Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 septembre 1863 15 septembre 1863
Description : 1863/09/15 (A8,N174). 1863/09/15 (A8,N174).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203253f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
386 - L'ISTHME DE SUEZ,
nous .prenons dans le mouvement du monde et pour
l'intérêt spécial de notre propre position, à nous
montrer extrêmement reconnaissants envers l'initia-
teur et l'exécuteur à la fois de l'idée d'ouvrir une
communication directe entre la Méditerranée et la
mer Rouge au moyen d'un canal maritime,
» Qu'il nous soit donc permis à nous, humble ap-
préciateur et faible apologiste de son œuvre, de lui
exprimer nos remercîments les plus sincères au nom
de la grande nation à laquelle nous appartenons. Le
nom de M. de Lesseps sera bientôt celui d'un des
hommes qui auront rendu les plus grands services
à l'Espagne. Comment serait-il possible que l'Espagne
ne manifestât pas sa reconnaissance ?
» Le capitaine de frégate,
» Micuc, r, LOBO. »
Nous ne pouvons nous empêcher nous même d'ac-
compagner l'ensemble de ces pensées de quelques
courtes réflexions. Ne devons-nous pas faire remar-
quer en effet la faveur, la popularité qui viennent
si spontanément au-devant de tous les hommes dont
les efforts, la puissance ou l'influencejcontribuent à
l'accomplissement de cette entreprise d'utilité univer-
selle ? N'est-il pas remarquable que leur association
à cette œuvre rehausse encore les noms les plus
hauts, comme il élève ceux qui étaient restés jusqu'a-
lors dans une sphère beaucoup moins éclatante ?
Ce n'est pas seulement l'opinion française qui in-
voque pour le canal de Suez l'appui de l'empereur
Napoléon, et qui l'honore, pour le lui accorder, c'est
l'opinion espagnole, l'opinion italienne, l'opinion
autrichienne. Ce n'est pas seulement l'opinion fran-
çaise qui inscrit comme un titre d'immortalité ce
grand acte de son règne sur la tombe de Mohammed-
Saïd ; c'est l'opinion de tous les peuples de l'Europe,
c'est l'opinion du monde civilisé; et c'est encore cette
même opinion qui appelle le vice-roi actuel Ismaïl
à activer et seconder l'achèvement de l'entreprise
comme l'élément le plus puissant de force morale
pour son gouvernement et pour sa personne, comme
le premier des titres par lesquels il s'imposera à la
reconnaissance de ses contemporains et à la mémoire
de la postérité.
Nous ne connaissons pas de plus triomphante et
plus imposante réfutation des vains prétextes percés
à jour dont se couvre la diplomatie anglaise dans
son opposition au canal de Suez, que cette popularité
universelle des exécuteurs et protecteurs de l'œuvre
en face de l'impopularité non moins universelle de
ses persécuteurs.
Il ne s'agit plus aujourd'hui de la, France^seule,
et si lord Palmerston veut persister dans ses accu-
sations, il ne lui reste d'autres ressources que de
soutenir que le monde entier conspire contre l'Angle-
terre, ce qui au total ne signifierait pas autre chose,
sinon qu'en voulant fermer ce passage aux pavillons
de tous les peuples, c'est l'Angle-terre qui conspire
contre le monde entier.
ERNEST DESPLACES.
LE PORT DE BRINDISI.
Nous avons encore à signaler, en Italie, un évé-
nement important au point de vue du mouvement
suscité par le percement de l'isthme de Suez. Après
une discussion qui a occupé ses deux séances
des 22 et 23 juillet, la Chambre des députés
italiens a voté une somme de 6 millions, imputables
par somme égale de 1 million sur les exercices de
1864 à 1869, pour la restauration du port de Brin-
disi.
Brindisi est placé à la pointe méridionale de l'I-
talie, près de l'entrée de la mer Adriatique, et à la
même distance que Malte des côtes égyptiennes,
c'est-à-dire à 1,311 kilomètres d'Alexandrie.
Un chemin de fer reliant ce port au réseau italien,
le fera communiquer avec le reste du continent.
Un peu plus de trois jours de navigation suffiront
pour faire correspondre ce port avec l'Egypte.
Le projet a été soutenu avec beaucoup de force
et de talent, à la Chambre, par le général Bixio et le
général Menabrea, ministre des travaux publics.
Voici un extrait du discours du général Bixio qui a
été marin avant d'être soldat :
« Mon opinion sur le projet de loi en discussion est
parfaitement conforme à celle du ministère et de la
commission. L'un des orateurs précédents a traité la
question à un point de vue que l'on pourrait dire
maritime, mais seulement au point de vue de la ma-
rine à voiles. C'est une façon trop étroite de l'envi-
sager; c'est le point de vue du passé; car Brindisi
sera, plus que tout autre, un port d'abordage pour les
nombreux navires à vapeur qui viennent de l'Orient
et de l'extrême Orient en Europe, surtout quand le
bosphore de Suez sera ouvert à la navigation de l'ex-
trême Orient qui, aujourd'hui, expire aux frontières
égyptiennes de la mer Rouge. Je crois que le port de
Brindisi est destiné à former les communications à
vapeur qui, du bassin oriental de la Méditerranée,
voudront, par la voie la plus courte, gagner
Londres et Amsterdam, métropoles des immenses co-
lonies que les Anglais et les Hollandais possèdent
dans les régions indo-chinoises. Je crois que la navi-
gation de la mer Rouge sera, en grande partie au
moins, une navigation à vapeur et une navigation
mixte. La longueur de cette mer, son peu de largeur
et les vents réguliers qui y dominent me font incli-
ner vers cette opinion. Brindisi est le premier port
nous .prenons dans le mouvement du monde et pour
l'intérêt spécial de notre propre position, à nous
montrer extrêmement reconnaissants envers l'initia-
teur et l'exécuteur à la fois de l'idée d'ouvrir une
communication directe entre la Méditerranée et la
mer Rouge au moyen d'un canal maritime,
» Qu'il nous soit donc permis à nous, humble ap-
préciateur et faible apologiste de son œuvre, de lui
exprimer nos remercîments les plus sincères au nom
de la grande nation à laquelle nous appartenons. Le
nom de M. de Lesseps sera bientôt celui d'un des
hommes qui auront rendu les plus grands services
à l'Espagne. Comment serait-il possible que l'Espagne
ne manifestât pas sa reconnaissance ?
