Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1858 25 novembre 1858
Description : 1858/11/25 (A3,N59). 1858/11/25 (A3,N59).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62031051
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
596 L'ISTHME DE SUEZ, JEUDI 25 NOVEMBRE.
si elle persistait à méconnaître des droits aussi sérieux, aussi
respectables que ceux d'une Compagnie européenne, des
droits qui se trouveront placés sous la protection et la sauve-
garde collective de tous les gouvernements civilisés.
» En se plaçant à ce point de vue, on comprend que la
Société devait recevoir immédiatement une organisation sé-
rieuse et définitive; car il est évident que si elle n'avait
qu'une existence provisoire et purement nominale, elle serait
dans l'impuissance de donner le concours moral qu'on en
attend pour aplanir et régulariser la situation politique de
l'entreprise. Avant tout, il importait de prévenir les incerti-
tudes et les troubles accidentels auxquels sont exposées les
opérations de ce genre qui ne sont pas fondées sur des ga-
ranties réelles et solides. Or, le seul moyen de donner à la So-
ciété le caractère sérieux et définitif, c'était de faire ce qu'on
a fait, c'est-à-dire de demander aux souscripteurs le versement
d'une somme suffisante pour les attacher irrévocablement
au sort de l'œuvre commune. L'à-compte de 50 fr. et le ver-
sement annoncé de 150 fr. sont la sanction, la garantie né-
cessaire des engagements contractés par les actionnaires.
» On pourrait s'étonner qu'une entreprise aussi considé-
rable, aussi justement environnée de la sympathie générale
ne se soit produite sous le patronage d'aucune des notabilités
financières que le public a l'habitude de voir figurer à la tête
de toutes les grandes entreprises industrielles. C'est là sans
doute une anomalie; mais elle s'explique suffisamment par la
situation particulière, exceptionnelle où l'entreprise a été pla-
cée depuis son origine.
» En fait, le canal de Suez est entrepris depuis cinq ans. Ces
cinq années ont été remplies par les études et les travaux pré-
paratoires. Une commission composée d'ingénieurs européens
s'est transportée en Égypte pour étudier la question technique
sur les lieux que doit traverser le canal. Ces études prépara-
toires et l'achat des machines qui se trouvent déjà sur place
ont occasionné une dépense de 2 millions 500,000 fr. environ,
qui permettra de commencer les travaux d'exécution aussitôt
après la constitution de la Société.
» Toutes ces dépenses ont été avancées par les fondateurs de
l'entreprise, et surtout par le Vice-roi d'Égypte, à leurs ris-
ques et périls. Par un procédé qui lui fait le plus grand hon-
neur, ce prince libéral et éclairé n'a pas voulu qu'un appel
fût fait aux capitaux de toutes les nations avant que le plan
des travaux et le devis des dépenses eussent été fixés par la
commission internationale. Toutes les études, tous les travaux
préliminaires sont achevés; l'instruction est complète; en un
mot, l'entreprise à laquelle on appelle le public à s'associer
est aussi nette, aussi exempte qu'elle puisse l'être de toute in-
certitude et de tout mécompte. Nous ne savons, quant à nous,
si ces avantages sont à dédaigner. Il est vrai que cette posi-
tion , en excluant toute espèce de prélèvement pour apport,
tout droit de commission, etc., supprimerait les conditions au
moyen desquelles s'obtiennent ordinairement les patronages
financiers. Ceux qui ont plus que nous l'expérience des affai-
res industrielles apprécieront si les avantages dus à la libéra-
lité du gouvernement égyptien ne sont pas de nature à com-
penser les garanties que l'on aurait pu trouver dans le con-
cours de tel ou tel grand capitaliste.
