Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1863 15 mars 1863
Description : 1863/03/15 (A8,N162). 1863/03/15 (A8,N162).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032417
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
95
» Ce mode de défrichement ayant été essayé dès 1858
par ordre et d'après les instructions de l'inspecteur des
établissements agricoles de la couronne, il a été per-
mis de juger des résultats de l'opération, et, depuis
deux ans, ce système est appliqué à la généralité des
défrichements du domaine impérial.
» Le prix pour un hectare ainsi traité s'établit
comme il suit :
» Trois journées et demie d'un double
attelage à 10 francs la journée 33 »
» Deux hersages exigeant chacun deux
journées d'attelage simple. 24 »
» Enlèvement des mottes et racines par
suite des imperfections du labour : deux
journées d'ouvrier à 2 francs 4 D
» Prix total pour le défrichement d'un
hectare 63 o
» Le défrichement d'un hectare par les méthodes em-
ployées dans le pays coûte au moins 200 francs.
D On pense bien, d'après ce qui vient d'être dit, que
la question du labourage à la vapeur a dû perdre de
son importance quant à son application immédiate et
actuelle aux défrichements du domaine impérial. En
effet, dans les expériences de 1860, le prix de défri-
chement d'un hectare par la piocheuse à vapeur de
M. Kieutzy était revenu au taux moyen de 160 fr. 07,
résultant de deux séries d'expériences. Ce prix était
avantageux, comparativement à ceux des défrichements
opérés jusqu'alors; mais aujourd'hui on voit combien
le nouveau procédé est plus économique.
D La question du labourage à la vapeur n'a pas paru
pour cela devoir être délaissée : elle reste toujours digne
du plus vif intérêt, au point de vue de l'avancement
général de l'agriculture. L'étude en a donc été conti-
nuée.
D En 1859, Sa Majesté, à la suite d'une de ses visites,
avait bien voulu ordonner que la piocheuse Kieutzy
fût réparée et améliorée, de manière à faire disparaî-
tre les inconvénients les plus saillants qui avaient été
signalés. Cette réparation a été confiée aux soins de
MM. Jarry et Kieutzy père et fils, inventeurs de la
machine. M. Tresca, directeur au Conservatoire impé-
rial des arts et métiers, a bien voulu examiner les de-
vis, les approuver et en contrôler l'exécution.
» La machine a été améliorée sur divers points, no-
tamment les suivants :
» Le deuxième arbre coudé, destiné à porter les pio-
ches, a été remplacé par un balancier articulé. Cette
modification a fait disparaître l'inconvénient capital
qui résultait du mouvement contraire des arbres cou-
dés.
» Les roues dentées à chaînes et leurs pignons ont
été réparés et renforcés.
» Les chaînes de transmission du mouvement ont été
remplacées par d'autres plus résistantes.
» La roue de commande de l'avant-train , la pompe
alimentaire, le manomètre et diverses autres pièces de
détail ont été changés ou améliorés.
» Avec la machine ainsi réparée, MM. Kieutzy se
sont engagés à défricher 20 hectares de lande au prix
de 150 francs l'hectare. Ils se sont mis à l'œuvre au
commencement du mois de novembre 1860, sur une
pièce de lande située entre la station de Solférino et la
ferme de Pouy, et ils ont pioché un rectangle de 300
mètres sur 125 mètres, soit 3 hectares 15 ares. Ce tra-
vail, contrarié par le mauvais temps, a été interrompu
le 24 novembre, et MM. Kieutzy ont demandé de ne le
reprendre qu'à la belle saison. Cette reprise a eu lieu
en juillet dernier, et ils onL complété leur engage-
ment.
» Cette épreuve a donné lieu de remarquer que la
machine fonctionnait plus librement et plus régulière-
ment qu'elle ne pouvait le faire avant sa transforma-
tion. Le prix de revient de son travail n'a cependant été
guère inférieur à 150 francs par hectare dans la partie
de l'opération faite en novembre ; il s'est abaissé à 100
francs environ pour la partie faite en juillet dernier.
