Presse et revues
48 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1863 15 juillet 1863
Description : 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19. 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203249j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
266 L'ISTHME DE SUEZ,
et la continuation du canal maritime au-delà du lac
Timsah. Cette répartition des forces était commandée
par les conditions de l'alimentation d'eau douce qui
ne permettaient pas, surtout pendant la première
phase des travaux de la dérivation, d'y porter la to-
talité des contingents ainsi qu'il eût été désirable de
le faire si l'on avait eu seulement en vue d'arriver
à Suez dans le plus bref délai possible. Dans la nou-
velle portion entreprise du canal maritime, entre le
lac Timsah et le plateau de Toussoum, le canal mari-
time a été ouvert immédiatement sur toute sa lar-
geur de 58 mètres, et creusé jusqu'à une profondeur
de 2 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée.
Le cube des déblais déjà exécutés surce point s'élève
à 1,600,000 mètres.
Les eaux fournies par la rigole maritime venant
de Port-Saïd et par les déversoirs du canal d'eau
douce ont rempli jusqu'à une certaine hauteur le lac
Timsah. Mais comme il y a un très sérieux intérêt à
se réserver la possibilité de faire à sec la majeure
partie des déblais à effectuer fpour l'ouverture du
canal maritime à travers le seuil du Sérapéum, on
ne fait plus entrer dans le lac que la quantité d'eau
nécessaire pour compenser l'évaporation.
Afin de relier dès à présent le canal d'eau douce qui
aboutit à Ismaïlia, avec la rigole maritime venant de
Port- Saïd, on a construit sur le bord du lac un canal
de service ayant un développement de 2,500 mètres.
Ce canal, dont la dépense peu importante sera prom-
ptement couverte par les économies qu'il fera réaliser
sur les transports, en permettant aux expéditions fai-
tes de Port-Saïd sur Ismaïlia d'arriver à destination
sans rompre charge, était d'ailleurs indispensable en
vue de la prochaine exploitation des carrières de
Dgebel-Geneffé pour la construction des jetées de Port-
Saïd. Il est d'ailleurs destiné à supprimer toute solu-
tion de continuité dans la première voie de naviga-
tion qui sera prochainement ouverte entre Port-Saïd
et Suez.
Canal d'eau douce.
La partie du canal d'eau douce ouverte depuis l'ex-
trémité du canal de l'Ouady jusqu'au lac Timsah,
sur une longueur de 35 kilomètres, a été, on se le
rappelle, livrée à la navigation sur tout son parcours
à la fin du mois de janvier de l'année dernière.
Au mois de décembre de la même année, aussitôt
après l'achèvement de la tranchée du seuil d'El-Guisr,
on a entrepris les travaux de la dérivation de Suez
qui est ouverte sur une largeur de 8 mètres au pla-
fond et de 19m,50 à la ligne d'eau, avec un tirant
d'eau de l-,95, de manière à constituer une large
a
de irrigation pour les barques et les cha--
ds,
V On a dit dé les motifs qui ont empêché de porter
stir ces travaux la majeure partie des contingents :
"ff"' "¡ ,.. '-.
