Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 septembre 1863 01 septembre 1863
Description : 1863/09/01 (A8,N173). 1863/09/01 (A8,N173).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032521
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2012
364 L'ISTHME DE SUEZ,
portante par sa population et l'étendue de son com-
merce , l'est pourtant beaucoup par sa position géo-
graphique, veut aussi mêler sa voix à celles des au-
tres chambres de commerce plus en vue, qui ont
réclamé de notre gouvernement sa protection pour
cette œuvre gigantesque et universelle, le percement
de l'isthme de Suez que vous avez promu, et que
comme président de la Société qui l'exécute vous
poursuivez au bénéfice de tous avec une activité in-
fatigable.
» Le siège de notre chambre de commerce se trouve
précisément sur un des passages les plus fréquentés
dans le moyen âge, conduisant le commerce de tran-
sit d'Italie en Allemagne, et elle ne perd pas l'es-
pérance de lui voir rendre cette destination.
» Par votre admirable entreprise, cette grande voie
commerciale serait en grande partie augmentée du
transit vers l'Orient. Quelque temps qu'il fallût pour
accomplir un ouvrage aussi gigantesque que celui
d'établir un chemin de fer à travers nos Alpes, ce
temps serait toujours bref comparativement à l'éter-
nel avantage que ce chemin retirerait de votre
grande entreprise.
» Donc avec cette espérance, veuillez accueillir les
vœux les plus sincères de notre chambre de com-
merce, pour que vous puissiez surmonter sans retard
toutes les difficultés que l'on soulève contre l'œuvra
qui doit vous immortaliser, et vous placera parmi
les plus grands bienfaiteurs du genre humain, parce
qu'elle est non-seulement utile au commerce, mais
encore civilisatrice et bienfaisante au degré le plus
éminent.
» Le Vice-Président, Le Secrétaire,
» Gro DOLZIIVO. Fco POGLIAGIII. »
LA MUNICIPALITÉ
de la ville de ftpalato (Dalmatic)
à M. F. de Lesseps.
« Notre corps municipal s'incline devant votre nom
qui personnifie la plus grande œuvre du siècle, et se
hasarde à vous présenter un mémoire relatif au pro-
jet d'un chemin de fer de Belgrade à Spalato.
» A la grande entreprise dont vous êtes l'initiateur
se rattache la renaissance de la côte orientale de
l'Adriatique que nous habitons. Cette côte, très-riche
d'anses et de ports, est capable d'une prospérité ex-
traordinaire, à la condition d'être mise en relations
commerciales avec les provinces qui l'avoisinent.
» Nous osons donc recourir à vous, à vos conseils,
et invoquer votre puissant patronage.
» Nous avons formé une commission pour soliciter
le privilège de ce chemin de fer et en faire en même
temps les études préparatoires.
» Le chemin de fer de Belgrade à Spalato paraît
devoir être une nécessité inévitable pour la véritable
direction du commerce de l'Europe orientale, et il
serait une sourcede grands bénéfices pour le Cré-
dit mobilier, qui, mieux que toute autre société, pour-
rait l'entreprendre; car il n'aurait qu'à continuer son
tronçon de Hongrie, qui maintenant s'arrête au Da-
nube à Basiasch.
» Veuillez être le protecteur de cette œuvre. Plus
qu'aucun autre votre patronage encouragera nos ef-
forts, et vos admirateurs sur ce coin de terre peut-
être peu connu de vous, mais contenant les semences
d'un grand avenir, vous béniront de l'y avoir initié.
» Le Podestat, Le Secrétaire,
» A. Dr BOJOMARTI. GIAXA.
» Les membres du conseil,
» Dr PIETRO ILLICH.
» Dr GIORGIO GIOVANM
» Dr AGOSISITO CIXDRO.»
LA PRESSE ANGLAISE JUGÉE A TURIN.
L'Italie nouvelle analyse en ces termes piquants l'opi-
nion de la politique anglaise sur le canal de Suez :
Le canal de Suez et la presse anglaise.