» Ce que l'on peut dire, au moins, c'est que, devant l'opinion
publique, une pareille situation ne saurait nuire à la popu-
larité de l'entreprise. L'avantage qu'elle offre aux actionnaires
est trop palpable pour échapper à personne. Sous un autre
point de vue, il nous semble que l'opération doit également
y trouver son compte. On est bien forcé de reconnaître que
les influences financières de ce temps-ci sont plus naturelle-
ment portées à se combattre et à s'exclure mutuellement qu'à
se rapprocher et à s'associer en vue d'un grand résultat. On
ne pouvait donc solliciter les unes en faveur du canal mari-
time, sans courir le risque de s'aliéner les autres, et de perdre
ainsi le bénéfice de la position que l'on avait sagement résolu
dffprendre, en ouvrant un terrain neutre sur lequel toutes
les convictions, tous les dévouements acquis au canal de Suez
pourraient se rencontrer, se concilier et s'allier pour le suc-
cès d'une idée et d'une œuvre exceptionnelle.
» Nous avons entendu faire une dernière question qui mérite
un mot de réponse. Pourquoi le conseil d'administration qui
doit représenter la Compagnie universelle et apporter à M. de
Lesseps le concours de son influence et de ses lumières, n'est-
il pas dès à présent constitué? A chaque jour suffit sa peine,
pourrions-nous dire; en tout il faut commencer par le com-
mencement. Si le conseil d'administration n'existe pas encore,
c'est uniquement parce que la Société qu'il doit représenter
n'existe pas elle-même. Les capitaux de tous les pays étant
appelés à s'associer pour l'exécution du canal maritime, il est
juste et nécessaire que chaque pays soit représenté dans le
futur conseil en proportion de l'intérêt qu'il aura pris à l'en-
treprise. Or le résultat seul de la souscription qui vient de
s'ouvrir, en faisant connaître la mesure du concours que les
différents pays apporteront à l'entreprise, fournira les moyens
de déterminer la part de représentation qui leur sera respec-
tivement assignée dans la composition du conseil. Pro-
visoirement, la situation reste ce qu'elle était depuis quatre
ans; les intérêts de l'entreprise demeurent confiés aux
mains de M. de Lesseps et des hommes qui l'ont assisté
jusqu'à présent de leur expérience et de leur dévouement.
Quant aux fonds provenant de la souscription, le public a
déjà reçu tous les renseignements désirables; on sait que ces
fonds sont versés à la Banque de France, où ils resteront en
dépôt jusqu'à ce que le conseil d'administration en ait déter-
miné l'emploi. Nous devons ajouter que les dépenses cou-
rantes sont supportées par le Vice-roi d'Egypte.
"Tels sont les éclaircissements que nous avons pu recueillir
et que nous croyons à propos de communiquer à nos lecteurs
sur la situation et la marche d'une affaire qui éveille à un si
haut degré l'attention et la sympathie publiques. L'accueil si
flatteur que M. de Lesseps vient de recevoir à Barcelone et à
Marseille, après les démonstrations de Vienne, de Trieste, de
Venise, d'Odessa, d'Alexandrie, suffit pour montrer à quel
point la résolution qu'il a prise répond au sentiment public.
Par le seul effet de cette résolution, l'entreprise a fait plus de
progrès depuis un mois qu'elle n'en avait fait en quatre ou
cinq ans de négociations et de mouvements diplomatiques.
Moralement, on peut dire que la cause du canal maritime est
désormais gagnée. Grande raison d'espérer que le canal sera
bientôt un fait accompli. » L. ALLOURY.
Pendant que la souscription se propage et s'enracine ainsi
sur toute la surface du sol français, dans toutes les convic-
tions et jusque dans les intérêts populaires, nous pouvons
affirmer qu'elle s'étend également en Espagne, où elle est
honorée des plus hautes coopérations; en Allemagne, en
Italie, à laquelle l'ouverture de l'isthme offre de si belles pro-
messes de régénération. La Gazette de Cologne continue
avec tous les journaux italiens la croisade à laquelle elle
s'est si fermement dévouée. Nous remarquons aussi dans la
Gazette officielle de Milan, organe du gouvernement autri-
chien , une correspondance où l'on affirme et l'on démontre,
comme M. Granier de Cassagnac dans le Réveil, comme
M. Alloury dans le Journal des Débats :
si elle persistait à méconnaître des droits aussi sérieux, aussi
respectables que ceux d'une Compagnie européenne, des
droits qui se trouveront placés sous la protection et la sauve-
garde collective de tous les gouvernements civilisés.
