Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1863 01 août 1863
Description : 1863/08/01 (A8,N171). 1863/08/01 (A8,N171).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032506
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
310 L'ISTHME DE SUEZ,
intéressanf pour tous ceux qui ont un intérêt dans cette
gigantesque entreprise. Mais le court résumé suivant
en fera connaître la substance au lecteur en lui épar-
gnant beaucoup de peine.
» Lorsque le feu vice-roi était en Angleterre, l'année
dernière, il invita M. Hawkshaw à visiter l'Egypte, à
examiner la ligne du canal projeté et à lui exprimer
son opinion dans un rapport. En conséquence,
M. Hawkshaw se rendit en Egypte, passa vingt-sept
jours à examiner le pays traversé par le canal et celui
qui lui était adjacent, ainsi que toute la partie de la
basse Egypte qui semblait devoir se rattacher à la ques-
tion soumise à son examen.
» L'opinion de M. Hawkshaw est :
» En ce qui concerne l'exécution du canal, qu'elle ne
présente aucun ouvrage d'une difficulté extraordinaire
et qu'il ne peut prévoir d'éventualités capables de
produire des difficultés insurmontables à l'art de l'in-
génieur;
» En ce qui concerne la conservation et l'entretien
du canal, qu'aucun obstacle ne sera rencontré de nature
à empêcher l'ouvrage, quand il sera achevé, d'être en-
tretenu aisément et efficacement sans éprouver la né-
cessité d'encourir annuellement une dépense extraor-
dinaire ou disproportionnée. i,
La lumière se fait donc peu à peu en Angleterre.
Nous disons peu à peu, car la presse anglaise a bien
de la peine à porter à la connaissance du public le
loyal rapport de M. Hawkshaw. Mais, enfin, le
Daily News a ouvert la marche, et il sera difficile
désormais, même à lord Palmerston, de soutenir que
le percement de l'isthme est une entreprise impossible
et chimérique.
J. MOXGIIV.
SIMPLE NOTE.
Notre intention était de présenter dans ce numéro
à nos lecteurs un examen étendu du rapport de
M. F. de Lesseps. Mais l'importance et la valeur des
matériaux que nous avons à recueiilir dans la presse
à propos de ses appréciations sur la séance du 15
juillet ne nous permettent pas de consacrer à ce tra-
vail l'espace que nous lui destinons. Nous le ren-
voyons donc à la quinzaine prochaine, et nous n'a-
vons pas à le regretter, puisqu'à la place de nos
humbles observations nous avons à offrir à nos lec-
teurs le tableau bien plus brillant de l'opinion pu-
blique représentée par la presse générale.
EUNEST DESPLACES.
LA PRESSE ET L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 JUILLET.
Nous pouvons constater aujourd'hui que le rap-
port présenté par M. de Lesseps à l'assemblée du
15 juillet n'a pas obtenu dans le public un succès
moins considérable que parmi les membres de cette
réunion.
Ce document a reçu une publicité étendue. Il a été
reproduit dans son texte entier par les principaux
journaux politiques ou financiers. La presse étrangère
est d'accord avec la presse française pour reconnaî-
tre sa portée et la sensation qu'il a excitée. Ce con-
cert d'approbations n'est un peu troublé que par la
mauvaise humeur de quelques journaux anglais qui,
n'osant entrer dans la discussion, se dédommagent
de leur impuissance par des sarcasmes ressemblant
assez à des murmures. Nous comprenons qu'ils aient
à regretter la franchise avec laquelle le rapport a
dévoilé au public toute la trame des intrigues de la
diplomatie britannique. Mais à qui la faute? La Com-
pagnie universelle n'a-t-elle point en toutes ces cir-
constances déployé assez de modération et de lon-
ganimité; n'a-t-elle point multiplié les avertissements
et les appels à la concorde? n'y a-t on pas toujours
répondu par de nouvelles tentatives et de nouvelles
hostilités, et, si le rapport de M. de Lesseps n'est pas
de nature à augmenter la considération de la po-
litique anglaise; si, par sa pression sur la Porte pour
lui arracher la note du 6 avril, par les menaces
étranges que cette note contenait, elle a contraint la
Compagnie à dire ouvertement et nettement la vé-
rité, à qui ces journaux peuvent ils s'en prendre si
ce n'est aux actes inconsidérés et injustifiables de
cette diplomatie elle-même?
Ne serait-il pas temps que la politique anglaise
cessât enfin de se mettre en travers d'un des vœux
les plus énergiques du monde et de la civilisation,
et le moment n'est-il pas venu où elle peut se con-
vaincre de la justesse de cette prophétie de son
chancelier de l'échiquier : «C'est une de ces questions
dans lesquelles, si nous persistons, nous ne pouvons
manquer d'avoir le dessous. »
Si quelques doutes pouvaient encore exister sur
cette assertion émanée de la bouche d'un des hom-
mes politiques les plus éminents de l'Angleterre,
nous croyons qu'il suffirait pour les dissiper de par-
courir la revue des journaux étrangers et français
que nous allons offrir à nos lecteurs, et où éclatent en
traits si manifestes l'énergie et l'universalité des vo-
lontés et des intérêts qui réclament le plus prompte-
ment possible l'achèvement du canal des deux mers.
PRESSE ÉTRANGÈRE.
Le Times a reproduit, en se l'appropriant, l'article
loyal et impartial publié sur l'assemblée générale
par le Galiynanïs Messenger et cité dans notre der-
nier numéro.
