Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1863 01 mars 1863
Description : 1863/03/01 (A8,N161). 1863/03/01 (A8,N161).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203240t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. '?!
4,448 voyageurs ;
10,053 valises ;
62,406 colis.
La valeur approximative des colis de l'extrême
Orient sur l'Europe doit être calculée, pour être dans
le vrai, à 2,000 francs le colis, la Compagnie pénin-
sulaire ne transportant que des soies et de l'in-
digo, c'est-à-dire des marchandises très-riches , soit
124,812,000 francs.
Les exportations et importations donnent un chif-
fre de.8,564 voyageurs;
32,013 valises ;
101,744 colis;
34,939 groups.
La valeur argent des colis seuls représente au to-
tal une somme de .Fr. 144,466,000
Celle des groups exportés est de. 245,840,826
En tout.Fr. 390,306,826
Les principaux ports ayant concouru à ces mou-
vements d'affaires, sont :
Colis exportés. Numéraire exporté. Colis importés.
Southampton. 31,746 185,508,450 46,610
Marseille 4,407 51,224,806 11,290
Egypte 1,901 5,435.450 4,346
Trieste. 500 2,662,120 60
Malte et Gibraltar 750 1,000,000 100
Remarquons qu'après Southampton, le port de Mar-
seille est celui qui contribue le plus au mouvement
entre l'Europe, l'Inde et la Chine. Marseille a expé-
dié en 1861 4,407 colis, 51,224,806 francs en numé-
raire, et a reçu 11.290 balles de soie représentant une
valeur de 27,580,000 francs.
( Foïr le tableau page 72.)
ERNEST DESPLACES.
LES PORTS ALGÉRIENS
0evaut le percement de l'isthme de Suez.
On lit sous ce titre dans l'Africain, journal de
Constantine :
« Aujourd'hui que la grande question du percement
de l'isthme de Suez est résolue, que le mouvement
irrésistible qui pousse l'Europe vers l'Arabie, la côte
orientale d'Afrique, le golfe Persique, et surtout ver s
l'Inde, la Cochinchine, la Chine, le Japon et l'Océanie, voit
ouvrir devant lui une ligne plus prompte et plus directe,
il est naturel que les peuples dont les côtes sont bai-
gnées par la Méditerranée veuillent recueilir les béné-
fices que leur assure la réalisation de cette gigantesque
entreprise.
» Les bateaux de la Compagnie des Indes vont aban-
donner la route du cap de Bonne Espérance pour passer
dorénavant par le mare nostrum de notre Empire fran*
çais. Les conditions du commerce maritime vont être
changées à notre avantage. Malgré l'Angleterre et le
complot diplomatique qu'elle avait ourdi en Égypte et à
Constantinople, l'idée de M. de Lesseps est devenue d'un
intérêt européen ; elle marche, elle poursuit rapide-
ment son cours. D'ici peu de temps, un canal de près
de 100 mètres de.largeur sera ouvert entre les deux
mers ; tout le commerce de l'océan Pacifique sera dé-
tourné de la voie qu'il a suivie jusqu'ici. 11 ne tient
qu'à nous que ce soit à notre profit presque exclusif.
L'augmentation du transit qui en résultera dans notre
Méditerranée attirera, sans nul doute, sur les côtes
algériennes, un nombre considérable de navires étran-
gers qui y feront relâche. L'événement est proche. Y
sommes nous préparés ?
» 11 nous faut bien répondre que non. Quelle est celle
de nos rades qui peut offrir et la commodité et la sûreté
voulues? Une seule, celle de Bougie, particulièrement
favorisée par la nature. Tous nos ports sont à cons-
truire.
» Et cependant l'Algérie est propre à devenir un État
à la fois maritime et continental. Ce vaste atelier
agricole, sur lequel la métropole tarde tant à écouler
le trop plein de sa population, fournit à notre industrie
la plupart des matières premières qu'elle demande à
des contrées lointaines, lui offre un nouveau et facile
débouché pour ses produits ; son littoral va redevenir
la grande voie commerciale du monde.
D Les ports algériens présentent, en effet, un triple
intérêt commercial, ils sont :
« lo Des marchés pour le commerce maritime de
l'Algérie ;
D 2° Des entrepôts pour les marchandises échangées
entre l'Orient et l'Occident ;
» 3o Des ports de transit, entre l'Europe et l'Afrique
centrale.
» La topographie du sol, d'accord avec le régime de
la côte, désigne Oran, Arzew, Alger, Bougie, Djidjelli,
Collo, Philippeville et Bône, comme les grands pbrts
marchands de l'Algérie.
» Bougie surtout, qui possède le plus beau port naturel
qu'il soit possible de désirer, deviendra la première po-
sition maritime de notre colonie.
» En dehors de ces ports naturels , ceux de Tafna
et de Ténez sont les seuls qui aient de l'avenir. Les
ports de Némours, de Mostaganem , de Cherchell, de
Dellys, de la Calle, et tous ceux qu'on pourra établir
ultérieurement sur la côte, sont d'un moindre intérêt
pour la grande navigation et le commerce extérieur ;
ils sont appelés à devenir les succursales des grands
ports voisins.
» Dans notre province donc, Bougie, Djidjelli, Collo,
Philippeville et Bône attendent après la construction
de leurs ports. Les ressources de l'Etat y suffiront-elles
seules? Pourront -elles y faire face de tous les côtés à la
fois? Les chiffres se chargent de répondre à cette ques-
tion,
» Les cinq ports que nous venons de mentionner, en
4,448 voyageurs ;
10,053 valises ;
62,406 colis.
