Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-04-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 avril 1863 15 avril 1863
Description : 1863/04/15 (A8,N164). 1863/04/15 (A8,N164).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032432
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
126
L'ISTHME DE SUES,
» L'ordre de succession après Ismaïl-Pacha s'établit
comme suit :
» 1° Moustapha-Pacha, son frère (fils d'Ibrahim) ;
» 2° Halim-Pacha, oncle des deux précédents, dernier
fils de Mehemet-Ali;
» 3° Mehemet-Pacha, fils aîné du vice-roi actuel ;
» 4° Osman-Pacha, fils de Moustapha ;
» 5° Hussein-Pacha, deuxième fils du vice-roi actuel ;
» 6° Toussoum-Pacha, fils de Saïd, le dernier vice-
roi;
■ » 7° Hassan-Pacha, troisième fils du vice-roi actuel ;
» 8° Ibrahim-Pacha, fils d'Achmet. »
COMPAGNIE FRANÇAISE DE MADAGASCAR.
L'avenir du canal de Suez se prépare et se rap-
proche de tous les côtés. Partout en Orient se mul-
tiplient les germes de ce développement prochain.
Nous avons déjà exprimé les espérances que faisait
naître en nous le traité de commerce ouvrant aux en-
treprises françaises le vaste et fertile territoire de
Madagascar. Notre gouvernement a les -yeux ouverts
sur cette importante question, et notre feuille officielle
nous annonce en ces termes le projet très-sérieux de
la formation d'une compagnie pour l'exploitation des
riches produits de cette île :
On lit dans le Moniteur :
« Le roi de Madagascar, Radama II, voulant hâ-
ter la civilisation de son peuple, et récompenser en
même temps des services qui lui ont été rendus, a
accordé à M. Lambert, par une charte des 9 novem-
bre 1861 et 12 septembre 1862, le droit de former
une société qui serait chargée de mettre en valeur
et d'exploiter les richesses naturelles de son royaume.
» L'Empereur, appréciant les avantages qui résul-
teraient, non-seulement pour le commerce maritime
de la France, mais même pour celui de toute l'Eu-
rope, de l'établissement de relations commerciales
régulières et suivies avec Madagascar, a chargé
M. le baron Paul de Richemont, sénateur, de réunir
les éléments de la compagnie qui aura pour objet
l'exploitation des concessions accordées à M. Lam-
bert. Suivant le vœu de Sa Majesté, une part dans
l'entreprise a été réservée à des capitalistes étran-
gers appartenant aux pays destinés à entretenir les
rapports les plus fréquents avec Madagascar. »
On lit d'un autre côté dans la France :
« On assure que le traité fait avec le roi Radama
vient d'être ratifié par Sa Majesté l'Empereur, et que
M. le capitaine de vaisseau Dupré, qui a suivi les
négociations, sera chargé de se rendre à Madagas-
car pour procéder à l'échange des ratifications de ce
traité.
» Le commandant Dupré sera accompagné, dit-on,
par une commission scientifique qui aura pour mis-
sion d'étudier le pays au point de vue agricole, géo-
logique, minéralogique et botanique.
» Il prendra passage sur la frégate à vapeur
VHermione, restée à Suez.»
FLEURY.
MOUVEMENT COMMERCIAL DE LA CHINE.
Sur la Chine, nous recueillons-, également dans le
Moniteur les bonnes nouvelles suivantes :
« Les nouvelles de Chine signalent l'arrivée et l'ins-
tallation des nouveaux titulaires des consulats institués
par le gouvernement de l'Empereur à Canton, Shang-Haï,
Hong-Kong, Tsien-Tsin et Han-Keou. L'organisation
définitive du service consulaire français en Chine offre
désormais à notre commerce, dans ces parages, de
précieuses garanties. L'aviso qui amenait le consul de
Han-Keou; ville située sur les bords du grand fleuve
Yeng-tse-Kiang, est le premier navire à vapeur fran-
çais qui ait pénétré dans cette partie reculée de la
Chine, appelée-indubitablement, quand la guerre civile
aura disparu de l'empire chinois, à une grande activité
commerciale. »
A ces détails, la feuille gouvernementale ajoute
cette correspondance:
« Han-Keou, 10 février 1863.
