Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1858 25 octobre 1858
Description : 1858/10/25 (A3,N57). 1858/10/25 (A3,N57).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62031036
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
LUNDI 25 OCTOBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 543
y y -
VARIÉ TÉS
ÉTUDE SUR LA NAVIGATION
- LE COMMERCE ET L'INDUSTRIE DE MARSEILLE.,
, PENDANT LA PÉRIODE QUINQUENNALE DE 1850 A 1854,
PAR MM. CASIMIR BOUSQUET ET TONY SAPET,
Onvrage couronné en 1857 au concours fondé par
M. le baron F. DE BEAUJOUR (1).
Nous n'emprunterons au livré de MM. Casimir Bous-
quet et Tony Sapet que les renseignements relatifs à la
navigation et au commerce. Nous ne voulons considérer
ici Marseille qu'au point de vue du canal de Suez. Parmi
tous les ports de la Méditerranée, Marseille est un de
ceux auxquels l'ouverture de l'isthme promet l'avenir le
plus brillant et le plus sûr. II fait déjà des affaires assez
considérables avec les mers-de l'Asie, malgré la diffi-
culté du voyage; mais ces relations ne sont rien aujour-
d'hui auprès de celles qui s'établiront nécessairement
quand la route sera deux fois plus courte et deux fois
plus facile.
Aussi, nulle part le projet du canal de Suez n'a été
mieux accueilli; nous n'en voulons pour preuve que les
vœux renouvelés encore cette année du Conseil général
des Bouches-du-Rhône, sans parler du vœu du Conseil
municipal, dont nos lecteurs n'ont pas oublié la chaleu-
reuse adhésion. Marseille doit donc nous intéresser à
bien des égards ; et, si nous n'en avons pas plus souvent
parlé, c'est que les documents authentiques sont peu
nombreux, et que nous ne voulions donner à la publi-
cité que les faits les plus récents et les plus certains.
L'histoire de Marseille mérite sans aucun doute la plus
grande attention; mais ce qui nous importe surtout, en
ce qui concerne notre grande entreprise, c'est l'état ac-
tuel des choses.
Malheureusement nous ne pouvons pas aller, même
aiiec le secours de MM. Casimir Bousquet et Tony Sapet,
au delà de 1855, et pendant que nous avons pour une
foule de ports étrangers des statistiques qui vont jusqu'en
1857 inclusivement, et même plus loin, nous en som-
mes réduits, pour notre grand port méditerranéen, à des
chiffres qui ont déjà trois ans de date. Nous sommes
bien forcés de n'employer que ceux-là, puisque l'admi-
nistration n'en a point encore donné d'autres.
Mais disons d'abord à quelle occasion a été produit
l'ouvrage dont nous voulons rendre compte.
En 1828, M, le baron F. de Beaujour fonda un prix
de 5,000 fr. qui devait être offert tous les cinq ans à
l'auteur du meilleur travail sur le commerce de Mar-
seille. C'était une pensée très-patriotique d'un homme
distingué et bienfaisant qui a longtemps représenté Mar-
seille dans nos assemblées parlementaires et qui a fondé
(1) Marseille, aux librairies Camoin et Dutertre, 1858, 8°, 311 pages.
des prix analogues à l'Institut de France, un entre autres
à l'Académie des sciences morales et politiques snr le
paupérisme.
Cette fondation généreuse de M. F. de Beaujoar a
porté ses fruits ; et voilà déjà plusieurs ouvrages utiles
qu'elle a produits et récompensés. En 1833, le prix
donné pour la première fois était attribué au livre de
M. Jules Julliany : Essai sur le commerce de Marseille.
En 1846, c'était M. Berteaut, secrétaire de la Chambre
de commerce, qui remportait la couronne, pour ses
deux volumes intitulés : Marseille et les intérêts natio-
naux qui se rattachent à son port. En 1857, c'est l'ou-
vrage que nous analysons qui a été couronné.
