Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1863 01 octobre 1863
Description : 1863/10/01 (A8,N175). 1863/10/01 (A8,N175).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203254v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
394 L'ISTHME DE SUEZ,
drie, ne parviendra à Marseille que le 2 ou le 3 oc-
tobre.
D'un autre côté, M. F. de Lesseps a dû s'embar-
quer le 29 septembre à Alexandrie, et nous espérons
par conséquent pouvoir, dans notre prochaine feuille,
porter à la connaissance de nos lecteurs les résul-
tats de son voyage.
Mais dès à présent nous pouvons constater l'ac-
cueil tout cordial fait à la commission par S. A. le
vice-roi Ismaïl, et cet accueil est une première ré-
ponse aux rumeurs hasardées qui ont été mises en
circulation.
ERNEST DESPLACES.
M. CONRAD.
M. Conrad, inspecteur du Waterstaat des Pays-
Bas, ancien président de la commission internatio-
nale pour le canal de Suez, commissaire du gou-
vernement égyptien auprès de la Compagnie uni-
verselle et membre de la commission consultative
des travaux, est en mission dans le Danemark pour
examiner le projet d'un canal de grande naviga-
tion par le Holstein, ayant pour objet de réunir la
mer du Nord avec la mer Baltique.
Cette mission importante, et qui prouve les efforts
qui se font dans ce moment sur les divers points du
monde pour faciliter et abréger les communications
maritimes, mission qui ne pouvait être confiée à un
ingénieur plus compétent, a seule empêché M. Con-
rad de se réunir à ses collègues dans l'inspection
qu'ils sont allés effectuer sur l'isthme.
ERNEST DESPLACES.
LA COMMISSION D'INSPECTION ET SON OBJET.
Nous empruntons à l'Aigle, de Toulouse, du 14 sep-
tembre, une note sur la commission d'inspection,
parfaitement conforme à la réalité des faits, et qui
par conséquent est de nature à rectifier pleinement
les fausses notions qui ont été répandues sur divers
points qui la concernent.
Voici cette note, à laquelle nous donnons toute
notre adhésion :
« Nous annoncions, hier, que la commission nommée
sur la demande de M. de Lesseps, et composée de
MM. les ingénieurs Hanet-Cléry, de Fourcy, Tostain,
Pascal, et de MM. les capitaines de vaisseau Excelmans
et de France, s'était embarquée, ces jours derniers, sur
le paquebot des Messageries impériales la Néva. Cette
commission, comme nous l'avons dit, se rend en Egypte
,,.kour y examiner les travaux déjà exécutés du perce-
mgnt de l'isthme de Suez. Elle n'a point, ainsi qu'on
1 1 -
po^rait le supposer, de mission officielle du gouverne-
ment, qui n'a fait autre chose qu'accorder des congés
aux personnes dont elle se compose sur leur propre
demande. Les études de cette commission seront donc
faites seulement au point de vue des intérêts de la
Compagnie du canal de Suez; mais confiées à des
hommes spéciaux que leurs connaissances mettent à
même d'apprécier justement, selon leur mérite, les tra -
vaux déjà exécutés, et d'émettre de précieux avis sur
ceux qui restent à faire, elles ne peuvent manquer de
jeter un grand jour sur cette grande création. Marseille
suivra avec un vif intérêt le résultat de ces études, et,
en ce qui nous concerne, nous aurons soin de tenir nos
concitoyens au courant de tout ce que nous pourrons
en apprendre. »
D'un autre côté, le Constitutionnel contient sur le
même sujet une correspondance qui ne peut pas
manquer d'intéresser nos lecteurs :
(Correspondance particulière du CONSTITUTIONNEL.)
c Alexandrie, 4 septembre.
