Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1858 25 octobre 1858
Description : 1858/10/25 (A3,N57). 1858/10/25 (A3,N57).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62031036
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
528 L'ISTHME DE SUEZ, LUNDI 25 OCTOBRE.
fourniront les capitaux à la grande entreprise, c'est une ques-
tion dans laquelle il ne nous appartient pas d'entrer. Mais
comme il a été dit par lord Palmerston, dans la Chambre des
Communes, que le canal ne pourrait être fait qu'avec des
frais qui enlèveraient tout espoir de profit, nous pouvons
nous départir de notre réserve ordinaire pour faire observer
qu'un droit de moins de 10 shellings par tonneau donnera,
avec un passage moyen de deux navires par jour, un revenu
qui, après le payement des frais d'entretien, donnera au
moins 10 pour cent aux actionnaires. »
Ces réflexions du Morning-Chronicle sont très-sen-
sées, et nous remercions le journal anglais de la nou-
velle preuve de sympathie qu'il a bien voulu nous
donner.
ERNEST DESPLACES.
ÉTAT DE LA QUESTION1 DU CANAL DE SUEZ
A CONSTANTINOPLE.
Nous empruntons à une correspondance du Consti-
tutionnel du 14 octobre, datée de Constanlinople, le
29 septembre, le passage suivant, que nous recomman-
dons à toute l'attention de nos lecteurs :
« S'il est vrai, toutefois, qu'il y ait dans la visite de lord
Stratford à Constantinople quelque mystère, quel est-il? Que
lord Stratford de Redcliffe ait perdu beaucoup de son ascen-
dant et de sa force, cela ne fait pas de doute. Mais il ne serait
pas impossible qu'il voulût user du reste de son ancien pres-
tige pour mordre au talon la grande entreprise du canal de
Suez. Qu'importe après tout? Il n'appartient à personne de
défaire ici ce que M. de Lesseps a fait pendant six mois de
négociations. Il a obtenu du gouvernement turc la déclaration
qu'il ne s'opposait pas de son chef au percement de l'isthme.
Tous nos diplomates savent que cette déclaration a même été
faite à plusieurs d'entre eux, notamment à l'ambassadeur de
France. C'est un fait acquis. Le gouvernement turc jouerait
un jeu trop dangereux pour lui à se déjuger et à se démentir.
» D'ailleurs nous voyons l'entreprise marcher d'un pas
triomphant et sûr à l'accomplissement du fait qui résoudra
tout. En sorte qu'une nouvelle intrigue, dirigée à Péra contre
la grande affaire, n'aurait d'autre résultat que de précipiter
un dénoûment inévitable et prochain. »
Les passages soulignés l'ont été par le correspondant
môme du Constitutionnel.
ERNEST DESPLACES.
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ODESSA
ET LE CANAL DE SUEZ.
M. Ferdinand de Lesseps a reçu de la Chambre de
commerce d'Odessa la lettre suivante, qu'il veut bien
nous communiquer :
Monsieur,
Dans la séance que la Chambre de commerce d'Odessa a
tenue le 26 juillet a. c., vous l'avez honorée de la communi-
cation et de l'explication très-détaillée de votre projet du
percement.de l'isthme de Suez.
La Chambre, pénétrée de la haute importance de ce pro-
jet auquel vous avez voué tant de travail et de fatigues, ne
doute nullement que sous peu le monde entier va glorifier
votre nom pour avoir ouvert une communication maritime
entre la Méditerranée et la mer Rouge , communication qui
rapprochera tant de pays séparés par l'Océan.
En considérant l'immense avantage qui en résultera pour
le commerce en général, la Chambre reconnaît que cette
nouvelle voie va ouvrir au commerce d'Odessa une nouvelle
source de prospérité et de richesses, due uniquement à votre
génie et à votre infatigable activité.
La Chambre de commerce d'Odessa, comme organe du
commerce de cette ville, vient donc joindre le témoignage de
son adhésion à ceux qui vous ont été si unanimement of-
ferts par les principales villes commerçantes de l'Europe, et
vous prie, monsieur, de vouloir bien accepter l'expression
de ses vives sympathies pour votre grande entreprise.
