Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1863 15 septembre 1863
Description : 1863/09/15 (A8,N174). 1863/09/15 (A8,N174).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203253f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
378 L'ISTHME DE SUEZ,
OBSÈQUES DE LA N0TETDU 6 AVRIL.
On lit dans le Pays, journal de l'Empire (7 sep-
tembre) :
« Nous avons annoncé l'arrivée de Nubar-Pacha à
Paris. Cet agent de la Porte, dont le voyage se rat-
tache spécialement à la question du canal de Suez,
apporte les conditions de son gouvernement à l'ap-
probation de cette œuvre. Ces conditions seraient à
peu près inacceptables.
» Nous croyons savoir que S. Exc. le ministre des
affaires étrangères réclame l'exécution pure et simple
du programme arrêté entre le dernier vice-roi et la
Compagnie,
» J. BARATON. »
On lit dans la Patrie (10 septembre) :
« Le séjour à Paris de Nubar-Pacha, dont le voyage,
comme on le sait, se rattachait à la question du ca-
nal de Suez, ne doit pas se prolonger.
» L'envoyé du vice-roi aurait été informé que si
le gouvernement français n'avait pas à intervenir
dans les détails d'une convention librement passée entre
le gouvernement d'Egypte et le fondateur de la Com-
pagnie du canal maritime de Suez, il n'en devait pas
moins exprimer le désir que cette convention, qui
intéresse au plus haut degré nos nationaux, reçoive
sa complète exécution. Des instructions dans le même
sens auraient été transmises à M. Tastu, consul gé-
néral de France à Alexandrie.
» Au surplus, M. Ferdinand de Lesseps, président
du conseil d'administration de la Compagnie, qui se
trouve en ce moment en Egypte, réglerait directe-
ment avec le vice-roi les questions en litige.
« Louis BELLET. »
LE TRAVAIL OBLIGATOIRE EN ÉGYPTE.
L'Opinion nationale publie, sous la signature de
M. E. Pauchet, la communication suivante qu'elle
annonce lui avoir été adressée par une des personnes
intéressées au canal de Suez :
« Après avoir pris le soin de réserver son opinion et
son jugement, l'Opinion nationale, dans son impartialité,
a cru devoir publier une note émanée d'une maison de
commerce, et destinée à expliquer ou rectifier des allé-
gations dirigées contre l'administration de l'Egypte. Il
est à regretter qu'absolument étrangère à cette polé-
mique, comme aux faits qui l'ont amenée, la Compa-
gnie universelle du canal de Suez s'y trouve mêlée
sans aucune nécessité.
» Dans cette note, en effet, se trouve le paragraphe
suivant :
» Il est peut-être triste, pour l'intérêt de ces grandes
» entreprises, de voir la France se faire l'avocat des cor-
» vées, et nous avons l'espoir que la sagesse de S. Exc
» Nubar-Pacha, actuellement à Paris pour l'affaire du
» canal de Suez (toujours selon la Patrie), saura trouver
» avec M. de Lesseps les moyens de ne pas nuire à ces
D travaux gigantesques, et d'éviter des corvées qui ne
» devraient plus exister dans notre siècle et sous un
» prince éclairé. »
» La France n'est pas « l'avocat de la cotvée. » Il fal-
lait laisser cette incrimination i la presse anglaise, qui
en a usé et abusé. Elle a plus que mauvaise grâce sous
une plume française.
» La France, en maintenant le mode de travail adopté
pour l'exécution du canal de Suez, ne soutient pas la
corvée.
» Il n'est guère qu'un lieu où la corvée n'existe
pas, plus ou moins, en Egypte : c'est sur les travaux
du canal et de la rade de Suez.
D Le mode de travail pratiqué dans l'isthme n'est pas
la corvée : la déclaration publique et officielle en a été
faite par S. A. le vice-roi lui-même.
» Le mode de travail pratiqué dans l'isthme, c'est le
travail salarié.
» Le 20 juillet 1856, S. A. Mohammed-Saïd, « voulant as-
» surer l'exécution des travaux du canal maritime de
» Suez » (termes du préambule), signait avec M. Fer-
dinand de Lesseps un contrat dont voici les disposi-
tions principales :
» Par l'article 1er, le gouvernement égyptien s'est
obligé de fournir à la Compagnie « les ouvriers qui
» seront employés à ses travaux, d'après les demandes
» des ingénieurs en chef et suivant les besoins. D
» L'article 2 détermine le salaire alloué à chaque
ouvrier.
» Ce salaire était fixé à un taux supérieur au prix ha-
bituel de la journée de travail en Egypte.
» L'alimentation en eau potable dans le désert est,
en outre, à la charge exclusive de la Compagnie.
» L'article 3 règle la tâche qui sera imposée à cha-
que ouvrier.
,1 Par l'article 6, la Compagnie est tenue d'abriter
convenablement les travailleurs, d'entretenir des hôpi-
taux et des ambulances avec tout le personnel et le
matériel nécessaires pour traiter les malades à ses frais.
» Outre ces soins gratuits , l'article suivant stipule
pour l'ouvrier malade le paiement de la moitié de son
salaire quotidien.
» Enfin, dans le cas où le gouvernement égyptien
voudrait employer des soldats à ces travaux, l'article 9
leur assure la même paie qu'aux ouvriers civils.
» Cet acte a donc constitué le travail de l'isthme dans
des conditions inouïes parmi les ateliers égyptiens,
très-rares même parmi les ateliers grands ou petits de
l'Europe.
» Le contrat ainsi établi est en voie d'exécution
pleine, fidèle et continue par les deux parties depuis
trois ans.
