Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1863 15 septembre 1863
Description : 1863/09/15 (A8,N174). 1863/09/15 (A8,N174).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203253f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 387
naturel que l'on rencontre sur la côte d'Italie, et les
chemins de fer en peuvent emporter les marchandises
de prix, les passagers et les lettres. Brindisi recevra
donc les navires à vapeur qui, jusqu'à présent, ont
transmis les hommes et les choses des confins oppo-
sés de l'Egypte. Son chemin de fer les transportera à
leur destination finale.
» Je n'entends pas dire qu3 Brindisi sera exclusi-
vement le port de la marine à vapeur, mais je dis
qu'elle formera la plus grande part des navires qui
s'y dirigeront. En d'autres termes, Brindisi sera un
grand port pour la marine à vapeur et un port se-
condaire pour la marine à voiles. Telle est la ma-
nière dont je crois que la Chambre doit concevoir le
port de Brindisi. »
L'assemblée a fort applaudi le discours vif et bril-
lant du général Bixio, dont nous ne citons qu'un
léger fragment, et en a sanctionné la pensée par son
vote.
Prétendra-t-on encore, en Angleterre, que le per-
cement de l'isthme n'est qu'une chimère à laquelle on
ne croit qu'en France?
J. MONGIN.
L'ALGÉRIE ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous continuons à recueillir les symptômes de tout
le mouvement qui s'opère dans le circuit de la
Méditerranée, en prévision du percement de l'isthme
de Suez. L'Algérie ne veut pas rester en dehors de
l'activité qui se manifeste à cet égard sur les côtes
de l'Europe méridionale, et en rendant compte de
l'assemblée générale du 15 juillet dernier VAfricain,
de Constantine, signale aux colons et à l'adminis-
tration supérieure, l'importance des mesures à pren-
dre pour que l'Algérie ne soit pas des dernières
en état de profiter de ce grand événement.
On lit dans ce journal, qui est en accord habituel
avec la politique de l'autorité coloniale :
FLEURY.
« Aucune des populations du littoral méditerranéen
ne doit être indifférente au gigantesquc travail de
l'isthme de Suez. Dans des proportions variables tous
les ports assis sur la Méditerranée bénéficieront de la
révolution considérable que subiront le commerce et
l'industrie de l'ouverture de cette voie de communica-
tion.
» Nous avons insisté particulièrement dans notre
numéro du 16 janvier dernier sur l'intérêt que notre
colonie devait retirer de l'immense va-et-vient de na-
vires de toutes nations qui sera la conséquence de ce
canal de jonction entre des mers que séparent de lon-
gues et périlleuses navigations ; nous en avons fait un
argument, dont nous constatons encore aujourd'hui
l'importance, dans les considérations si nombreuses
déjà en faveur de l'agrandissement et de l'améliora-
tion de nos ports qui, presque tous, sont dans un état
rudimentaire.
» Le temps presse ; c'est ce que nous ne cesserons
de répéter à ceux qui ont mission de préparer un tra-
vail dont la réalisation touche d'une manière flagrante
à l'avenir de l'Algérie. Ajouter aux éléments de gran-
deur et de richesse que le génie et les efforts de
l'homme parviennent à féconder, c'est faire œuvre de
prévoyance. La nature n'a pas été parcimonieuse envers
ce beau pays, où la France est venue implanter son
drapeau ; ce n'est pas assez de se contenter des lar-
gesses de la nature ; il faut utiliser les dons qu'on a
reçus d'elle, et suppléer à l'exiguïté ou à la défectuo-
sité de ceux qui ne sont pas à la hauteur des desti-
nées que les événements nous tiennent en réserve.
» Nous avons donc signalé à nos lecteurs l'impor-
tance du percement du canal de Suez ; leur dire où en
sont les travaux de cette immense entreprise, dont la
France a le droit de se faire honneur, c'est, nous le
répétons, leur signaler l'urgence de se mettre en me-
sure de bénéficier des avantages qu'il en faut attendre
un jour pour notre colonie.
