Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1863 01 juillet 1863
Description : 1863/07/01 (A8,N169). 1863/07/01 (A8,N169).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032484
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
264 L'ISTHME DE SUEZ,
crire et par l'amélioration générale de diverses
classes du peuple, l'offre et la demande aboutiront à
s'organiser par degré de façon à pouvoir se débattre
libremente pour toute espèce de travail. »
Ce que M. d'Oliveira dit ici au public anglais sur
la nécessité actuelle du travail obligatoire en Égypte,
lord Scott, on s'en souvient, l'a dit à la Chambre des
communes d'une façon non moins affirmative. C'est
que M. d'Oliveira et lord Scott venaient d'Égypte, et
un simple coup d'oeil leur a suffi pour apprécier les
conditions d'existence de ce pays. Si M. Griffith lui-
même voulait faire le même voyage , comme nons
ne doutons point de sa bonne foi, nous sommes con-
vaincu qu'il en reviendrait tout aussi converti.
Mais il est encore plus remarquable de voir
M. d'Oliveira confirmer notre propre assertion, que
le mode de travail et de rémunération adopté de
concert par le gouvernement égyptien et par la
Compagnie était une préparation et un achemine-
ment vers l'abolition progressive du travail obliga-
toire, et qu'en donnant au fellah d'autres idées et
d'autres besoins , cette organisation le poussait à
l'amour du travail, la première, nous pourrions
dire la plus essentielle des conditions, pour l'affran-
chissement du travail.
L'Angleterre elle-même n'a pas affranchi ses es-
claves sans commencer par leur imposer un appren-
tissage de la liberté.
Dans les efforts persévérants que nous ne cessons
de faire pour éclairer l'opinion anglaise et pour re-
dresser les erreurs dont on la nourrit, la brochure
de M. d'Oliveira nous sera d'un secours précieux ;
sa position, ses relations avec les hommes politiques
de son pays ne manqueront pas d'ajouter au poids
et à l'influence de son écrit. Dans cette circons-
tance il aura continué la mission qu'il s'était déjà
donnée de fortifier, de resserrer les liens de bonne
entente entre la France et l'Angleterre, et de dissi-
per les brouillards par lesquels on veut les séparer
l'une de l'autre.
ERNEST DESPLACES.
ABD-EL-KADER À LA MECQUE.
Abd-el-Kader, dans les lieux saints de l'islamisme,
au milieu du concours annuel des pèlerins mahomé-
tans, continue sa propagande en faveur du canal de
Suez. Voici une lettre qu'il a écrite à M. Ferdinand
de Lesseps :
« Louange à Dieu, etc., etc., etc.
» J'ai reçu votre chère lettre à la Mecque, la vé-
nérée, étant très-satisfait de corps et d'esprit. Votre
lettre a augmenté ma joie et mon plaisir.
» Avant de me décider à partir pour vous voir,
je vous préviendrai deux mois à l'avance.
» Beaucoup de g*ns sensés du pays du Hedjas et
de l'Yémen viennent chez moi pour s'informer du
canal de Suez. Je leur démontre l'utilité et le but
de cette œuvre. Alors ils partent, priant Dieu d'en
hâter l'achèvement, après en avoir eu des idées ridi-
cules et fausses, comme cela est le propre des hom-
mes qui ignorent la vérité des choses.
» Nous prions Dieu de vous aider dans votre suc-
cès, afin que la vue de l'œuvre accomplie fasse
cesser la parole à son sujet.
» Moitié de la lune de Redah 1279 — 5 mai
1863.
» Signé : l'ami sincère, Abd-el-Kader-Ben-Mehyi-
Eddin. »
NOUVELLES INTERPELLATIONS DE M. GRIFFITH.
Dans la séance de la Chambre des communes du
12 juin, M. Griffith a cru devoir continuer ses in-
terpellations infatigables sur le prétendu travail
forcé. Nous empruntons le compte rendu de cet in-
cident au Times du 13 :.
« M. GRIFFITH. — Je demande au premier lord de la
Trésorerie si le gouvernement a reçu une déclaration
publiée par M. de Lesseps, contenant l'assertion que. la
dépêche turque, prohibant le travail forcé sur le canal
de Suez, etc., était antérieure aux conventions des 18
et 20 mars dernier, qui avaient tranché les questions
relatives au canal conformément aux engagements du
gouvernement égyptien. Je demande si ces dernières
expressions doivent être considérées comme signifiant
la continuation du travail forcé, et, dans ce cas, si le
gouvernement britannique s'opposerait à toute transac-
tion de cette espèce.
» LORD PALMERSTON. — Le gouvernement anglais ne
sait rien de la lettre dont a parlé l'honorable membre.
