Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1863 01 juin 1863
Description : 1863/06/01 (A8,N167). 1863/06/01 (A8,N167).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032469
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
180 L'ISTHME DE SUEZ,
daigné s'entretenir gracieusement quelques instants,
et tout le monde s'est ensuite retiré pour laisser les
illustres voyageurs jouir d'un repos qui devait leur
être nécessaire après le voyage qu'ils viennent d'ac-
complir, et reprendre des forces pour celui bien au-
trement pénible qui leur reste à faire.
» GEORGE SCHWOB. »
Réception an Caire.
On lit dans le même journal en date du 16 mai :
« A leur arrivée au Caire, Leurs Altesse Impéria-
les ont été reçues par S. A. le prince Halim-Pacha,
oncle du vice-roi, entouré des principaux fonction-
naires de l'État. Leurs Altesses se sont ensuite ren-
dues au palais de Kaser-Nusa qui leur avait été as-
signé comme résidence. Un nombreux concours
d'Européens assistait à l'arrivée de Leurs Altesses,
et les a accompagnées jusque-là.
» Le lendemain, le prince et la princesse Napo-
léon ont été visiter les importants travaux du bar-
rage.
» Le jour suivant a été consacré à une excursion
aux pyramides.
» Le départ de Leurs Altesse Impériales pour la
haute Egypte, paraît devoir êlre différé jusqu'à di-
manche. Le prince semble prendre le plus grand
plaisir à examiner les monuments si intéressants que
renferme le Caire.
LES INTÉRÊTS DE L'AUTRICHE ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous recevons de Trieste un document qui em-
prunte aux événements actuels un surcroît d'impor-
tance. L'Observateur de Trieste publie un rapport
officiel directement adressé aux autorités de cette
ville par le consul général d'Autriche à Alexandrie,
et il fait ressortir toutes les espérances que Trieste
et l'empire autrichien doivent tirer du prochain
achèvement du canal maritime. Nous comptons donc
que l'Autriche ne sera point la dernière à s'associer
à la France pour soustraire en nette occasion la
Turquie aux mauvaises influences et au mauvais
vouloir de la diplomatie anglaise. Nous disions tout
à l'heure que les événéments ajoutaient encore à
l'importance de ce rapport; en effet, comme l'a-
voue M. le consul général d'Autriche lui-même, il
constate une conversion de plus. Ce haut fonction-
naire jusqu'ici s'était toujours montré peu convaincu
de la possibilité d'exécution du canal. Mainte-
nant M. le consul général ne doute plus. A son
tour il a la foi, non-seulement sur la facilité de
l'œuvre, mais encore sur la droiture et la loyauté
des motifs et des intentions qui l'ont inspirée et fa-
vorisée. C'est encore une réponse qui ne peut, pas
être - accusée d'être suspecte, atix-allégations et aux
alarmes systématiques de lord Palmerston.
Nous laispons maintenant fparlerObservateur de
Trieste :
J. MONGIN.
« M. de Revoltella a eu l'obligeance de nous adresser,
le 23 du courant, sur cette grande et vitale question
de Suez, une communication que nous nous empressons
de mettre sous les yeux de nos lecteurs :
« Lors des débats relatifs au règlement intérieur
de notre port, j'en ai surtout motivé l'urgence sur le pro-
chain achèvement du canal de Suez et le grand mouve-
ment commercial qui en devra être l'heureuse consé-
quence. — M. le vice-président du gouvernement central
maritime est venu appuyer cette opinion, en lisant en
séance plénière un très-récent rapport qui lui a été
adressé par le consul général d'Autriche à Alexandrie,
rapport qui justifie pleinement ces espérances. Ce
document est d'un tel intérêt que j'en ai demandé une
copie que l'on m'a obligeamment autorisé à prendre. Et
je pense n'être pas désagréable au commerce en parti-
culier, ni à la ville de Trieste en général, en la livrant
à la publicité. »
Rapport de M. le consul général d'Autriche à Alexandrie
concernant le canal de Suez.
« Il vient d'être conclu d'une part entre M. de
Lesseps, et de l'autre Nubar-Bey, au nom et comme
fondé de pouvoirs du vice-roi d'Egypte, une con-
vention qui règle définitivement les engagements
pris par le gouvernement égyptien envers la Com-
pagnie du canal de Suez. On sait que feu le vice-roi
Saïd-Pacha avait souscrit pour 83 millions d'actions
du canal, sur lesquels 15 millions ont été versés en
bons du trésor, à longue échéance ; mais rien n'avait
été statué jusqu'à la mort de Saïd au sujet du mode
de paiement des 68 millions restants. A l'exception
du gouvernement égyptien, tous les actionnaires du
canal ont versé 300 francs par action de 500 francs,
et pour se mettre au niveau des autres actionnaires
le gouvernement égyptien avait encore environ 35 mil-
lions à verser. Aux termes de la convention susmen-
tionnée , ladite somme, intérêt compris, devra être
payée à dater du 1er janvier 1864, par versements par-
tiels de 1 million et demi de francs chacun, de ma-
nière à solder le tout dans le délai de deux années.
Le paiement pourra s'opérer à chaque échéance, à la
volonté du gouvernement égyptien, en numéraire ou
en bons négociables du Trésor. Sur cette émission le
gouvernement consultera les besoins du commerce.
