Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1863 15 mai 1863
Description : 1863/05/15 (A8,N166). 1863/05/15 (A8,N166).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203245w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
149
Impériales une brillante réception. On se propose
d'aller, dans des barques pavoisées, au-devant du
bateau qui les amène, et l'on espère qu'elles daigne-
ront accepter le banquet qui leur sera offert. »
APPENDICE A L'INTRIGUE ANGLAISE.
Une note turque sur l'entreprise du percement de
l'isthme de Suez, note qui, répétée par tous les jour-
naux, a eu un grand retentissement, et que nous re-
produisons plus bas d'après le Moniteur, a excité en
France dans la presse, dans l'opinion publique, à la
Bourse et dans les 25,000 actionnaires de la Compagnie
universelle, une très-profonde et nous pourrions dire
une violente émotion qui sera bientôt partagée par
le reste de l'Europe. Cette émotion générale ne s'ex-
plique et ne se justifie que trop par la pensée assez
transparente, par les prétentions étranges que ré-
vèle cette pièce, par les circonstances qui l'entourent,
par les influences compressives qui l'ont dictée. Per-
sonne n'a cru et ne croira qu'elle soit spontanément
émanée du gouvernement turc.
Nous avons d'abord quelques éclaircissements à
fournir sur l'origine de cette note, et sur le but qui
en a évidemment inspiré la communication aux jour-
naux.
La Gazette de Trieste en avait reçu de Constanti -
nople une analyse succincte, mais assez exacte, re-
produite le *7 mai par le Journal des Débats et en-
suite par d'autres feuilles françaises.
Le texte même du document a paru pour la pre-
mière fois dans le Courrier du Dimanche du 10 de
ce mois.
A l'inspection de la pièce nous y avons observé
une omission notable : la date en avait été sup-
primée.
A coup sûr, cette suppression n'a pas été l'œuvre
du journaliste, qui n'a pas manqué d'insérer le do-
cument tel qu'il l'a reçu.
L'omission était d'autant plus remarquable que le
Courrier dit Dimanche imprimait simultanément à la
même page trois notes diplomatiques, l'une de l'Ita-
lie, l'autre de l'Espagne sur les affaires de Pologne,
et la troisième de la Turquie sur le canal de Suez.
Les deux premières sont datées, la dernière seule
ne l'était pas.
Ces circonstances et l'époque toute récente de la
publication ont fait croire au public et à la presse
que la note était postérieure et. non antérieure à
l'arrivée du sultan en Egypte, et même quelques
journaux parisiens l'ont affirmé sur la foi de corres-
pondants inexactement renseignés, ou renseignés on
devine à quelles sources.
Des informations sûres nous permettent d'indiquer
la date exacte de la note. Elle est datée de Cons-
tantinople le 6 avril.
Le sultan était parti de sa capitale le 3 ou le 4
avril. Il arrivait le 7 à Alexandrie. On voit que
les dates ont ici leur importance, et on commence à
comprendre pourquoi elles ont été savamment pas-
sées sous silence.
Eu outre, le correspondant du Times, bien placé
pour connaître « malgré le mystère dont l'affaire était
enveloppée » (ce sont ses expressions significatives),
tous les détails du plan adopté sous la direction de
l'ambassade anglaise, nous apprenait dans sa lettre
du 9 avril — la date est encore précieuse — « qu'im-
médiatement avant le départ du sultans les ministres
s'étaient réunis, avaient pris des résolutions qu il
indique, et de la substance desquelles la note du
6 av-ril n'est que le développement.
Le correspondant ajoutait que des instructions de
la même nature étaient transmises au vice-roi.
Ainsi, d'un côté, les hommes chargés d'exécuter ce
programme de l'intrigue voguaient, autour du sultan,
vers l'Egypte; et d'un autre côté ce même programme,
qu'il fallait bien communiquer au gouvernement
français, était expédié dans cet objet à l'ambassade
ottomane à Paris, le jour ou la veille du jour cal-
culé pour le débarquement du sultan à Alexandrie.
De cette façon, la Turquie était en règle, et le
gouvernement français était surpris, car, par la na-
ture des combinaisons, il ne devait connaître les
projets de cette véritable conspiration qu'après son
éclat et son effet en Égypte.
Heureusement, notre gouvernement veillait. Les
agitations de sir Henry Bulwer ne pouvaient man-
quer d'être pour lui un avertissement, et, au mo-
ment où la conspiration se croyait certaine de son
succès, l'attitude ferme de notre consul général,
M. Tastu, vint arrêter court les manifestations pu-
bliques du plan dont l'ambassadeur anglais avait
confié à Fuad-Pacha la superintendance.
Ce fut le premier échec. Sir Henry Bulwer, aux
aguets derrière le télégraphe, en fut instantanément
informé. Ce fut alors qu'il multiplia l'envoi des
agents, des courriers, des instructions, des télé-
grammes pour faire reprendre l'intrigue sous une
autre forme. Il n'y avait plus d'autre ressource que
d'agir sur l'esprit du vice-roi pour l'intimider ou
l'entraîner, et lui faire accepter lui-même la pensée
du programme. Rien ne fut épargné dans ce but.
Toutes les tentatives furent vaines.