» En se plaçant à ce point de vue, on comprend que la
Société devait recevoir immédiatement une organisation sé-
rieuse et définitive; car il est évident que si elle n'avait
qu'une existence provisoire et purement nominale, elle serait
dans l'impuissance de donner le concours moral qu'on en
attend pour aplanir et régulariser la situation politique de
l'entreprise. Avant tout, il importait de prévenir les incerti-
tudes et les troubles accidentels auxquels sont exposées les
opérations de ce genre qui ne sont pas fondées sur des ga-
ranties réelles et solides. Or, le seul moyen de donner à la So-
ciété le caractère sérieux et définitif, c'était de faire ce qu'on
a fait, c'est-à-dire de demander aux souscripteurs le versement
d'une somme suffisante pour les attacher irrévocablement
au sort de l'œuvre commune. L'à-compte de 50 fr. et le ver-
sement annoncé de 150 fr. sont la sanction, la garantie né-
cessaire des engagements contractés par les actionnaires.
» On pourrait s'étonner qu'une entreprise aussi considé-
rable, aussi justement environnée de la sympathie générale
ne se soit produite sous le patronage d'aucune des notabilités
financières que le public a l'habitude de voir figurer à la tête
de toutes les grandes entreprises industrielles. C'est là sans
doute une anomalie; mais elle s'explique suffisamment par la
situation particulière, exceptionnelle où l'entreprise a été pla-
cée depuis son origine.
» En fait, le canal de Suez est entrepris depuis cinq ans. Ces
cinq années ont été remplies par les études et les travaux pré-
paratoires. Une commission composée d'ingénieurs européens
s'est transportée en Égypte pour étudier la question technique
sur les lieux que doit traverser le canal. Ces études prépara-
toires et l'achat des machines qui se trouvent déjà sur place
ont occasionné une dépense de 2 millions 500,000 fr. environ,
qui permettra de commencer les travaux d'exécution aussitôt
après la constitution de la Société.
» Toutes ces dépenses ont été avancées par les fondateurs de
l'entreprise, et surtout par le Vice-roi d'Égypte, à leurs ris-
ques et périls. Par un procédé qui lui fait le plus grand hon-
neur, ce prince libéral et éclairé n'a pas voulu qu'un appel
fût fait aux capitaux de toutes les nations avant que le plan
des travaux et le devis des dépenses eussent été fixés par la
commission internationale. Toutes les études, tous les travaux
préliminaires sont achevés; l'instruction est complète; en un
mot, l'entreprise à laquelle on appelle le public à s'associer
est aussi nette, aussi exempte qu'elle puisse l'être de toute in-
certitude et de tout mécompte. Nous ne savons, quant à nous,
si ces avantages sont à dédaigner. Il est vrai que cette posi-
tion , en excluant toute espèce de prélèvement pour apport,
tout droit de commission, etc., supprimerait les conditions au
moyen desquelles s'obtiennent ordinairement les patronages
financiers. Ceux qui ont plus que nous l'expérience des affai-
res industrielles apprécieront si les avantages dus à la libéra-
lité du gouvernement égyptien ne sont pas de nature à com-
penser les garanties que l'on aurait pu trouver dans le con-
cours de tel ou tel grand capitaliste.