B. MESTMACHER, Président.
ERNEST MAHS,
Président du comité de la Bourse.
CONSTANTIN PAPPOUDOF,
Vice-président de la Chambre de commerce.
THÉODORE RHODOKANAKI,
Conseiller de commerce.
CHARLES DECHARTE,
Membre de la Chambre de commerce.
A. SKALKOUSKI,
Conseiller Etat, secrétaire.
LA CHAMBRE ROYALE D'AGRICULTURE DE TURIN
ET LE CANAL DE SUL'Z.
Nous trouvons dans la Gazette piénlOntaise du 4 oc-
tobre la publication suivante, que nous sommes heureux
de reproduire :
Chambre royale d'agriculture et de commerce de Turin.
Canal de Suez.
Un t firman de Son Altesse le Vice-roi d'Egypte qui ap-
prouve les statuts d'une Compagnie universelle pour l'ouver-
ture de l'isthme de Suez, devant recevoir un commencement
d'exécution réelle, au moyen de la répartition des actions
entre les capitalistes de toutes les nations qui ont désiré y
concourir;
La Chambre royale a cru ne pas devoir demeurer étran-
gère à la coopération voulue pour une si grande entreprise,
dont on peut prévoir que les avantages pour le commerce
des ports italiens de la Méditerranée seront très-considérables.
Pour ces motifs, secondant le désir du chevalier Torrelli,
député au Parlement national, chargé par M. de Lesseps de
recueillir les souscriptions sur les 4 millions de capital as-
signés à l'Italie ;
Conformément à l'avis préalable reçu de sa Commission
spéciale qui avait d'avance examiné la proposition;
A l'unanimité,
A résolu de donner le concours de ses bureaux pour rece-
voir les susdites souscriptions aux polices que M. le chevalier
Torrelli délivrera au nom de M. de Lesseps.
En conséquence, il est donné avis que les souscriptions
pour l'acquisition d'actions de la Compagnie universelle pour
l'ouverture de l'isthme de Suez, sur la quotité du capital
assigné à l'Italie, seront reçues dans ses bureaux (rue Alfieri,
fourniront les capitaux à la grande entreprise, c'est une ques-
tion dans laquelle il ne nous appartient pas d'entrer. Mais
comme il a été dit par lord Palmerston, dans la Chambre des
Communes, que le canal ne pourrait être fait qu'avec des
frais qui enlèveraient tout espoir de profit, nous pouvons
nous départir de notre réserve ordinaire pour faire observer
qu'un droit de moins de 10 shellings par tonneau donnera,
avec un passage moyen de deux navires par jour, un revenu
qui, après le payement des frais d'entretien, donnera au
moins 10 pour cent aux actionnaires. »
Ces réflexions du Morning-Chronicle sont très-sen-
sées, et nous remercions le journal anglais de la nou-
velle preuve de sympathie qu'il a bien voulu nous
donner.
ERNEST DESPLACES.
ÉTAT DE LA QUESTION1 DU CANAL DE SUEZ
A CONSTANTINOPLE.
Nous empruntons à une correspondance du Consti-
tutionnel du 14 octobre, datée de Constanlinople, le
29 septembre, le passage suivant, que nous recomman-
dons à toute l'attention de nos lecteurs :
« S'il est vrai, toutefois, qu'il y ait dans la visite de lord
Stratford à Constantinople quelque mystère, quel est-il? Que
lord Stratford de Redcliffe ait perdu beaucoup de son ascen-
dant et de sa force, cela ne fait pas de doute. Mais il ne serait
pas impossible qu'il voulût user du reste de son ancien pres-
tige pour mordre au talon la grande entreprise du canal de
Suez. Qu'importe après tout? Il n'appartient à personne de
défaire ici ce que M. de Lesseps a fait pendant six mois de
négociations. Il a obtenu du gouvernement turc la déclaration
qu'il ne s'opposait pas de son chef au percement de l'isthme.
