Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1858 10 novembre 1858
Description : 1858/11/10 (A3,N58). 1858/11/10 (A3,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203104m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
552 L'ISTHME DE SUEZ, '** MERCREDI 10 NOVEMBRE.
» selle du canal de Suez contribue à l'honneur et à la gloire
n de votre pays, et comme je le désire pour la Catalogne,
» je le désire également pour toute l'Espagne, parce que si
la France est ma patrie du côté paternel, l'Espagne est ma
» patrie du côté maternel. Je bois à la prospérité du com-
» merce, de l'industrie et de la marine espagnole! »
"Un mouvement général d'approbation a accueilli les pa-
rles partiesllu cœur de M. de Lesseps, et M. Bernadet y
Oriol s'est levé pour lire un hymne qui a été fort applaudi,
en l'honneur du promoteur de l'œuvre du canal des deux
mers.
» Parmi les nombreux discours qui tous célébraient la
grandeur de l'entreprise et le mérite de M. de Lesseps, nous
ne citons que celui de M. Brusi, représentant de la Com-
pagnie universelle à Barcelone; il a remercié la Chambre
de commerce de la magnifique réception préparée à M. de
Lesseps et de l'intérêt qu'elle a toujours manifesté à l'égard
du canal, notamment en chargeant une commission spéciale
de l'examen des documents de M. de Lesseps, et il a porté un
toast à la Chambre de commerce, en remercîment de son
adhésion spontanée et efficace à l'entreprise et des honneurs
prodigués à M. de Lesseps. Il a étendu ce toast à la dé-
putation provinciale, à la municipalité et à la Société écono-
mique de Barcelone, pour avoir décerné la première un
prix au meilleur mémoire sur les avantages que Barcelone
doit tirer du canal de Suez et pour s'être associée aux dé-
monstrations dont le promoteur du grand projet a été l'objet.
» Après M. Brusi, le rédacteur du journal la Corona a pro-
noncé une courte allocution, pour offrir à M. de Lesseps l'appui
de son journal, et a porté un toast pour que toute la presse
espagnole suive l'exemple de celle de Barcelone, qui a tou-
jours soutenu l'entreprise du canal de Suez.
» La réunion s'est séparée à dix heures un quart, à cause
de la sérénade qui devait être exécutée devant la maison de
M. de Lesseps par les musiciens du régiment de Vahnce et
les chœurs populaires de M. Clavé. Le programme comprenait
un hymne composé pour cette occasion par M. Piqué, et plu-
sieurs airs nationaux.
t.:.- » Une multitude immense encombrait toutes les rues voi-
sines, et n'a cessé de faire entendre les applaudissements les
plus répétés et les plus enthousiastes.'»
LES OUVRIERS FRANÇAIS DE BARCELONE.
u Le 24, à dix heures et demie du matin, a eu lieu le déjeu-
ner donné à M. de Lesseps par les ouvriers français dans la
grande salle de la Bourse, où deux longues tables avaient été
dressées. La porte du centre portait cette inscription : La colo-
nie française à M. F. de Lesseps. Toute la salle était ornée des
couleurs réunies de la France et de l'Espagfiét» et, pendant le
dîner, un orchestre, placé dans une pièce attenante, exécutait
divers morceaux de musique.
