Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1863 15 mars 1863
Description : 1863/03/15 (A8,N162). 1863/03/15 (A8,N162).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032417
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
91
» Les navires malgaches auront droit à la même pro-
tection de la part des autorités françaises. «
» Art. 18. — Si quelque navire de commerce français
était attaqué ou pillé dans des parages dépendant du
royaume de Madagascar, l'autorité du lieu le plus voisin,
dès qu'elle aura connaissance du fait, en poursuivra ac-
tivement les auteurs et ne négligera rien pour qu'ils
soient arrêtés et punis. Les marchandises enlevées, en
quelque lieu et dans quelque état qu'elles se trouvent,
seront remises aux propriétaires ou au consul qui se
chargera de leur restitution. 11 en sera de même pour
les actes de pillage et de vol qui pourraient être com-
mis à terre, sur les propriétés des Français résidant à
Madagascar.
» Les autorités. locales, après avoir prouvé qu'elles ont
fart tous leurs efforts pour saisir les coupables et recou-
vrer les objets volés, ne sauraient être pécuniairement
responsables.
» La même protection sera accordée aux propriétés
malgaches pillées ou volées sur les côtes ou dans l'inté-
rieur de l'Empire français.
» Art. 19. —Le présent traité ayant été rédigé en fran-
çais et en malgache, et les deux versions ayant exac-
tement le même sens, le texte français en sera officiel
et fera foi sous tous les rapports, aussi bien que le texte
malgache.
» Art. 20. — Tous les avantages résultant du présent
traité d'amitié et de commerce, seront étendus de plein
droit et sans traité particulier à toutes les nations qui
en réclameront le bénéfice.
» Art.21. —Le présent traité sera ratifié et les ratifi-
cations seront échangées à Madagascar dans l'intervalle
d'un an, à dater du jour de la signature, ou plus tôt, si
faire se peut, et le traité sera en vigueur dès que cet
échange aura eu lieu.
» Signé: RADAMA II ;
» RAINILAIARIVOUY, commandant en chef;
» R. HANIRAKA, ministre des affaires étrangères;
» RIANIKETAKA, ministre de la justice.
« Article additionnel.—Les droits de douane sur toutesjles
marchandises sont supprimés tant à l'entrée qu'à la sor-
tie, par la volonté expresse de S. M. le roi Radama II;
ils ne seront pas rétablis pendant la durée de son règne.
» Le présent article additionnel, parafé par les signa-
taires du traité, a la même valeur que les articles in-
sérés dans le corps du traité lui-même.
» Signé: R. R. RAINILAlARIVOUY,
» R. H. H. RIANIKETAKA. »
HISTOIRE DE L'ISTHME DE SUEZ
(Suite.-Voir le n° du Ie* mars.)
* Athénée nous a conservé la description de la fête par
laquelle on célébr-a le couronnement de Philadelphe.
On y porta comme en triomphe les richesses de l'Ara-
bie, de l'Ethiopie et de l'Inde. Le cortége s'nuvrait par
une foule de femmes, la plupart Indiennes, vêtues en
habits d'esclave. Après elles venait une troupe de cha-
meaux chargés d'encens, de safran, de cannelle, de
cinnamome, d'iris et d'autres aromates [précieux. Sui-
vaient des Éthiopiens 'partagés en deux bandes, l'une
pliant sous le faix de six cents dents d'éléphant, la
seconde ayant sur les épaules une prodigieuse quantité
de bois d'ébène ; une troisième bande montrait dans
des corbeilles de nombreux échantillons de cette poudre
d'orque les fleuves d'Éthiopie roulent en abondance
dans leurs eaux. Une^multitude d'animaux et d'oiseaux
rares, parmi lesquels des perroquets, cent trente brebis
éthiopiennes, trois cents brebis arabes et vingt de l'île
d'Eubée, viugt-six bœufs de l'Inde, tous d'une blan-
cheur éclatante, et huit d'Éthiopie, un grand ours blanc
des contrées hyperboréennes et trois autres ours plus
petits et plus jeunes, quatorze léopards, seize panthères,
quatre lynx, un rhinocéros, une girafe, ne formaient
pas dans cette solennité la partie lamoinsgintéressante
du spectacle que Ptolémée Philadelphe offrait aux
Alexandrins.