Le sultan, exerçant ses droits souverains, a étendu en
Égypte la loi contre le travail forcé, appliquée depuis
longtemps dans toutes les autres parties de son empire,
et le gouvernement de Sa Majesté comprend qu'au-
cune personne étrangère, soit engagée dans des
spéculations commerciales, soit représentant un gou-
vernement étranger, n'a aucun droit d'empêcher le
sultan de mettre à exécution une loi fondée sur une juste
considération des intérêts de ses sujets. Naturellement le
gouvernement de la reine prêtera au sultan toute l'aide
en son pouvoir pour faire exécuter cette loi. »
Comme on le voit, lord Palmerston passe à côté
de la première question embarrassante que lui
adresse son interpellateur. Il s'agit de savoir si la
Note turque et les résolutions qu'elle exprime sont
antérieures ou postérieures au voyage du sultan
en Égypte. Lord Palmerston esquive la réponse sous
crire et par l'amélioration générale de diverses
classes du peuple, l'offre et la demande aboutiront à
s'organiser par degré de façon à pouvoir se débattre
libremente pour toute espèce de travail. »
Ce que M. d'Oliveira dit ici au public anglais sur
la nécessité actuelle du travail obligatoire en Égypte,
lord Scott, on s'en souvient, l'a dit à la Chambre des
communes d'une façon non moins affirmative. C'est
que M. d'Oliveira et lord Scott venaient d'Égypte, et
un simple coup d'oeil leur a suffi pour apprécier les
conditions d'existence de ce pays. Si M. Griffith lui-
même voulait faire le même voyage , comme nons
ne doutons point de sa bonne foi, nous sommes con-
vaincu qu'il en reviendrait tout aussi converti.
Mais il est encore plus remarquable de voir
M. d'Oliveira confirmer notre propre assertion, que
le mode de travail et de rémunération adopté de
concert par le gouvernement égyptien et par la
Compagnie était une préparation et un achemine-
ment vers l'abolition progressive du travail obliga-
toire, et qu'en donnant au fellah d'autres idées et
d'autres besoins , cette organisation le poussait à
l'amour du travail, la première, nous pourrions
dire la plus essentielle des conditions, pour l'affran-
chissement du travail.
L'Angleterre elle-même n'a pas affranchi ses es-
claves sans commencer par leur imposer un appren-
tissage de la liberté.
Dans les efforts persévérants que nous ne cessons
de faire pour éclairer l'opinion anglaise et pour re-
dresser les erreurs dont on la nourrit, la brochure
de M. d'Oliveira nous sera d'un secours précieux ;
sa position, ses relations avec les hommes politiques
de son pays ne manqueront pas d'ajouter au poids
et à l'influence de son écrit. Dans cette circons-
tance il aura continué la mission qu'il s'était déjà
donnée de fortifier, de resserrer les liens de bonne
entente entre la France et l'Angleterre, et de dissi-
per les brouillards par lesquels on veut les séparer
l'une de l'autre.
ERNEST DESPLACES.
ABD-EL-KADER À LA MECQUE.
Abd-el-Kader, dans les lieux saints de l'islamisme,
au milieu du concours annuel des pèlerins mahomé-
tans, continue sa propagande en faveur du canal de
Suez. Voici une lettre qu'il a écrite à M. Ferdinand
de Lesseps :
« Louange à Dieu, etc., etc., etc.
» J'ai reçu votre chère lettre à la Mecque, la vé-
nérée, étant très-satisfait de corps et d'esprit. Votre
lettre a augmenté ma joie et mon plaisir.
» Avant de me décider à partir pour vous voir,
je vous préviendrai deux mois à l'avance.
» Beaucoup de g*ns sensés du pays du Hedjas et
de l'Yémen viennent chez moi pour s'informer du
canal de Suez. Je leur démontre l'utilité et le but
de cette œuvre. Alors ils partent, priant Dieu d'en
hâter l'achèvement, après en avoir eu des idées ridi-
cules et fausses, comme cela est le propre des hom-
mes qui ignorent la vérité des choses.
» Nous prions Dieu de vous aider dans votre suc-
cès, afin que la vue de l'œuvre accomplie fasse
cesser la parole à son sujet.
» Moitié de la lune de Redah 1279 — 5 mai
1863.
» Signé : l'ami sincère, Abd-el-Kader-Ben-Mehyi-
Eddin. »
NOUVELLES INTERPELLATIONS DE M. GRIFFITH.
Dans la séance de la Chambre des communes du
12 juin, M. Griffith a cru devoir continuer ses in-
terpellations infatigables sur le prétendu travail
forcé. Nous empruntons le compte rendu de cet in-
cident au Times du 13 :.
« M. GRIFFITH. — Je demande au premier lord de la
Trésorerie si le gouvernement a reçu une déclaration
publiée par M. de Lesseps, contenant l'assertion que. la
dépêche turque, prohibant le travail forcé sur le canal
de Suez, etc., était antérieure aux conventions des 18
et 20 mars dernier, qui avaient tranché les questions
relatives au canal conformément aux engagements du
gouvernement égyptien. Je demande si ces dernières
expressions doivent être considérées comme signifiant
la continuation du travail forcé, et, dans ce cas, si le
gouvernement britannique s'opposerait à toute transac-
tion de cette espèce.
» LORD PALMERSTON. — Le gouvernement anglais ne
sait rien de la lettre dont a parlé l'honorable membre.
Le sultan, exerçant ses droits souverains, a étendu en
Égypte la loi contre le travail forcé, appliquée depuis
longtemps dans toutes les autres parties de son empire,
et le gouvernement de Sa Majesté comprend qu'au-
cune personne étrangère, soit engagée dans des
spéculations commerciales, soit représentant un gou-
vernement étranger, n'a aucun droit d'empêcher le
sultan de mettre à exécution une loi fondée sur une juste
considération des intérêts de ses sujets. Naturellement le
gouvernement de la reine prêtera au sultan toute l'aide
en son pouvoir pour faire exécuter cette loi. »
Comme on le voit, lord Palmerston passe à côté
de la première question embarrassante que lui
adresse son interpellateur. Il s'agit de savoir si la
Note turque et les résolutions qu'elle exprime sont
antérieures ou postérieures au voyage du sultan
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