Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1863 01 février 1863
Description : 1863/02/01 (A8,N159). 1863/02/01 (A8,N159).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203238r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 39
lement. L'arbitraire qui maintenait les fellahs sur les
chantiers du gouvernement sans préciser d'avance la
durée de leur travail, a été détruit aussi nécessaire-
ment par l'exemple des ouvriers de la Compagnie, qui
ne sont employés que pendant un espace de temps
parfaitement déterminé.
» Voilà comment la Compagnie de Suez aura con-
tribué à la réforme excellente qu'a annoncée S. A. le
vice-roi. C'est ce qu'aura voulu constater M. de Beau-
val, et c'est ce qu'Ismaïl-Pacha a reconnu en déclarant
que les travaux du canal de Suez n'avaient rien de
commun avec le système de corvées qu'il se propose
d'abolir. — L. BOIVIFACE. »
LE SERVICE RELIGIEUX A L'ISTHME DE SUEZ.
On lit dans le Bulletin de l'Œuvre des Ecoles d'O-
rient :
« La question que posait notre précédent bulletin à
propos du canal de Suez, a déterminé M. Ferdinand de
Lesseps à nous adresser une excellente réponse, que
nous sommes heureux d'enregistrer dans nos annales
et de communiquer à nos lecteurs.
» Nous demandions des établissements hospitaliers à
Port-Saïd, Timsah, Suez et Aden. La Compagnie du
canal maritime, non contente d'ériger deux chapelles,
depuis Port-Saïd jusqu'à Timsah, se propose, nous dit
M. de Lesseps, d'établir sur ce dernier point une nou-
velle chapelle, avec un hôpital pour les malades et une
école pour les enfants.
» Devant des intentions si nettement formulées,
nous ne pouvons qu'applaudir, et nous applaudirons
sans réserve, chaque fois que s'élèvera une maison de
charité sur cette ligne importante, où il faut compter
non-seulement avec les ouvriers d'une compagnie,
mais avec les nombreux voyageurs qui seront attirés
vers ce point.
» M. de Lesseps ajoute que les établissements reli-
gieux de la Compagnie seront confiés aux pères fran-
ciscains de terre sainte et aux sœurs du Bon-Pasteur
d'Angers.
» Nous applaudissons également à ces deux choix.
— Nous avons nous-mêmes donné aux pères francis-
cains de terre sainte, durant les trois dernières années,
la somme de trente-trois mille francs ; et les sœurs du
Bon-Pasteur d'Angers reçoivent, par nos mains, des
allocations annuelles dont la première remonte à l'ori-
gine de notre Œuvre, et dont la dernière a été accor-
dée il n'y a pas un mois. - Depuis longtemps déjà, le
conseil général de l'OEuvre des Ecoles d'Orient connaît
et apprécie le zèle apostolique et l'infatigable dévoue-
ment de ces deux communautés. Auprès d'elles et pour
la même OEuvre, nous sommes heureux de voir dans le
désert de Suez des auxiliaires dévoués, des prêtres
également dignes de respect et de confiance.
» Voici la lettre que M. Ferdinand de Lesseps nous
fait l'honneur de nous adresser ;
« A M. l'abbé SOUBIR\NNE, directeur général de l'OEuvre
» des Ecoles d'Orient.
» Alexandrie, le 10 décembre 1862.
» Monsieur l'abbé,
» Le journal le Monde du 24 novembre dernier a pu.
» blié sous le titre : Une question à propos du canal de
D Suez, un article extrait du dix-huitième bulletin de
* l'OEuvre des Ecoles d'Orient, dans lequel vous faites
» appel aux offrandes des catholiques de France et d'Eu-
» rope, pour fonder des établissements de secours sur les qua-
* tre points de Port-Saïd, Timsah, Suez et Aden.
» Je dois tout d'abord vous remercier, monsieur
» l'abbé, de la sympathie que vous exprimez pour
» l'entreprise du canal de Suez, et de la sollicitude que
» vous témoignez pour le bien-être matériel et moral
» des populations, chaque jour plus nombreuses, qui
» se groupent autour de ses établissements dans le
» désert de l'isthme. Certes, le champ de la charité est
» large, et on peut y trouver place pour tous les tra-
» vailleurs de bonne volonté. La Compagnie du canal
» de Suez n'a pu cependant perdre de vue qu'en appe-
» lant à elle et en établissant dans le désert des ou-
» vriers de tous les pays, c'était à elle surtout qu'ap-
» partenait le devoir de leur assurer non-seulement
» l'existence matérielle, mais aussi l'appui et la conso-
» lation des secours religieux, si puissants partout pour
» éclairer l'esprit et fortifier le cœur.