n M. de Lesseps, en entrant dans la salle du banquet, a été
salué avec une émotion visible par ses compatriotes, qui s'é-
taient réunis au nombre de trois cents pour lui rendre un cor-
dial hommage. Vers la fin du déjeuner, M. de Lesseps s'est levé,
et avec lui tous les assistants ; l'illustre hôte a porté un toast
à la colonie française, en disant qu'il était profondément tou-
ché de ces démonstrations d'estime dont il était l'objet comme
souvenir d'anciennes et bonnes relations, et comme fondateur
d'une entreprise dont la réalisation ne pouvait offrir aucun
doute, du moment que les classes qui forment leur jugement
d'après ce qui est dans la conscience de tous accueillent cette
idée avec tant d'enthousiasme. « Lorsque les idées, a-t-il dit,
pénètrent de cette manière dans l'opinion publique, elles sont
irrésistibles, et l'ouverture du canal maritime de Suez en sera
une nouvelle preuve. » M. de Lesseps a terminé en portant
avec chaleur la santé de tous ses chers compatriotes. Ces
paroles ont été couvertes de longs et unanimes applaudisse-
ments, témoignage non équivoque du bon effet qu'elles avaient
produit et du plaisir avec lequel la colonie française voyait
les bons sentiments que M. de Lesseps avait exprimés à son
égard.
» M. Albigès a ensuite porté le toast suivant : « A la réali-
sation du canal de l'isthme de Suez ! La classe ouvrière francaise
éprouve la plus grande satisfaction en vous manifestant toute
sa sympathie et toute son admiration pour la grande entreprise
que votre persévérance réalisera bientôt.
» En effet, l'ouverture du canal de Suez, en abrégeant les
distances, réunira aussi au foyer de la civilisation les classes
ouvrières de tous les pays.
» Permettez-nous d'être l'écho de nos frères de travail, et
de vous remercier en leur nom pour l'importante œuvre que
vous ne tarderez pas à leur confier; car votre entreprise sera
réalisée bientôt au moyen du travail uni à l'intelligence. Gloire
à vous, Monsieur, ainsi qu'à ceux qui ont contribué et contri-
bueront encore à l'exécution de votre entreprise. A l'illustre
Ferdinand de Lesseps et à la réalisation du canal de Suez ! )
» M. Brusi, dans un discours bien senti, a fait ensuite l'éloge
du travail, et a porté un toast aux travailleurs de toutes les
nations. Enfin, après un toast de M. Rives à M. de Lesseps et
à la France,- le président a prononcé le discours suivant :
u Au nom de la colonie française, au nom des ouvriers qui,
en vous voyant parmi eux, se sentent pénétrés d'orgueil et
d'allégresse, recevez leur adieu filial. Il est Impossible d'expri-
mer par la pensée ou par les paroles tous les sentiments et
toutes les sympathies que vous nous inspirez. Ce n'est donc
point par des phrases que nous essayerons de célébrer l'hôte
illustre, l'homme de bien, mais par le cœur où est gravé en
caractères ineffaçables le souvenir de -votre administration
paternelle. Heureux mille fois celui qui, comme vous, est
l'image de la Providence, secourant indistinctement tous les
malheureux: il est digne d'admiration et de respect!
» Honneur, gloire, prospérité à l'homme de génie qui, à
toutes les époques, a servi dignement sa patrie! Honneur,
gloire et prospérité à celui qui, par son énergie, son élo-
quence persuasive, a réussi à intéresser les puissances de
l'Europe en faveur de ces œuvres immortelles qui assurent
au commerce et aux arts la prospérité et la richesse.,
» Recevez de la part de votre famille les vœux fervents
qu'elle fait pour la réalisation de votre grand projet.
» J'éprouve une grande satisfaction en vous disant au nom
de tous que, de près et de loin, vous pouvez compter sur nos
sympathies.
» A la paix générale des nations, paix qui contribuera à
l'ouverture de l'isthme de Suez!
» A M. Ferdinand de Lesseps, au bienfaiteur de l'humanité!-,,
» Vers midi, M. de Lesseps a pris congé de la réunion, en
disant : (c Adieu, Messieurs, au revoir; » et presque tous les
assistants se sont levés pour l'accompagner jusqu'à son domi-
cile. )
DÉPART DE BARCELONE.
« Depuis sept heures du matin jusqu'à l'heure du départ, la
maison de M. de Lesseps a été continuellement remplie de
personnes de toutes les classes, Espagnols et Français, qui
se disputaient l'honneur de saluer l'illustre hôte, et de lui
souhaiter un bon voyage et un heureux succès pour son entre-
prise.