Les auteurs rappellent d'abord, dans une introduction
très-substantielle et très-concise, ce qu'a été la com-
mune de Marseille avant l'époque à laquelle ils appli-
quent spécialement leurs recherches. Ils montrent en
quelques mots Marseille florissante sous la république
romaine, et victime des guerres civiles pour avoir pris
imprudemment parti contre César, languissante de Con-
stantin à Charlemagne, renaissant à une vie nouvelle du
temps des Croisades, s'affaiblissant de nouveau sous la
domination des comtes de Provence, se ranimant sous.
ia main des rois de France au quinzième siècle, gran-
dissant sous Colbert, qui en fit un port libre, abattue
durant la révolution et sous le premier empire, et repre-
nant enfin, avec la paix de 1815, le cours de ses desti-
nées , qui n'ont fait depuis lors que prospérer par des
progrès vraiment prodigieux.
A la suite de cette Introduction, qui n'a que quelques
pages, Y Etude sur Marseille se compose de quatre
parties : 1° Le mouvement du port et l'industrie de
1850 à 1854; 2° les questions spéciales et actuelles;
céréales, huiles, graines oléagineuses, sel, paquebots
transatlantiques, docks, etc. ; 3° suite de ces questions,
messageries impériales, tribunaux de commerce, ban-
que, chemins de fer, postes, canaux, etc., etc.; 4° enfin
les questions diverses, commerce du Levant, canal de
Suez, Marseille sous le rapport physique, avenir de cette
ville, etc.
C'est naturellement la première partie qui doit nous
arrêter plus que les autres; car ce que nous désirons
savoir, c'est le mouvement actuel du port de Marseille,
présage du mouvement que provoquera sans aucun
doute l'ouverture d'une communication nouvelle aussi
importante et aussi utile qu'un canal de grande naviga-
tion entre la Méditerranée et la mer Rouge.
Il est constaté par les recherches de M. Jules Julliany
qu'en 1792, c'est-à-dire il y a moins de 70 ans, Mar-
seille ne recevait dans son port que 2,440 navires, por-
tant 361,780 tonneaux, et composant un chiffre total
pour toutes les valeurs de 138,360,000 fr., importa-
tion et exportation comprises. C'était une moyenne re-
gardée alors comme très-favorable. Les années qui sui-
virent ne furent qu'une longue décadence, que le blocus
continental vint accroître à ce point que Marseille put se
croire menacée, non pas seulement dans sa prospérité,
mais même dans son existence.
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VARIÉ TÉS
ÉTUDE SUR LA NAVIGATION
- LE COMMERCE ET L'INDUSTRIE DE MARSEILLE.,
, PENDANT LA PÉRIODE QUINQUENNALE DE 1850 A 1854,
PAR MM. CASIMIR BOUSQUET ET TONY SAPET,
Onvrage couronné en 1857 au concours fondé par
M. le baron F. DE BEAUJOUR (1).
Nous n'emprunterons au livré de MM. Casimir Bous-
quet et Tony Sapet que les renseignements relatifs à la
navigation et au commerce. Nous ne voulons considérer
ici Marseille qu'au point de vue du canal de Suez. Parmi
tous les ports de la Méditerranée, Marseille est un de
ceux auxquels l'ouverture de l'isthme promet l'avenir le
plus brillant et le plus sûr. II fait déjà des affaires assez
considérables avec les mers-de l'Asie, malgré la diffi-
culté du voyage; mais ces relations ne sont rien aujour-
d'hui auprès de celles qui s'établiront nécessairement
quand la route sera deux fois plus courte et deux fois
plus facile.
Aussi, nulle part le projet du canal de Suez n'a été
mieux accueilli; nous n'en voulons pour preuve que les
vœux renouvelés encore cette année du Conseil général
des Bouches-du-Rhône, sans parler du vœu du Conseil
municipal, dont nos lecteurs n'ont pas oublié la chaleu-
reuse adhésion. Marseille doit donc nous intéresser à
bien des égards ; et, si nous n'en avons pas plus souvent
parlé, c'est que les documents authentiques sont peu
nombreux, et que nous ne voulions donner à la publi-
cité que les faits les plus récents et les plus certains.
L'histoire de Marseille mérite sans aucun doute la plus
grande attention; mais ce qui nous importe surtout, en
ce qui concerne notre grande entreprise, c'est l'état ac-
tuel des choses.
