Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1858 10 novembre 1858
Description : 1858/11/10 (A3,N58). 1858/11/10 (A3,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203104m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
MERCREDI 10 NOVEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 563
gements si vifs ? Pourquoi ces honneurs enfin à un simple ci-
toyen ? C'est qu'il représente une idée belle, grande et fé-
conde ; c'est qu'il y a dans la conscience publique un profond
sentiment du juste et de l'injuste. On apprécie comme il con-
vient la politique qui a suscité tant d'obstacles d'ailleurs im-
puissants à une œuvre dont l'exécution intéresse au plus haut
degré l'avenir du genre humain tout entier. On applaudit l'é-
nergique résolution qui a tiré l'affaire du domaine de la dis-
cussion pour la mettre en pratique, et qui, donnant à l'entre-
prise l'appui des capitaux de toute l'Europe, va la placer
au-dessus de tout obstacle.
» Voilà quelle est la signification de ces ovations que M. de
Lesseps a trouvées à Vienne comme en Angleterre, en Egypte
comme en Russie, en Italie comme en Espagne, et que la
France a couronnées par une dernière acclamation si ardente
et si cordiale.
n Jamais, d'ailleurs, affaire financière ne s'est présentée
dans des conditions pareilles. Elle n'a rien de commun avec
celles qui consistent dans la distribution d'actions au pair à
un petit nombre de privilégiés, heureux élus de la prime. La
souscription aux actions du canal de Suez est accessible à tout
le monde. La répartition qui sera faite après le 30 novembre
n'aura point de préférence, et prendra pour règle unique le
nombre d'actions souscrites. C'est ainsi qu'a procédé le gou-
vernement pendant la guerre de Crimée, quand il a fait appel
au patriotisme et à la confiance du pays pour contracter un
emprunt. C'est ainsi que devait agir le fondateur de la Com-
pagnie du canal de Suez, qui, par suite d'une opposition in-
qualifiable, s'est trouvé tout à coup non-seulement repré-
senter une entreprise intéressante par elle-même au point de
vue de la civilisation, mais encore personnifier une protesta-
tion du monde entier contre les principes d'une politique
injuste.
» La souscription publique, outre qu'elle est plus équitable
et plus morale, était le mode qu'il convenait d'adopter pour
reconnaître le concours si généreux et si constant de l'opinion,
et pour rendre plus générale et plus éclatante la manifestation
qui va suivre,
» Aussi, que de promesses de coopération, et quelle magni-
fique perspective ! Il est d'usage de prétendre que les écus
n'ont point de cœur. Entendons-nous ! Ne calomnions pas
l'honnête et généreuse richesse du pays tout entier! Les capi-
taux privés sont, au contraire, très - susceptibles d'émotion,
et quand on offre au vrai public, au public de bon aloi, un
moyen de placer ses épargnes dans une entreprise qui est
noble, grande et utile, on peut être sûr qu'il accueillera
promptement cette offre et qu'il ne marchandera pas son con-
cours. Or, l'entreprise de Suez a ce caractère, et, de plus,
elle assure des avantages considérables. Aussi, quelle hésita-
tion, quelle crainte, quel scrupule, pourraient aujourd'hui se
produire?
» La crainte de déplaire au gouvernement turc? Crainte chi-
mérique! Le gouvernement ottoman a donné son plein et en-
tier assentiment à l'entreprise. Son adhésion a été publique ;
elle a été exprimée aux représentants de l'Europe; elle est
constatée par une lettre vizirielle. Que faut-il de plus? Dira-t-on
que la parole du divan et la bonne volonté du Sultan ne signi-
fient rien? Cela ne serait ni juste, ni poli. Exigera-t-on un
acte spécial et formel? Pourquoi faire? On n'en a pas eu
besoin pour l'exécution du chemin de fer d'Alexandrie à Suez.