« Si l'on écrit jamais, le 'sujet en vaut la peine, l'his-
toire de la presse anglaise, il devra y avoir un chapitre
intitulé : Le canal de Suez, et ce chapitre ne sera pas, à
coup sûr, le moins édifiant de l'ouvrage. M. de Lesseps
avait à peine parlé de percer l'isthme et de rappeler
le commerce de l'Orient dans la Méditerranée, que les
journaux anglais se liguaient contre son projet. Les
intérêts de la marine britannique leur semblaient me-
nacés : il n'en fallait pas davantage pour les soulever
contre une entreprise qui doit faire l'honneur de notre
siècle.
» Rien de plus touchant en apparence que !es argu-
ments invoqués à cette occasion par les feuilles d'outre-
Manche. 11 y en avait pour tous les goûts et pour tous
les esprits. Nous voudrions pouvoir les reproduire dans
toute leur étendue; mais ils occuperaient trop d'espace.
En voici à peu près la substance.
UN JOURNAL IMPORTANT DE LONDRES.
« L'entreprise de M. de Lesseps, qui n'est qu'un uto-
piste à la façon de Law, nous inspire surtout un re-
gret ; c'est de voir jeter des capitaux considérables
dans les sables de l'Egypte, qui ne les rendront ja-
mais. Que de belles choses auraient pu faire les Fran-
çais avec ces 200 millions, qui vont être engloutis dans
le déserti 11 ne leur en aurait pas coûté davantage
pour amener la mer à Paris, et faire de leur capitale
le premier port de la France. »
UN AUTRE JOURNAL NON MOINS SÉRIEUX.
« Il est évident pour nous que le canal est une œuvre
impossible. Notre immortel Stephenson l'a démontré,
et Palmerston lui-même, qui s'avise parfois d'être in-
génieur, l'a prouvé sans réplique à la Chambre des
communes. Nous ne pouvons que plaindre les action-
naires qui se laissent séduire par une pareille utopie. »
UN JOURNAL PMLAXTHROPE. <.
« On ne peut songer sans émotion au sort de tous
portante par sa population et l'étendue de son com-
merce , l'est pourtant beaucoup par sa position géo-
graphique, veut aussi mêler sa voix à celles des au-
tres chambres de commerce plus en vue, qui ont
réclamé de notre gouvernement sa protection pour
cette œuvre gigantesque et universelle, le percement
de l'isthme de Suez que vous avez promu, et que
comme président de la Société qui l'exécute vous
poursuivez au bénéfice de tous avec une activité in-
fatigable.
» Le siège de notre chambre de commerce se trouve
précisément sur un des passages les plus fréquentés
dans le moyen âge, conduisant le commerce de tran-
sit d'Italie en Allemagne, et elle ne perd pas l'es-
pérance de lui voir rendre cette destination.
» Par votre admirable entreprise, cette grande voie
commerciale serait en grande partie augmentée du
transit vers l'Orient. Quelque temps qu'il fallût pour
accomplir un ouvrage aussi gigantesque que celui
d'établir un chemin de fer à travers nos Alpes, ce
temps serait toujours bref comparativement à l'éter-
nel avantage que ce chemin retirerait de votre
grande entreprise.
» Donc avec cette espérance, veuillez accueillir les
vœux les plus sincères de notre chambre de com-
merce, pour que vous puissiez surmonter sans retard
toutes les difficultés que l'on soulève contre l'œuvra
qui doit vous immortaliser, et vous placera parmi
les plus grands bienfaiteurs du genre humain, parce
qu'elle est non-seulement utile au commerce, mais
encore civilisatrice et bienfaisante au degré le plus
éminent.
» Le Vice-Président, Le Secrétaire,
» Gro DOLZIIVO. Fco POGLIAGIII. »
LA MUNICIPALITÉ
de la ville de ftpalato (Dalmatic)
à M. F. de Lesseps.
