Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juin 1863 15 juin 1863
Description : 1863/06/15 (A8,N168). 1863/06/15 (A8,N168).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203247q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.. 215
de Port-Saïd vous tiendront au courant de la visite du
prince sur cet autre point de l'isthme. Ils compléteront
ainsi une relation que je suis forcé d'interrompre. »
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
LE PRINCE NAPOLÉON EN EGYPTE.
Le voyage du prince Napoléon en Egypte a ré-
pondu à l'attente que cet événement avait fait naître
en France et en Europe. Nous avons déjà reproduit
les paroles par lesquelles, en débarquant à Alexandrie,
le prince avait hautement exprimé tout l'intérêt qu'il
portait à l'entreprise du percement de l'isthme de Suez.
Mais jusque-là ses sentiments étaient plutôt l'expres-
sion de ses vœux, de ses espérances et de ses sym-
pathies pour un ouvrage vers lequel sont entraînés
tous les esprits généreux, que celle d'une conviction
animée par une observation personnelle et par une
étude sur les lieux. Au banquet de Suez, avec cette
netteté et cette précision qui le caractérisent, le
prince a fait connaître en deux mots son opinion dé-
sormais basée sur les faits. « J'ai vu, a-t-il dit, et je
suis convaincu. Le percement de l'isthme n'est plus
un projet, c'est un fait qui s'accomplit. » Ces paroles
solennelles, et qui avaient en quelque sorte le monde
pour auditeur, retentiront certainement jusqu'à Lon-
dres, et sans doute lord Palmerston n'aura plus la
discourtoisie de traiter de chimérique et d'imposteur
un travail sanctionné par un tel témoignage oculaire,
par un si haut suffrage, venant couronner les témoi-
gnages et les attestations des voyageurs de tous les
pays, y compris de l'Angleterre, qui ont consenti à se
donner la peine de visiter l'isthme et de voir avant
de juger.
Le prince Napoléon, et nous lui en adressons tous
nos respectueux remerciments, a bien voulu associer
dans un toast et une sollicitude commune l'établis-
sement de la ligne française de l'Indo-Chine par les
Messageries impériales et l'œuvre du canal qui, en
reliant directement ses paquebots avec Marseille,
sera le complément de cette belle conception. Il a
mêlé dans ses éloges les chefs et les collaborateurs
de ces deux entreprises. Il a déclaré que toutes les
deux elles honoraient la France, et il a rendu une
noble justice au zèle et à l'intelligence de M. Des-
gratz, agent général des Messageries impériales en
Egypte, qui après avoir longtemps servi l'État dans
l'administration supérieure de la Marine, le sert en-
core sur la terre étrangère, en consacrant à une
grande institution maritime son expérience et son
habileté éprouvée.
Nous aurons encore certainement à revenir sur ce
voyage, lorsqu'il se sera complété par la visite du
prince à Port-Saïd; mais dès à présent nous pouvons
dire qu'il a produit en Egypte, sur son peuple, sur
son gouvernement comme sur la colonie européenne,
une sensation des plus heureuses et des plus pro-
fondes. On y a vu une manifestation de la ferme
volonté du gouvernement français à soutenir les
droits de la civilisation, à défendre un ouvrage dont
tous les pavillons et tous les peuples sont conviés à
recueillir également les avantages pacifiques. Ici
encore c'est la France qui, par l'organe d'un de ses
princes, se met à la tête de l'idée moderne, et protège
de toute son influence morale la réalisation d'une des
plus grandes aspirations des siècles.
Plusieurs journaux annoncent qu'avant de rentrer
en France, Son Altesse Impériale ira visiter le sultan
à Constantinople. Nous ne savons ce qu'il y a de fondé
dans cette assertion. Nous désirons qu'elle soit exacte,
ne fût-ce que pour que le prince pût placer par ses
récits sous les yeux de Sa Hautesse ce que sir Henry
Bulwer lui a interdit d'aller voir par elle-même.