Un simple assentiment de la Porte a suffi. Il en est de même
pour le canal de Suez. Le Vice-roi d'Egypte, qui marche par-
faitement d'accord avec son suzerain, reste maître, d'après
les traités, de diriger comme il l'entend l'administration inté-
rieure du pays qu'il gouverne. Tout est donc en règle.
» Et qui pourrait vouloir maintenant créer des obstacles à
l'exécution d'un travail qui sera la propriété du monde entier?
Aucun gouvernement n'y songerait, puisque ce serait agir
contre ses propres intérêts et porter atteinte à la fortune de
ses sujets. Il n'est pas de placement plus sur que celui qui est
garanti par tout le monde.
» Dans tous les cas, la souscription même ne serait-elle pas
le meilleur, sinon l'unique moyen de faire évanouir jusqu'aux
derniers symptômes de résistance, de quelque part qu'elle
vint? Les Anglais, dans trente meetings solennels, se sont
déclarés favorables au percement de l'isthme de Suez. Mais
cette nation eût-elle d'autres sentiments, ils ne tiendraient
pas devant les résultats prochains de la souscription. L'An-
gleterre est puissante et courageuse; mais il y a un souverain
qu'elle ne combat jamais et qui la mène avec une autorité
sans bornes ; c'est l'opinion publique, lorsqu'elle se produit
sous la forme palpable de deux cents millions. Du jour où le
capital de la Compagnie aura été souscrit, jour qui ne tar-
dera guère, c'est en vain que la politique s'efforcerait de dé-
tourner les Anglais de s'associer à l'entreprise. Non-seulement
ils y croiront, non-seulement ils s'y résigneront, non-seule-
ment ils auront cessé de souffrir que leur gouvernement s'y
oppose, mais ils viendront acheter à prime sur notre marché
les actions qu'ils auront laissé passer le temps d'avoir au
pair.
» Un autre mobile agit sur les esprits dans le reste du
monde : le mobile tout-puissant contre lequel les portes
mêmes de l'enfer ne sauraient prévaloir, c'est l'idée! L'entre-
prise du canal de Suez marche à son but, comme ce char
puissant qui porte les dieux de l'Inde. Aucun obstacle ne
l'ébranlé ou ne ralentit ses progrès, parce qu'il est soutenu et
entraîné par la foi populaire. Ainsi va l'œuvre du canal-ma-
ritime de Suez qu'aucune puissance n'empêchera maintenant
de s'accomplir.
» Il s'agit d'abréger de trois mille lieues la route qui joint
l'Europe et l'Amérique aux régions asiatiques et à la côte
orientale d'Afrique ; de mettre en rapport avec les peuples
innombrables de l'Inde , de la Chine et des autres royaumes
asiatiques, deux cent soixante-sept millions d'Européens civi-
lisés; de donner passage à un commerce qui en 1851 é'ait
pour les pays au levant de l'Egypte de deux milliards cinq
cents millions, qui est aujourd'hui probablement du double,
et qui sera quadruplé quand le canal de Suez donnera passage
aux navires de toutes les nations. Une telle situation est plus
forte que tout ce qui pourrait lui être opposé, et quand, au
contraire, on voit qu'elle possède les sympathies profondes de
l'Europe entière, il devient superflu de discuter la possibilité
d'un obstacle.
» Dans trois mois, les travaux du canal de Suez vont com-
mencer. Dans trois ans , au plus tard , une première commu-
nication entre les deux mers sera ouverte à la navigation.
» On calcule qu'après l'achèvement de tous les travaux du
canal définitif le droit de passage, évalué d'après l'état du
commerce actuel qui grandit tous les jours, donnera un re-
venu de trente millions. Il passera par le canal d'eau douce
plus de cent cinquante mille tonneaux de marchandises, puis-
que le canal Mahmoudieh, qui joint le Nil à la ville d'Alexan-
drie, porte quatre fois ce tonnage. Cette navigation tout inté-
rieure peut également supporter un droit de 10 fr., et produire
un revenu de 1,500,000 fr. La culture des terres, la location
des aiguades, ainsi que celle des bâtiments de la Compagnie,
s'ajouteront aux revenus de l'entreprise.