» On y voyait en outre un automate haut de huit
coudées et qui représentait Nyssa, nourrice de Bacchus,
le premier conquérant des Indes. Assise sur un char,
Nyssa se levait de temps à autre, et d'un vase d'or
qu'elle tenait à la main, versait du lait en forme de li-
bations
» L'expédition de Pyrrhus, roi d'Épire, en Italie, eut
lieu vers le même temps. Telle était alors la barbarie
des Romains, qu'ils prenaient les éléphants de ce prince
pour des bœufs d'Apulie. Ce peuple, qui devait un jour
soumettre l'univers, ne connaissait pas même les bœufs
des environs de Capoue.
» Un des premiers soins de Philadelphe fut., ede mettre
l'ancien canal de Sésostris, de Néchos et de Darius en
état de suffire au transit d'une aussi grande place de
commerce qu'Alexandrie. On en répara les berges, on
en abaissa le radier de façon à le rendre praticable aux
vaisseaux du plus fort tonnage. Des écluses furent
établies à Bubaste et sur la mer Rouge pour en faci-
liter l'accès : machines construites avec un art merveil-
leux, disent Strabon et Diodore de Sicile, qui s'ouvraient
et se fermaient à volonté sur le passage des navires.
D'autres écluses, disposées aux abords des lacs ou
étangs intermédiaires, servaient à maintenir partout le
même niveau d'eau par un mouvement savamment
combiné des flots de la mer et de ceux du Nil. La der-
nière écluse, à l'embouchure du canal dans le golfe,
donna son nom à la petite ville de Clysma, avec un
pont abrité sous les monts Attaka, où l'on s'arrêtait
pour attendre la marée montante. Les auteurs n'ou-
blient pas de rappeler ici que le barrage de Clysma
devait préserver l'Egypte d'une submersion totale. Dans
les têtes savantes, une idée fausse, surtout quand elle a
reçu la consécration des temps, est comme une mau-
vaise herbe que rien ne saurait extirper.
i Le canal de Philadelphe avait 1,000 stades, c'est-
à-dire environ 50 lieues d'étendue. C'est à peu près la
longueur de la rigole fluviale que doit ouvrir, de Za-
gazig à la mer Rouge, la Compagnie internationale de
91
» Les navires malgaches auront droit à la même pro-
tection de la part des autorités françaises. «
» Art. 18. — Si quelque navire de commerce français
était attaqué ou pillé dans des parages dépendant du
royaume de Madagascar, l'autorité du lieu le plus voisin,
dès qu'elle aura connaissance du fait, en poursuivra ac-
tivement les auteurs et ne négligera rien pour qu'ils
soient arrêtés et punis. Les marchandises enlevées, en
quelque lieu et dans quelque état qu'elles se trouvent,
seront remises aux propriétaires ou au consul qui se
chargera de leur restitution. 11 en sera de même pour
les actes de pillage et de vol qui pourraient être com-
mis à terre, sur les propriétés des Français résidant à
Madagascar.
» Les autorités. locales, après avoir prouvé qu'elles ont
fart tous leurs efforts pour saisir les coupables et recou-
vrer les objets volés, ne sauraient être pécuniairement
responsables.
» La même protection sera accordée aux propriétés
malgaches pillées ou volées sur les côtes ou dans l'inté-
rieur de l'Empire français.
» Art. 19. —Le présent traité ayant été rédigé en fran-
çais et en malgache, et les deux versions ayant exac-
tement le même sens, le texte français en sera officiel
et fera foi sous tous les rapports, aussi bien que le texte
malgache.
» Art. 20. — Tous les avantages résultant du présent
traité d'amitié et de commerce, seront étendus de plein
droit et sans traité particulier à toutes les nations qui
en réclameront le bénéfice.
» Art.21. —Le présent traité sera ratifié et les ratifi-
cations seront échangées à Madagascar dans l'intervalle
d'un an, à dater du jour de la signature, ou plus tôt, si
faire se peut, et le traité sera en vigueur dès que cet
échange aura eu lieu.
» Signé: RADAMA II ;
» RAINILAIARIVOUY, commandant en chef;
» R. HANIRAKA, ministre des affaires étrangères;
» RIANIKETAKA, ministre de la justice.
