Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1858 10 novembre 1858
Description : 1858/11/10 (A3,N58). 1858/11/10 (A3,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203104m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
564 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 NOVEMBRE.
» Ainsi elle est digne, à tous les points de vue, du succès
gui l'attend. Ce succès a cela de beau qu'il profitera à l'huma-
nité tout entière; il enrichira et moralisera en même temps ;
il développera la civilisation sans les larmes au milieu des-
quelles l'humanité l'enfante. C'est ainsi que l'a comprise son
fondateur. Tel est l'esprit des paroles qu'il a prononcées
à Marseille, et que nous reproduisons dans une autre partie
du journal. - » P. DUBOIS. »
La Presse d'Orient du 13 octobre reproduit l'un des articles
du Constitutionnel sur les progrès financiers de l'affaire du
canal de Suez, et sur la phase nouvelle dans laquelle cette
affaire est entrée. Il paraît que ces détails si importants ont
produit le meilleur effet à Constantinople. On s'y attendait
d'ailleurs, d'après les déclarations qu'avait faites M. de Les-
seps, et celles qu'il avait reçues en quittant cette ville.
La Gazette de Cologne du 23 octobre publie la note
adressée par M. de Lesseps aux journaux de Paris, et une
partie du mémoire de M. de Neimans sur la mer Rouge.
La Gaceta de los Caminos de Hierro, Madrid, 24 octobre,
reproduit la lettre et la note de M. Ferd. de Lesseps sur la
situation actuelle de l'entreprise du canal de Suez.
Tous les journaux de Barcelone donnent de très-longs détails
sur la réception de M. Ferd. de Lesseps et l'ovation triom-
phale que la Catalogne lui a décernée.
On lit dans YIndipedente de Turin du 19 octobre
« Le percement de l'isthme de Suez est une entreprise de
telle importance, qu'elle mérite toute notre attention. Les
Italiens de toutes les provinces devraient concourir largement
à sa réalisation, parce qu'elle ramènerait une grande partie du
commerce qui animait les ports d'Italie dans les temps an-
ciens. C'est donc avec plaisir que nous publions l'article
suivant de M. Baruffi.
» L'opinion générale de tous les peuples, l'adhésion de
tous les gouvernements du continent, les massacres de Djed-
dah et le nouveau traité de l'Europe avec la Chine ont dé-
montré à l'évidence, même au gouvernement anglais, qu'une
communication facile et rapide à travers la mer Rouge est
un besoin des p'us urgents et que l'Europe est impatiente de
mettre la main à cette grande œuvre, objet des pensées, des
aspirations et des ambitions du siècle. Tous voient dans le
canal de Suez un nouveau et magnifique développement des
forces productives et commerciales du monde entier, un des
signes du temps grâce auquel, on remédiera à l'état déplo-
rable de l'Empire turc, et les mécontents et les utopistes de
toute espèce trouveront la route frayée pour une émigration
facile vers des pays nouveaux aussi riches que vastes. La
religion, la politique, la tranquillité même de l'Europe, le
commerce, la civilisation désirent et commandent l'ouverture
immédiate - de l'isthme et sauront l'obtenir même sans la
coopération du gouvernement anglais si elle devait manquer,
ce qui ne paraît pas, les deux principaux adversaires du bos-
phore égyptien étant disparus de la scène politique. L'ouver-
ture imminente de l'isthme de Suez sera donc une grande
démonstration du dicton : « Vouloir c'est pouvoir » et de cette
vérité que l'opposition d'un seul ne saurait neutraliser la
volonté générale. Que le ciel soit donc loué! et que M. de
Lesseps reçoive la récompense due à sa noble et inteJIigente
- persévérance!
» Tous les obstacles qui s'opposaient à la grande entre-
prise sont désormais aplanis ; l'action va succéder à la
� - discussion, et l'heure est venue choisie par M. de Lesseps pour
organiser la Compagnie universelle. Les souscriptions sont
ouvertes dans les principales villes de l'Europe et des États-
Unis, chez les agents et correspondants de la Compagnie, et
le conseil d'administration se réunira prochainement à Paris.
» A Turin des souscriptions sont reçues tous les jours dans
les bureaux de la Chambre de commerce; à Gênes chez le
banquier Dominique Balduino, et à Nice chez M. Carlo Bal-
duino. Nous pouvons affirmer que la seule ville de Savone a
déjà envoyé cinquante nouvelles souscriptions. Cette ville,
convaincue des immenses avantages du canal, spécialement
pour son port, donne un noble exemple d'activité aux autres
villes et mérite de grands éloges.
« Nous apprendrons donc sous peu qu'une armée de
travailleurs et de nombreuses machines remuent le sol de
l'isthme et qu'ils raniment, à l'aide d'un canal d'irrigation,
l'ancienne fertilité de la terre de Gessen, dont parle la sainte
Ecriture.
» Qui pourra prévoir quelle sera dans quelques années la
nouvelle importance des Indes, de la Chine, du Japon, de la
Nouvelle-Zélande et de l'Australie?