» Il est, dans l'avenir comme dans le présent, la ga-
rantie et la sécurité^e la Compagnie pour l'accomplis-
sement de son œuvre.
OBSÈQUES DE LA N0TETDU 6 AVRIL.
On lit dans le Pays, journal de l'Empire (7 sep-
tembre) :
« Nous avons annoncé l'arrivée de Nubar-Pacha à
Paris. Cet agent de la Porte, dont le voyage se rat-
tache spécialement à la question du canal de Suez,
apporte les conditions de son gouvernement à l'ap-
probation de cette œuvre. Ces conditions seraient à
peu près inacceptables.
» Nous croyons savoir que S. Exc. le ministre des
affaires étrangères réclame l'exécution pure et simple
du programme arrêté entre le dernier vice-roi et la
Compagnie,
» J. BARATON. »
On lit dans la Patrie (10 septembre) :
« Le séjour à Paris de Nubar-Pacha, dont le voyage,
comme on le sait, se rattachait à la question du ca-
nal de Suez, ne doit pas se prolonger.
» L'envoyé du vice-roi aurait été informé que si
le gouvernement français n'avait pas à intervenir
dans les détails d'une convention librement passée entre
le gouvernement d'Egypte et le fondateur de la Com-
pagnie du canal maritime de Suez, il n'en devait pas
moins exprimer le désir que cette convention, qui
intéresse au plus haut degré nos nationaux, reçoive
sa complète exécution. Des instructions dans le même
sens auraient été transmises à M. Tastu, consul gé-
néral de France à Alexandrie.
» Au surplus, M. Ferdinand de Lesseps, président
du conseil d'administration de la Compagnie, qui se
trouve en ce moment en Egypte, réglerait directe-
ment avec le vice-roi les questions en litige.
« Louis BELLET. »
LE TRAVAIL OBLIGATOIRE EN ÉGYPTE.
L'Opinion nationale publie, sous la signature de
M. E. Pauchet, la communication suivante qu'elle
annonce lui avoir été adressée par une des personnes
intéressées au canal de Suez :
« Après avoir pris le soin de réserver son opinion et
son jugement, l'Opinion nationale, dans son impartialité,
a cru devoir publier une note émanée d'une maison de
commerce, et destinée à expliquer ou rectifier des allé-
gations dirigées contre l'administration de l'Egypte. Il
est à regretter qu'absolument étrangère à cette polé-
mique, comme aux faits qui l'ont amenée, la Compa-
gnie universelle du canal de Suez s'y trouve mêlée
sans aucune nécessité.
» Dans cette note, en effet, se trouve le paragraphe
suivant :
» Il est peut-être triste, pour l'intérêt de ces grandes
» entreprises, de voir la France se faire l'avocat des cor-
» vées, et nous avons l'espoir que la sagesse de S. Exc
» Nubar-Pacha, actuellement à Paris pour l'affaire du
» canal de Suez (toujours selon la Patrie), saura trouver
» avec M. de Lesseps les moyens de ne pas nuire à ces
D travaux gigantesques, et d'éviter des corvées qui ne
» devraient plus exister dans notre siècle et sous un
» prince éclairé. »
» La France n'est pas « l'avocat de la cotvée. » Il fal-
lait laisser cette incrimination i la presse anglaise, qui
en a usé et abusé. Elle a plus que mauvaise grâce sous
une plume française.
» La France, en maintenant le mode de travail adopté
pour l'exécution du canal de Suez, ne soutient pas la
corvée.
» Il n'est guère qu'un lieu où la corvée n'existe
pas, plus ou moins, en Egypte : c'est sur les travaux
du canal et de la rade de Suez.
D Le mode de travail pratiqué dans l'isthme n'est pas
la corvée : la déclaration publique et officielle en a été
faite par S. A. le vice-roi lui-même.
» Le mode de travail pratiqué dans l'isthme, c'est le
travail salarié.
» Le 20 juillet 1856, S. A. Mohammed-Saïd, « voulant as-
» surer l'exécution des travaux du canal maritime de
» Suez » (termes du préambule), signait avec M. Fer-
dinand de Lesseps un contrat dont voici les disposi-
tions principales :
» Par l'article 1er, le gouvernement égyptien s'est
obligé de fournir à la Compagnie « les ouvriers qui
» seront employés à ses travaux, d'après les demandes
» des ingénieurs en chef et suivant les besoins. D
» L'article 2 détermine le salaire alloué à chaque
ouvrier.
» Ce salaire était fixé à un taux supérieur au prix ha-
bituel de la journée de travail en Egypte.
» L'alimentation en eau potable dans le désert est,
en outre, à la charge exclusive de la Compagnie.
» L'article 3 règle la tâche qui sera imposée à cha-
que ouvrier.
,1 Par l'article 6, la Compagnie est tenue d'abriter
convenablement les travailleurs, d'entretenir des hôpi-
taux et des ambulances avec tout le personnel et le
matériel nécessaires pour traiter les malades à ses frais.
» Outre ces soins gratuits , l'article suivant stipule
pour l'ouvrier malade le paiement de la moitié de son
salaire quotidien.
» Enfin, dans le cas où le gouvernement égyptien
voudrait employer des soldats à ces travaux, l'article 9
leur assure la même paie qu'aux ouvriers civils.
» Cet acte a donc constitué le travail de l'isthme dans
des conditions inouïes parmi les ateliers égyptiens,
très-rares même parmi les ateliers grands ou petits de
l'Europe.
» Le contrat ainsi établi est en voie d'exécution
pleine, fidèle et continue par les deux parties depuis
trois ans.
» Il est, dans l'avenir comme dans le présent, la ga-
rantie et la sécurité^e la Compagnie pour l'accomplis-
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