» Ce que l'on peut dire, au moins, c'est que, devant l'opinion
publique, une pareille situation ne saurait nuire à la popu-
larité de l'entreprise. L'avantage qu'elle offre aux actionnaires
est trop palpable pour échapper à personne. Sous un autre
point de vue, il nous semble que l'opération doit également
y trouver son compte. On est bien forcé de reconnaître que
les influences financières de ce temps-ci sont plus naturelle-
ment portées à se combattre et à s'exclure mutuellement qu'à
se rapprocher et à s'associer en vue d'un grand résultat. On
ne pouvait donc solliciter les unes en faveur du canal mari-
time, sans courir le risque de s'aliéner les autres, et de perdre
ainsi le bénéfice de la position que l'on avait sagement résolu
dffprendre, en ouvrant un terrain neutre sur lequel toutes
les convictions, tous les dévouements acquis au canal de Suez
pourraient se rencontrer, se concilier et s'allier pour le suc-
cès d'une idée et d'une œuvre exceptionnelle.
» Nous avons entendu faire une dernière question qui mérite
un mot de réponse. Pourquoi le conseil d'administration qui
doit représenter la Compagnie universelle et apporter à M. de
Lesseps le concours de son influence et de ses lumières, n'est-
il pas dès à présent constitué? A chaque jour suffit sa peine,
pourrions-nous dire; en tout il faut commencer par le com-
mencement. Si le conseil d'administration n'existe pas encore,
c'est uniquement parce que la Société qu'il doit représenter
n'existe pas elle-même. Les capitaux de tous les pays étant
appelés à s'associer pour l'exécution du canal maritime, il est
juste et nécessaire que chaque pays soit représenté dans le
futur conseil en proportion de l'intérêt qu'il aura pris à l'en-
treprise. Or le résultat seul de la souscription qui vient de
s'ouvrir, en faisant connaître la mesure du concours que les
différents pays apporteront à l'entreprise, fournira les moyens
de déterminer la part de représentation qui leur sera respec-
tivement assignée dans la composition du conseil. Pro-
visoirement, la situation reste ce qu'elle était depuis quatre
ans; les intérêts de l'entreprise demeurent confiés aux
mains de M. de Lesseps et des hommes qui l'ont assisté
jusqu'à présent de leur expérience et de leur dévouement.
Quant aux fonds provenant de la souscription, le public a
déjà reçu tous les renseignements désirables; on sait que ces
fonds sont versés à la Banque de France, où ils resteront en
dépôt jusqu'à ce que le conseil d'administration en ait déter-
miné l'emploi. Nous devons ajouter que les dépenses cou-
rantes sont supportées par le Vice-roi d'Egypte.
"Tels sont les éclaircissements que nous avons pu recueillir
et que nous croyons à propos de communiquer à nos lecteurs
sur la situation et la marche d'une affaire qui éveille à un si
haut degré l'attention et la sympathie publiques. L'accueil si
flatteur que M. de Lesseps vient de recevoir à Barcelone et à
Marseille, après les démonstrations de Vienne, de Trieste, de
Venise, d'Odessa, d'Alexandrie, suffit pour montrer à quel
point la résolution qu'il a prise répond au sentiment public.
Par le seul effet de cette résolution, l'entreprise a fait plus de
progrès depuis un mois qu'elle n'en avait fait en quatre ou
cinq ans de négociations et de mouvements diplomatiques.
Moralement, on peut dire que la cause du canal maritime est
désormais gagnée. Grande raison d'espérer que le canal sera
bientôt un fait accompli. » L. ALLOURY.
Pendant que la souscription se propage et s'enracine ainsi
sur toute la surface du sol français, dans toutes les convic-
tions et jusque dans les intérêts populaires, nous pouvons
affirmer qu'elle s'étend également en Espagne, où elle est
honorée des plus hautes coopérations; en Allemagne, en
Italie, à laquelle l'ouverture de l'isthme offre de si belles pro-
messes de régénération. La Gazette de Cologne continue
avec tous les journaux italiens la croisade à laquelle elle
s'est si fermement dévouée. Nous remarquons aussi dans la
Gazette officielle de Milan, organe du gouvernement autri-
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