Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1863 01 août 1863
Description : 1863/08/01 (A8,N171). 1863/08/01 (A8,N171).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032506
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 317
très-modeste d'allures, prodigieusement consciencieux,
honorable et intelligent, pourrait bien, dans la pos-
térité, quand le succès aura couronné son œuvre, quand
le teinp" l'aura consacrée, être regardé comme plus
qu'un homme
» H. DE PÊNE. »
MONITEUR DE LA FLOTTE.
« L'assemblée générale de la Compagnie universelle
du canal de Suez a eu lieu le 15.
» M. Ferdinand de Lesseps y a été accueilli avec un
véritable enthousiasme, et, à l'attitude de ces nom-
breux actionnaires qui applaudissaient aux paroles de
cet homme courageux et persévérant, on voyait qu'ils
représentaient moins une opération financière qu'uno
œuvre nationale.
» Nous reviendrons sur cette affaire, à laquelle les
dernières communications donnent un intérêt croissant.
Nous l'apprécierons au point de vue de nos relations
maritimes, tout en examinant le rapport, auquel nous
réservons une place. »
MONITEUR INDUSTRIEL.
« Nous avons sous les yeux le rapport présenté le 15
de ce mois par M. Ferdinand de Lesseps, président-fon-
dateur de la Compagnie universelle, à l'assemblée gé-
nérale des actionnaires sur l'état financier et politique
ainsi que sur les progrès des travaux du canal de Suez.
Ce rapport est considérable par son étendue. Il mérite
une lecture attentive , car il expose et discute toutes
les questions relatives à ce grand ouvrage. En voici
Fanatyse :
» Au point de vue financier, les ressources disponibles
de la Compagnie se montent actuellement à plus de
68 millions, plus les deux cinquièmes restant à appeler
sur les actions de 500 francs, et qui s'élèvent à 80 mil-
lions , total 148 millions, qui, d'après le rapport, éta-
blissent pour la Compagnie la position la plus satisfai-
sante.
» Pour les travaux, les progrès ne cessent de se ma-
nifester. Les deux principaux obstacles à la réunion des
deux mers étaient le percement du seuil d'El-Guisr et
du seuil du Serapeum. Pendant le cours de cet exercice,
le seuil d'El-Guisr , dont la plus grande élévation est
de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer , a été
creusé sur une largeur de 15 mètres et à une profon-
deur de Im,50 à 2 mètres au-dessous du niveau de la
mer. Ce travail gigantesque a nécessité un déblai de
terre de 4,350,000 mètres cubes représentant à peu près
la moitié du cube total des terres à enlever à sec pour
le creusement du canal dans toute sa largeur (58 mè-
tres) à travers ce seuil. Ce travail a coûté environ
2,150,000 francs. Il a été exécuté en dix mois par 18,000
ouvriers indigènes. Malgré les difficultés exceptionnelles
de cette opération qui, sur certains points, a nécessité
des transports de terre à 21 mètres de hauteur, le prix
(le revient du mètre cube à déblayer est resté inférieur
au devis primitif.
» Le seuil du Serapeum est percé sur la moitié de son
parcours. Les travaux dans cette portion du canal ma-
ritime s'exécutent sur la largeur définitive du canal,
c'est à-dire sur une largeur de 58 mètres et sur une
profondeur d'eau de 2 mètres. Des appréhensions avaient
été exprimées que sur cette ligne on ne rencontrât des
bancs de pierre qui rendraient le travail moins facile
et plus coûteux. Jusqu'ici, rien n'a justifié ces appré-
hensions, et tout porte à croire que le seuil du Sera-
peum sera entièrement percé dans des conditions tout
aussi favorables que celles qu'a présentées le percement
de sa première moitié.
» Le canal maritime se prolonge ainsi par une ligne
continue jusqu'à une courte distance des lacs Amers,
qu'il rejoindra bientôt et d'où il ne sera plus séparé de
la mer Rouge que par la plaine de Suez, d'une longueur
de 24 kilomètres, partout presque au niveau de la mer,
et qui, par ce fait comme par la nature du terrain,
sera la partie du percement la plus facile à exécuter.
» Selon toutes les probabilités, les deux mers seront
directement réunies sur la ligne du canal maritime
dans le courant de l'année prochaine. Elles le seront,
d'après le rapport, par le moyen du canal d'eau douce,
dans le mois de novembre prochain au plus tard.
