Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1863 01 octobre 1863
Description : 1863/10/01 (A8,N175). 1863/10/01 (A8,N175).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203254v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
396 L'ISTHME DE SUEZ,
« A l'éditeur du DAILY NEWS.
» Monsieur,
» Il peut être intéressant pour vos lecteurs de
connaître comment, à la clôture des délibérations, il
a été parlé, la semaine dernière, du projet du canal
de Suez, par le président de l'Association britannique
réunie à Newcastle-on-Tyne. Je puise cette citation
dans les journaux de la localité.
» Faisant allusion à la réunion future de l'Asso-
ciation, sir William Armstrong s'est exprimé en ces
termes :
« J'envie le président qui alors aura à passer en
) revue les progrès de la science accomplis depuis
» notre session actuelle ; j'envie l'homme qui aura à
» vous entretenir d'aussi grands ouvrages que ceux
» du canal de Suez et autres du même caractère,
» comme ayant été accomplis. Selon toute probabi-
» lité il y a un grand nombre de choses que nous
» rêvons à peine aujourd'hui, et qui seront alors
» l'objet d'un puissant intérêt et seront traitées dans
» le discours d'ouverture de ce président. Que Dieu
» nous accorde que des guerres ou tout autre éclat
» de la folie ou de la perversité humaine ne s'élèvent
» pour troubler l'admirable perspective de progrès
» que nous avons maintenant devant nous. »
» Il ne faut pas s'étonner que des sentiments aussi
éclairés aient rencontré un écho général dans la
salle où ils ont été prononcés, et il n'est pas probable
que le retentissement s'en efface avant que toute
l'Europe ne les ait partagés ,_en y applaudissant.
» Je suis, etc.
» D. A. L.
» Londres, 7 septembre. »
Pour notre part, nous accueillons ces belles et noble
paroles avec sympathie et respect. C'est par l'expres-
sion de ces sentiments, c'est par cet esprit de justice
et de sincérité que la paix et l'union cordiale et sans
nuages s'établiront entre les deux nations placées à la
tête de la civilisation occidentale. L'homme qui les a
prononcées est un des ingénieurs les plus éminents de
l'Angleterre. C'est lui qui a inventé les canons célèbres
qui portent son nom, et qui l'ont placé au premier rang
parmi les représentants de la science moderne. C'est
un bel et rassurant spectacle que celui de l'inventeur
d'un des plus terribles struments de destruction invo-
quant la paix, et faisant des vœux pour que ia création
de son génie reste inutile. Sir W. Armstrong, comme
M. Hawkshaw, croit donc au succès du canal de Suez.
Il l'appelle de tous ses vœux, et il exprime sa géné-
reuse envie à l'égard de celui qui aura le privilège de
le constater devant l'Association. L'assemblée tout en-
tière s'est associée par ses applaudissements à cette
grave et solennelle manifestation. C'est là un fait con-
sidérable que nous ne pouvions laisser passer inaperçu,
et qui, par le milieu d'où il émane, ne peut manquer,
selon nous, d'exercer son influence et sur l'opinion et
sur le gouvernement.
J. MONGIN.
CHRONIQUE ÉGYPTIENNE DU TIMES.
Le Times du 28 septembre publie la correspon-
dance suivante :
(Correspondance ordinaire du TIMES.)
« Alexandrie, septembre.
» Je vous donne quelques détails de plus sur le
voyage du vice-roi dans l'Egypte centrale.
» Il a trouvé le coton tout le long des bords du Nil
en petites parties d'un demi-acre ou d'un acre chacune,
cultivées aussi soigneusement que des jardins par les
fellahs qui n'ont pas perdu de temps à diriger leur
attention sur un produit si avantageux, et qui con-
naissent si parfaitement leur intérêt qu'ils ont péti-
tionné auprès de Son Altesse pour obtenir que des
terres leur fussent régulièrement réparties, afin qu'ils
puissent cultiver le coton sur une large échelle. Pour
cela, de grands travaux sont nécessaires, tels que des
digues et des canaux pour recevoir le Nil quand il est
haut, et retenir et resserrer ses eaux quand elles sont
basses. Maintenant les terres de chaque village sont te-
nues en commun. Le Nil monte au-dessus de ses rives et
inonde tout le pays, de façon que les seules communi-
cations entre ces villages sont des bateaux. Lorsque
les eaux redescendent dans la rivière qui baisse, la terre,
à mesure qu'elle sèche, est labourée et semée de grains
et de légumes. Cet état de choses n'est pas bon pour
le coton ; car la plante submergée pourrirait. Pour de-
venir un pays cotonnier, l'Egypte moyenne doit être
traitée comme la basse Egypte; il faut endiguer le
fleuve, creuser de larges canaux avec des ramifications
de branches affluentes, le tout pourvu d'écluses, afin de
laisser passer les eaux du Nil dans sa crue et de les
retenir dans sa décroissance.
» Une grande quantité de bras sera nécessaire pour
ce travail que le peuple donnera avec joie, parce qu'il
est pour son bien, mais qui rendra tout à fait insup-
portable le fardeau du canal de Suez, et il faut espérer
que cette question sera bientôt arrangée de manière
à soulager les paysans. On dit que le vice-roi dé-
sire réduire immédiatement le nombre des hommes à
neuf mille au lieu de vingt-cinq mille, et aiderait au-
tant que possible la Compagnie à se procurer des tra-
vailleurs étrangers, soit coolies, soit européens. Il ré-
clame aussi la restitution des terres contre une com-
pensation équitable.