» Les dernières correspondances que nous avons re-
çues d'Europe, nous ont annoncé la prochaine arrivée
d'une commission formée par le Conseil d'administra-
tion de la Compagnie de Suez, et qui se compose de
sept membres. Trois d'entre eux sont des administra-
teurs de la Compagnie : ce sont MM. Suchet d'Albufeira,
vice-président du Conseil, ancien élève de l'École poly-
technique, ancien officier d'artillerie, député au Corps
législatif; le comte de France, capitaine de frégate; le
vicomte Excelmans, capitaine de vaisseau. Les quatre
autres membres de la commission sont des ingénieurs :
MM. Tostain, inspecteur général des ponts et chaussées ;
de Fourcy, ingénieur en chef; Pascal, ingénieur des
ports de Marseille; Hanet-Cléry, ingénieur des mines.
» Le départ de ces messieurs a fait naître beaucoup
de conjectures. On a prétendu que plusieurs de ces voya-
geurs étaient délégués par le gouvernement pour lui
rendre compte des opérations de la Compagnie dans
l'isthme. Cette supposition n'est pas. La Compagnie
étant une société purement industrielle, le gouverne-
ment ne s'occupe que de sauvegarder à l'étranger les
intérêts français qui y sont engagés. Le reste ne le
concerne point. De minimis non curât prœtor.
» Si les idées simples n'étaient pas toujours les der-
nières qu'on adopte en ce monde, on se serait dit qu'une
réunion d'hommes spéciaux comme ceux que nous
avons nommés plus haut, ne pouvait avoir d'autre but
en faisant le voyage d'Egypte que d'y utiliser leurs
connaissances spéciales au profit de la Compagnie. Ces
hommes éminents se sont toujours occupés d'adminis-
tration, de travaux hydrauliques et de constructions :
d'où il suit tout naturellement qu'ils vont dans l'isthme
pour administrer, pour construire et pour surveiller
l'exécution des travaux à la mer.
» L'opportunité de leur départ a été déterminée par
l'état d'avancement des travaux. Ce départ était
prévu depuis longtemps, et l'inspection que la Com-
pagnie leur demande avait, en quelque sorte, toujours
fait partie de son programme de travaux.
» Pour ouvrir l'isthme de Suez à la navigation, il y
drie, ne parviendra à Marseille que le 2 ou le 3 oc-
tobre.
D'un autre côté, M. F. de Lesseps a dû s'embar-
quer le 29 septembre à Alexandrie, et nous espérons
par conséquent pouvoir, dans notre prochaine feuille,
porter à la connaissance de nos lecteurs les résul-
tats de son voyage.
Mais dès à présent nous pouvons constater l'ac-
cueil tout cordial fait à la commission par S. A. le
vice-roi Ismaïl, et cet accueil est une première ré-
ponse aux rumeurs hasardées qui ont été mises en
circulation.
ERNEST DESPLACES.
M. CONRAD.
M. Conrad, inspecteur du Waterstaat des Pays-
Bas, ancien président de la commission internatio-
nale pour le canal de Suez, commissaire du gou-
vernement égyptien auprès de la Compagnie uni-
verselle et membre de la commission consultative
des travaux, est en mission dans le Danemark pour
examiner le projet d'un canal de grande naviga-
tion par le Holstein, ayant pour objet de réunir la
mer du Nord avec la mer Baltique.
Cette mission importante, et qui prouve les efforts
qui se font dans ce moment sur les divers points du
monde pour faciliter et abréger les communications
maritimes, mission qui ne pouvait être confiée à un
ingénieur plus compétent, a seule empêché M. Con-
rad de se réunir à ses collègues dans l'inspection
qu'ils sont allés effectuer sur l'isthme.
ERNEST DESPLACES.
LA COMMISSION D'INSPECTION ET SON OBJET.
Nous empruntons à l'Aigle, de Toulouse, du 14 sep-
tembre, une note sur la commission d'inspection,
parfaitement conforme à la réalité des faits, et qui
par conséquent est de nature à rectifier pleinement
les fausses notions qui ont été répandues sur divers
points qui la concernent.