« Article additionnel.—Les droits de douane sur toutesjles
marchandises sont supprimés tant à l'entrée qu'à la sor-
tie, par la volonté expresse de S. M. le roi Radama II;
ils ne seront pas rétablis pendant la durée de son règne.
» Le présent article additionnel, parafé par les signa-
taires du traité, a la même valeur que les articles in-
sérés dans le corps du traité lui-même.
» Signé: R. R. RAINILAlARIVOUY,
» R. H. H. RIANIKETAKA. »
HISTOIRE DE L'ISTHME DE SUEZ
(Suite.-Voir le n° du Ie* mars.)
* Athénée nous a conservé la description de la fête par
laquelle on célébr-a le couronnement de Philadelphe.
On y porta comme en triomphe les richesses de l'Ara-
bie, de l'Ethiopie et de l'Inde. Le cortége s'nuvrait par
une foule de femmes, la plupart Indiennes, vêtues en
habits d'esclave. Après elles venait une troupe de cha-
meaux chargés d'encens, de safran, de cannelle, de
cinnamome, d'iris et d'autres aromates [précieux. Sui-
vaient des Éthiopiens 'partagés en deux bandes, l'une
pliant sous le faix de six cents dents d'éléphant, la
seconde ayant sur les épaules une prodigieuse quantité
de bois d'ébène ; une troisième bande montrait dans
des corbeilles de nombreux échantillons de cette poudre
d'orque les fleuves d'Éthiopie roulent en abondance
dans leurs eaux. Une^multitude d'animaux et d'oiseaux
rares, parmi lesquels des perroquets, cent trente brebis
éthiopiennes, trois cents brebis arabes et vingt de l'île
d'Eubée, viugt-six bœufs de l'Inde, tous d'une blan-
cheur éclatante, et huit d'Éthiopie, un grand ours blanc
des contrées hyperboréennes et trois autres ours plus
petits et plus jeunes, quatorze léopards, seize panthères,
quatre lynx, un rhinocéros, une girafe, ne formaient
pas dans cette solennité la partie lamoinsgintéressante
du spectacle que Ptolémée Philadelphe offrait aux
Alexandrins.
» On y voyait en outre un automate haut de huit
coudées et qui représentait Nyssa, nourrice de Bacchus,
le premier conquérant des Indes. Assise sur un char,
Nyssa se levait de temps à autre, et d'un vase d'or
qu'elle tenait à la main, versait du lait en forme de li-
bations
» L'expédition de Pyrrhus, roi d'Épire, en Italie, eut
lieu vers le même temps. Telle était alors la barbarie
des Romains, qu'ils prenaient les éléphants de ce prince
pour des bœufs d'Apulie. Ce peuple, qui devait un jour
soumettre l'univers, ne connaissait pas même les bœufs
des environs de Capoue.
» Un des premiers soins de Philadelphe fut., ede mettre
l'ancien canal de Sésostris, de Néchos et de Darius en
état de suffire au transit d'une aussi grande place de
commerce qu'Alexandrie. On en répara les berges, on
en abaissa le radier de façon à le rendre praticable aux
vaisseaux du plus fort tonnage. Des écluses furent
établies à Bubaste et sur la mer Rouge pour en faci-
liter l'accès : machines construites avec un art merveil-
leux, disent Strabon et Diodore de Sicile, qui s'ouvraient
et se fermaient à volonté sur le passage des navires.
D'autres écluses, disposées aux abords des lacs ou
étangs intermédiaires, servaient à maintenir partout le
même niveau d'eau par un mouvement savamment
combiné des flots de la mer et de ceux du Nil. La der-
nière écluse, à l'embouchure du canal dans le golfe,
donna son nom à la petite ville de Clysma, avec un
pont abrité sous les monts Attaka, où l'on s'arrêtait
pour attendre la marée montante. Les auteurs n'ou-
blient pas de rappeler ici que le barrage de Clysma
devait préserver l'Egypte d'une submersion totale. Dans
les têtes savantes, une idée fausse, surtout quand elle a
reçu la consécration des temps, est comme une mau-
vaise herbe que rien ne saurait extirper.
i Le canal de Philadelphe avait 1,000 stades, c'est-
à-dire environ 50 lieues d'étendue. C'est à peu près la
longueur de la rigole fluviale que doit ouvrir, de Za-
gazig à la mer Rouge, la Compagnie internationale de
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