« Notre corps municipal s'incline devant votre nom
qui personnifie la plus grande œuvre du siècle, et se
hasarde à vous présenter un mémoire relatif au pro-
jet d'un chemin de fer de Belgrade à Spalato.
» A la grande entreprise dont vous êtes l'initiateur
se rattache la renaissance de la côte orientale de
l'Adriatique que nous habitons. Cette côte, très-riche
d'anses et de ports, est capable d'une prospérité ex-
traordinaire, à la condition d'être mise en relations
commerciales avec les provinces qui l'avoisinent.
» Nous osons donc recourir à vous, à vos conseils,
et invoquer votre puissant patronage.
» Nous avons formé une commission pour soliciter
le privilège de ce chemin de fer et en faire en même
temps les études préparatoires.
» Le chemin de fer de Belgrade à Spalato paraît
devoir être une nécessité inévitable pour la véritable
direction du commerce de l'Europe orientale, et il
serait une sourcede grands bénéfices pour le Cré-
dit mobilier, qui, mieux que toute autre société, pour-
rait l'entreprendre; car il n'aurait qu'à continuer son
tronçon de Hongrie, qui maintenant s'arrête au Da-
nube à Basiasch.
» Veuillez être le protecteur de cette œuvre. Plus
qu'aucun autre votre patronage encouragera nos ef-
forts, et vos admirateurs sur ce coin de terre peut-
être peu connu de vous, mais contenant les semences
d'un grand avenir, vous béniront de l'y avoir initié.
» Le Podestat, Le Secrétaire,
» A. Dr BOJOMARTI. GIAXA.
» Les membres du conseil,
» Dr PIETRO ILLICH.
» Dr GIORGIO GIOVANM
» Dr AGOSISITO CIXDRO.»
LA PRESSE ANGLAISE JUGÉE A TURIN.
L'Italie nouvelle analyse en ces termes piquants l'opi-
nion de la politique anglaise sur le canal de Suez :
Le canal de Suez et la presse anglaise.
« Si l'on écrit jamais, le 'sujet en vaut la peine, l'his-
toire de la presse anglaise, il devra y avoir un chapitre
intitulé : Le canal de Suez, et ce chapitre ne sera pas, à
coup sûr, le moins édifiant de l'ouvrage. M. de Lesseps
avait à peine parlé de percer l'isthme et de rappeler
le commerce de l'Orient dans la Méditerranée, que les
journaux anglais se liguaient contre son projet. Les
intérêts de la marine britannique leur semblaient me-
nacés : il n'en fallait pas davantage pour les soulever
contre une entreprise qui doit faire l'honneur de notre
siècle.
» Rien de plus touchant en apparence que !es argu-
ments invoqués à cette occasion par les feuilles d'outre-
Manche. 11 y en avait pour tous les goûts et pour tous
les esprits. Nous voudrions pouvoir les reproduire dans
toute leur étendue; mais ils occuperaient trop d'espace.
En voici à peu près la substance.
UN JOURNAL IMPORTANT DE LONDRES.
« L'entreprise de M. de Lesseps, qui n'est qu'un uto-
piste à la façon de Law, nous inspire surtout un re-
gret ; c'est de voir jeter des capitaux considérables
dans les sables de l'Egypte, qui ne les rendront ja-
mais. Que de belles choses auraient pu faire les Fran-
çais avec ces 200 millions, qui vont être engloutis dans
le déserti 11 ne leur en aurait pas coûté davantage
pour amener la mer à Paris, et faire de leur capitale
le premier port de la France. »
UN AUTRE JOURNAL NON MOINS SÉRIEUX.
« Il est évident pour nous que le canal est une œuvre
impossible. Notre immortel Stephenson l'a démontré,
et Palmerston lui-même, qui s'avise parfois d'être in-
génieur, l'a prouvé sans réplique à la Chambre des
communes. Nous ne pouvons que plaindre les action-
naires qui se laissent séduire par une pareille utopie. »
UN JOURNAL PMLAXTHROPE. <.
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