» L'assemblée générale des actionnaires du canal de
Suez a eu lieu dans le courant du mois dernier. Le rap-
port lu devant cette assemblée par M. Ferdinand de
Lesseps s'élève à la hauteur d'un document d'histoire.»
(Ces premières considérations sont suivies d'une
très-subtantielle analyse du rapport dans ses trois
parties financière, technique et politique. L'honora-
ble écrivain conclut en'ces termes) :
« La situation de l'entreprise, malgré les tracasseries
jusqu'alors impuissantes de l'Angleterre , se trouve
donc aujourd'hui aussi satisfaisante que possible.
» C'est avec orgueil que nous applaudissons au suc-
cès de cette œuvre toute française ; c'est avec une satis -
faction profonde que nous constatons que notre colonie
est placée de manière à en recueillir les premiers béné-
fices. Nos ports sont là comme des auberges sur cette
nouvelle grande route qui s'ouvre dans le monde. La
loi du 28 mai 1863, en modifiant avantageusement
déjà, comparativement à l'ancien état de choses, la base
de perception du droit de tonnage, y appellera un plus
grand nombre de navires étrangers déjà exemptés de
droit, dans certains cas, comme vient à propos de le
rappeler une circulaire de M. le ministre des finances.
Notre haute administration a pour devoir de favoriser
le mouvement qui se produira prochainement dans nos
ports, Cette obligation lui incombe à elle la première.
C'est aussi à l'initiative privée de la colonisation elle-
même qu'il appartient de suppléer à l'insuffisance des
mesures qui pourraient être prises.
» Ainsi que nous avons eu occasion de le dire, nous
sommes loin d'être préparés à l'heureux événement qui
nous touche déjà presque. Il ne s'agit plus ici de riva-
lités de partis, mais du bien, de la prospérité, de la
grandeur du pays lui-même. Du reste, nous avons la
conviction que, devant l'essor que doit prendre bientôt
la navigation méditerranéenne, les efforts de tous se
multiplieront, et que le génie français, qui se révèle sur-
tout dans l'imprévu, ne se contentera pas de voir pas-
ser tranquillement le long de nos côtes les riches na-
naturel que l'on rencontre sur la côte d'Italie, et les
chemins de fer en peuvent emporter les marchandises
de prix, les passagers et les lettres. Brindisi recevra
donc les navires à vapeur qui, jusqu'à présent, ont
transmis les hommes et les choses des confins oppo-
sés de l'Egypte. Son chemin de fer les transportera à
leur destination finale.
» Je n'entends pas dire qu3 Brindisi sera exclusi-
vement le port de la marine à vapeur, mais je dis
qu'elle formera la plus grande part des navires qui
s'y dirigeront. En d'autres termes, Brindisi sera un
grand port pour la marine à vapeur et un port se-
condaire pour la marine à voiles. Telle est la ma-
nière dont je crois que la Chambre doit concevoir le
port de Brindisi. »
L'assemblée a fort applaudi le discours vif et bril-
lant du général Bixio, dont nous ne citons qu'un
léger fragment, et en a sanctionné la pensée par son
vote.
Prétendra-t-on encore, en Angleterre, que le per-
cement de l'isthme n'est qu'une chimère à laquelle on
ne croit qu'en France?
J. MONGIN.
L'ALGÉRIE ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous continuons à recueillir les symptômes de tout
le mouvement qui s'opère dans le circuit de la
Méditerranée, en prévision du percement de l'isthme
de Suez. L'Algérie ne veut pas rester en dehors de
l'activité qui se manifeste à cet égard sur les côtes
de l'Europe méridionale, et en rendant compte de
l'assemblée générale du 15 juillet dernier VAfricain,
de Constantine, signale aux colons et à l'adminis-
tration supérieure, l'importance des mesures à pren-
dre pour que l'Algérie ne soit pas des dernières
en état de profiter de ce grand événement.
On lit dans ce journal, qui est en accord habituel
avec la politique de l'autorité coloniale :
FLEURY.
