Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1863 01 juillet 1863
Description : 1863/07/01 (A8,N169). 1863/07/01 (A8,N169).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032484
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 251
ces bancs de rochers que le rapport appréhende.
M. Hawkshaw, en outre, ne croit pas qu'il y ait rien
de semblable à craindre entre le lac Timsah et Port-
Saïd. L'état aujourd'hui constaté de la plaine de Suez
permet de concevoir la même certitude.
Les lacs Amers, dans leur profondeur, ne présentent
point de traces rocheuses, c'est donc seulement sur
le point du Sérapéum que devraient se concentrer
les incertitudes exprimées par M. Hawkshaw. Incon-
testablement -l'événement seul peut décider de la
justesse ou de l'erreur de son hypothèse, car il a soin
de bien constater que ce n'est qu'une hypothèse;
mais contre cette hypothèse et dans une grande
mesure nous avons un précédent : c'est la tranchée
du seuil d'El-Guisr. On a supposé aussi que cet ou-
vrage offrirait des difficultés du genre de celles que
M. Hawkshaw suppose au seuil du Sérapéum. Il
n'en a rien été. Tout s'est borné à une faible couche
de grès friable de première formation, qui a été en-
levée sans efforts et sans frais extraordinaires, et
certes, par son élévation, le seuil d'El-Guisr présentait
à des rencontres de cette espèce plus de chances que
le Sérapéum. Les forages d'ailleurs des deux seuils
ont montré que leurs terrains avaient une très-grande
analogie, et enfin, M. Hawkshaw déclare que
« l'existence des rochers ne sera pas de grande im-
portance là où l'excavation peut se faire à sec, c'est-
à-dire à tranchée ouverte ; » tandis que de son côté,
M. Voisin affirme que « le mode d'exécution à bras
d'hommes, préconisé par l'illustre ingénieur, même
pour la partie de la section du canal sise au-dessous
du niveau de la mer, est déjà appliqué au perce-
ment du seuil du Sérapéum. »
D'après cela, en admettant même que l'on ren-
contrât vers ce lieu l'obstacle supposé, comme il
sera attaqué à bras d'hommes et à sec, la Compagnie
n'a pas à craindre de ce chef un très-appréciable
accroissement de ses frais.
Que reste-t il donc toujours à l'hypothèse? La pos-
sibilité de rencontrer des rochers dans la prolongation
du canal, qui doit le porter jusqu'aux hautes eaux ac-
cessibles aux navires dans la rade de Suez. Ici nous
ne pouvons faire qu'une seule réponse : jusqu'à pré-
sent les observations et les études des ingénieurs de
la Compagnie n'ont rien fourni qui pût justifier ces
craintes. Nous ne pouvons autrement ni les accueillir
ni les détruire, et, jusqn'à nouvel ordre, elles restent
dans le domaine des conjectures, sinon des vrai-
semblances.
Mais avant de finir, il est un autre article qui
nous est également indiqué par M. Hawkshaw et
par M. Voisin, et que nous ne pouvons négliger de
mettre en ligne de compte. Les deux habiles ingé-
nieurs s'accordent à reconnaitre que, de Timsah à la
mer Rouge, le canal pourra à peu près être creusé,
dans toute sa longueur et dans toute sa largeur, à
sec et à bras d'hommes ; or, comme les terrasse-
ments à sec sont sensiblement moins coûteux que
les fouilles à la drague, il doit ressortir de cette
facilité sur les frais afférents à cette portion du tra-
vail une économie dont la certitude peut faire lar-
gement compensation avec les chances éventuelles
dont il a été parlé.
Nous bornons ici cet examen très-incomplet et très-
imparfait d'un document qui nous inspire autant de
sympathie et d'admiration que de respect. Nous
sommes convaincu que son auteur pardonnera à
notre faiblesse et à notre incompétence d'avoir osé,
sur quelques points, être d'un autre avis que lui.