» selle du canal de Suez contribue à l'honneur et à la gloire
n de votre pays, et comme je le désire pour la Catalogne,
» je le désire également pour toute l'Espagne, parce que si
la France est ma patrie du côté paternel, l'Espagne est ma
» patrie du côté maternel. Je bois à la prospérité du com-
» merce, de l'industrie et de la marine espagnole! »
"Un mouvement général d'approbation a accueilli les pa-
rles partiesllu cœur de M. de Lesseps, et M. Bernadet y
Oriol s'est levé pour lire un hymne qui a été fort applaudi,
en l'honneur du promoteur de l'œuvre du canal des deux
mers.
» Parmi les nombreux discours qui tous célébraient la
grandeur de l'entreprise et le mérite de M. de Lesseps, nous
ne citons que celui de M. Brusi, représentant de la Com-
pagnie universelle à Barcelone; il a remercié la Chambre
de commerce de la magnifique réception préparée à M. de
Lesseps et de l'intérêt qu'elle a toujours manifesté à l'égard
du canal, notamment en chargeant une commission spéciale
de l'examen des documents de M. de Lesseps, et il a porté un
toast à la Chambre de commerce, en remercîment de son
adhésion spontanée et efficace à l'entreprise et des honneurs
prodigués à M. de Lesseps. Il a étendu ce toast à la dé-
putation provinciale, à la municipalité et à la Société écono-
mique de Barcelone, pour avoir décerné la première un
prix au meilleur mémoire sur les avantages que Barcelone
doit tirer du canal de Suez et pour s'être associée aux dé-
monstrations dont le promoteur du grand projet a été l'objet.
» Après M. Brusi, le rédacteur du journal la Corona a pro-
noncé une courte allocution, pour offrir à M. de Lesseps l'appui
de son journal, et a porté un toast pour que toute la presse
espagnole suive l'exemple de celle de Barcelone, qui a tou-
jours soutenu l'entreprise du canal de Suez.
» La réunion s'est séparée à dix heures un quart, à cause
de la sérénade qui devait être exécutée devant la maison de
M. de Lesseps par les musiciens du régiment de Vahnce et
les chœurs populaires de M. Clavé. Le programme comprenait
un hymne composé pour cette occasion par M. Piqué, et plu-
sieurs airs nationaux.
t.:.- » Une multitude immense encombrait toutes les rues voi-
sines, et n'a cessé de faire entendre les applaudissements les
plus répétés et les plus enthousiastes.'»
LES OUVRIERS FRANÇAIS DE BARCELONE.
u Le 24, à dix heures et demie du matin, a eu lieu le déjeu-
ner donné à M. de Lesseps par les ouvriers français dans la
grande salle de la Bourse, où deux longues tables avaient été
dressées. La porte du centre portait cette inscription : La colo-
nie française à M. F. de Lesseps. Toute la salle était ornée des
couleurs réunies de la France et de l'Espagfiét» et, pendant le
dîner, un orchestre, placé dans une pièce attenante, exécutait
divers morceaux de musique.
n M. de Lesseps, en entrant dans la salle du banquet, a été
salué avec une émotion visible par ses compatriotes, qui s'é-
taient réunis au nombre de trois cents pour lui rendre un cor-
dial hommage. Vers la fin du déjeuner, M. de Lesseps s'est levé,
et avec lui tous les assistants ; l'illustre hôte a porté un toast
à la colonie française, en disant qu'il était profondément tou-
ché de ces démonstrations d'estime dont il était l'objet comme
souvenir d'anciennes et bonnes relations, et comme fondateur
d'une entreprise dont la réalisation ne pouvait offrir aucun
doute, du moment que les classes qui forment leur jugement
d'après ce qui est dans la conscience de tous accueillent cette
idée avec tant d'enthousiasme. « Lorsque les idées, a-t-il dit,
pénètrent de cette manière dans l'opinion publique, elles sont
irrésistibles, et l'ouverture du canal maritime de Suez en sera
une nouvelle preuve. » M. de Lesseps a terminé en portant
avec chaleur la santé de tous ses chers compatriotes. Ces
paroles ont été couvertes de longs et unanimes applaudisse-
ments, témoignage non équivoque du bon effet qu'elles avaient
produit et du plaisir avec lequel la colonie française voyait
les bons sentiments que M. de Lesseps avait exprimés à son
égard.