Malheureusement nous ne pouvons pas aller, même
aiiec le secours de MM. Casimir Bousquet et Tony Sapet,
au delà de 1855, et pendant que nous avons pour une
foule de ports étrangers des statistiques qui vont jusqu'en
1857 inclusivement, et même plus loin, nous en som-
mes réduits, pour notre grand port méditerranéen, à des
chiffres qui ont déjà trois ans de date. Nous sommes
bien forcés de n'employer que ceux-là, puisque l'admi-
nistration n'en a point encore donné d'autres.
Mais disons d'abord à quelle occasion a été produit
l'ouvrage dont nous voulons rendre compte.
En 1828, M, le baron F. de Beaujour fonda un prix
de 5,000 fr. qui devait être offert tous les cinq ans à
l'auteur du meilleur travail sur le commerce de Mar-
seille. C'était une pensée très-patriotique d'un homme
distingué et bienfaisant qui a longtemps représenté Mar-
seille dans nos assemblées parlementaires et qui a fondé
(1) Marseille, aux librairies Camoin et Dutertre, 1858, 8°, 311 pages.
des prix analogues à l'Institut de France, un entre autres
à l'Académie des sciences morales et politiques snr le
paupérisme.
Cette fondation généreuse de M. F. de Beaujoar a
porté ses fruits ; et voilà déjà plusieurs ouvrages utiles
qu'elle a produits et récompensés. En 1833, le prix
donné pour la première fois était attribué au livre de
M. Jules Julliany : Essai sur le commerce de Marseille.
En 1846, c'était M. Berteaut, secrétaire de la Chambre
de commerce, qui remportait la couronne, pour ses
deux volumes intitulés : Marseille et les intérêts natio-
naux qui se rattachent à son port. En 1857, c'est l'ou-
vrage que nous analysons qui a été couronné.
Les auteurs rappellent d'abord, dans une introduction
très-substantielle et très-concise, ce qu'a été la com-
mune de Marseille avant l'époque à laquelle ils appli-
quent spécialement leurs recherches. Ils montrent en
quelques mots Marseille florissante sous la république
romaine, et victime des guerres civiles pour avoir pris
imprudemment parti contre César, languissante de Con-
stantin à Charlemagne, renaissant à une vie nouvelle du
temps des Croisades, s'affaiblissant de nouveau sous la
domination des comtes de Provence, se ranimant sous.
ia main des rois de France au quinzième siècle, gran-
dissant sous Colbert, qui en fit un port libre, abattue
durant la révolution et sous le premier empire, et repre-
nant enfin, avec la paix de 1815, le cours de ses desti-
nées , qui n'ont fait depuis lors que prospérer par des
progrès vraiment prodigieux.
A la suite de cette Introduction, qui n'a que quelques
pages, Y Etude sur Marseille se compose de quatre
parties : 1° Le mouvement du port et l'industrie de
1850 à 1854; 2° les questions spéciales et actuelles;
céréales, huiles, graines oléagineuses, sel, paquebots
transatlantiques, docks, etc. ; 3° suite de ces questions,
messageries impériales, tribunaux de commerce, ban-
que, chemins de fer, postes, canaux, etc., etc.; 4° enfin
les questions diverses, commerce du Levant, canal de
Suez, Marseille sous le rapport physique, avenir de cette
ville, etc.
C'est naturellement la première partie qui doit nous
arrêter plus que les autres; car ce que nous désirons
savoir, c'est le mouvement actuel du port de Marseille,
présage du mouvement que provoquera sans aucun
doute l'ouverture d'une communication nouvelle aussi
importante et aussi utile qu'un canal de grande naviga-
tion entre la Méditerranée et la mer Rouge.
Il est constaté par les recherches de M. Jules Julliany
qu'en 1792, c'est-à-dire il y a moins de 70 ans, Mar-
seille ne recevait dans son port que 2,440 navires, por-
tant 361,780 tonneaux, et composant un chiffre total
pour toutes les valeurs de 138,360,000 fr., importa-
tion et exportation comprises. C'était une moyenne re-
gardée alors comme très-favorable. Les années qui sui-
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