» Quant aux autres 33 millions de francs, qui ré-
pondent aux 200 francs par action, et qu'il reste à
payer, les deux parties se sont réservé l'entière fa-
culté de conclure une convention additionnelle, lorsque
les actionnaires seront appelés à de nouveaux verse-
ments. M. de Lesseps obtient en outre, par une autre
daigné s'entretenir gracieusement quelques instants,
et tout le monde s'est ensuite retiré pour laisser les
illustres voyageurs jouir d'un repos qui devait leur
être nécessaire après le voyage qu'ils viennent d'ac-
complir, et reprendre des forces pour celui bien au-
trement pénible qui leur reste à faire.
» GEORGE SCHWOB. »
Réception an Caire.
On lit dans le même journal en date du 16 mai :
« A leur arrivée au Caire, Leurs Altesse Impéria-
les ont été reçues par S. A. le prince Halim-Pacha,
oncle du vice-roi, entouré des principaux fonction-
naires de l'État. Leurs Altesses se sont ensuite ren-
dues au palais de Kaser-Nusa qui leur avait été as-
signé comme résidence. Un nombreux concours
d'Européens assistait à l'arrivée de Leurs Altesses,
et les a accompagnées jusque-là.
» Le lendemain, le prince et la princesse Napo-
léon ont été visiter les importants travaux du bar-
rage.
» Le jour suivant a été consacré à une excursion
aux pyramides.
» Le départ de Leurs Altesse Impériales pour la
haute Egypte, paraît devoir êlre différé jusqu'à di-
manche. Le prince semble prendre le plus grand
plaisir à examiner les monuments si intéressants que
renferme le Caire.
LES INTÉRÊTS DE L'AUTRICHE ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous recevons de Trieste un document qui em-
prunte aux événements actuels un surcroît d'impor-
tance. L'Observateur de Trieste publie un rapport
officiel directement adressé aux autorités de cette
ville par le consul général d'Autriche à Alexandrie,
et il fait ressortir toutes les espérances que Trieste
et l'empire autrichien doivent tirer du prochain
achèvement du canal maritime. Nous comptons donc
que l'Autriche ne sera point la dernière à s'associer
à la France pour soustraire en nette occasion la
Turquie aux mauvaises influences et au mauvais
vouloir de la diplomatie anglaise. Nous disions tout
à l'heure que les événéments ajoutaient encore à
l'importance de ce rapport; en effet, comme l'a-
voue M. le consul général d'Autriche lui-même, il
constate une conversion de plus. Ce haut fonction-
naire jusqu'ici s'était toujours montré peu convaincu
de la possibilité d'exécution du canal. Mainte-
nant M. le consul général ne doute plus. A son
tour il a la foi, non-seulement sur la facilité de
l'œuvre, mais encore sur la droiture et la loyauté
des motifs et des intentions qui l'ont inspirée et fa-
vorisée. C'est encore une réponse qui ne peut, pas
être - accusée d'être suspecte, atix-allégations et aux
alarmes systématiques de lord Palmerston.
Nous laispons maintenant fparlerObservateur de
Trieste :
J. MONGIN.
« M. de Revoltella a eu l'obligeance de nous adresser,
le 23 du courant, sur cette grande et vitale question
de Suez, une communication que nous nous empressons
de mettre sous les yeux de nos lecteurs :
« Lors des débats relatifs au règlement intérieur
de notre port, j'en ai surtout motivé l'urgence sur le pro-
chain achèvement du canal de Suez et le grand mouve-
ment commercial qui en devra être l'heureuse consé-
quence. — M. le vice-président du gouvernement central
maritime est venu appuyer cette opinion, en lisant en
séance plénière un très-récent rapport qui lui a été
adressé par le consul général d'Autriche à Alexandrie,
rapport qui justifie pleinement ces espérances. Ce
document est d'un tel intérêt que j'en ai demandé une
copie que l'on m'a obligeamment autorisé à prendre. Et
je pense n'être pas désagréable au commerce en parti-
culier, ni à la ville de Trieste en général, en la livrant
à la publicité. »
Rapport de M. le consul général d'Autriche à Alexandrie
concernant le canal de Suez.
« Il vient d'être conclu d'une part entre M. de
Lesseps, et de l'autre Nubar-Bey, au nom et comme
fondé de pouvoirs du vice-roi d'Egypte, une con-
vention qui règle définitivement les engagements
pris par le gouvernement égyptien envers la Com-
pagnie du canal de Suez. On sait que feu le vice-roi
Saïd-Pacha avait souscrit pour 83 millions d'actions
du canal, sur lesquels 15 millions ont été versés en
bons du trésor, à longue échéance ; mais rien n'avait
été statué jusqu'à la mort de Saïd au sujet du mode
de paiement des 68 millions restants. A l'exception
du gouvernement égyptien, tous les actionnaires du
canal ont versé 300 francs par action de 500 francs,
et pour se mettre au niveau des autres actionnaires
le gouvernement égyptien avait encore environ 35 mil-
lions à verser. Aux termes de la convention susmen-
tionnée , ladite somme, intérêt compris, devra être
payée à dater du 1er janvier 1864, par versements par-
tiels de 1 million et demi de francs chacun, de ma-
nière à solder le tout dans le délai de deux années.
Le paiement pourra s'opérer à chaque échéance, à la
volonté du gouvernement égyptien, en numéraire ou
en bons négociables du Trésor. Sur cette émission le
gouvernement consultera les besoins du commerce.
» Quant aux autres 33 millions de francs, qui ré-
pondent aux 200 francs par action, et qu'il reste à
payer, les deux parties se sont réservé l'entière fa-
culté de conclure une convention additionnelle, lorsque
les actionnaires seront appelés à de nouveaux verse-
ments. M. de Lesseps obtient en outre, par une autre
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