Les sentiments personnels que Son Altesse Impériale
rapporte de l'isthme seront certainement corroborés
par la réponse française faite à la note turque. Le Le-
vant Herald, en effet, nous donne aujourd'hui même
une analyse de cette réponse, et de cette analyse,
quoique faite avec toute la malveillance que l'on
peut attendre d'une plume anglaise inspirée par sir
Henry Bulwer, nous pouvons hardiment conclure
que tout en respectant le droit suzerain de la Tur-
quie, la note française a pleinement sauvegardé et
les droits de l'Egypte et ceux de la Compagnie uni-
verselle.
A propos de cet épisode diplomatique, un agent
anglais faisait tout récemment cette remarque :
chaque fois que lord Palmerston a voulu entraver
la marche du canal de Suez, il lui a imprimé un
nouvel élan en avant.
ERNEST DESPLACES.
LES TRIBUNAUX CONSULAIRES EN ÉGYPTE.
Nous empruntons au Moniteur un rapport de
M. Drouyn de Lhuys, ministre des affaires étrangè-
res, sur l'organisation projetée des tribunaux consu-
laires en Egypte et dans l'Orient. Ce rapport nous
semble encore un des résultats du voyage du prince
Napoléon en Eg-ypte. En effet, lors de la réception
de la colonie française d'Alexandrie par Son Altesse
Impériale, le docteur Funel lui exprima, au nom de
ceux de ses compatriotes résidant en Egypte, le vœu
d'une institution judiciaire de ce genre qui fonctionne
déjà dans les consulats d'Angleterre, en Orient. Le
prince répondit par la promesse d'examiner cette
question, et aujourd'hui le gouvernement françaig
nomme une commission pour en préparer la solution.
Nos lecteurs ne manqueront pas d'observer comme
nous, que parmi les motifs qui, aux yeux du minis-
tre, rendent cette étude opportune, le rapport place
de Port-Saïd vous tiendront au courant de la visite du
prince sur cet autre point de l'isthme. Ils compléteront
ainsi une relation que je suis forcé d'interrompre. »
Pour extrait : ERNEST DESPLACES.
LE PRINCE NAPOLÉON EN EGYPTE.
Le voyage du prince Napoléon en Egypte a ré-
pondu à l'attente que cet événement avait fait naître
en France et en Europe. Nous avons déjà reproduit
les paroles par lesquelles, en débarquant à Alexandrie,
le prince avait hautement exprimé tout l'intérêt qu'il
portait à l'entreprise du percement de l'isthme de Suez.
Mais jusque-là ses sentiments étaient plutôt l'expres-
sion de ses vœux, de ses espérances et de ses sym-
pathies pour un ouvrage vers lequel sont entraînés
tous les esprits généreux, que celle d'une conviction
animée par une observation personnelle et par une
étude sur les lieux. Au banquet de Suez, avec cette
netteté et cette précision qui le caractérisent, le
prince a fait connaître en deux mots son opinion dé-
sormais basée sur les faits. « J'ai vu, a-t-il dit, et je
suis convaincu. Le percement de l'isthme n'est plus
un projet, c'est un fait qui s'accomplit. » Ces paroles
solennelles, et qui avaient en quelque sorte le monde
pour auditeur, retentiront certainement jusqu'à Lon-
dres, et sans doute lord Palmerston n'aura plus la
discourtoisie de traiter de chimérique et d'imposteur
un travail sanctionné par un tel témoignage oculaire,
par un si haut suffrage, venant couronner les témoi-
gnages et les attestations des voyageurs de tous les
pays, y compris de l'Angleterre, qui ont consenti à se
donner la peine de visiter l'isthme et de voir avant
de juger.
