Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 octobre 1858 25 octobre 1858
Description : 1858/10/25 (A3,N57). 1858/10/25 (A3,N57).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62031036
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
LUNDI 25 OCTOBRE JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 533
Tout ce qu'il faut dans l'Inde, c'est de l'eau, et encore de
l'eau. Ce besoin satisfait, tout le reste s'ouvrira presque de
soi-même. A l'exception d'à peu près un vingtième du terri-
toire possédant aujourd'hui un système d'irrigation plus ou
moins complet, toute la péninsule est un sol vierge susceptible
d'être exploité à l'aide de ce moyen. Lord Dalhousie, dans un
rapport aux directeurs de la Compagnie, signale déjà les ré-
sultats admirables obtenus partout où l'irrigation a été appli-
quée aux terrains; et partout les cultivateurs n'ont que ce seul
désir de pouvoir arroser leurs propriétés. Le rapport des
commissaires des travaux publics de l'Inde nous dit que, sur
les rives du Godavéry, la valeur du produit d'une acre de ter-
rain sec ne dépasse pas 6 roupies ( la roupie vaut 2 fr. 50 c.),
et que celui d'une acre de riz vaut 20 roupies, celui d'une acre
de sucre 230 roupies. Pour le coton, l'irrigation augmente la
quantité du produit de 8 p. 100, et la qualité de 150 p. 100.
En général, c'est rester au-dessous de la vérité que de dire
que la valeur productive du sol dans l'Inde augmenterair
de 100 p. 100 par un arrosement régulier. Le paysan pour-
rait alors supporter facilement une augmentation de 25 p. 100
sur la rente foncière, et vivre encore dans l'abondance avec
toute sa famille.
Dans la présidence de Madras, les travaux d'irrigation rap-
portent au gouvernement annuellement 70 p. 100 des dé-
penses. Ainsi, par exemple, dans Tinnevelly, on a dépensé
en 15 ans, pour la réparation des anciens travaux hydrau-
liques, la somme de 320,000 roupies; mais, dans la même
période, les terrains arrosés ont rapporté 1,974,000 roupies
en sus du rapport ordinaire; dans la partie basse du Caleroon
Aricut, on a dépensé en 14 ans 456,000 roupies; et le revenu
foncier a présenté, pour la même époque, un excédant total
de 1,800,000 roupies.
Les frais des travaux non encore terminés du Godavéry sont
estimés à 2,640,000 roupies, et, d'après les résultats déjà
obtenus, on est sûr d'obtenir en 10 ans un profit net de
2,814,800 roupies. Un autre fait frappant s'est présenté dans
ce même district. Les grands travaux n'ont pas seulement
pour résultat de fertiliser le sol une fois qu'ils sont achevés ;
mais, pendant leur exécution même, le mouvement de capi-
taux, dans un district relativement pauvre, donne à l'industrie
et au commerce une si vigoureuse impulsion que les revenus
du pays augmentent dès le commencement des travaux. Dans
le cas du Godavéry, cet accroissement du revenu, conséquence
du mouvement provoqué par la circulation des capitaux desti-
nés aux travaux d'irrigation, a non-seulement payé ces der-
niers dès la première année; mais il a encore présenté un
excédant de recettes.
Un autre exemple des effets de l'arrosement est rapporté
par le colonel Cotton, dans son ouvrage : « Travaux publics
de l'Iude. » « Le district de Tanjore est bien arrosé, protégé
contre les inondations, drainé et parcouru de routes; le re-
venu s'y accroit graduellement de 30 à 50 lacs par an (un
lac de roupies vaut, comme on sait, 250,000 francs); la
population augmente de 7 à 8 lacs à 15 lacs (de 7 ou 800,000
à 1,500,000), et la terre acquiert une valeur de 4 millions de
livres sterling au moins, ce qui équivaut à 24 millions de
livres sterling en Angleterre. Dans le district de Guntoor, il
n'y a pas de ces travaux-là ; la famine, quand elle sévit, en-
lève dans une seule année 250,000 individus sur une popu-
lation de 500,000 âmes, et cause dans les 10 ou 12 ans après
une perte de 80 lacs de roupies sur le revenu, tandis que
pas une acre ne trouve d'acheteurs. Ces faits parlent assez
clairement.
» A côté de ces travaux d'utilité publique, il y a encore un
autre élément non moins important pour le développement
des ressources de l'Inde, c'est, dit le Daily -r News, le libre
échange. Depuis l'abolition du monopole de la Compagnie,
l'exportation est montée de 4 millions en 1830 à 13 millions
et demi en 1856, et l'exportation de 8 millions en 1835 à
23 millions en 1855; et ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que
ces résultats ont été obtenus lorsque la vingtième partie seu-
lementdu sol de l'Inde jouissait des avantages d'un bon système
d'irrigation. Ces améliorations ont surtout profité à la culture
du coton, qui a incontestablement un grand avenir dans l'Inde.
L'Amérique, pendant longtemps seul pays producteur du co-
ton, a successivement mis en culture presque tous les terrains
susceptibles de produire du colon ; le travail des esclaves a
triplé de valeur dans les 5 dernières années; leur nombre, ne
grandissant que faiblement, est loin de suivre la demande
toujours croissante du produit, qui se double tous les 12 ans.
Il est donc certain que dans quelque temps l'Amérique ne
pourra plus suffire aux besoins de l'industrie cotonnière,
non-seulement à cause de la quantité, mais aussi à cause du
prix élevé, qui a presque doublé dans les dernières années.