La valeur approximative des colis de l'extrême
Orient sur l'Europe doit être calculée, pour être dans
le vrai, à 2,000 francs le colis, la Compagnie pénin-
sulaire ne transportant que des soies et de l'in-
digo, c'est-à-dire des marchandises très-riches , soit
124,812,000 francs.
Les exportations et importations donnent un chif-
fre de.8,564 voyageurs;
32,013 valises ;
101,744 colis;
34,939 groups.
La valeur argent des colis seuls représente au to-
tal une somme de .Fr. 144,466,000
Celle des groups exportés est de. 245,840,826
En tout.Fr. 390,306,826
Les principaux ports ayant concouru à ces mou-
vements d'affaires, sont :
Colis exportés. Numéraire exporté. Colis importés.
Southampton. 31,746 185,508,450 46,610
Marseille 4,407 51,224,806 11,290
Egypte 1,901 5,435.450 4,346
Trieste. 500 2,662,120 60
Malte et Gibraltar 750 1,000,000 100
Remarquons qu'après Southampton, le port de Mar-
seille est celui qui contribue le plus au mouvement
entre l'Europe, l'Inde et la Chine. Marseille a expé-
dié en 1861 4,407 colis, 51,224,806 francs en numé-
raire, et a reçu 11.290 balles de soie représentant une
valeur de 27,580,000 francs.
( Foïr le tableau page 72.)
ERNEST DESPLACES.
LES PORTS ALGÉRIENS
0evaut le percement de l'isthme de Suez.
On lit sous ce titre dans l'Africain, journal de
Constantine :
« Aujourd'hui que la grande question du percement
de l'isthme de Suez est résolue, que le mouvement
irrésistible qui pousse l'Europe vers l'Arabie, la côte
orientale d'Afrique, le golfe Persique, et surtout ver s
l'Inde, la Cochinchine, la Chine, le Japon et l'Océanie, voit
ouvrir devant lui une ligne plus prompte et plus directe,
il est naturel que les peuples dont les côtes sont bai-
gnées par la Méditerranée veuillent recueilir les béné-
fices que leur assure la réalisation de cette gigantesque
entreprise.
» Les bateaux de la Compagnie des Indes vont aban-
donner la route du cap de Bonne Espérance pour passer
dorénavant par le mare nostrum de notre Empire fran*
çais. Les conditions du commerce maritime vont être
changées à notre avantage. Malgré l'Angleterre et le
complot diplomatique qu'elle avait ourdi en Égypte et à
Constantinople, l'idée de M. de Lesseps est devenue d'un
intérêt européen ; elle marche, elle poursuit rapide-
ment son cours. D'ici peu de temps, un canal de près
de 100 mètres de.largeur sera ouvert entre les deux
mers ; tout le commerce de l'océan Pacifique sera dé-
tourné de la voie qu'il a suivie jusqu'ici. 11 ne tient
qu'à nous que ce soit à notre profit presque exclusif.
L'augmentation du transit qui en résultera dans notre
Méditerranée attirera, sans nul doute, sur les côtes
algériennes, un nombre considérable de navires étran-
gers qui y feront relâche. L'événement est proche. Y
sommes nous préparés ?
» 11 nous faut bien répondre que non. Quelle est celle
de nos rades qui peut offrir et la commodité et la sûreté
voulues? Une seule, celle de Bougie, particulièrement
favorisée par la nature. Tous nos ports sont à cons-
truire.
» Et cependant l'Algérie est propre à devenir un État
à la fois maritime et continental. Ce vaste atelier
agricole, sur lequel la métropole tarde tant à écouler
le trop plein de sa population, fournit à notre industrie
la plupart des matières premières qu'elle demande à
des contrées lointaines, lui offre un nouveau et facile
débouché pour ses produits ; son littoral va redevenir
la grande voie commerciale du monde.
D Les ports algériens présentent, en effet, un triple
intérêt commercial, ils sont :
« lo Des marchés pour le commerce maritime de
l'Algérie ;
D 2° Des entrepôts pour les marchandises échangées
entre l'Orient et l'Occident ;
» 3o Des ports de transit, entre l'Europe et l'Afrique
centrale.
» La topographie du sol, d'accord avec le régime de
la côte, désigne Oran, Arzew, Alger, Bougie, Djidjelli,
Collo, Philippeville et Bône, comme les grands pbrts
marchands de l'Algérie.
» Bougie surtout, qui possède le plus beau port naturel
qu'il soit possible de désirer, deviendra la première po-
sition maritime de notre colonie.
» En dehors de ces ports naturels , ceux de Tafna
et de Ténez sont les seuls qui aient de l'avenir. Les
ports de Némours, de Mostaganem , de Cherchell, de
Dellys, de la Calle, et tous ceux qu'on pourra établir
ultérieurement sur la côte, sont d'un moindre intérêt
pour la grande navigation et le commerce extérieur ;
ils sont appelés à devenir les succursales des grands
ports voisins.
» Dans notre province donc, Bougie, Djidjelli, Collo,
Philippeville et Bône attendent après la construction
de leurs ports. Les ressources de l'Etat y suffiront-elles
seules? Pourront -elles y faire face de tous les côtés à la
fois? Les chiffres se chargent de répondre à cette ques-
tion,
» Les cinq ports que nous venons de mentionner, en
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