» L'aviso à vapeur le Kien-Chan, appartenant à notre
station navale en Chine et à bord duquel se trouvait
M. Dabry, consul de France à Han-Keou, vient de re-
monter le Yang-tse-Kiang et a mouillé devant Han-
Keou, le 25 janvier. C'est le premier navire français
qui ait jusqu'ici pénétré dans cette partie reculée de la
Chine.
D Lorsqu'on remonte le cours du Yang-tse-Kiang, on
est frappé du développement que la navigation est ap-
pelée à prendre sur cet immense fleuve, principale ar-
tère de l'empire chinois. Pendant plus de la moitié de
l'année, les bâtiments d'un faible tirant d'eau peuvent
naviguer jusqu'à Han-Keou. Pendant la saison des
pluies, à la fin de l'été, les plus gros navires trouvent
une profondeur suffisante sur tout le parcours de la ri-
vière.
» Presque tout le commerce sur le Yang-tse-Kiang se
fait au moyen de grands steamers à aubes, aménagés
pour recevoir beaucoup de passagers et de marchan-
dises. Le nombre de ces steamers est déjà très-considé-
rable. Chaque jour il en arrive au moins un à Han-
Keou, et il en sort un autre avec son chargement
complet. Malgré la concurrence, les armateurs réalisent
des bénéfices considérables. Quant aux bâtiments à
voiles européens, ils ne peuvent lutter avec les steamers,
surtout à cause du peu d'élévation du prix du charbon
indigène, qui est très-abondant dans cette partie de la
Chine ; mais, lorsque cet empire cessera d'être déchiré
par la guerre civile, lorsque les productions de toute
nature qui abondent dans la Chine centrale pourront
être apportées aux ports de Yang-tse-Kiaug, les bateaux,
quels qu'ils soient, trouveront continuellement des
chargements.
L'ISTHME DE SUES,
» L'ordre de succession après Ismaïl-Pacha s'établit
comme suit :
» 1° Moustapha-Pacha, son frère (fils d'Ibrahim) ;
» 2° Halim-Pacha, oncle des deux précédents, dernier
fils de Mehemet-Ali;
» 3° Mehemet-Pacha, fils aîné du vice-roi actuel ;
» 4° Osman-Pacha, fils de Moustapha ;
» 5° Hussein-Pacha, deuxième fils du vice-roi actuel ;
» 6° Toussoum-Pacha, fils de Saïd, le dernier vice-
roi;
■ » 7° Hassan-Pacha, troisième fils du vice-roi actuel ;
» 8° Ibrahim-Pacha, fils d'Achmet. »
COMPAGNIE FRANÇAISE DE MADAGASCAR.
L'avenir du canal de Suez se prépare et se rap-
proche de tous les côtés. Partout en Orient se mul-
tiplient les germes de ce développement prochain.
Nous avons déjà exprimé les espérances que faisait
naître en nous le traité de commerce ouvrant aux en-
treprises françaises le vaste et fertile territoire de
Madagascar. Notre gouvernement a les -yeux ouverts
sur cette importante question, et notre feuille officielle
nous annonce en ces termes le projet très-sérieux de
la formation d'une compagnie pour l'exploitation des
riches produits de cette île :
On lit dans le Moniteur :
« Le roi de Madagascar, Radama II, voulant hâ-
ter la civilisation de son peuple, et récompenser en
même temps des services qui lui ont été rendus, a
accordé à M. Lambert, par une charte des 9 novem-
bre 1861 et 12 septembre 1862, le droit de former
une société qui serait chargée de mettre en valeur
et d'exploiter les richesses naturelles de son royaume.