Voici cette note, à laquelle nous donnons toute
notre adhésion :
« Nous annoncions, hier, que la commission nommée
sur la demande de M. de Lesseps, et composée de
MM. les ingénieurs Hanet-Cléry, de Fourcy, Tostain,
Pascal, et de MM. les capitaines de vaisseau Excelmans
et de France, s'était embarquée, ces jours derniers, sur
le paquebot des Messageries impériales la Néva. Cette
commission, comme nous l'avons dit, se rend en Egypte
,,.kour y examiner les travaux déjà exécutés du perce-
mgnt de l'isthme de Suez. Elle n'a point, ainsi qu'on
1 1 -
po^rait le supposer, de mission officielle du gouverne-
ment, qui n'a fait autre chose qu'accorder des congés
aux personnes dont elle se compose sur leur propre
demande. Les études de cette commission seront donc
faites seulement au point de vue des intérêts de la
Compagnie du canal de Suez; mais confiées à des
hommes spéciaux que leurs connaissances mettent à
même d'apprécier justement, selon leur mérite, les tra -
vaux déjà exécutés, et d'émettre de précieux avis sur
ceux qui restent à faire, elles ne peuvent manquer de
jeter un grand jour sur cette grande création. Marseille
suivra avec un vif intérêt le résultat de ces études, et,
en ce qui nous concerne, nous aurons soin de tenir nos
concitoyens au courant de tout ce que nous pourrons
en apprendre. »
D'un autre côté, le Constitutionnel contient sur le
même sujet une correspondance qui ne peut pas
manquer d'intéresser nos lecteurs :
(Correspondance particulière du CONSTITUTIONNEL.)
c Alexandrie, 4 septembre.
» Les dernières correspondances que nous avons re-
çues d'Europe, nous ont annoncé la prochaine arrivée
d'une commission formée par le Conseil d'administra-
tion de la Compagnie de Suez, et qui se compose de
sept membres. Trois d'entre eux sont des administra-
teurs de la Compagnie : ce sont MM. Suchet d'Albufeira,
vice-président du Conseil, ancien élève de l'École poly-
technique, ancien officier d'artillerie, député au Corps
législatif; le comte de France, capitaine de frégate; le
vicomte Excelmans, capitaine de vaisseau. Les quatre
autres membres de la commission sont des ingénieurs :
MM. Tostain, inspecteur général des ponts et chaussées ;
de Fourcy, ingénieur en chef; Pascal, ingénieur des
ports de Marseille; Hanet-Cléry, ingénieur des mines.
» Le départ de ces messieurs a fait naître beaucoup
de conjectures. On a prétendu que plusieurs de ces voya-
geurs étaient délégués par le gouvernement pour lui
rendre compte des opérations de la Compagnie dans
l'isthme. Cette supposition n'est pas. La Compagnie
étant une société purement industrielle, le gouverne-
ment ne s'occupe que de sauvegarder à l'étranger les
intérêts français qui y sont engagés. Le reste ne le
concerne point. De minimis non curât prœtor.
» Si les idées simples n'étaient pas toujours les der-
nières qu'on adopte en ce monde, on se serait dit qu'une
réunion d'hommes spéciaux comme ceux que nous
avons nommés plus haut, ne pouvait avoir d'autre but
en faisant le voyage d'Egypte que d'y utiliser leurs
connaissances spéciales au profit de la Compagnie. Ces
hommes éminents se sont toujours occupés d'adminis-
tration, de travaux hydrauliques et de constructions :
d'où il suit tout naturellement qu'ils vont dans l'isthme
pour administrer, pour construire et pour surveiller
l'exécution des travaux à la mer.
» L'opportunité de leur départ a été déterminée par
l'état d'avancement des travaux. Ce départ était
prévu depuis longtemps, et l'inspection que la Com-
pagnie leur demande avait, en quelque sorte, toujours
fait partie de son programme de travaux.
» Pour ouvrir l'isthme de Suez à la navigation, il y
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