» M. Albigès a ensuite porté le toast suivant : « A la réali-
sation du canal de l'isthme de Suez ! La classe ouvrière francaise
éprouve la plus grande satisfaction en vous manifestant toute
sa sympathie et toute son admiration pour la grande entreprise
que votre persévérance réalisera bientôt.
» En effet, l'ouverture du canal de Suez, en abrégeant les
distances, réunira aussi au foyer de la civilisation les classes
ouvrières de tous les pays.
» Permettez-nous d'être l'écho de nos frères de travail, et
de vous remercier en leur nom pour l'importante œuvre que
vous ne tarderez pas à leur confier; car votre entreprise sera
réalisée bientôt au moyen du travail uni à l'intelligence. Gloire
à vous, Monsieur, ainsi qu'à ceux qui ont contribué et contri-
bueront encore à l'exécution de votre entreprise. A l'illustre
Ferdinand de Lesseps et à la réalisation du canal de Suez ! )
» M. Brusi, dans un discours bien senti, a fait ensuite l'éloge
du travail, et a porté un toast aux travailleurs de toutes les
nations. Enfin, après un toast de M. Rives à M. de Lesseps et
à la France,- le président a prononcé le discours suivant :
u Au nom de la colonie française, au nom des ouvriers qui,
en vous voyant parmi eux, se sentent pénétrés d'orgueil et
d'allégresse, recevez leur adieu filial. Il est Impossible d'expri-
mer par la pensée ou par les paroles tous les sentiments et
toutes les sympathies que vous nous inspirez. Ce n'est donc
point par des phrases que nous essayerons de célébrer l'hôte
illustre, l'homme de bien, mais par le cœur où est gravé en
caractères ineffaçables le souvenir de -votre administration
paternelle. Heureux mille fois celui qui, comme vous, est
l'image de la Providence, secourant indistinctement tous les
malheureux: il est digne d'admiration et de respect!
» Honneur, gloire, prospérité à l'homme de génie qui, à
toutes les époques, a servi dignement sa patrie! Honneur,
gloire et prospérité à celui qui, par son énergie, son élo-
quence persuasive, a réussi à intéresser les puissances de
l'Europe en faveur de ces œuvres immortelles qui assurent
au commerce et aux arts la prospérité et la richesse.,
» Recevez de la part de votre famille les vœux fervents
qu'elle fait pour la réalisation de votre grand projet.
» J'éprouve une grande satisfaction en vous disant au nom
de tous que, de près et de loin, vous pouvez compter sur nos
sympathies.
» A la paix générale des nations, paix qui contribuera à
l'ouverture de l'isthme de Suez!
» A M. Ferdinand de Lesseps, au bienfaiteur de l'humanité!-,,
» Vers midi, M. de Lesseps a pris congé de la réunion, en
disant : (c Adieu, Messieurs, au revoir; » et presque tous les
assistants se sont levés pour l'accompagner jusqu'à son domi-
cile. )
DÉPART DE BARCELONE.
« Depuis sept heures du matin jusqu'à l'heure du départ, la
maison de M. de Lesseps a été continuellement remplie de
personnes de toutes les classes, Espagnols et Français, qui
se disputaient l'honneur de saluer l'illustre hôte, et de lui
souhaiter un bon voyage et un heureux succès pour son entre-
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