3
c'est qu'il a fallu tenir une juste balance entre l'in
térêt d'arriver à Suez le plus rapidement possible, et
les difficultés qu'aurait présentées, au point de vue
de l'alimentation en eau douce et des transports d'ap-
provisionnements de toute nature, l'organisation de
chantiers qui auraient dû s'étendre sur de grandes
longueurs au-delà des portions de canal déjà exé-
cutées. La nécessité de limiter l'étendue des chan-
tiers du canal d'eau douce est devenue plus impé-
rieuse encore pendant ces derniers mois, qui corres-
pondent aux eaux basses du Nil, et perdant lesquels,
quant à présent du moins, les difficultés signalées
seraient devenues insurmontables. A ce jour, la bran-
che de Suez est ouverte et livrée à la navigation, à
partir de Nefiche, sur une longueur de 38 kilomètres
et demi. Cette première partie du travail a exigé un
déblai de 1,409,000 mètres cubes. Les contingents de
ce mois ont entrepris et termineront une nouvelle lon-
gueur de 8 kilomètres. On aura alors atteint la
moitié de la distance totale et l'on sera arrivé au droit
des carrières de Dgebel-Geneffé. Dans les conditions
beaucoup meilleures où l'on se trouvera sous tous les
rapports par suite du retour des hautes eaux, il ne
faudra certainement pas plus de trois à quatre mois
pour exécuter la seconde moitié de la dérivation,
c'est-à-dire pour arriver jusqu'à Suez. Dans le même
délai, seront terminées les écluses qui doivent être
construites à Ismaïlia pour établir une communica-
tion directe entre le canal d'eau douce et le canal de
service qui le relie à la rigole maritime. Donc, pour
le courant de novembre au plus tard, on aura une
voie de navigation non interrompue entre la Méditer-
ranée et la mer Rouge. (Murmures de satisfaction.)
Conduite d'eau douce.
Au moyen de la dérivation du canal d'eau douce
vers Suez, qui suit une direction parallèle au tracé
du canal maritime, on sera dégagé de tout souci en
ce qui concerne les moyens d'alimentation en eau
douce des contingents qui seront employés au creu-
sement du canal maritime entre le lac Timsah et
Suez.
Afin d'assurer également l'alimentation en eau
douce des travailleurs et de la population des cam-
pements sur toute la portion de la ligne des travaux
comprise entre le lac Timsah et Port-Saïd, d'une ma-
nière moins précaire et moins coûteuse que cela n'a
eu lieu jusqu'à ce jour, la Compagnie a passé un
traité avec un entrepreneur pour l'établissement
d'une distribution d'eau ayant son origine à Ismaïlia,
à l'extrémité du canal d'eau douce, et longeant, à
partir du seuil, la crête du canal jusqu'à Port-Saïd.
Au point de départ sont des machines élévatoires
puissantes ; la conduite de tuyaux en fonte aura
80 kilomètres de longueur; la distribution pourra
servir 350 mètres cubes d'eau par jour. Quand les
et la continuation du canal maritime au-delà du lac
Timsah. Cette répartition des forces était commandée
par les conditions de l'alimentation d'eau douce qui
ne permettaient pas, surtout pendant la première
phase des travaux de la dérivation, d'y porter la to-
talité des contingents ainsi qu'il eût été désirable de
le faire si l'on avait eu seulement en vue d'arriver
à Suez dans le plus bref délai possible. Dans la nou-
velle portion entreprise du canal maritime, entre le
lac Timsah et le plateau de Toussoum, le canal mari-
time a été ouvert immédiatement sur toute sa lar-
geur de 58 mètres, et creusé jusqu'à une profondeur
de 2 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée.
Le cube des déblais déjà exécutés surce point s'élève
à 1,600,000 mètres.
Les eaux fournies par la rigole maritime venant
de Port-Saïd et par les déversoirs du canal d'eau
douce ont rempli jusqu'à une certaine hauteur le lac
Timsah. Mais comme il y a un très sérieux intérêt à
se réserver la possibilité de faire à sec la majeure
partie des déblais à effectuer fpour l'ouverture du
canal maritime à travers le seuil du Sérapéum, on
ne fait plus entrer dans le lac que la quantité d'eau
nécessaire pour compenser l'évaporation.
Afin de relier dès à présent le canal d'eau douce qui
aboutit à Ismaïlia, avec la rigole maritime venant de
Port- Saïd, on a construit sur le bord du lac un canal
de service ayant un développement de 2,500 mètres.
Ce canal, dont la dépense peu importante sera prom-
ptement couverte par les économies qu'il fera réaliser
sur les transports, en permettant aux expéditions fai-
tes de Port-Saïd sur Ismaïlia d'arriver à destination
sans rompre charge, était d'ailleurs indispensable en
vue de la prochaine exploitation des carrières de
Dgebel-Geneffé pour la construction des jetées de Port-
Saïd. Il est d'ailleurs destiné à supprimer toute solu-
tion de continuité dans la première voie de naviga-
tion qui sera prochainement ouverte entre Port-Saïd
et Suez.