» En donnant aux ouvriers musulmans, de beaucoup
» les plus nombreux sur les chantiers, et toujours si
D scrupuleux dans les pratiques de leur culte, la sa-
» tisfaction d'avoir au milieu d'eux leurs imans, leurs
D muezzins, leurs cadis et leurs mosquées, la Compa-
» gnie ne pouvait oublier que les ouvriers européens
» représentaient chez elle les intérêts de la grande fa-
» mille chrétienne, et que ce devait être une de leurs
» ambitions et une de leurs satisfactions les plus vives
» de faire revivre le christianisme au seuil même de
» son berceau.
» C'est dans cette pensée que la Compagnie univer-
» selle du canal maritime de Suez a, depuis plus d'une
» année déjà, construit à El-Guisr, chantier principal
» du point culminant de l'isthme, une chapelle consa-
» crée à Sainte-Marie du Désert. Cette chapelle est des-
» servie par M. l'abbé Gibon, mon ami, qui a bien voulu
» venir dans le désert, au milieu de nos plus rudes
» travaux, nous prêter le secours de son bienfaisant
» ministère, dans lequel il va être secondé par son fils,
» qui est prêtre aussi.
? Une autre chapelle a été construite à Port-Saïd,
» sous l'invocation de sainte Eugénie, que la Compa-
» gnie a choisie pour sa patronne. La chapelle de Port-
» Saïd est desservie par deux excellents prêtres de
» l'ordre des Franciscains de Terre-Sainte, que Mgr l'é-
» vêque du Caire a bien voulu nous désigner. Ils vont
» être assistés pour les secours aux malades, heureu-
» sement fort rares sous ce merveilleux climat, et pour
» l'école des enfants, par des sœurs de l'ordre du Bon-
» Pasteur d'Angers, que la Compagnie demande à la
» maison de cet ordre établie au Caire. Très-prochaine-
lement. L'arbitraire qui maintenait les fellahs sur les
chantiers du gouvernement sans préciser d'avance la
durée de leur travail, a été détruit aussi nécessaire-
ment par l'exemple des ouvriers de la Compagnie, qui
ne sont employés que pendant un espace de temps
parfaitement déterminé.
» Voilà comment la Compagnie de Suez aura con-
tribué à la réforme excellente qu'a annoncée S. A. le
vice-roi. C'est ce qu'aura voulu constater M. de Beau-
val, et c'est ce qu'Ismaïl-Pacha a reconnu en déclarant
que les travaux du canal de Suez n'avaient rien de
commun avec le système de corvées qu'il se propose
d'abolir. — L. BOIVIFACE. »
LE SERVICE RELIGIEUX A L'ISTHME DE SUEZ.
On lit dans le Bulletin de l'Œuvre des Ecoles d'O-
rient :
« La question que posait notre précédent bulletin à
propos du canal de Suez, a déterminé M. Ferdinand de
Lesseps à nous adresser une excellente réponse, que
nous sommes heureux d'enregistrer dans nos annales
et de communiquer à nos lecteurs.
» Nous demandions des établissements hospitaliers à
Port-Saïd, Timsah, Suez et Aden. La Compagnie du
canal maritime, non contente d'ériger deux chapelles,
depuis Port-Saïd jusqu'à Timsah, se propose, nous dit
M. de Lesseps, d'établir sur ce dernier point une nou-
velle chapelle, avec un hôpital pour les malades et une
école pour les enfants.
» Devant des intentions si nettement formulées,
nous ne pouvons qu'applaudir, et nous applaudirons
sans réserve, chaque fois que s'élèvera une maison de
charité sur cette ligne importante, où il faut compter
non-seulement avec les ouvriers d'une compagnie,
mais avec les nombreux voyageurs qui seront attirés
vers ce point.
» M. de Lesseps ajoute que les établissements reli-
gieux de la Compagnie seront confiés aux pères fran-
ciscains de terre sainte et aux sœurs du Bon-Pasteur
d'Angers.