» Combien de navires sillonneront par jour les eaux du
nouveau bosphore?
» Les gens timides et les incertains de l'avenir se rappelle-
ront que la science européenne, qui a mis fin à une guerre
gigantesque, entreprise pour défendre le bosphore de Cons-
tanlinople, saura dans le moment venu défendre et proté-
ger les intérêts bien plus graves qui naîtront de la construc-
tion du bosphore égyptien, n
Turin, le 17 octobre. G. F. BARRUFFI.
On lit dans la Gazette de Lausanne du 22 octobre :
« Une note que vient de publier M. de Lesseps dans les
journaux de Paris nous donne des explications très-nettes et
très-précises au sujet de la situation actuelle du canal de
Suez. Cette note produit ici le meilleur effet, et l'on ne doute
plus du succès de cette affaire, dont on n'a guère besoin
d'énumérer de nouveau les immenses avantages. »
La Gazette de Lausanne du 23 octobre publie encore les
réflexions suivantes :
a M. de Lesseps se trouve à Barcelone, où on lui a fait la
réception la plus brillante. La souscription aux actions du
canal de l'isthme de Suez sera ouverte sous peu de jours. Je
crois que le résultat répondra aux justes espérances que l'on
fonde ici sur cette entreprise, et que les sympathies qui se
sont généralement manifestées ne se démentiront pas au
moment décisif. Le gouvernement anglais lui-même sent
qu'il ne peut persister dans sa résistance; il cédera aux vœux
de l'opinion publique de l'autre côté du détroit, et se con-
vaincra bientôt qu'il agit contre les intérêts de l'Angleterre
en s'opposant à cette entreprise.
» En eflet, le grand danger pour l'Angleterre dans l'extrême
Orient ne vient ni de la France ni d'aucun des Etats rive-
rains de la Méditerranée, mais bien de la Russie et de l'Amé-
rique. Le Times en convient même aujourd'hui dans un
article où il se plaint de l'attitude prise par les États-Unis
lors des dernières négociations entre les puissances occiden-
tales et la Chine. »
Le Mémorial bordelais du 24 octobre publie l'article sui-
vant, que nous sommes heureux de reproduire :
« La note de M. Ferdinand de Lesseps, que nous avons pu-
bliée jeudi dernier, est un document fort remarquable; elle
donne une nouvelle face à la question à laquelle cet homme
distingué a attaché, depuis nombre d'années, son avenir, sa
fortune et sa gloire, l'édification du canal de Suez.
» A compter de la publication de cette note, la création de
l'oeuvre gigantesque perd tout caractère éventuel, probléma-
» Ainsi elle est digne, à tous les points de vue, du succès
gui l'attend. Ce succès a cela de beau qu'il profitera à l'huma-
nité tout entière; il enrichira et moralisera en même temps ;
il développera la civilisation sans les larmes au milieu des-
quelles l'humanité l'enfante. C'est ainsi que l'a comprise son
fondateur. Tel est l'esprit des paroles qu'il a prononcées
à Marseille, et que nous reproduisons dans une autre partie
du journal. - » P. DUBOIS. »
La Presse d'Orient du 13 octobre reproduit l'un des articles
du Constitutionnel sur les progrès financiers de l'affaire du
canal de Suez, et sur la phase nouvelle dans laquelle cette
affaire est entrée. Il paraît que ces détails si importants ont
produit le meilleur effet à Constantinople. On s'y attendait
d'ailleurs, d'après les déclarations qu'avait faites M. de Les-
seps, et celles qu'il avait reçues en quittant cette ville.
La Gazette de Cologne du 23 octobre publie la note
adressée par M. de Lesseps aux journaux de Paris, et une
partie du mémoire de M. de Neimans sur la mer Rouge.
La Gaceta de los Caminos de Hierro, Madrid, 24 octobre,
reproduit la lettre et la note de M. Ferd. de Lesseps sur la
situation actuelle de l'entreprise du canal de Suez.
Tous les journaux de Barcelone donnent de très-longs détails
sur la réception de M. Ferd. de Lesseps et l'ovation triom-
phale que la Catalogne lui a décernée.
On lit dans YIndipedente de Turin du 19 octobre
« Le percement de l'isthme de Suez est une entreprise de
telle importance, qu'elle mérite toute notre attention. Les
Italiens de toutes les provinces devraient concourir largement
à sa réalisation, parce qu'elle ramènerait une grande partie du
commerce qui animait les ports d'Italie dans les temps an-
ciens. C'est donc avec plaisir que nous publions l'article
suivant de M. Baruffi.