Le Morning-Hérald constate en ces termes l'accueil
fait au rapport de M. de Lesseps :
intéressanf pour tous ceux qui ont un intérêt dans cette
gigantesque entreprise. Mais le court résumé suivant
en fera connaître la substance au lecteur en lui épar-
gnant beaucoup de peine.
» Lorsque le feu vice-roi était en Angleterre, l'année
dernière, il invita M. Hawkshaw à visiter l'Egypte, à
examiner la ligne du canal projeté et à lui exprimer
son opinion dans un rapport. En conséquence,
M. Hawkshaw se rendit en Egypte, passa vingt-sept
jours à examiner le pays traversé par le canal et celui
qui lui était adjacent, ainsi que toute la partie de la
basse Egypte qui semblait devoir se rattacher à la ques-
tion soumise à son examen.
» L'opinion de M. Hawkshaw est :
» En ce qui concerne l'exécution du canal, qu'elle ne
présente aucun ouvrage d'une difficulté extraordinaire
et qu'il ne peut prévoir d'éventualités capables de
produire des difficultés insurmontables à l'art de l'in-
génieur;
» En ce qui concerne la conservation et l'entretien
du canal, qu'aucun obstacle ne sera rencontré de nature
à empêcher l'ouvrage, quand il sera achevé, d'être en-
tretenu aisément et efficacement sans éprouver la né-
cessité d'encourir annuellement une dépense extraor-
dinaire ou disproportionnée. i,
La lumière se fait donc peu à peu en Angleterre.
Nous disons peu à peu, car la presse anglaise a bien
de la peine à porter à la connaissance du public le
loyal rapport de M. Hawkshaw. Mais, enfin, le
Daily News a ouvert la marche, et il sera difficile
désormais, même à lord Palmerston, de soutenir que
le percement de l'isthme est une entreprise impossible
et chimérique.
J. MOXGIIV.
SIMPLE NOTE.
Notre intention était de présenter dans ce numéro
à nos lecteurs un examen étendu du rapport de
M. F. de Lesseps. Mais l'importance et la valeur des
matériaux que nous avons à recueiilir dans la presse
à propos de ses appréciations sur la séance du 15
juillet ne nous permettent pas de consacrer à ce tra-
vail l'espace que nous lui destinons. Nous le ren-
voyons donc à la quinzaine prochaine, et nous n'a-
vons pas à le regretter, puisqu'à la place de nos
humbles observations nous avons à offrir à nos lec-
teurs le tableau bien plus brillant de l'opinion pu-
blique représentée par la presse générale.
EUNEST DESPLACES.
LA PRESSE ET L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 15 JUILLET.
Nous pouvons constater aujourd'hui que le rap-
port présenté par M. de Lesseps à l'assemblée du
15 juillet n'a pas obtenu dans le public un succès
moins considérable que parmi les membres de cette
réunion.
Ce document a reçu une publicité étendue. Il a été
reproduit dans son texte entier par les principaux
journaux politiques ou financiers. La presse étrangère
est d'accord avec la presse française pour reconnaî-
tre sa portée et la sensation qu'il a excitée. Ce con-
cert d'approbations n'est un peu troublé que par la
mauvaise humeur de quelques journaux anglais qui,
n'osant entrer dans la discussion, se dédommagent
de leur impuissance par des sarcasmes ressemblant
assez à des murmures. Nous comprenons qu'ils aient
à regretter la franchise avec laquelle le rapport a
dévoilé au public toute la trame des intrigues de la
diplomatie britannique. Mais à qui la faute? La Com-
pagnie universelle n'a-t-elle point en toutes ces cir-
constances déployé assez de modération et de lon-
ganimité; n'a-t-elle point multiplié les avertissements
et les appels à la concorde? n'y a-t on pas toujours
répondu par de nouvelles tentatives et de nouvelles
hostilités, et, si le rapport de M. de Lesseps n'est pas
de nature à augmenter la considération de la po-
litique anglaise; si, par sa pression sur la Porte pour
lui arracher la note du 6 avril, par les menaces
étranges que cette note contenait, elle a contraint la
Compagnie à dire ouvertement et nettement la vé-
rité, à qui ces journaux peuvent ils s'en prendre si
ce n'est aux actes inconsidérés et injustifiables de
cette diplomatie elle-même?
Ne serait-il pas temps que la politique anglaise
cessât enfin de se mettre en travers d'un des vœux
les plus énergiques du monde et de la civilisation,
et le moment n'est-il pas venu où elle peut se con-
vaincre de la justesse de cette prophétie de son
chancelier de l'échiquier : «C'est une de ces questions
dans lesquelles, si nous persistons, nous ne pouvons
manquer d'avoir le dessous. »
Si quelques doutes pouvaient encore exister sur
cette assertion émanée de la bouche d'un des hom-
mes politiques les plus éminents de l'Angleterre,
nous croyons qu'il suffirait pour les dissiper de par-
courir la revue des journaux étrangers et français
que nous allons offrir à nos lecteurs, et où éclatent en
traits si manifestes l'énergie et l'universalité des vo-
lontés et des intérêts qui réclament le plus prompte-
ment possible l'achèvement du canal des deux mers.
PRESSE ÉTRANGÈRE.
Le Times a reproduit, en se l'appropriant, l'article
loyal et impartial publié sur l'assemblée générale
par le Galiynanïs Messenger et cité dans notre der-
nier numéro.
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