gements si vifs ? Pourquoi ces honneurs enfin à un simple ci-
toyen ? C'est qu'il représente une idée belle, grande et fé-
conde ; c'est qu'il y a dans la conscience publique un profond
sentiment du juste et de l'injuste. On apprécie comme il con-
vient la politique qui a suscité tant d'obstacles d'ailleurs im-
puissants à une œuvre dont l'exécution intéresse au plus haut
degré l'avenir du genre humain tout entier. On applaudit l'é-
nergique résolution qui a tiré l'affaire du domaine de la dis-
cussion pour la mettre en pratique, et qui, donnant à l'entre-
prise l'appui des capitaux de toute l'Europe, va la placer
au-dessus de tout obstacle.
» Voilà quelle est la signification de ces ovations que M. de
Lesseps a trouvées à Vienne comme en Angleterre, en Egypte
comme en Russie, en Italie comme en Espagne, et que la
France a couronnées par une dernière acclamation si ardente
et si cordiale.
n Jamais, d'ailleurs, affaire financière ne s'est présentée
dans des conditions pareilles. Elle n'a rien de commun avec
celles qui consistent dans la distribution d'actions au pair à
un petit nombre de privilégiés, heureux élus de la prime. La
souscription aux actions du canal de Suez est accessible à tout
le monde. La répartition qui sera faite après le 30 novembre
n'aura point de préférence, et prendra pour règle unique le
nombre d'actions souscrites. C'est ainsi qu'a procédé le gou-
vernement pendant la guerre de Crimée, quand il a fait appel
au patriotisme et à la confiance du pays pour contracter un
emprunt. C'est ainsi que devait agir le fondateur de la Com-
pagnie du canal de Suez, qui, par suite d'une opposition in-
qualifiable, s'est trouvé tout à coup non-seulement repré-
senter une entreprise intéressante par elle-même au point de
vue de la civilisation, mais encore personnifier une protesta-
tion du monde entier contre les principes d'une politique
injuste.
» La souscription publique, outre qu'elle est plus équitable
et plus morale, était le mode qu'il convenait d'adopter pour
reconnaître le concours si généreux et si constant de l'opinion,
et pour rendre plus générale et plus éclatante la manifestation
qui va suivre,
» Aussi, que de promesses de coopération, et quelle magni-
fique perspective ! Il est d'usage de prétendre que les écus
n'ont point de cœur. Entendons-nous ! Ne calomnions pas
l'honnête et généreuse richesse du pays tout entier! Les capi-
taux privés sont, au contraire, très - susceptibles d'émotion,
et quand on offre au vrai public, au public de bon aloi, un
moyen de placer ses épargnes dans une entreprise qui est
noble, grande et utile, on peut être sûr qu'il accueillera
promptement cette offre et qu'il ne marchandera pas son con-
cours. Or, l'entreprise de Suez a ce caractère, et, de plus,
elle assure des avantages considérables. Aussi, quelle hésita-
tion, quelle crainte, quel scrupule, pourraient aujourd'hui se
produire?
» La crainte de déplaire au gouvernement turc? Crainte chi-
mérique! Le gouvernement ottoman a donné son plein et en-
tier assentiment à l'entreprise. Son adhésion a été publique ;
elle a été exprimée aux représentants de l'Europe; elle est
constatée par une lettre vizirielle. Que faut-il de plus? Dira-t-on
que la parole du divan et la bonne volonté du Sultan ne signi-
fient rien? Cela ne serait ni juste, ni poli. Exigera-t-on un
acte spécial et formel? Pourquoi faire? On n'en a pas eu
besoin pour l'exécution du chemin de fer d'Alexandrie à Suez.
Un simple assentiment de la Porte a suffi. Il en est de même
pour le canal de Suez. Le Vice-roi d'Egypte, qui marche par-
faitement d'accord avec son suzerain, reste maître, d'après
les traités, de diriger comme il l'entend l'administration inté-
rieure du pays qu'il gouverne. Tout est donc en règle.
