Presse et revues
48 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1863 15 juillet 1863
Description : 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19. 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203249j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MEHS. 271
objet d'opérer avec une plus grande économie de
personnel.
Nous fimes à M. Hardon la proposition de trans-
former les bases de son contrat. M. Hardon nous
répondit : « Avant tout, l'œuvre du canal à laquelle
je resterai toujours dévoué; je ne veux pas que ma
personne vous cause des embarras. »
Après avoir étudié plusieurs combinaisons qui ne
purent aboutir, nous avons fini par appliquer l'ar-
ticle 24 du traité du 29 février 1860.
La liquidation se fait pour le classement et l'appli-
cation des dépenses; car en ce qui concerne la réa-
lité de ces dépenses, les pièces justificatives ont été
produites à la direction générale des travaux.
M. Alfred Feinieux, qui a été un de nos meilleurs
collaborateurs aux époques de l'activité première et
des grandes difficultés du travail, est à la tête de
cette liquidation, à laquelle donnent exclusivement
leur temps les chefs de campement ou d'ateliers qui
ont fait les dépenses. Avant la clôture de ce travail,
personne ne peut se prononcer sur la régularité des
comptes.
Quant aux chefs et employés de M. Hardon, nous
avons été heureux, avec le concours de leur patron,
de les faire passer dans nos rangs autant qu'il nous
a été possible, d'abord pour les services qu'ils peu-
vent nous rendre dans l'avenir; ensuite pour montrer
à tous que, dans les modifications que des intérêts
supérieurs lui imposent, la Compagnie ne perd ja-
mais de vue le souvenir des services passés. (Assen-
timent.)
Service de santé.
Le rapport annuel de notre médecin en chef a été
récemment publié.
12 millions de mètres cubes de terres, fouillés et
transportés en toute saison, soit dans des terrains
secs, soit dans des terrains humides et fangeux,
n'ont donné lieu ni à des fièvres intermittentes, ni
à d'autres maladies. Ainsi les travaux de terrasse-
ment, contrairement à ce qui se passe en Europe et
en Amérique, n'ont eu aucune action fâcheuse sur la
santé des travailleurs.
L'amélioration dans les approvisionnements, ali-
ments et boissons, ayant augmenté par la facilité des
communications, s'est traduite par une amélioration
dans la santé publique.
La salubrité de l'isthme est aujourd'hui un fait ac-
quis aussi bien à l'égard des Européens qu'à l'égard
des indigènes.
Le service sanitaire, médical et pharmaceutique est
installé sur une étendue de 165 kilomètres. Dix sept
médecins et pharmaciens ont à surveiller la santé de
36,000 individus; 4,320 malades ont été soignés dans
le cours du dernier exercice, sans compter de nom-
breuses consultations.
La dépense par malade n'a pas dépassé 50 francs ;
à Paris, dans les hôpitaux, elle monte à 79 fr. 95.
La population des travailleurs (employés, ouvriers
et cultivateurs) se divise ainsi :
Européens 1,500
Indigènes sédentaires 3,500
Fellahs des contingents 20,000
Cultivateurs indigènes 11,000
Total 36,000
La mortalité a été sur les Européens de 1.40 0/0,
chez les Arabes sédentaires de 1.42, chez les fellahs
des contingents de 0.48 0/0. ( Marques de satisfac-
tion.)
En France, dans l'armée, population jeune et choi-
sie, la mortalité est de 1.94 0/0. Si la mortalité a été
presque nulle chez les fellahs des contingents, c'est
certes une preuve qu'ils sont bien traités.
Le rapport du médecin en chef est daté du 15 avril
dernier. Les trois mois qui viennent de s'écouler
avaient, l'année.précédente, fourni le plus grand nom-
bre de malades ; cette année la bonne santé s'est main-
tenue pendant cette période comme pendant les mois
d'hiver, même parmi les Européens, ce qui semble
démontrer qu'ils sont acclimatés.
Une décision, prise par le vice-roi Ismaïl, mérite
d'être signalée. La Compagnie est autorisée à em-
ployer les médecins et pharmaciens qui pourraient
être détachés du service de Son Altesse, sans que
ceux-ci perdent leurs droits à l'avancement ou à la
retraite. Cette mesure bienveillante facilite le service
de santé et nous permet, sans trop de frais, d'aug-
menter ou de restreindre notre service médical sui-
vant les besoins.
La présence des sœurs du Bon Pasteur à Port-Saïd,
outre le bien qu'elle fait par l'exemple d'une sainte
charité et d'un dévouement de tous les instants, a
produit d'excellents résultats dans le service de
santé : les femmes savent seules soigner et adoucir
les souffrances. (Marques d'assentiment.)
L'hôpital européen d'Alexandrie complète en quel-
que sorte notre service de santé. C'est là que nous
envoyons les employés et ouvriers malades qui ont
besoin de changer d'air. Ce bel établissement, bien
tenu, bien administré, nous offre de précieuses res-
sources. Administrateurs, médecins et sœurs de cha-
rité ont toujours montré envers la Compagnie la
meilleure volonté.
Service religieux.