Le prince Napoléon, et nous lui en adressons tous
nos respectueux remerciments, a bien voulu associer
dans un toast et une sollicitude commune l'établis-
sement de la ligne française de l'Indo-Chine par les
Messageries impériales et l'œuvre du canal qui, en
reliant directement ses paquebots avec Marseille,
sera le complément de cette belle conception. Il a
mêlé dans ses éloges les chefs et les collaborateurs
de ces deux entreprises. Il a déclaré que toutes les
deux elles honoraient la France, et il a rendu une
noble justice au zèle et à l'intelligence de M. Des-
gratz, agent général des Messageries impériales en
Egypte, qui après avoir longtemps servi l'État dans
l'administration supérieure de la Marine, le sert en-
core sur la terre étrangère, en consacrant à une
grande institution maritime son expérience et son
habileté éprouvée.
Nous aurons encore certainement à revenir sur ce
voyage, lorsqu'il se sera complété par la visite du
prince à Port-Saïd; mais dès à présent nous pouvons
dire qu'il a produit en Egypte, sur son peuple, sur
son gouvernement comme sur la colonie européenne,
une sensation des plus heureuses et des plus pro-
fondes. On y a vu une manifestation de la ferme
volonté du gouvernement français à soutenir les
droits de la civilisation, à défendre un ouvrage dont
tous les pavillons et tous les peuples sont conviés à
recueillir également les avantages pacifiques. Ici
encore c'est la France qui, par l'organe d'un de ses
princes, se met à la tête de l'idée moderne, et protège
de toute son influence morale la réalisation d'une des
plus grandes aspirations des siècles.
Plusieurs journaux annoncent qu'avant de rentrer
en France, Son Altesse Impériale ira visiter le sultan
à Constantinople. Nous ne savons ce qu'il y a de fondé
dans cette assertion. Nous désirons qu'elle soit exacte,
ne fût-ce que pour que le prince pût placer par ses
récits sous les yeux de Sa Hautesse ce que sir Henry
Bulwer lui a interdit d'aller voir par elle-même.
Les sentiments personnels que Son Altesse Impériale
rapporte de l'isthme seront certainement corroborés
par la réponse française faite à la note turque. Le Le-
vant Herald, en effet, nous donne aujourd'hui même
une analyse de cette réponse, et de cette analyse,
quoique faite avec toute la malveillance que l'on
peut attendre d'une plume anglaise inspirée par sir
Henry Bulwer, nous pouvons hardiment conclure
que tout en respectant le droit suzerain de la Tur-
quie, la note française a pleinement sauvegardé et
les droits de l'Egypte et ceux de la Compagnie uni-
verselle.
A propos de cet épisode diplomatique, un agent
anglais faisait tout récemment cette remarque :
chaque fois que lord Palmerston a voulu entraver
la marche du canal de Suez, il lui a imprimé un
nouvel élan en avant.
ERNEST DESPLACES.
LES TRIBUNAUX CONSULAIRES EN ÉGYPTE.
Nous empruntons au Moniteur un rapport de
M. Drouyn de Lhuys, ministre des affaires étrangè-
res, sur l'organisation projetée des tribunaux consu-
laires en Egypte et dans l'Orient. Ce rapport nous
semble encore un des résultats du voyage du prince
Napoléon en Eg-ypte. En effet, lors de la réception
de la colonie française d'Alexandrie par Son Altesse
Impériale, le docteur Funel lui exprima, au nom de
ceux de ses compatriotes résidant en Egypte, le vœu
d'une institution judiciaire de ce genre qui fonctionne
déjà dans les consulats d'Angleterre, en Orient. Le
prince répondit par la promesse d'examiner cette
question, et aujourd'hui le gouvernement françaig
nomme une commission pour en préparer la solution.
Nos lecteurs ne manqueront pas d'observer comme
nous, que parmi les motifs qui, aux yeux du minis-
tre, rendent cette étude opportune, le rapport place
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.89%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 7/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203247q/f7.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203247q/f7.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203247q/f7.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203247q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203247q
Facebook
Twitter