Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-10-16
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 16 octobre 1863 16 octobre 1863
Description : 1863/10/16 (A8,N176). 1863/10/16 (A8,N176).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032558
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 413
A partir de cet endroit, le canal d'eau douce est navi-
gable dès aujourd'hui sur une étendue de 50 kilomè-
tres; il est ouvert en outre à 10 kilomètres au-delà du
point où ses eaux sont maintenues par un batardeau
pour laisser le champ libre aux ouvriers. Ainsi, le ca-
nal d'eau douce s'ouvrant au sud du centre de l'isthme
vers la mer Rouge est navigable pendant un parcours
de 50 kilomètres et ouvert sur un espace de 60 kilo-
mètres. Il en reste une vingtaine environ à creuser pour
arriver à Suez, et pour réaliser le grand fait d'une
communication non interrompue de la Méditerranée à
la mer Rouge à travers l'isthme de Suez.
» Nous touchons donc à cet événement, dont la pos-
sibilité a été niée si obstinément ; nous touchons à
cette révolution pacifique et civilisatrice que le com-
merce du monde entier saluera avec joie. Une première
communication entre les deux mers peut être considé-
rée dès ce moment comme étant établie, et M. de Les-
seps a pu annoncer à la chambre de commerce que
l'ouverture de cette communication serait inaugurée
au mois de décembre prochain, et que la chambre
était invitée à s'y faire représenter par un de ses mem-
bres.
» Tout le monde s'accorde à dire que ces grands
travaux sont de véritables modèles du genre, et qu'ils
font honneur au corps impérial des ponts et chaussées,
déjà si riche sous ce rapport. Nous savons que telle a
été l'impression de l'inspecteur général et des ingé-
nieurs en chef qui faisaient partie de la commission.
C'est le sentiment unanime qu'éprouvent non-seule-
ment les hommes de l'art, mais encore tous les gens
du monde, Français ou étrangers, qui visitent ces ma-
gnifiques travaux. Cette voix unanime, corroborée par
le rapport de l'ingénieur anglais M. Hawkshaw, doit
suffire pour fixer l'opinion.
» Le vice-roi a reçu avec toute sorte d'honneurs les
hommes éminents qui formaient la commission en-
voyée en Égypte; ils sont sortis de cette entrevue
avec la conviction que le concours cordial de Son Al-
tesse est assuré à l'œuvre que la Compagnie accom-
plit.
» Telles sont les informations que le président de la
Compagnie de Suez a données à la chambre de com-
merce de Marseille et qu'elle a reçues avec le plus vif
intérêt.
» L. BONIFACE. »
AU JOURNAL DE CONSTANTINOPLE.
Le Journal de Constantinople du 29 septembre, qui
nous est parvenu le 11 octobre, publie un article
très-étendu sur l'état actuel de la question du canal
de Suez.
Nous avons remarqué dans ce travail des formules
impératives et des allures d'ultimatum qui ne sont
pas le ton habituel de la discussion des journaux.
Avant d'aborder nous-même le débat, il est in-
dispensable que la situation soit bien définie, et que
nous sachions clairement à qui nous avons affaire.
Le Journal de Constantinople, en cette circonstance
comme en tant d'autres, parle-t-il en son propre et
seul nom ; ou bien parle-t-il au nom du gouverne-
ment ottoman; parle-t-il au nom de l'ambassade an-
glaise?
La rédaction de son article, tout en suggérant
successivement ces trois hypothèses , laisse planer
sur chacune d'elle une incertitude très-regrettable.
Cet article est-il l'exposé d'une opinion person-
nelle ou l'expression d'une pensée officielle ?
On comprend facilement combien la nature de
notre réponse doit dépendre de la connaissance du
fait.
Nous prions donc instamment le Journal de Cons-
tantinople de nous éclairer, dans son plus prochain
numéro, sur ce point préalable et important.
Ensuite, nous débattrons avec lui la question à
celui de ces trois points de vue qu'il nous indiquera.
C'est une tâche que nous entreprendrons avec con-
fiance. La discussion publique a été et est toujours
le premier appui de la cause que nous défendons.
ERNEST DESPLACES.
LE CANAL DE SUEZ
ET LE
Programme de H. le ministre de l'instruction
publique.
Toute la France connaît le programme si remar-
quable de M. le ministre de l'instruction publique
relatif à l'introduction de l'enseignement de l'histoire
contemporaine dans les cours de l'Université. Ce docu-
ment, entre autres, signale aux professeurs chargés
de ces cours, pour en nourrir l'intelligence de leurs
élèves, les principaux événements politiques, mili-
taires, économiques, etc., qui marqueront notre épo-
que, et parmi ces événements il a honoré d'une
mention spéciale « le canal de l'isthme de Suez. »
Nous n'avons pas besoin de faire ressortir la portée
de cette indication destinée à populariser dans nos
jeunes générations et à leur faire apprécier une œuvre
déjà si populaire parmi leurs aînées. C'est un témoi-
gnage nouveau que dans nos régions officielles on
regarde l'exècutiondu canal maritime comme un fait
dès à présent acquis, et à laquelle, d'accord avec
l'opinion universelle, le gouvernement impérial sau-
rait donner en cas de besoin tout l'appui qui lui se-
rait nécessaire.