» Et qui pourrait vouloir maintenant créer des obstacles à
l'exécution d'un travail qui sera la propriété du monde entier?
Aucun gouvernement n'y songerait, puisque ce serait agir
contre ses propres intérêts et porter atteinte à la fortune de
ses sujets. Il n'est pas de placement plus sur que celui qui est
garanti par tout le monde.
» Dans tous les cas, la souscription même ne serait-elle pas
le meilleur, sinon l'unique moyen de faire évanouir jusqu'aux
derniers symptômes de résistance, de quelque part qu'elle
vint? Les Anglais, dans trente meetings solennels, se sont
déclarés favorables au percement de l'isthme de Suez. Mais
cette nation eût-elle d'autres sentiments, ils ne tiendraient
pas devant les résultats prochains de la souscription. L'An-
gleterre est puissante et courageuse; mais il y a un souverain
qu'elle ne combat jamais et qui la mène avec une autorité
sans bornes ; c'est l'opinion publique, lorsqu'elle se produit
sous la forme palpable de deux cents millions. Du jour où le
capital de la Compagnie aura été souscrit, jour qui ne tar-
dera guère, c'est en vain que la politique s'efforcerait de dé-
tourner les Anglais de s'associer à l'entreprise. Non-seulement
ils y croiront, non-seulement ils s'y résigneront, non-seule-
ment ils auront cessé de souffrir que leur gouvernement s'y
oppose, mais ils viendront acheter à prime sur notre marché
les actions qu'ils auront laissé passer le temps d'avoir au
pair.
» Un autre mobile agit sur les esprits dans le reste du
monde : le mobile tout-puissant contre lequel les portes
mêmes de l'enfer ne sauraient prévaloir, c'est l'idée! L'entre-
prise du canal de Suez marche à son but, comme ce char
puissant qui porte les dieux de l'Inde. Aucun obstacle ne
l'ébranlé ou ne ralentit ses progrès, parce qu'il est soutenu et
entraîné par la foi populaire. Ainsi va l'œuvre du canal-ma-
ritime de Suez qu'aucune puissance n'empêchera maintenant
de s'accomplir.
» Il s'agit d'abréger de trois mille lieues la route qui joint
l'Europe et l'Amérique aux régions asiatiques et à la côte
orientale d'Afrique ; de mettre en rapport avec les peuples
innombrables de l'Inde , de la Chine et des autres royaumes
asiatiques, deux cent soixante-sept millions d'Européens civi-
lisés; de donner passage à un commerce qui en 1851 é'ait
pour les pays au levant de l'Egypte de deux milliards cinq
cents millions, qui est aujourd'hui probablement du double,
et qui sera quadruplé quand le canal de Suez donnera passage
aux navires de toutes les nations. Une telle situation est plus
forte que tout ce qui pourrait lui être opposé, et quand, au
contraire, on voit qu'elle possède les sympathies profondes de
l'Europe entière, il devient superflu de discuter la possibilité
d'un obstacle.
» Dans trois mois, les travaux du canal de Suez vont com-
mencer. Dans trois ans , au plus tard , une première commu-
nication entre les deux mers sera ouverte à la navigation.
» On calcule qu'après l'achèvement de tous les travaux du
canal définitif le droit de passage, évalué d'après l'état du
commerce actuel qui grandit tous les jours, donnera un re-
venu de trente millions. Il passera par le canal d'eau douce
plus de cent cinquante mille tonneaux de marchandises, puis-
que le canal Mahmoudieh, qui joint le Nil à la ville d'Alexan-
drie, porte quatre fois ce tonnage. Cette navigation tout inté-
rieure peut également supporter un droit de 10 fr., et produire
un revenu de 1,500,000 fr. La culture des terres, la location
des aiguades, ainsi que celle des bâtiments de la Compagnie,
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