Tous les faits portent à croire que, au lieu d'ébran-
ler le vice-roi, l'intrigue au contraire perdait du
terrain auprès du sultan. A Constantinople on avait
bien pu présenter à ce souverain un tableau de l'Égypte
149
Impériales une brillante réception. On se propose
d'aller, dans des barques pavoisées, au-devant du
bateau qui les amène, et l'on espère qu'elles daigne-
ront accepter le banquet qui leur sera offert. »
APPENDICE A L'INTRIGUE ANGLAISE.
Une note turque sur l'entreprise du percement de
l'isthme de Suez, note qui, répétée par tous les jour-
naux, a eu un grand retentissement, et que nous re-
produisons plus bas d'après le Moniteur, a excité en
France dans la presse, dans l'opinion publique, à la
Bourse et dans les 25,000 actionnaires de la Compagnie
universelle, une très-profonde et nous pourrions dire
une violente émotion qui sera bientôt partagée par
le reste de l'Europe. Cette émotion générale ne s'ex-
plique et ne se justifie que trop par la pensée assez
transparente, par les prétentions étranges que ré-
vèle cette pièce, par les circonstances qui l'entourent,
par les influences compressives qui l'ont dictée. Per-
sonne n'a cru et ne croira qu'elle soit spontanément
émanée du gouvernement turc.
Nous avons d'abord quelques éclaircissements à
fournir sur l'origine de cette note, et sur le but qui
en a évidemment inspiré la communication aux jour-
naux.
La Gazette de Trieste en avait reçu de Constanti -
nople une analyse succincte, mais assez exacte, re-
produite le *7 mai par le Journal des Débats et en-
suite par d'autres feuilles françaises.
Le texte même du document a paru pour la pre-
mière fois dans le Courrier du Dimanche du 10 de
ce mois.
A l'inspection de la pièce nous y avons observé
une omission notable : la date en avait été sup-
primée.
A coup sûr, cette suppression n'a pas été l'œuvre
du journaliste, qui n'a pas manqué d'insérer le do-
cument tel qu'il l'a reçu.
L'omission était d'autant plus remarquable que le
Courrier dit Dimanche imprimait simultanément à la
même page trois notes diplomatiques, l'une de l'Ita-
lie, l'autre de l'Espagne sur les affaires de Pologne,
et la troisième de la Turquie sur le canal de Suez.
Les deux premières sont datées, la dernière seule
ne l'était pas.
Ces circonstances et l'époque toute récente de la
publication ont fait croire au public et à la presse
que la note était postérieure et. non antérieure à
l'arrivée du sultan en Egypte, et même quelques
journaux parisiens l'ont affirmé sur la foi de corres-
pondants inexactement renseignés, ou renseignés on
devine à quelles sources.
Des informations sûres nous permettent d'indiquer
la date exacte de la note. Elle est datée de Cons-
tantinople le 6 avril.
Le sultan était parti de sa capitale le 3 ou le 4
avril. Il arrivait le 7 à Alexandrie. On voit que
les dates ont ici leur importance, et on commence à
comprendre pourquoi elles ont été savamment pas-
sées sous silence.
Eu outre, le correspondant du Times, bien placé
pour connaître « malgré le mystère dont l'affaire était
enveloppée » (ce sont ses expressions significatives),
tous les détails du plan adopté sous la direction de
l'ambassade anglaise, nous apprenait dans sa lettre
du 9 avril — la date est encore précieuse — « qu'im-
médiatement avant le départ du sultans les ministres
s'étaient réunis, avaient pris des résolutions qu il
indique, et de la substance desquelles la note du
6 av-ril n'est que le développement.
Le correspondant ajoutait que des instructions de
la même nature étaient transmises au vice-roi.
Ainsi, d'un côté, les hommes chargés d'exécuter ce
programme de l'intrigue voguaient, autour du sultan,
vers l'Egypte; et d'un autre côté ce même programme,
qu'il fallait bien communiquer au gouvernement
français, était expédié dans cet objet à l'ambassade
ottomane à Paris, le jour ou la veille du jour cal-
culé pour le débarquement du sultan à Alexandrie.
De cette façon, la Turquie était en règle, et le
gouvernement français était surpris, car, par la na-
ture des combinaisons, il ne devait connaître les
projets de cette véritable conspiration qu'après son
éclat et son effet en Égypte.
Heureusement, notre gouvernement veillait. Les
agitations de sir Henry Bulwer ne pouvaient man-
quer d'être pour lui un avertissement, et, au mo-
ment où la conspiration se croyait certaine de son
succès, l'attitude ferme de notre consul général,
M. Tastu, vint arrêter court les manifestations pu-
bliques du plan dont l'ambassadeur anglais avait
confié à Fuad-Pacha la superintendance.
Ce fut le premier échec. Sir Henry Bulwer, aux
aguets derrière le télégraphe, en fut instantanément
informé. Ce fut alors qu'il multiplia l'envoi des
agents, des courriers, des instructions, des télé-
grammes pour faire reprendre l'intrigue sous une
autre forme. Il n'y avait plus d'autre ressource que
d'agir sur l'esprit du vice-roi pour l'intimider ou
l'entraîner, et lui faire accepter lui-même la pensée
du programme. Rien ne fut épargné dans ce but.
Toutes les tentatives furent vaines.
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ler le vice-roi, l'intrigue au contraire perdait du
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