Nous espérons qu'il nous rendra cette justice que
nous n'avons comme lui recherché que la lumière et
la vérité, et nous sommes certain qu'il accueillera
notre essai comme un témoignage de l'estime pro-
fonde que nous portons à sa droiture et à son carac-
tère. Lorsque le canal de Suez sera achevé, lorsque le
pavillon anglais, uni aux autres pavillons, traversera
ce passage, qui le rapprochera de moitié des sources
les plus fécondes du commerce britannique, le rap-
port de M. Hawkshaw ne sera pas seulement une
pièce remarquable et glorieuse dans l'histoire du per-
cement de l'isthme, il sera aussi pour lui un titre de
reconnaissance et d'honneur parmi ses concitoyens.
ERNEST DESPLACES.
UNE BROCHURE DE M. D'OLIVEIRA.
Nous avons mentionné, dans le mois de mai der-
nier, la visite effectuée, sur la ligne du canal de
Suez, par M. Benjamin d'Oliveira, ancien membre
du parlement d'Angleterre. On se rappelle certaine-
ment que ce voyage avait même donné lieu à un
épisode tout particulier. Descendue dans la tran-
chée du Sérapéum, Mme d'Oliveira, émue et en-
thousiasmée du spectacle qu'elle avait sous les yeux,
avait pris une pioche dans les mains d'un fellah et,
après avoir rempli une couffe du sable de la fouille,
elle l'avait chargée sur son épaule et était allée la
vider au sommet de la berge, voulant, dit-elle, avoir
l'honneur d'être comptée au nombre des ouvriers ayant
participé à ce grand ouvrage. Nous avons publié, à
cette même époque, la lettre dans laquelle l'honorable
visiteur exprimait au président fondateur de la Com-
pagnie universelle sa vive sympathie et sa confiance
dans le succès définitif de l'entreprise. Il annonçait
dans cette même lettre son intention d'écrire une
relation de sa visite, d'y consigner ses impressions,
convaincu, ajoutait-il, que chaque voyageur qui don-
nera le résultat de ses observations aidera à dissiper
1 es allégations fausses et à faire connaître les avan-
tages futurs de ces grands travaux.
M. d'Oliveira vient de remplir cette promesse.
ces bancs de rochers que le rapport appréhende.
M. Hawkshaw, en outre, ne croit pas qu'il y ait rien
de semblable à craindre entre le lac Timsah et Port-
Saïd. L'état aujourd'hui constaté de la plaine de Suez
permet de concevoir la même certitude.
Les lacs Amers, dans leur profondeur, ne présentent
point de traces rocheuses, c'est donc seulement sur
le point du Sérapéum que devraient se concentrer
les incertitudes exprimées par M. Hawkshaw. Incon-
testablement -l'événement seul peut décider de la
justesse ou de l'erreur de son hypothèse, car il a soin
de bien constater que ce n'est qu'une hypothèse;
mais contre cette hypothèse et dans une grande
mesure nous avons un précédent : c'est la tranchée
du seuil d'El-Guisr. On a supposé aussi que cet ou-
vrage offrirait des difficultés du genre de celles que
M. Hawkshaw suppose au seuil du Sérapéum. Il
n'en a rien été. Tout s'est borné à une faible couche
de grès friable de première formation, qui a été en-
levée sans efforts et sans frais extraordinaires, et
certes, par son élévation, le seuil d'El-Guisr présentait
à des rencontres de cette espèce plus de chances que
le Sérapéum. Les forages d'ailleurs des deux seuils
ont montré que leurs terrains avaient une très-grande
analogie, et enfin, M. Hawkshaw déclare que
« l'existence des rochers ne sera pas de grande im-
portance là où l'excavation peut se faire à sec, c'est-
à-dire à tranchée ouverte ; » tandis que de son côté,
M. Voisin affirme que « le mode d'exécution à bras
d'hommes, préconisé par l'illustre ingénieur, même
pour la partie de la section du canal sise au-dessous
du niveau de la mer, est déjà appliqué au perce-
ment du seuil du Sérapéum. »
D'après cela, en admettant même que l'on ren-
contrât vers ce lieu l'obstacle supposé, comme il
sera attaqué à bras d'hommes et à sec, la Compagnie
n'a pas à craindre de ce chef un très-appréciable
accroissement de ses frais.