Cette amélioration laisse encore le travail fait par
cette machine dans un état d'infériorité marquée, com-
parativement au nouveau mode de défrichement, à la
charrue pratiqué actuellement sur le domaine ; cepen-
dant, elle est de nature à encourager les inventeurs à
tenter de nouveaux efforts pour introduire dans leur
machine les perfectionnements dont elle est suscep-
tible. L'Empereur a mis la machine à leur disposition
dans ce but ; elle a été expédiée à Paris ces jours der-
niers, et MM. Kieutzy la réparent et se proposent
d'entreprendre à Vincennes une nouvelle série d'ex-
périences qui amèneront, peut-être, un nouveau pro-
grès dans la voie déjà parcourue.
» Les fumiers produits sur les fermes du domaine
impérial proviennent des bœufs de labour, des trou-
peaux de moutons, de deux troupeaux de vaches et
d'une dizaine de bêtes chevalines ; il faudrait y join-
dre aussi, pour ne rien omettre, les déjections des por-
cheries, le fumier des volailles et l'engrais humain, qui
est recueilli, soit dans les fermes, soit dans le bourg
de Labouheyre où l'on a établi des fosses mobiles. Ces
divers engrais sont ordinairement mêlés sur la plate-
forme à fumier, et leur arrosage par le purin qu'ils
produisent en compose un tout homogène. Le fumier
ainsi obtenu, comparé à-tous les engrais venus du de-
hors, a donné des résultats supérieurs.
D En outre, l'administration a importé pour l'amé-
lioration rapide des terres en culture des quantités
considérables de poudrette, de guano et d'autres en-
grais artificiels. Après le fumier de ferme, c'est la pou-
drette dont l'action s'est montrée la plus efficace et a
donné les résultats les plus économiques : le guano est
venu en seconde ligne. D'un autre côté, l'Empereur a
autorisé M. Georges Ville à poursuivre, dans une des
fermes du domaine, ses intéressantes recherches sur la
nutrition des plantes et le rôle des substances minéra-
les qui en favorisent le développement.
(Moniteur.)
(La suite au prochain numéro.)
95
» Ce mode de défrichement ayant été essayé dès 1858
par ordre et d'après les instructions de l'inspecteur des
établissements agricoles de la couronne, il a été per-
mis de juger des résultats de l'opération, et, depuis
deux ans, ce système est appliqué à la généralité des
défrichements du domaine impérial.
» Le prix pour un hectare ainsi traité s'établit
comme il suit :
» Trois journées et demie d'un double
attelage à 10 francs la journée 33 »
» Deux hersages exigeant chacun deux
journées d'attelage simple. 24 »
» Enlèvement des mottes et racines par
suite des imperfections du labour : deux
journées d'ouvrier à 2 francs 4 D
» Prix total pour le défrichement d'un
hectare 63 o
» Le défrichement d'un hectare par les méthodes em-
ployées dans le pays coûte au moins 200 francs.
D On pense bien, d'après ce qui vient d'être dit, que
la question du labourage à la vapeur a dû perdre de
son importance quant à son application immédiate et
actuelle aux défrichements du domaine impérial. En
effet, dans les expériences de 1860, le prix de défri-
chement d'un hectare par la piocheuse à vapeur de
M. Kieutzy était revenu au taux moyen de 160 fr. 07,
résultant de deux séries d'expériences. Ce prix était
avantageux, comparativement à ceux des défrichements
opérés jusqu'alors; mais aujourd'hui on voit combien
le nouveau procédé est plus économique.
D La question du labourage à la vapeur n'a pas paru
pour cela devoir être délaissée : elle reste toujours digne
du plus vif intérêt, au point de vue de l'avancement
général de l'agriculture. L'étude en a donc été conti-
nuée.