» Nous applaudissons également à ces deux choix.
— Nous avons nous-mêmes donné aux pères francis-
cains de terre sainte, durant les trois dernières années,
la somme de trente-trois mille francs ; et les sœurs du
Bon-Pasteur d'Angers reçoivent, par nos mains, des
allocations annuelles dont la première remonte à l'ori-
gine de notre Œuvre, et dont la dernière a été accor-
dée il n'y a pas un mois. - Depuis longtemps déjà, le
conseil général de l'OEuvre des Ecoles d'Orient connaît
et apprécie le zèle apostolique et l'infatigable dévoue-
ment de ces deux communautés. Auprès d'elles et pour
la même OEuvre, nous sommes heureux de voir dans le
désert de Suez des auxiliaires dévoués, des prêtres
également dignes de respect et de confiance.
» Voici la lettre que M. Ferdinand de Lesseps nous
fait l'honneur de nous adresser ;
« A M. l'abbé SOUBIR\NNE, directeur général de l'OEuvre
» des Ecoles d'Orient.
» Alexandrie, le 10 décembre 1862.
» Monsieur l'abbé,
» Le journal le Monde du 24 novembre dernier a pu.
» blié sous le titre : Une question à propos du canal de
D Suez, un article extrait du dix-huitième bulletin de
* l'OEuvre des Ecoles d'Orient, dans lequel vous faites
» appel aux offrandes des catholiques de France et d'Eu-
» rope, pour fonder des établissements de secours sur les qua-
* tre points de Port-Saïd, Timsah, Suez et Aden.
» Je dois tout d'abord vous remercier, monsieur
» l'abbé, de la sympathie que vous exprimez pour
» l'entreprise du canal de Suez, et de la sollicitude que
» vous témoignez pour le bien-être matériel et moral
» des populations, chaque jour plus nombreuses, qui
» se groupent autour de ses établissements dans le
» désert de l'isthme. Certes, le champ de la charité est
» large, et on peut y trouver place pour tous les tra-
» vailleurs de bonne volonté. La Compagnie du canal
» de Suez n'a pu cependant perdre de vue qu'en appe-
» lant à elle et en établissant dans le désert des ou-
» vriers de tous les pays, c'était à elle surtout qu'ap-
» partenait le devoir de leur assurer non-seulement
» l'existence matérielle, mais aussi l'appui et la conso-
» lation des secours religieux, si puissants partout pour
» éclairer l'esprit et fortifier le cœur.
» En donnant aux ouvriers musulmans, de beaucoup
» les plus nombreux sur les chantiers, et toujours si
D scrupuleux dans les pratiques de leur culte, la sa-
» tisfaction d'avoir au milieu d'eux leurs imans, leurs
D muezzins, leurs cadis et leurs mosquées, la Compa-
» gnie ne pouvait oublier que les ouvriers européens
» représentaient chez elle les intérêts de la grande fa-
» mille chrétienne, et que ce devait être une de leurs
» ambitions et une de leurs satisfactions les plus vives
» de faire revivre le christianisme au seuil même de
» son berceau.
» C'est dans cette pensée que la Compagnie univer-
» selle du canal maritime de Suez a, depuis plus d'une
» année déjà, construit à El-Guisr, chantier principal
» du point culminant de l'isthme, une chapelle consa-
» crée à Sainte-Marie du Désert. Cette chapelle est des-
» servie par M. l'abbé Gibon, mon ami, qui a bien voulu
» venir dans le désert, au milieu de nos plus rudes
» travaux, nous prêter le secours de son bienfaisant
» ministère, dans lequel il va être secondé par son fils,
» qui est prêtre aussi.
? Une autre chapelle a été construite à Port-Saïd,
» sous l'invocation de sainte Eugénie, que la Compa-
» gnie a choisie pour sa patronne. La chapelle de Port-
» Saïd est desservie par deux excellents prêtres de
» l'ordre des Franciscains de Terre-Sainte, que Mgr l'é-
» vêque du Caire a bien voulu nous désigner. Ils vont
» être assistés pour les secours aux malades, heureu-
» sement fort rares sous ce merveilleux climat, et pour
» l'école des enfants, par des sœurs de l'ordre du Bon-
» Pasteur d'Angers, que la Compagnie demande à la
» maison de cet ordre établie au Caire. Très-prochaine-
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