» Le capitaine de frégate,
» Micuc, r, LOBO. »
Nous ne pouvons nous empêcher nous même d'ac-
compagner l'ensemble de ces pensées de quelques
courtes réflexions. Ne devons-nous pas faire remar-
quer en effet la faveur, la popularité qui viennent
si spontanément au-devant de tous les hommes dont
les efforts, la puissance ou l'influencejcontribuent à
l'accomplissement de cette entreprise d'utilité univer-
selle ? N'est-il pas remarquable que leur association
à cette œuvre rehausse encore les noms les plus
hauts, comme il élève ceux qui étaient restés jusqu'a-
lors dans une sphère beaucoup moins éclatante ?
Ce n'est pas seulement l'opinion française qui in-
voque pour le canal de Suez l'appui de l'empereur
Napoléon, et qui l'honore, pour le lui accorder, c'est
l'opinion espagnole, l'opinion italienne, l'opinion
autrichienne. Ce n'est pas seulement l'opinion fran-
çaise qui inscrit comme un titre d'immortalité ce
grand acte de son règne sur la tombe de Mohammed-
Saïd ; c'est l'opinion de tous les peuples de l'Europe,
c'est l'opinion du monde civilisé; et c'est encore cette
même opinion qui appelle le vice-roi actuel Ismaïl
à activer et seconder l'achèvement de l'entreprise
comme l'élément le plus puissant de force morale
pour son gouvernement et pour sa personne, comme
le premier des titres par lesquels il s'imposera à la
reconnaissance de ses contemporains et à la mémoire
de la postérité.
Nous ne connaissons pas de plus triomphante et
plus imposante réfutation des vains prétextes percés
à jour dont se couvre la diplomatie anglaise dans
son opposition au canal de Suez, que cette popularité
universelle des exécuteurs et protecteurs de l'œuvre
en face de l'impopularité non moins universelle de
ses persécuteurs.
Il ne s'agit plus aujourd'hui de la, France^seule,
et si lord Palmerston veut persister dans ses accu-
sations, il ne lui reste d'autres ressources que de
soutenir que le monde entier conspire contre l'Angle-
terre, ce qui au total ne signifierait pas autre chose,
sinon qu'en voulant fermer ce passage aux pavillons
de tous les peuples, c'est l'Angle-terre qui conspire
contre le monde entier.
ERNEST DESPLACES.
LE PORT DE BRINDISI.
Nous avons encore à signaler, en Italie, un évé-
nement important au point de vue du mouvement
suscité par le percement de l'isthme de Suez. Après
une discussion qui a occupé ses deux séances
des 22 et 23 juillet, la Chambre des députés
italiens a voté une somme de 6 millions, imputables
par somme égale de 1 million sur les exercices de
1864 à 1869, pour la restauration du port de Brin-
disi.
Brindisi est placé à la pointe méridionale de l'I-
talie, près de l'entrée de la mer Adriatique, et à la
même distance que Malte des côtes égyptiennes,
c'est-à-dire à 1,311 kilomètres d'Alexandrie.
Un chemin de fer reliant ce port au réseau italien,
le fera communiquer avec le reste du continent.
Un peu plus de trois jours de navigation suffiront
pour faire correspondre ce port avec l'Egypte.
Le projet a été soutenu avec beaucoup de force
et de talent, à la Chambre, par le général Bixio et le
général Menabrea, ministre des travaux publics.
Voici un extrait du discours du général Bixio qui a
été marin avant d'être soldat :
« Mon opinion sur le projet de loi en discussion est
parfaitement conforme à celle du ministère et de la
commission. L'un des orateurs précédents a traité la
question à un point de vue que l'on pourrait dire
maritime, mais seulement au point de vue de la ma-
rine à voiles. C'est une façon trop étroite de l'envi-
sager; c'est le point de vue du passé; car Brindisi
sera, plus que tout autre, un port d'abordage pour les
nombreux navires à vapeur qui viennent de l'Orient
et de l'extrême Orient en Europe, surtout quand le
bosphore de Suez sera ouvert à la navigation de l'ex-
trême Orient qui, aujourd'hui, expire aux frontières
égyptiennes de la mer Rouge. Je crois que le port de
Brindisi est destiné à former les communications à
vapeur qui, du bassin oriental de la Méditerranée,
voudront, par la voie la plus courte, gagner
Londres et Amsterdam, métropoles des immenses co-
lonies que les Anglais et les Hollandais possèdent
dans les régions indo-chinoises. Je crois que la navi-
gation de la mer Rouge sera, en grande partie au
moins, une navigation à vapeur et une navigation
mixte. La longueur de cette mer, son peu de largeur
et les vents réguliers qui y dominent me font incli-
ner vers cette opinion. Brindisi est le premier port
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