sont que par un
paquebot.
Quant au prétendu compromis dont le Constitu-
tionnel parle avec un enthousiasme malheureux,
nous le renvoyons, pour en juger, à la lecture de la
délibération du Conseil d'administration de la Compa-
gnie universelle, dont nous publions le texte en
tête de ce numéro.
ERNEST DESPLACES.
LES SENTIMENTS DE S. A. MAIL.
On lit dans la Presse du 31 octobre :
« Nous apprenons que des négociations sont en-
tamées entre le gouvernement égyptien et la Com-
pagnie du canal de Suez pour s'entendre sur l'emploi
des moyens qui peuvent le pius aisément conduire
à l'exécution des travaux.
« C'est à tort, assurément, que certains journaux
accusent le vice-roi d'éluder, pour complaire à FAn-
gleterre, les obligations contractées par son prédé-
cesseur. Ismaïl-Pacha sait qu'une œuvre de cette
nature. suffirait à elle seule pour illustrer un règne,
et ce serait la calomnier que de le supposer insen-
sible à la perspective d'une telle gloire.
« Nous sommes donc certain qu'il désire ardem-
ment le prompt achèvement d'un canal qui intéresse
le commerce du monde entier, et dont l'Egypte sera
y
la première à ressentir les bienfaits. » G. JAURET.
COMPAGNIE DES SERVICES MARITIMES
des Messageries impériales.
On écrit de la Ciotat au Sémaphore de Marseille,
le 28 octobre :
« Un violent incendie a éclaté hier, vers 7 heures
du soir, dans les chantiers de la Compagnie des
Messageries impériales. En peu d'instants, la salle
des modèles et l'atelier de menuiserie ont été enva-
his par les flammes.Toutes les pièces modèles et une
grande partie de l'outillage, nous assure-t-on, ont
été la proie des flammes. Le feu a détruit la biblio-
thèque; les bureaux de l'administration ont été at-
teints ; on a dû emporter précipitamment tous les
meubles, les registres, les cartons, les papiers et pièces
de comptabilité pêle-mêle. On est parvenu à sauver
la précieuse collection de plans, de dessins et de cartes.
» Dès que la cloche de l'atelier a annoncé le sinistre,
les ouvriers et une grande partie de la population
se sont rendus avec empressement sur les lieux.
» M. le maire, M. le commissaire de police, sont
arrivés des premiers. M. le maréchal des logis de
gendarmerie Racine s'est hâté d'accourir, avec sa
brigade, et d'organiser un service de secours, de
sauvetage et de surveillance. MM. le directeur et
l'ingénieur en chef étaient absents de la Ciotat. Les
premiers employés de l'administration, chefs d'atelier
et ouvriers, se sont empressés d'accourir sur le théàtre
de l'événement et se sont distingués par leur zèle et
leur dévouement. Ils sont demeurés sur les lieux
jusqu'à 11 heures; une grande partie a passé la
nuit pour le service des pompes et la garde des effets
sauvés. Le curé et ses vicaires, les frères des écoles
chrétiennes étaient aussi accourus pour se joindre
aux travailleurs. On a à regretter plusieurs acci-
dents. Trois ouvriers ont dû être transportés à l'hos-
pice, par suite de blessures plus ou moins graves.
On ignore la cause de l'incendie; quoique plusieurs
versions circulent à ce sujet, on s'accorde générale-
ment à reconnaître que la malveillance y est étran-
gère. Le dommage est considérable. La destruction
seule des modèles, qu'il sera difficile de remplacer,
est une perte importante. »
mortalité, et presque absence de toute maladie. Au
chemin de fer point de vivres, point d'eau; au canal
de Suez abondance d'eau et de vivres. On n'a pas
réclamé pour le premier de ces régimes ; on tonne
contre le second.
Est-ce que le contraste n'est pas frappant ? Le
Constitutionnel lui-même l'a plus d'une fois fait
ressortir.
Nous n'avons jamais dit que le canal de Suez était
une œuvre française ; nous avons toujours soutenu
que c'était une œuvre égyptienne conçue dans l'in-
térêt égal de toutes les nations. Ce n'est pas non
plus ce qu'a dit l'Indépendance belge. Elle a dit que
c'était une œuvre à laquelle « s'intéresse particulière-
ment la France », ce qui est bien différent. Les en-
nemis du canal seuls lui donnent le nom d'œuvre
française, et c'est un moyen usé d'ailleurs de la
rendre suspecte au reste de l'Europe. C'est donc une
distraction du Constitutionnel; car il ne nous a pas
donné l'habitude de le compter au nombre des ad-
versaires du percement de l'isthme.
