Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1863 01 juillet 1863
Description : 1863/07/01 (A8,N169). 1863/07/01 (A8,N169).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032484
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 255
prétexte qu'il n'a pas reçu la lettre de M. de Lesseps,
qui ne lui était pas adressée, il est vrai, mais dont,
selon toutes les probabilités, il n'a pas moins eu
connaissance, puisqu'elle a été publiée dans tous les
journaux égyptiens, et que son consul général à
Alexandrie n'aura pas manqué de la lui transmettre.
Le noble lord, dans sa précédente réponse, parlait
de soutenir à la fois dans la croisade contre le
canal de Suez le sultan et le vice-roi. Il retranche
aujourd'hui le vice-roi du nombre de ses alliés et ne
parle plus que-du sultan. Le sultan, selon lui, dans
l'exercice de ses droits souverains, veut appliquer
ses propres lois au gouvernement intérieur de
l'Égypte, et personne n'a le droit de l'en empêcher.
C'est une complète erreur. Tout le monde, au con-
traire, a le droit de l'en empêcher et personne n'a
celui de le soutenir dans cette voie. Les traités attri-
buent en effet le gouvernement intérieur de l'Egypte
héréditairement à la famille de Mehemet-Ali. Par
conséquent, toute immixtion du sultan dans ce
gouvernement intérieur est une violation des traités
contre laquelle tout étranger a le droit de réclamer
s'il en souffre, et à laquelle ont la droit et le devoir
de s'opposer toutes les puissances garantes de l'ar-
rangement de 1841.
La théorie de lord Palmerston n'est pas autre
chose que la réouverture de la question d'Orient.
L'Angleterre est-elle prête à s'engager dans cette
voie formidable ?
Voilà ce que les principes et les conventions di-
plomatiques répondent à lord Palmerston, et cela
suffit. Mais nous avons aussi à lui soumettre de
nouveau une fin de non-recevoir qu'il ne veut pas
écouter.
Il prétend que l'abolition du travail forcé est une
loi de l'empire. Nous lui disons que cette loi n'existe
pas. Nous le défions de nous en fournir le texte, de
nous en indiquer seulement la date. De plus, nous
sommes prêt à lui prouver que le travail forcé et
même le servage avec toutes ses avanies existent en-
core en Turquie, et si lord Palmerston veut s'en
convaincre, il n'a qu'à relire pour son instruction
les séances de la Chambre des communes du 29 mai
dernier sur sa politique orientale. Que penser donc
d'une opposition réduite à inventer des lois et des
actes publics dans le but d'entraver une des plus
grandes œuvres de la civilisation, sans tenir compte
de l'impopularité que l'on impose à la Turquie et
des conditions qui lient envers l'Egypte cette puis-
sance, aussi bien que l'Angleterre ?
ERNEST DESPLACES.
PETITE RÉSIPISCENCE DE LORI PALMERSTON.
Lord Palmerston, qui, le 13 juin, à la Chambre des
communes, avait été si agressif contre le canal de
Suez, qu'il sait être soutenu par le gouvernement
français, s'est montré, le 17 du même mois, beaucoup
plus accommodant envers la France, comme on en
pourra juger par ces paroles extraites du discours
qu'il a prononcé à la date ci-dessus, dans le banquet
annuel du lord-maire.
« Il y a deux puissances dont l'amitié et le bon
accord, les différends et les animosités décident -
principalement de la paix ou de la guerre en Eu-
rope : je veux dire la France et l'Angleterre ; et je
suis heureux de déclarer que sur toutes ces grandes
questions desquelles dépendent la paix ou la guerre,
soit dans l'extrême Occident, soit dans l'extrême
Orient, l'entente la plus honorable et la plus amicale
existe entre la France et l'Angleterre. (Salves d'ap-
plaudissements). Les intérêts de ces deux grands
pays doivent être identiques, et les gouvernements
de l'un et de l'autre sont assez éclairés pour savoir
que ces intérêts sont dans la même direction. »
Nous avons emprunté ce texte au compte rendu
du Moniteur. Nous y faisons remarquer surtout l'en-
thousiasme avec lequel l'auditoire à accueilli l'affir-
mation de l'entente la plus amicale entre la France et
l'Angleterre dans l'extrême Occident et dans l'extrême
Orient. Cela veut dire sans doute que Sa Seigneurie
a singulièrement modifié son opposition au canal de
Suez, car elle ignore aujourd'hui moins que jamais
que c'est là une des questions sur lesquelles l'hon-
neur et l'intérêt de la France lui défendent de
fléchir.
Oui, il est très-vrai, les intérêts des deux nations
devraient être identiques. Ils le sont en fait dans la
question de Suez. Lord Palmerston, seul par son op-
position opiniâtre, trouble ce bon accord, et nous
devons croire par ce qu'il vient de dire qu'il com-
prend mieux désormais les exigences de sa position.
J. MONGIN.
En Tente
chez DENTU, libraire-éditeur (Palais-Royal),
RÉPONSE DE JACQUES BONHOMME
ACTIONNAIRE FRANÇAIS DU CANAL DE SUEZ,
à la note anglaise du
Grand Vizir Lord Palmerston.