» Que dans ces résolutions Son Altesse soit inspirée
simplement par la considération du bien-être de son
pays et de son peuple, et non, comme quelques per-
sonnes voudraient le faire croire, par l'influence d'une
pression étrangère, c'est ce que démontre ce fait qu'elle
« A l'éditeur du DAILY NEWS.
» Monsieur,
» Il peut être intéressant pour vos lecteurs de
connaître comment, à la clôture des délibérations, il
a été parlé, la semaine dernière, du projet du canal
de Suez, par le président de l'Association britannique
réunie à Newcastle-on-Tyne. Je puise cette citation
dans les journaux de la localité.
» Faisant allusion à la réunion future de l'Asso-
ciation, sir William Armstrong s'est exprimé en ces
termes :
« J'envie le président qui alors aura à passer en
) revue les progrès de la science accomplis depuis
» notre session actuelle ; j'envie l'homme qui aura à
» vous entretenir d'aussi grands ouvrages que ceux
» du canal de Suez et autres du même caractère,
» comme ayant été accomplis. Selon toute probabi-
» lité il y a un grand nombre de choses que nous
» rêvons à peine aujourd'hui, et qui seront alors
» l'objet d'un puissant intérêt et seront traitées dans
» le discours d'ouverture de ce président. Que Dieu
» nous accorde que des guerres ou tout autre éclat
» de la folie ou de la perversité humaine ne s'élèvent
» pour troubler l'admirable perspective de progrès
» que nous avons maintenant devant nous. »
» Il ne faut pas s'étonner que des sentiments aussi
éclairés aient rencontré un écho général dans la
salle où ils ont été prononcés, et il n'est pas probable
que le retentissement s'en efface avant que toute
l'Europe ne les ait partagés ,_en y applaudissant.
» Je suis, etc.
» D. A. L.
» Londres, 7 septembre. »
Pour notre part, nous accueillons ces belles et noble
paroles avec sympathie et respect. C'est par l'expres-
sion de ces sentiments, c'est par cet esprit de justice
et de sincérité que la paix et l'union cordiale et sans
nuages s'établiront entre les deux nations placées à la
tête de la civilisation occidentale. L'homme qui les a
prononcées est un des ingénieurs les plus éminents de
l'Angleterre. C'est lui qui a inventé les canons célèbres
qui portent son nom, et qui l'ont placé au premier rang
parmi les représentants de la science moderne. C'est
un bel et rassurant spectacle que celui de l'inventeur
d'un des plus terribles struments de destruction invo-
quant la paix, et faisant des vœux pour que ia création
de son génie reste inutile. Sir W. Armstrong, comme
M. Hawkshaw, croit donc au succès du canal de Suez.
Il l'appelle de tous ses vœux, et il exprime sa géné-
reuse envie à l'égard de celui qui aura le privilège de
le constater devant l'Association. L'assemblée tout en-
tière s'est associée par ses applaudissements à cette
grave et solennelle manifestation. C'est là un fait con-
sidérable que nous ne pouvions laisser passer inaperçu,
et qui, par le milieu d'où il émane, ne peut manquer,
selon nous, d'exercer son influence et sur l'opinion et
sur le gouvernement.
J. MONGIN.
CHRONIQUE ÉGYPTIENNE DU TIMES.
Le Times du 28 septembre publie la correspon-
dance suivante :
(Correspondance ordinaire du TIMES.)
« Alexandrie, septembre.
» Je vous donne quelques détails de plus sur le
voyage du vice-roi dans l'Egypte centrale.
» Il a trouvé le coton tout le long des bords du Nil
en petites parties d'un demi-acre ou d'un acre chacune,
cultivées aussi soigneusement que des jardins par les
fellahs qui n'ont pas perdu de temps à diriger leur
attention sur un produit si avantageux, et qui con-
naissent si parfaitement leur intérêt qu'ils ont péti-
tionné auprès de Son Altesse pour obtenir que des
terres leur fussent régulièrement réparties, afin qu'ils
puissent cultiver le coton sur une large échelle. Pour
cela, de grands travaux sont nécessaires, tels que des
digues et des canaux pour recevoir le Nil quand il est
haut, et retenir et resserrer ses eaux quand elles sont
basses. Maintenant les terres de chaque village sont te-
nues en commun. Le Nil monte au-dessus de ses rives et
inonde tout le pays, de façon que les seules communi-
cations entre ces villages sont des bateaux. Lorsque
les eaux redescendent dans la rivière qui baisse, la terre,
à mesure qu'elle sèche, est labourée et semée de grains
et de légumes. Cet état de choses n'est pas bon pour
le coton ; car la plante submergée pourrirait. Pour de-
venir un pays cotonnier, l'Egypte moyenne doit être
traitée comme la basse Egypte; il faut endiguer le
fleuve, creuser de larges canaux avec des ramifications
de branches affluentes, le tout pourvu d'écluses, afin de
laisser passer les eaux du Nil dans sa crue et de les
retenir dans sa décroissance.
» Une grande quantité de bras sera nécessaire pour
ce travail que le peuple donnera avec joie, parce qu'il
est pour son bien, mais qui rendra tout à fait insup-
portable le fardeau du canal de Suez, et il faut espérer
que cette question sera bientôt arrangée de manière
à soulager les paysans. On dit que le vice-roi dé-
sire réduire immédiatement le nombre des hommes à
neuf mille au lieu de vingt-cinq mille, et aiderait au-
tant que possible la Compagnie à se procurer des tra-
vailleurs étrangers, soit coolies, soit européens. Il ré-
clame aussi la restitution des terres contre une com-
pensation équitable.
» Que dans ces résolutions Son Altesse soit inspirée
simplement par la considération du bien-être de son
pays et de son peuple, et non, comme quelques per-
sonnes voudraient le faire croire, par l'influence d'une
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