Il est très-vrai que le chemin de fer de la Médi-
terranée à la mer Rouge sert aux Français et aux
autres peuples tout aussi bien qu'aux Anglais. Mais
nous ne comprenons pas bien la portée de l'argu-
ment. Le Constitutionnel penserait-il qu'il n'y a de
chemins bons pour l'Angleterre que ceux dont elle a
le monopole, et qu'elle peut s'assurer ce monopole
toutes les fois qu'elle le trouve couvenable ? Le
Constitutionnel conteste-t-il que ce chemin n'ait été
fait pour l'Angleterre et en considération de l'Angle-
terre; conteste-t-il que l'Angleterre ne le regarde
comme la clef de ses possessions de l'Inde? En ce
qui concerne les calculs de notre confrère sur le parti
que tirent de ce chemin l'Angleterre et la France, en
donnant l'avantage à la dernière, voici un simple
chiffre : les communications anglaises à Suez sont
mensuellement desservies par quatre paquebots, tan-
dis que celles de la France ne le sont que par un
paquebot.
Quant au prétendu compromis dont le Constitu-
tionnel parle avec un enthousiasme malheureux,
nous le renvoyons, pour en juger, à la lecture de la
délibération du Conseil d'administration de la Compa-
gnie universelle, dont nous publions le texte en
tête de ce numéro.
ERNEST DESPLACES.
LES SENTIMENTS DE S. A. MAIL.
On lit dans la Presse du 31 octobre :
« Nous apprenons que des négociations sont en-
tamées entre le gouvernement égyptien et la Com-
pagnie du canal de Suez pour s'entendre sur l'emploi
des moyens qui peuvent le pius aisément conduire
à l'exécution des travaux.
« C'est à tort, assurément, que certains journaux
accusent le vice-roi d'éluder, pour complaire à FAn-
gleterre, les obligations contractées par son prédé-
cesseur. Ismaïl-Pacha sait qu'une œuvre de cette
nature. suffirait à elle seule pour illustrer un règne,
et ce serait la calomnier que de le supposer insen-
sible à la perspective d'une telle gloire.
« Nous sommes donc certain qu'il désire ardem-
ment le prompt achèvement d'un canal qui intéresse
le commerce du monde entier, et dont l'Egypte sera
y
la première à ressentir les bienfaits. » G. JAURET.
COMPAGNIE DES SERVICES MARITIMES
des Messageries impériales.
On écrit de la Ciotat au Sémaphore de Marseille,
le 28 octobre :
« Un violent incendie a éclaté hier, vers 7 heures
du soir, dans les chantiers de la Compagnie des
Messageries impériales. En peu d'instants, la salle
des modèles et l'atelier de menuiserie ont été enva-
his par les flammes.Toutes les pièces modèles et une
grande partie de l'outillage, nous assure-t-on, ont
été la proie des flammes. Le feu a détruit la biblio-
thèque; les bureaux de l'administration ont été at-
teints ; on a dû emporter précipitamment tous les
meubles, les registres, les cartons, les papiers et pièces
de comptabilité pêle-mêle. On est parvenu à sauver
la précieuse collection de plans, de dessins et de cartes.
» Dès que la cloche de l'atelier a annoncé le sinistre,
les ouvriers et une grande partie de la population
se sont rendus avec empressement sur les lieux.
» M. le maire, M. le commissaire de police, sont
arrivés des premiers. M. le maréchal des logis de
gendarmerie Racine s'est hâté d'accourir, avec sa
brigade, et d'organiser un service de secours, de
sauvetage et de surveillance. MM. le directeur et
l'ingénieur en chef étaient absents de la Ciotat. Les
premiers employés de l'administration, chefs d'atelier
et ouvriers, se sont empressés d'accourir sur le théàtre
de l'événement et se sont distingués par leur zèle et
leur dévouement. Ils sont demeurés sur les lieux
jusqu'à 11 heures; une grande partie a passé la
nuit pour le service des pompes et la garde des effets
sauvés. Le curé et ses vicaires, les frères des écoles
chrétiennes étaient aussi accourus pour se joindre
aux travailleurs. On a à regretter plusieurs acci-
dents. Trois ouvriers ont dû être transportés à l'hos-
pice, par suite de blessures plus ou moins graves.
On ignore la cause de l'incendie; quoique plusieurs
versions circulent à ce sujet, on s'accorde générale-
ment à reconnaître que la malveillance y est étran-
gère. Le dommage est considérable. La destruction
seule des modèles, qu'il sera difficile de remplacer,
est une perte importante. »
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