Que reste-t il donc toujours à l'hypothèse? La pos-
sibilité de rencontrer des rochers dans la prolongation
du canal, qui doit le porter jusqu'aux hautes eaux ac-
cessibles aux navires dans la rade de Suez. Ici nous
ne pouvons faire qu'une seule réponse : jusqu'à pré-
sent les observations et les études des ingénieurs de
la Compagnie n'ont rien fourni qui pût justifier ces
craintes. Nous ne pouvons autrement ni les accueillir
ni les détruire, et, jusqn'à nouvel ordre, elles restent
dans le domaine des conjectures, sinon des vrai-
semblances.
Mais avant de finir, il est un autre article qui
nous est également indiqué par M. Hawkshaw et
par M. Voisin, et que nous ne pouvons négliger de
mettre en ligne de compte. Les deux habiles ingé-
nieurs s'accordent à reconnaitre que, de Timsah à la
mer Rouge, le canal pourra à peu près être creusé,
dans toute sa longueur et dans toute sa largeur, à
sec et à bras d'hommes ; or, comme les terrasse-
ments à sec sont sensiblement moins coûteux que
les fouilles à la drague, il doit ressortir de cette
facilité sur les frais afférents à cette portion du tra-
vail une économie dont la certitude peut faire lar-
gement compensation avec les chances éventuelles
dont il a été parlé.
Nous bornons ici cet examen très-incomplet et très-
imparfait d'un document qui nous inspire autant de
sympathie et d'admiration que de respect. Nous
sommes convaincu que son auteur pardonnera à
notre faiblesse et à notre incompétence d'avoir osé,
sur quelques points, être d'un autre avis que lui.
Nous espérons qu'il nous rendra cette justice que
nous n'avons comme lui recherché que la lumière et
la vérité, et nous sommes certain qu'il accueillera
notre essai comme un témoignage de l'estime pro-
fonde que nous portons à sa droiture et à son carac-
tère. Lorsque le canal de Suez sera achevé, lorsque le
pavillon anglais, uni aux autres pavillons, traversera
ce passage, qui le rapprochera de moitié des sources
les plus fécondes du commerce britannique, le rap-
port de M. Hawkshaw ne sera pas seulement une
pièce remarquable et glorieuse dans l'histoire du per-
cement de l'isthme, il sera aussi pour lui un titre de
reconnaissance et d'honneur parmi ses concitoyens.
ERNEST DESPLACES.
UNE BROCHURE DE M. D'OLIVEIRA.
Nous avons mentionné, dans le mois de mai der-
nier, la visite effectuée, sur la ligne du canal de
Suez, par M. Benjamin d'Oliveira, ancien membre
du parlement d'Angleterre. On se rappelle certaine-
ment que ce voyage avait même donné lieu à un
épisode tout particulier. Descendue dans la tran-
chée du Sérapéum, Mme d'Oliveira, émue et en-
thousiasmée du spectacle qu'elle avait sous les yeux,
avait pris une pioche dans les mains d'un fellah et,
après avoir rempli une couffe du sable de la fouille,
elle l'avait chargée sur son épaule et était allée la
vider au sommet de la berge, voulant, dit-elle, avoir
l'honneur d'être comptée au nombre des ouvriers ayant
participé à ce grand ouvrage. Nous avons publié, à
cette même époque, la lettre dans laquelle l'honorable
visiteur exprimait au président fondateur de la Com-
pagnie universelle sa vive sympathie et sa confiance
dans le succès définitif de l'entreprise. Il annonçait
dans cette même lettre son intention d'écrire une
relation de sa visite, d'y consigner ses impressions,
convaincu, ajoutait-il, que chaque voyageur qui don-
nera le résultat de ses observations aidera à dissiper
1 es allégations fausses et à faire connaître les avan-
tages futurs de ces grands travaux.
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