D En 1859, Sa Majesté, à la suite d'une de ses visites,
avait bien voulu ordonner que la piocheuse Kieutzy
fût réparée et améliorée, de manière à faire disparaî-
tre les inconvénients les plus saillants qui avaient été
signalés. Cette réparation a été confiée aux soins de
MM. Jarry et Kieutzy père et fils, inventeurs de la
machine. M. Tresca, directeur au Conservatoire impé-
rial des arts et métiers, a bien voulu examiner les de-
vis, les approuver et en contrôler l'exécution.
» La machine a été améliorée sur divers points, no-
tamment les suivants :
» Le deuxième arbre coudé, destiné à porter les pio-
ches, a été remplacé par un balancier articulé. Cette
modification a fait disparaître l'inconvénient capital
qui résultait du mouvement contraire des arbres cou-
dés.
» Les roues dentées à chaînes et leurs pignons ont
été réparés et renforcés.
» Les chaînes de transmission du mouvement ont été
remplacées par d'autres plus résistantes.
» La roue de commande de l'avant-train , la pompe
alimentaire, le manomètre et diverses autres pièces de
détail ont été changés ou améliorés.
» Avec la machine ainsi réparée, MM. Kieutzy se
sont engagés à défricher 20 hectares de lande au prix
de 150 francs l'hectare. Ils se sont mis à l'œuvre au
commencement du mois de novembre 1860, sur une
pièce de lande située entre la station de Solférino et la
ferme de Pouy, et ils ont pioché un rectangle de 300
mètres sur 125 mètres, soit 3 hectares 15 ares. Ce tra-
vail, contrarié par le mauvais temps, a été interrompu
le 24 novembre, et MM. Kieutzy ont demandé de ne le
reprendre qu'à la belle saison. Cette reprise a eu lieu
en juillet dernier, et ils onL complété leur engage-
ment.
» Cette épreuve a donné lieu de remarquer que la
machine fonctionnait plus librement et plus régulière-
ment qu'elle ne pouvait le faire avant sa transforma-
tion. Le prix de revient de son travail n'a cependant été
guère inférieur à 150 francs par hectare dans la partie
de l'opération faite en novembre ; il s'est abaissé à 100
francs environ pour la partie faite en juillet dernier.
Cette amélioration laisse encore le travail fait par
cette machine dans un état d'infériorité marquée, com-
parativement au nouveau mode de défrichement, à la
charrue pratiqué actuellement sur le domaine ; cepen-
dant, elle est de nature à encourager les inventeurs à
tenter de nouveaux efforts pour introduire dans leur
machine les perfectionnements dont elle est suscep-
tible. L'Empereur a mis la machine à leur disposition
dans ce but ; elle a été expédiée à Paris ces jours der-
niers, et MM. Kieutzy la réparent et se proposent
d'entreprendre à Vincennes une nouvelle série d'ex-
périences qui amèneront, peut-être, un nouveau pro-
grès dans la voie déjà parcourue.
» Les fumiers produits sur les fermes du domaine
impérial proviennent des bœufs de labour, des trou-
peaux de moutons, de deux troupeaux de vaches et
d'une dizaine de bêtes chevalines ; il faudrait y join-
dre aussi, pour ne rien omettre, les déjections des por-
cheries, le fumier des volailles et l'engrais humain, qui
est recueilli, soit dans les fermes, soit dans le bourg
de Labouheyre où l'on a établi des fosses mobiles. Ces
divers engrais sont ordinairement mêlés sur la plate-
forme à fumier, et leur arrosage par le purin qu'ils
produisent en compose un tout homogène. Le fumier
ainsi obtenu, comparé à-tous les engrais venus du de-
hors, a donné des résultats supérieurs.
D En outre, l'administration a importé pour l'amé-
lioration rapide des terres en culture des quantités
considérables de poudrette, de guano et d'autres en-
grais artificiels. Après le fumier de ferme, c'est la pou-
drette dont l'action s'est montrée la plus efficace et a
donné les résultats les plus économiques : le guano est
venu en seconde ligne. D'un autre côté, l'Empereur a
autorisé M. Georges Ville à poursuivre, dans une des
fermes du domaine, ses intéressantes recherches sur la
nutrition des plantes et le rôle des substances minéra-
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