Tous nos diplomates savent que cette déclaration a même été
faite à plusieurs d'entre eux, notamment à l'ambassadeur de
France. C'est un fait acquis. Le gouvernement turc jouerait
un jeu trop dangereux pour lui à se déjuger et à se démentir.
» D'ailleurs nous voyons l'entreprise marcher d'un pas
triomphant et sûr à l'accomplissement du fait qui résoudra
tout. En sorte qu'une nouvelle intrigue, dirigée à Péra contre
la grande affaire, n'aurait d'autre résultat que de précipiter
un dénoûment inévitable et prochain. »
Les passages soulignés l'ont été par le correspondant
môme du Constitutionnel.
ERNEST DESPLACES.
LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ODESSA
ET LE CANAL DE SUEZ.
M. Ferdinand de Lesseps a reçu de la Chambre de
commerce d'Odessa la lettre suivante, qu'il veut bien
nous communiquer :
Monsieur,
Dans la séance que la Chambre de commerce d'Odessa a
tenue le 26 juillet a. c., vous l'avez honorée de la communi-
cation et de l'explication très-détaillée de votre projet du
percement.de l'isthme de Suez.
La Chambre, pénétrée de la haute importance de ce pro-
jet auquel vous avez voué tant de travail et de fatigues, ne
doute nullement que sous peu le monde entier va glorifier
votre nom pour avoir ouvert une communication maritime
entre la Méditerranée et la mer Rouge , communication qui
rapprochera tant de pays séparés par l'Océan.
En considérant l'immense avantage qui en résultera pour
le commerce en général, la Chambre reconnaît que cette
nouvelle voie va ouvrir au commerce d'Odessa une nouvelle
source de prospérité et de richesses, due uniquement à votre
génie et à votre infatigable activité.
La Chambre de commerce d'Odessa, comme organe du
commerce de cette ville, vient donc joindre le témoignage de
son adhésion à ceux qui vous ont été si unanimement of-
ferts par les principales villes commerçantes de l'Europe, et
vous prie, monsieur, de vouloir bien accepter l'expression
de ses vives sympathies pour votre grande entreprise.
B. MESTMACHER, Président.
ERNEST MAHS,
Président du comité de la Bourse.
CONSTANTIN PAPPOUDOF,
Vice-président de la Chambre de commerce.
THÉODORE RHODOKANAKI,
Conseiller de commerce.
CHARLES DECHARTE,
Membre de la Chambre de commerce.
A. SKALKOUSKI,
Conseiller Etat, secrétaire.
LA CHAMBRE ROYALE D'AGRICULTURE DE TURIN
ET LE CANAL DE SUL'Z.
Nous trouvons dans la Gazette piénlOntaise du 4 oc-
tobre la publication suivante, que nous sommes heureux
de reproduire :
Chambre royale d'agriculture et de commerce de Turin.
Canal de Suez.
Un t firman de Son Altesse le Vice-roi d'Egypte qui ap-
prouve les statuts d'une Compagnie universelle pour l'ouver-
ture de l'isthme de Suez, devant recevoir un commencement
d'exécution réelle, au moyen de la répartition des actions
entre les capitalistes de toutes les nations qui ont désiré y
concourir;
La Chambre royale a cru ne pas devoir demeurer étran-
gère à la coopération voulue pour une si grande entreprise,
dont on peut prévoir que les avantages pour le commerce
des ports italiens de la Méditerranée seront très-considérables.
Pour ces motifs, secondant le désir du chevalier Torrelli,
député au Parlement national, chargé par M. de Lesseps de
recueillir les souscriptions sur les 4 millions de capital as-
signés à l'Italie ;
Conformément à l'avis préalable reçu de sa Commission
spéciale qui avait d'avance examiné la proposition;
A l'unanimité,
A résolu de donner le concours de ses bureaux pour rece-
voir les susdites souscriptions aux polices que M. le chevalier
Torrelli délivrera au nom de M. de Lesseps.
En conséquence, il est donné avis que les souscriptions
pour l'acquisition d'actions de la Compagnie universelle pour
l'ouverture de l'isthme de Suez, sur la quotité du capital
assigné à l'Italie, seront reçues dans ses bureaux (rue Alfieri,
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