Là-dessus d'ailleurs, indépendamment de l'acte
A partir de cet endroit, le canal d'eau douce est navi-
gable dès aujourd'hui sur une étendue de 50 kilomè-
tres; il est ouvert en outre à 10 kilomètres au-delà du
point où ses eaux sont maintenues par un batardeau
pour laisser le champ libre aux ouvriers. Ainsi, le ca-
nal d'eau douce s'ouvrant au sud du centre de l'isthme
vers la mer Rouge est navigable pendant un parcours
de 50 kilomètres et ouvert sur un espace de 60 kilo-
mètres. Il en reste une vingtaine environ à creuser pour
arriver à Suez, et pour réaliser le grand fait d'une
communication non interrompue de la Méditerranée à
la mer Rouge à travers l'isthme de Suez.
» Nous touchons donc à cet événement, dont la pos-
sibilité a été niée si obstinément ; nous touchons à
cette révolution pacifique et civilisatrice que le com-
merce du monde entier saluera avec joie. Une première
communication entre les deux mers peut être considé-
rée dès ce moment comme étant établie, et M. de Les-
seps a pu annoncer à la chambre de commerce que
l'ouverture de cette communication serait inaugurée
au mois de décembre prochain, et que la chambre
était invitée à s'y faire représenter par un de ses mem-
bres.
» Tout le monde s'accorde à dire que ces grands
travaux sont de véritables modèles du genre, et qu'ils
font honneur au corps impérial des ponts et chaussées,
déjà si riche sous ce rapport. Nous savons que telle a
été l'impression de l'inspecteur général et des ingé-
nieurs en chef qui faisaient partie de la commission.
C'est le sentiment unanime qu'éprouvent non-seule-
ment les hommes de l'art, mais encore tous les gens
du monde, Français ou étrangers, qui visitent ces ma-
gnifiques travaux. Cette voix unanime, corroborée par
le rapport de l'ingénieur anglais M. Hawkshaw, doit
suffire pour fixer l'opinion.
» Le vice-roi a reçu avec toute sorte d'honneurs les
hommes éminents qui formaient la commission en-
voyée en Égypte; ils sont sortis de cette entrevue
avec la conviction que le concours cordial de Son Al-
tesse est assuré à l'œuvre que la Compagnie accom-
plit.
» Telles sont les informations que le président de la
Compagnie de Suez a données à la chambre de com-
merce de Marseille et qu'elle a reçues avec le plus vif
intérêt.
» L. BONIFACE. »
AU JOURNAL DE CONSTANTINOPLE.
Le Journal de Constantinople du 29 septembre, qui
nous est parvenu le 11 octobre, publie un article
très-étendu sur l'état actuel de la question du canal
de Suez.
Nous avons remarqué dans ce travail des formules
impératives et des allures d'ultimatum qui ne sont
pas le ton habituel de la discussion des journaux.
Avant d'aborder nous-même le débat, il est in-
dispensable que la situation soit bien définie, et que
nous sachions clairement à qui nous avons affaire.
Le Journal de Constantinople, en cette circonstance
comme en tant d'autres, parle-t-il en son propre et
seul nom ; ou bien parle-t-il au nom du gouverne-
ment ottoman; parle-t-il au nom de l'ambassade an-
glaise?
La rédaction de son article, tout en suggérant
successivement ces trois hypothèses , laisse planer
sur chacune d'elle une incertitude très-regrettable.
Cet article est-il l'exposé d'une opinion person-
nelle ou l'expression d'une pensée officielle ?
On comprend facilement combien la nature de
notre réponse doit dépendre de la connaissance du
fait.
Nous prions donc instamment le Journal de Cons-
tantinople de nous éclairer, dans son plus prochain
numéro, sur ce point préalable et important.
Ensuite, nous débattrons avec lui la question à
celui de ces trois points de vue qu'il nous indiquera.
C'est une tâche que nous entreprendrons avec con-
fiance. La discussion publique a été et est toujours
le premier appui de la cause que nous défendons.
ERNEST DESPLACES.
LE CANAL DE SUEZ
ET LE
Programme de H. le ministre de l'instruction
publique.
Toute la France connaît le programme si remar-
quable de M. le ministre de l'instruction publique
relatif à l'introduction de l'enseignement de l'histoire
contemporaine dans les cours de l'Université. Ce docu-
ment, entre autres, signale aux professeurs chargés
de ces cours, pour en nourrir l'intelligence de leurs
élèves, les principaux événements politiques, mili-
taires, économiques, etc., qui marqueront notre épo-
que, et parmi ces événements il a honoré d'une
mention spéciale « le canal de l'isthme de Suez. »
Nous n'avons pas besoin de faire ressortir la portée
de cette indication destinée à populariser dans nos
jeunes générations et à leur faire apprécier une œuvre
déjà si populaire parmi leurs aînées. C'est un témoi-
gnage nouveau que dans nos régions officielles on
regarde l'exècutiondu canal maritime comme un fait
dès à présent acquis, et à laquelle, d'accord avec
l'opinion universelle, le gouvernement impérial sau-
rait donner en cas de besoin tout l'appui qui lui se-
rait nécessaire.
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