Canal d'eau douce.
La partie du canal d'eau douce ouverte depuis l'ex-
trémité du canal de l'Ouady jusqu'au lac Timsah,
sur une longueur de 35 kilomètres, a été, on se le
rappelle, livrée à la navigation sur tout son parcours
à la fin du mois de janvier de l'année dernière.
Au mois de décembre de la même année, aussitôt
après l'achèvement de la tranchée du seuil d'El-Guisr,
on a entrepris les travaux de la dérivation de Suez
qui est ouverte sur une largeur de 8 mètres au pla-
fond et de 19m,50 à la ligne d'eau, avec un tirant
d'eau de l-,95, de manière à constituer une large
a
de irrigation pour les barques et les cha--
ds,
V On a dit dé les motifs qui ont empêché de porter
stir ces travaux la majeure partie des contingents :
"ff"' "¡ ,.. '-.
3
c'est qu'il a fallu tenir une juste balance entre l'in
térêt d'arriver à Suez le plus rapidement possible, et
les difficultés qu'aurait présentées, au point de vue
de l'alimentation en eau douce et des transports d'ap-
provisionnements de toute nature, l'organisation de
chantiers qui auraient dû s'étendre sur de grandes
longueurs au-delà des portions de canal déjà exé-
cutées. La nécessité de limiter l'étendue des chan-
tiers du canal d'eau douce est devenue plus impé-
rieuse encore pendant ces derniers mois, qui corres-
pondent aux eaux basses du Nil, et perdant lesquels,
quant à présent du moins, les difficultés signalées
seraient devenues insurmontables. A ce jour, la bran-
che de Suez est ouverte et livrée à la navigation, à
partir de Nefiche, sur une longueur de 38 kilomètres
et demi. Cette première partie du travail a exigé un
déblai de 1,409,000 mètres cubes. Les contingents de
ce mois ont entrepris et termineront une nouvelle lon-
gueur de 8 kilomètres. On aura alors atteint la
moitié de la distance totale et l'on sera arrivé au droit
des carrières de Dgebel-Geneffé. Dans les conditions
beaucoup meilleures où l'on se trouvera sous tous les
rapports par suite du retour des hautes eaux, il ne
faudra certainement pas plus de trois à quatre mois
pour exécuter la seconde moitié de la dérivation,
c'est-à-dire pour arriver jusqu'à Suez. Dans le même
délai, seront terminées les écluses qui doivent être
construites à Ismaïlia pour établir une communica-
tion directe entre le canal d'eau douce et le canal de
service qui le relie à la rigole maritime. Donc, pour
le courant de novembre au plus tard, on aura une
voie de navigation non interrompue entre la Méditer-
ranée et la mer Rouge. (Murmures de satisfaction.)
Conduite d'eau douce.
Au moyen de la dérivation du canal d'eau douce
vers Suez, qui suit une direction parallèle au tracé
du canal maritime, on sera dégagé de tout souci en
ce qui concerne les moyens d'alimentation en eau
douce des contingents qui seront employés au creu-
sement du canal maritime entre le lac Timsah et
Suez.
Afin d'assurer également l'alimentation en eau
douce des travailleurs et de la population des cam-
pements sur toute la portion de la ligne des travaux
comprise entre le lac Timsah et Port-Saïd, d'une ma-
nière moins précaire et moins coûteuse que cela n'a
eu lieu jusqu'à ce jour, la Compagnie a passé un
traité avec un entrepreneur pour l'établissement
d'une distribution d'eau ayant son origine à Ismaïlia,
à l'extrémité du canal d'eau douce, et longeant, à
partir du seuil, la crête du canal jusqu'à Port-Saïd.
Au point de départ sont des machines élévatoires
puissantes ; la conduite de tuyaux en fonte aura
80 kilomètres de longueur; la distribution pourra
servir 350 mètres cubes d'eau par jour. Quand les
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