» L'opinion générale de tous les peuples, l'adhésion de
tous les gouvernements du continent, les massacres de Djed-
dah et le nouveau traité de l'Europe avec la Chine ont dé-
montré à l'évidence, même au gouvernement anglais, qu'une
communication facile et rapide à travers la mer Rouge est
un besoin des p'us urgents et que l'Europe est impatiente de
mettre la main à cette grande œuvre, objet des pensées, des
aspirations et des ambitions du siècle. Tous voient dans le
canal de Suez un nouveau et magnifique développement des
forces productives et commerciales du monde entier, un des
signes du temps grâce auquel, on remédiera à l'état déplo-
rable de l'Empire turc, et les mécontents et les utopistes de
toute espèce trouveront la route frayée pour une émigration
facile vers des pays nouveaux aussi riches que vastes. La
religion, la politique, la tranquillité même de l'Europe, le
commerce, la civilisation désirent et commandent l'ouverture
immédiate - de l'isthme et sauront l'obtenir même sans la
coopération du gouvernement anglais si elle devait manquer,
ce qui ne paraît pas, les deux principaux adversaires du bos-
phore égyptien étant disparus de la scène politique. L'ouver-
ture imminente de l'isthme de Suez sera donc une grande
démonstration du dicton : « Vouloir c'est pouvoir » et de cette
vérité que l'opposition d'un seul ne saurait neutraliser la
volonté générale. Que le ciel soit donc loué! et que M. de
Lesseps reçoive la récompense due à sa noble et inteJIigente
- persévérance!
» Tous les obstacles qui s'opposaient à la grande entre-
prise sont désormais aplanis ; l'action va succéder à la
� - discussion, et l'heure est venue choisie par M. de Lesseps pour
organiser la Compagnie universelle. Les souscriptions sont
ouvertes dans les principales villes de l'Europe et des États-
Unis, chez les agents et correspondants de la Compagnie, et
le conseil d'administration se réunira prochainement à Paris.
» A Turin des souscriptions sont reçues tous les jours dans
les bureaux de la Chambre de commerce; à Gênes chez le
banquier Dominique Balduino, et à Nice chez M. Carlo Bal-
duino. Nous pouvons affirmer que la seule ville de Savone a
déjà envoyé cinquante nouvelles souscriptions. Cette ville,
convaincue des immenses avantages du canal, spécialement
pour son port, donne un noble exemple d'activité aux autres
villes et mérite de grands éloges.
« Nous apprendrons donc sous peu qu'une armée de
travailleurs et de nombreuses machines remuent le sol de
l'isthme et qu'ils raniment, à l'aide d'un canal d'irrigation,
l'ancienne fertilité de la terre de Gessen, dont parle la sainte
Ecriture.
» Qui pourra prévoir quelle sera dans quelques années la
nouvelle importance des Indes, de la Chine, du Japon, de la
Nouvelle-Zélande et de l'Australie?
» Combien de navires sillonneront par jour les eaux du
nouveau bosphore?
» Les gens timides et les incertains de l'avenir se rappelle-
ront que la science européenne, qui a mis fin à une guerre
gigantesque, entreprise pour défendre le bosphore de Cons-
tanlinople, saura dans le moment venu défendre et proté-
ger les intérêts bien plus graves qui naîtront de la construc-
tion du bosphore égyptien, n
Turin, le 17 octobre. G. F. BARRUFFI.
On lit dans la Gazette de Lausanne du 22 octobre :
« Une note que vient de publier M. de Lesseps dans les
journaux de Paris nous donne des explications très-nettes et
très-précises au sujet de la situation actuelle du canal de
Suez. Cette note produit ici le meilleur effet, et l'on ne doute
plus du succès de cette affaire, dont on n'a guère besoin
d'énumérer de nouveau les immenses avantages. »
La Gazette de Lausanne du 23 octobre publie encore les
réflexions suivantes :
a M. de Lesseps se trouve à Barcelone, où on lui a fait la
réception la plus brillante. La souscription aux actions du
canal de l'isthme de Suez sera ouverte sous peu de jours. Je
crois que le résultat répondra aux justes espérances que l'on
fonde ici sur cette entreprise, et que les sympathies qui se
sont généralement manifestées ne se démentiront pas au
moment décisif. Le gouvernement anglais lui-même sent
qu'il ne peut persister dans sa résistance; il cédera aux vœux
de l'opinion publique de l'autre côté du détroit, et se con-
vaincra bientôt qu'il agit contre les intérêts de l'Angleterre
en s'opposant à cette entreprise.
» En eflet, le grand danger pour l'Angleterre dans l'extrême
Orient ne vient ni de la France ni d'aucun des Etats rive-
rains de la Méditerranée, mais bien de la Russie et de l'Amé-
rique. Le Times en convient même aujourd'hui dans un
article où il se plaint de l'attitude prise par les États-Unis
lors des dernières négociations entre les puissances occiden-
tales et la Chine. »
Le Mémorial bordelais du 24 octobre publie l'article sui-
vant, que nous sommes heureux de reproduire :
« La note de M. Ferdinand de Lesseps, que nous avons pu-
bliée jeudi dernier, est un document fort remarquable; elle
donne une nouvelle face à la question à laquelle cet homme
distingué a attaché, depuis nombre d'années, son avenir, sa
fortune et sa gloire, l'édification du canal de Suez.
» A compter de la publication de cette note, la création de
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