» Le canal d'eau douce, comme on le sait, est destiné
à relier au canal maritime toute la vallée du Nil et l'in-
térieur de l'Egypte jusqu'à Alexandrie. Ce canal, qui est
appelé à féconder le désert par l'irrigation, se compose
de trois parties : 1° le canal partant du Caire et allant
rejoindre le canal de l'Ouady, qui borne un grand do-
maine, propriété de la Compagnie; 2* le canal partant
de l'Ouady et aboutissant au lac Timsah, centre de
l'isthme ; 3" un débranchement de ce canal sur Suez,
destiné à porter dans cette ville l'eau qui lui manque de-
puis qu'elle existe et à fertiliser tout son désert.
» Dès à présent la communication par eau entre le
Caire et le lac Timsah existe au moyen de deux ca-
naux, le Cherkaouieh et le canal de Moes, qui viennent
rejoindre le canal de l'Ouady. Mais, en été, les basses
eaux du Nil et les emprunts faits à ces deux dérivations
du fleuve, pour l'irrigation des terres avoisinantes, ne
donnent pas aux transports par cette voie toute la sé-
curité désirable. En conséquence, un canal direct va
être creusé pour le service de la Compagnie, entre le
Caire et l'Ouady. Le gouvernement égyptien a pris
pour son compte l'exécution de ce canal, et cet arran-
gement offre à la Compagnie une économie que l'on
évalue entre 6 et 8 millions.
» Le canal d'eau douce est achevé entre l'Ouady et
le lac Timsah. La partie de ce canal dirigée vers Suez
est déjà exécutée sur un parcours d'environ 40 kilo-
mètres. On compte qu'il arrivera à Suez, comme nous
l'avons dit, dans le courant de novembre prochain.
Alors, par la communication de ce canal de Suez à
Timsah avec le canal maritime de Timsah à Port-Saïd,
les deux mers seront en rapport l'une avec l'autre, et
on pourra utilement commencer l'exploitation des iné-
puisables carrières de Dgebel-Geueffé, situées au-delà du
Serapeum, pour construire à des prix modérés les deux
grandes jetées de Port-Saïd.
» En retour , les chalands pourront transporter à
Suez les charbons qui n'arrivent actuellement dans
cette ville qu'avec des frais considérables.
très-modeste d'allures, prodigieusement consciencieux,
honorable et intelligent, pourrait bien, dans la pos-
térité, quand le succès aura couronné son œuvre, quand
le teinp" l'aura consacrée, être regardé comme plus
qu'un homme
» H. DE PÊNE. »
MONITEUR DE LA FLOTTE.
« L'assemblée générale de la Compagnie universelle
du canal de Suez a eu lieu le 15.
» M. Ferdinand de Lesseps y a été accueilli avec un
véritable enthousiasme, et, à l'attitude de ces nom-
breux actionnaires qui applaudissaient aux paroles de
cet homme courageux et persévérant, on voyait qu'ils
représentaient moins une opération financière qu'uno
œuvre nationale.
» Nous reviendrons sur cette affaire, à laquelle les
dernières communications donnent un intérêt croissant.
Nous l'apprécierons au point de vue de nos relations
maritimes, tout en examinant le rapport, auquel nous
réservons une place. »
MONITEUR INDUSTRIEL.
« Nous avons sous les yeux le rapport présenté le 15
de ce mois par M. Ferdinand de Lesseps, président-fon-
dateur de la Compagnie universelle, à l'assemblée gé-
nérale des actionnaires sur l'état financier et politique
ainsi que sur les progrès des travaux du canal de Suez.
Ce rapport est considérable par son étendue. Il mérite
une lecture attentive , car il expose et discute toutes
les questions relatives à ce grand ouvrage. En voici
Fanatyse :
» Au point de vue financier, les ressources disponibles
de la Compagnie se montent actuellement à plus de
68 millions, plus les deux cinquièmes restant à appeler
sur les actions de 500 francs, et qui s'élèvent à 80 mil-
lions , total 148 millions, qui, d'après le rapport, éta-
blissent pour la Compagnie la position la plus satisfai-
sante.