« Aucune des populations du littoral méditerranéen
ne doit être indifférente au gigantesquc travail de
l'isthme de Suez. Dans des proportions variables tous
les ports assis sur la Méditerranée bénéficieront de la
révolution considérable que subiront le commerce et
l'industrie de l'ouverture de cette voie de communica-
tion.
» Nous avons insisté particulièrement dans notre
numéro du 16 janvier dernier sur l'intérêt que notre
colonie devait retirer de l'immense va-et-vient de na-
vires de toutes nations qui sera la conséquence de ce
canal de jonction entre des mers que séparent de lon-
gues et périlleuses navigations ; nous en avons fait un
argument, dont nous constatons encore aujourd'hui
l'importance, dans les considérations si nombreuses
déjà en faveur de l'agrandissement et de l'améliora-
tion de nos ports qui, presque tous, sont dans un état
rudimentaire.
» Le temps presse ; c'est ce que nous ne cesserons
de répéter à ceux qui ont mission de préparer un tra-
vail dont la réalisation touche d'une manière flagrante
à l'avenir de l'Algérie. Ajouter aux éléments de gran-
deur et de richesse que le génie et les efforts de
l'homme parviennent à féconder, c'est faire œuvre de
prévoyance. La nature n'a pas été parcimonieuse envers
ce beau pays, où la France est venue implanter son
drapeau ; ce n'est pas assez de se contenter des lar-
gesses de la nature ; il faut utiliser les dons qu'on a
reçus d'elle, et suppléer à l'exiguïté ou à la défectuo-
sité de ceux qui ne sont pas à la hauteur des desti-
nées que les événements nous tiennent en réserve.
» Nous avons donc signalé à nos lecteurs l'impor-
tance du percement du canal de Suez ; leur dire où en
sont les travaux de cette immense entreprise, dont la
France a le droit de se faire honneur, c'est, nous le
répétons, leur signaler l'urgence de se mettre en me-
sure de bénéficier des avantages qu'il en faut attendre
un jour pour notre colonie.
» L'assemblée générale des actionnaires du canal de
Suez a eu lieu dans le courant du mois dernier. Le rap-
port lu devant cette assemblée par M. Ferdinand de
Lesseps s'élève à la hauteur d'un document d'histoire.»
(Ces premières considérations sont suivies d'une
très-subtantielle analyse du rapport dans ses trois
parties financière, technique et politique. L'honora-
ble écrivain conclut en'ces termes) :
« La situation de l'entreprise, malgré les tracasseries
jusqu'alors impuissantes de l'Angleterre , se trouve
donc aujourd'hui aussi satisfaisante que possible.
» C'est avec orgueil que nous applaudissons au suc-
cès de cette œuvre toute française ; c'est avec une satis -
faction profonde que nous constatons que notre colonie
est placée de manière à en recueillir les premiers béné-
fices. Nos ports sont là comme des auberges sur cette
nouvelle grande route qui s'ouvre dans le monde. La
loi du 28 mai 1863, en modifiant avantageusement
déjà, comparativement à l'ancien état de choses, la base
de perception du droit de tonnage, y appellera un plus
grand nombre de navires étrangers déjà exemptés de
droit, dans certains cas, comme vient à propos de le
rappeler une circulaire de M. le ministre des finances.
Notre haute administration a pour devoir de favoriser
le mouvement qui se produira prochainement dans nos
ports, Cette obligation lui incombe à elle la première.
C'est aussi à l'initiative privée de la colonisation elle-
même qu'il appartient de suppléer à l'insuffisance des
mesures qui pourraient être prises.
» Ainsi que nous avons eu occasion de le dire, nous
sommes loin d'être préparés à l'heureux événement qui
nous touche déjà presque. Il ne s'agit plus ici de riva-
lités de partis, mais du bien, de la prospérité, de la
grandeur du pays lui-même. Du reste, nous avons la
conviction que, devant l'essor que doit prendre bientôt
la navigation méditerranéenne, les efforts de tous se
multiplieront, et que le génie français, qui se révèle sur-
tout dans l'imprévu, ne se contentera pas de voir pas-
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