Nous avons à Port-Saïd, à El-Guisr et à Ismaïlia,
objet d'opérer avec une plus grande économie de
personnel.
Nous fimes à M. Hardon la proposition de trans-
former les bases de son contrat. M. Hardon nous
répondit : « Avant tout, l'œuvre du canal à laquelle
je resterai toujours dévoué; je ne veux pas que ma
personne vous cause des embarras. »
Après avoir étudié plusieurs combinaisons qui ne
purent aboutir, nous avons fini par appliquer l'ar-
ticle 24 du traité du 29 février 1860.
La liquidation se fait pour le classement et l'appli-
cation des dépenses; car en ce qui concerne la réa-
lité de ces dépenses, les pièces justificatives ont été
produites à la direction générale des travaux.
M. Alfred Feinieux, qui a été un de nos meilleurs
collaborateurs aux époques de l'activité première et
des grandes difficultés du travail, est à la tête de
cette liquidation, à laquelle donnent exclusivement
leur temps les chefs de campement ou d'ateliers qui
ont fait les dépenses. Avant la clôture de ce travail,
personne ne peut se prononcer sur la régularité des
comptes.
Quant aux chefs et employés de M. Hardon, nous
avons été heureux, avec le concours de leur patron,
de les faire passer dans nos rangs autant qu'il nous
a été possible, d'abord pour les services qu'ils peu-
vent nous rendre dans l'avenir; ensuite pour montrer
à tous que, dans les modifications que des intérêts
supérieurs lui imposent, la Compagnie ne perd ja-
mais de vue le souvenir des services passés. (Assen-
timent.)
Service de santé.
Le rapport annuel de notre médecin en chef a été
récemment publié.
12 millions de mètres cubes de terres, fouillés et
transportés en toute saison, soit dans des terrains
secs, soit dans des terrains humides et fangeux,
n'ont donné lieu ni à des fièvres intermittentes, ni
à d'autres maladies. Ainsi les travaux de terrasse-
ment, contrairement à ce qui se passe en Europe et
en Amérique, n'ont eu aucune action fâcheuse sur la
santé des travailleurs.
L'amélioration dans les approvisionnements, ali-
ments et boissons, ayant augmenté par la facilité des
communications, s'est traduite par une amélioration
dans la santé publique.
La salubrité de l'isthme est aujourd'hui un fait ac-
quis aussi bien à l'égard des Européens qu'à l'égard
des indigènes.
Le service sanitaire, médical et pharmaceutique est
installé sur une étendue de 165 kilomètres. Dix sept
médecins et pharmaciens ont à surveiller la santé de
36,000 individus; 4,320 malades ont été soignés dans
le cours du dernier exercice, sans compter de nom-
breuses consultations.
La dépense par malade n'a pas dépassé 50 francs ;
à Paris, dans les hôpitaux, elle monte à 79 fr. 95.
La population des travailleurs (employés, ouvriers
et cultivateurs) se divise ainsi :
Européens 1,500
Indigènes sédentaires 3,500
Fellahs des contingents 20,000
Cultivateurs indigènes 11,000
Total 36,000
La mortalité a été sur les Européens de 1.40 0/0,
chez les Arabes sédentaires de 1.42, chez les fellahs
des contingents de 0.48 0/0. ( Marques de satisfac-
tion.)
En France, dans l'armée, population jeune et choi-
sie, la mortalité est de 1.94 0/0. Si la mortalité a été
presque nulle chez les fellahs des contingents, c'est
certes une preuve qu'ils sont bien traités.
Le rapport du médecin en chef est daté du 15 avril
dernier. Les trois mois qui viennent de s'écouler
avaient, l'année.précédente, fourni le plus grand nom-
bre de malades ; cette année la bonne santé s'est main-
tenue pendant cette période comme pendant les mois
d'hiver, même parmi les Européens, ce qui semble
démontrer qu'ils sont acclimatés.
Une décision, prise par le vice-roi Ismaïl, mérite
d'être signalée. La Compagnie est autorisée à em-
ployer les médecins et pharmaciens qui pourraient
être détachés du service de Son Altesse, sans que
ceux-ci perdent leurs droits à l'avancement ou à la
retraite. Cette mesure bienveillante facilite le service
de santé et nous permet, sans trop de frais, d'aug-
menter ou de restreindre notre service médical sui-
vant les besoins.
La présence des sœurs du Bon Pasteur à Port-Saïd,
outre le bien qu'elle fait par l'exemple d'une sainte
charité et d'un dévouement de tous les instants, a
produit d'excellents résultats dans le service de
santé : les femmes savent seules soigner et adoucir
les souffrances. (Marques d'assentiment.)
L'hôpital européen d'Alexandrie complète en quel-
que sorte notre service de santé. C'est là que nous
envoyons les employés et ouvriers malades qui ont
besoin de changer d'air. Ce bel établissement, bien
tenu, bien administré, nous offre de précieuses res-
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rité ont toujours montré envers la Compagnie la
meilleure volonté.
Service religieux.
Nous avons à Port-Saïd, à El-Guisr et à Ismaïlia,
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