» Pour les travaux, les progrès ne cessent de se ma-
nifester. Les deux principaux obstacles à la réunion des
deux mers étaient le percement du seuil d'El-Guisr et
du seuil du Serapeum. Pendant le cours de cet exercice,
le seuil d'El-Guisr , dont la plus grande élévation est
de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer , a été
creusé sur une largeur de 15 mètres et à une profon-
deur de Im,50 à 2 mètres au-dessous du niveau de la
mer. Ce travail gigantesque a nécessité un déblai de
terre de 4,350,000 mètres cubes représentant à peu près
la moitié du cube total des terres à enlever à sec pour
le creusement du canal dans toute sa largeur (58 mè-
tres) à travers ce seuil. Ce travail a coûté environ
2,150,000 francs. Il a été exécuté en dix mois par 18,000
ouvriers indigènes. Malgré les difficultés exceptionnelles
de cette opération qui, sur certains points, a nécessité
des transports de terre à 21 mètres de hauteur, le prix
(le revient du mètre cube à déblayer est resté inférieur
au devis primitif.
» Le seuil du Serapeum est percé sur la moitié de son
parcours. Les travaux dans cette portion du canal ma-
ritime s'exécutent sur la largeur définitive du canal,
c'est à-dire sur une largeur de 58 mètres et sur une
profondeur d'eau de 2 mètres. Des appréhensions avaient
été exprimées que sur cette ligne on ne rencontrât des
bancs de pierre qui rendraient le travail moins facile
et plus coûteux. Jusqu'ici, rien n'a justifié ces appré-
hensions, et tout porte à croire que le seuil du Sera-
peum sera entièrement percé dans des conditions tout
aussi favorables que celles qu'a présentées le percement
de sa première moitié.
» Le canal maritime se prolonge ainsi par une ligne
continue jusqu'à une courte distance des lacs Amers,
qu'il rejoindra bientôt et d'où il ne sera plus séparé de
la mer Rouge que par la plaine de Suez, d'une longueur
de 24 kilomètres, partout presque au niveau de la mer,
et qui, par ce fait comme par la nature du terrain,
sera la partie du percement la plus facile à exécuter.
» Selon toutes les probabilités, les deux mers seront
directement réunies sur la ligne du canal maritime
dans le courant de l'année prochaine. Elles le seront,
d'après le rapport, par le moyen du canal d'eau douce,
dans le mois de novembre prochain au plus tard.
» Le canal d'eau douce, comme on le sait, est destiné
à relier au canal maritime toute la vallée du Nil et l'in-
térieur de l'Egypte jusqu'à Alexandrie. Ce canal, qui est
appelé à féconder le désert par l'irrigation, se compose
de trois parties : 1° le canal partant du Caire et allant
rejoindre le canal de l'Ouady, qui borne un grand do-
maine, propriété de la Compagnie; 2* le canal partant
de l'Ouady et aboutissant au lac Timsah, centre de
l'isthme ; 3" un débranchement de ce canal sur Suez,
destiné à porter dans cette ville l'eau qui lui manque de-
puis qu'elle existe et à fertiliser tout son désert.
» Dès à présent la communication par eau entre le
Caire et le lac Timsah existe au moyen de deux ca-
naux, le Cherkaouieh et le canal de Moes, qui viennent
rejoindre le canal de l'Ouady. Mais, en été, les basses
eaux du Nil et les emprunts faits à ces deux dérivations
du fleuve, pour l'irrigation des terres avoisinantes, ne
donnent pas aux transports par cette voie toute la sé-
curité désirable. En conséquence, un canal direct va
être creusé pour le service de la Compagnie, entre le
Caire et l'Ouady. Le gouvernement égyptien a pris
pour son compte l'exécution de ce canal, et cet arran-
gement offre à la Compagnie une économie que l'on
évalue entre 6 et 8 millions.
» Le canal d'eau douce est achevé entre l'Ouady et
le lac Timsah. La partie de ce canal dirigée vers Suez
est déjà exécutée sur un parcours d'environ 40 kilo-
mètres. On compte qu'il arrivera à Suez, comme nous
l'avons dit, dans le courant de novembre prochain.
Alors, par la communication de ce canal de Suez à
Timsah avec le canal maritime de Timsah à Port-Saïd,
les deux mers seront en rapport l'une avec l'autre, et
on pourra utilement commencer l'exploitation des iné-
puisables carrières de Dgebel-Geueffé, situées au-delà du
Serapeum, pour construire à des prix modérés les deux
grandes jetées de Port-Saïd.
» En retour , les chalands pourront transporter à
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cette ville qu'avec des frais considérables.
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