Brochure in-8°. — Prix : 1 franc.
prétexte qu'il n'a pas reçu la lettre de M. de Lesseps,
qui ne lui était pas adressée, il est vrai, mais dont,
selon toutes les probabilités, il n'a pas moins eu
connaissance, puisqu'elle a été publiée dans tous les
journaux égyptiens, et que son consul général à
Alexandrie n'aura pas manqué de la lui transmettre.
Le noble lord, dans sa précédente réponse, parlait
de soutenir à la fois dans la croisade contre le
canal de Suez le sultan et le vice-roi. Il retranche
aujourd'hui le vice-roi du nombre de ses alliés et ne
parle plus que-du sultan. Le sultan, selon lui, dans
l'exercice de ses droits souverains, veut appliquer
ses propres lois au gouvernement intérieur de
l'Égypte, et personne n'a le droit de l'en empêcher.
C'est une complète erreur. Tout le monde, au con-
traire, a le droit de l'en empêcher et personne n'a
celui de le soutenir dans cette voie. Les traités attri-
buent en effet le gouvernement intérieur de l'Egypte
héréditairement à la famille de Mehemet-Ali. Par
conséquent, toute immixtion du sultan dans ce
gouvernement intérieur est une violation des traités
contre laquelle tout étranger a le droit de réclamer
s'il en souffre, et à laquelle ont la droit et le devoir
de s'opposer toutes les puissances garantes de l'ar-
rangement de 1841.
La théorie de lord Palmerston n'est pas autre
chose que la réouverture de la question d'Orient.
L'Angleterre est-elle prête à s'engager dans cette
voie formidable ?
Voilà ce que les principes et les conventions di-
plomatiques répondent à lord Palmerston, et cela
suffit. Mais nous avons aussi à lui soumettre de
nouveau une fin de non-recevoir qu'il ne veut pas
écouter.
Il prétend que l'abolition du travail forcé est une
loi de l'empire. Nous lui disons que cette loi n'existe
pas. Nous le défions de nous en fournir le texte, de
nous en indiquer seulement la date. De plus, nous
sommes prêt à lui prouver que le travail forcé et
même le servage avec toutes ses avanies existent en-
core en Turquie, et si lord Palmerston veut s'en
convaincre, il n'a qu'à relire pour son instruction
les séances de la Chambre des communes du 29 mai
dernier sur sa politique orientale. Que penser donc
d'une opposition réduite à inventer des lois et des
actes publics dans le but d'entraver une des plus
grandes œuvres de la civilisation, sans tenir compte
de l'impopularité que l'on impose à la Turquie et
des conditions qui lient envers l'Egypte cette puis-
sance, aussi bien que l'Angleterre ?
ERNEST DESPLACES.
PETITE RÉSIPISCENCE DE LORI PALMERSTON.
Lord Palmerston, qui, le 13 juin, à la Chambre des
communes, avait été si agressif contre le canal de
Suez, qu'il sait être soutenu par le gouvernement
français, s'est montré, le 17 du même mois, beaucoup
plus accommodant envers la France, comme on en
pourra juger par ces paroles extraites du discours
qu'il a prononcé à la date ci-dessus, dans le banquet
annuel du lord-maire.
« Il y a deux puissances dont l'amitié et le bon
accord, les différends et les animosités décident -
principalement de la paix ou de la guerre en Eu-
rope : je veux dire la France et l'Angleterre ; et je
suis heureux de déclarer que sur toutes ces grandes
questions desquelles dépendent la paix ou la guerre,
soit dans l'extrême Occident, soit dans l'extrême
Orient, l'entente la plus honorable et la plus amicale
existe entre la France et l'Angleterre. (Salves d'ap-
plaudissements). Les intérêts de ces deux grands
pays doivent être identiques, et les gouvernements
de l'un et de l'autre sont assez éclairés pour savoir
que ces intérêts sont dans la même direction. »
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du Moniteur. Nous y faisons remarquer surtout l'en-
thousiasme avec lequel l'auditoire à accueilli l'affir-
mation de l'entente la plus amicale entre la France et
l'Angleterre dans l'extrême Occident et dans l'extrême
Orient. Cela veut dire sans doute que Sa Seigneurie
a singulièrement modifié son opposition au canal de
Suez, car elle ignore aujourd'hui moins que jamais
que c'est là une des questions sur lesquelles l'hon-
neur et l'intérêt de la France lui défendent de
fléchir.
Oui, il est très-vrai, les intérêts des deux nations
devraient être identiques. Ils le sont en fait dans la
question de Suez. Lord Palmerston, seul par son op-
position opiniâtre, trouble ce bon accord, et nous
devons croire par ce qu'il vient de dire qu'il com-
prend mieux désormais les exigences de sa position.
J. MONGIN.
En Tente
chez DENTU, libraire-éditeur (Palais-Royal),
RÉPONSE DE JACQUES BONHOMME
ACTIONNAIRE FRANÇAIS DU CANAL DE SUEZ,
à la note anglaise du
Grand Vizir Lord Palmerston.
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