» L'Empereur, appréciant les avantages qui résul-
teraient, non-seulement pour le commerce maritime
de la France, mais même pour celui de toute l'Eu-
rope, de l'établissement de relations commerciales
régulières et suivies avec Madagascar, a chargé
M. le baron Paul de Richemont, sénateur, de réunir
les éléments de la compagnie qui aura pour objet
l'exploitation des concessions accordées à M. Lam-
bert. Suivant le vœu de Sa Majesté, une part dans
l'entreprise a été réservée à des capitalistes étran-
gers appartenant aux pays destinés à entretenir les
rapports les plus fréquents avec Madagascar. »
On lit d'un autre côté dans la France :
« On assure que le traité fait avec le roi Radama
vient d'être ratifié par Sa Majesté l'Empereur, et que
M. le capitaine de vaisseau Dupré, qui a suivi les
négociations, sera chargé de se rendre à Madagas-
car pour procéder à l'échange des ratifications de ce
traité.
» Le commandant Dupré sera accompagné, dit-on,
par une commission scientifique qui aura pour mis-
sion d'étudier le pays au point de vue agricole, géo-
logique, minéralogique et botanique.
» Il prendra passage sur la frégate à vapeur
VHermione, restée à Suez.»
FLEURY.
MOUVEMENT COMMERCIAL DE LA CHINE.
Sur la Chine, nous recueillons-, également dans le
Moniteur les bonnes nouvelles suivantes :
« Les nouvelles de Chine signalent l'arrivée et l'ins-
tallation des nouveaux titulaires des consulats institués
par le gouvernement de l'Empereur à Canton, Shang-Haï,
Hong-Kong, Tsien-Tsin et Han-Keou. L'organisation
définitive du service consulaire français en Chine offre
désormais à notre commerce, dans ces parages, de
précieuses garanties. L'aviso qui amenait le consul de
Han-Keou; ville située sur les bords du grand fleuve
Yeng-tse-Kiang, est le premier navire à vapeur fran-
çais qui ait pénétré dans cette partie reculée de la
Chine, appelée-indubitablement, quand la guerre civile
aura disparu de l'empire chinois, à une grande activité
commerciale. »
A ces détails, la feuille gouvernementale ajoute
cette correspondance:
« Han-Keou, 10 février 1863.
» L'aviso à vapeur le Kien-Chan, appartenant à notre
station navale en Chine et à bord duquel se trouvait
M. Dabry, consul de France à Han-Keou, vient de re-
monter le Yang-tse-Kiang et a mouillé devant Han-
Keou, le 25 janvier. C'est le premier navire français
qui ait jusqu'ici pénétré dans cette partie reculée de la
Chine.
D Lorsqu'on remonte le cours du Yang-tse-Kiang, on
est frappé du développement que la navigation est ap-
pelée à prendre sur cet immense fleuve, principale ar-
tère de l'empire chinois. Pendant plus de la moitié de
l'année, les bâtiments d'un faible tirant d'eau peuvent
naviguer jusqu'à Han-Keou. Pendant la saison des
pluies, à la fin de l'été, les plus gros navires trouvent
une profondeur suffisante sur tout le parcours de la ri-
vière.
» Presque tout le commerce sur le Yang-tse-Kiang se
fait au moyen de grands steamers à aubes, aménagés
pour recevoir beaucoup de passagers et de marchan-
dises. Le nombre de ces steamers est déjà très-considé-
rable. Chaque jour il en arrive au moins un à Han-
Keou, et il en sort un autre avec son chargement
complet. Malgré la concurrence, les armateurs réalisent
des bénéfices considérables. Quant aux bâtiments à
voiles européens, ils ne peuvent lutter avec les steamers,
surtout à cause du peu d'élévation du prix du charbon
indigène, qui est très-abondant dans cette partie de la
Chine ; mais, lorsque cet empire cessera d'être déchiré
par la guerre civile, lorsque les productions de toute
nature qui abondent dans la Chine centrale pourront
être apportées aux ports de Yang-tse-Kiaug, les bateaux,
quels qu'ils soient, trouveront continuellement des
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