L'Inde, au contraire, offre un champ immense, et avec des
soins et de bons travaux hydrauliques, on pourra produire
des quantités incalculables de coton d'une bonne qualité. Avec
le système de libre échange et quelques faibles dépenses pour
les arroseinents, l'exportation du coton s'est accrue de 98 mil-
lions de livres en 1835 à 237 millions en 1856. Le problème
de la culture du coton dans l'Inde peut donc être considéré
comme résolu. »
Ces faits sont certainement dignes de la plus grande atten-
tion, et ils montrent ce qu'on pourrait attendre de l'Inde si
l'administration y était aussi régulière et aussi intelligente
qu'on pût l'espérer sous le gouvernement direct de la mé-
tropole.
R. LINDAU.
COMMUNICATIONS ÉLECTRIQUES DE L'ANGLETERRE AUX INDES.
Le Times écrivait dans un de ses derniers articles,
Money-Market, les réflexions suivantes :
« L'état de la question du télégraphe de l'Inde est encore
un reproche pour le gouvernement. La politique des person -
nages officiels semble être de l'entraver le mieux possible.
D'abord rien ne fut fait, et l'on attendit que l'opinion pu-.
blique se prononçât d'une manière trop haute pour être en-
tièrement négligée. Puis, quand on ne trouva plus de sûreté
dans une totale apathie, les mesures qui furent prises furent
assez restreintes pour faire voir que l'on agissait plutôt par
force que dans le sentiment de leur importance. Le blâme est
mérité aussi bien par le dernier cabinet que par le cabinet
actuel; tous deux paraissent animés d'un entêtement égal, et
dédaignent toute popularité qui serait gagnée par un acte sur
lequel tout le monde était d'accord, et pour lequel, par con-
séquent , il n'y avait pas lieu de réclamer cette espèce de gloire
toujours briguée pour des fantaisies de parti égoïstes.
» Le premier projet d'un télégraphe de l'Inde, couronné de
succès au point de vue financier, était mûrement élaboré, et
le capital souscrit à une époque où, dans le cas d'un appui
suffisant de la part du gouvernement, on en aurait pu ache-
ver et exploiter une partie considérable au commencement de
l'insurrection. Ce projet était le moins coûteux et le plus
susceptible d'être exécuté rapidement : c'était celui du télé-
graphe de l'Euphrate. Peu de temps après, le projet de la
Tout ce qu'il faut dans l'Inde, c'est de l'eau, et encore de
l'eau. Ce besoin satisfait, tout le reste s'ouvrira presque de
soi-même. A l'exception d'à peu près un vingtième du terri-
toire possédant aujourd'hui un système d'irrigation plus ou
moins complet, toute la péninsule est un sol vierge susceptible
d'être exploité à l'aide de ce moyen. Lord Dalhousie, dans un
rapport aux directeurs de la Compagnie, signale déjà les ré-
sultats admirables obtenus partout où l'irrigation a été appli-
quée aux terrains; et partout les cultivateurs n'ont que ce seul
désir de pouvoir arroser leurs propriétés. Le rapport des
commissaires des travaux publics de l'Inde nous dit que, sur
les rives du Godavéry, la valeur du produit d'une acre de ter-
rain sec ne dépasse pas 6 roupies ( la roupie vaut 2 fr. 50 c.),
et que celui d'une acre de riz vaut 20 roupies, celui d'une acre
de sucre 230 roupies. Pour le coton, l'irrigation augmente la
quantité du produit de 8 p. 100, et la qualité de 150 p. 100.
En général, c'est rester au-dessous de la vérité que de dire
que la valeur productive du sol dans l'Inde augmenterair
de 100 p. 100 par un arrosement régulier. Le paysan pour-
rait alors supporter facilement une augmentation de 25 p. 100
sur la rente foncière, et vivre encore dans l'abondance avec
toute sa famille.
Dans la présidence de Madras, les travaux d'irrigation rap-
portent au gouvernement annuellement 70 p. 100 des dé-
penses. Ainsi, par exemple, dans Tinnevelly, on a dépensé
en 15 ans, pour la réparation des anciens travaux hydrau-
liques, la somme de 320,000 roupies; mais, dans la même
période, les terrains arrosés ont rapporté 1,974,000 roupies
en sus du rapport ordinaire; dans la partie basse du Caleroon
Aricut, on a dépensé en 14 ans 456,000 roupies; et le revenu
foncier a présenté, pour la même époque, un excédant total
de 1,800,000 roupies.
Les frais des travaux non encore terminés du Godavéry sont
estimés à 2,640,000 roupies, et, d'après les résultats déjà
obtenus, on est sûr d'obtenir en 10 ans un profit net de
2,814,800 roupies. Un autre fait frappant s'est présenté dans
ce même district. Les grands travaux n'ont pas seulement
pour résultat de fertiliser le sol une fois qu'ils sont achevés ;
mais, pendant leur exécution même, le mouvement de capi-
taux, dans un district relativement pauvre, donne à l'industrie
et au commerce une si vigoureuse impulsion que les revenus
du pays augmentent dès le commencement des travaux. Dans
le cas du Godavéry, cet accroissement du revenu, conséquence
du mouvement provoqué par la circulation des capitaux desti-
nés aux travaux d'irrigation, a non-seulement payé ces der-
niers dès la première année; mais il a encore présenté un
excédant de recettes.
Un autre exemple des effets de l'arrosement est rapporté
par le colonel Cotton, dans son ouvrage : « Travaux publics
de l'Iude. » « Le district de Tanjore est bien arrosé, protégé
contre les inondations, drainé et parcouru de routes; le re-
venu s'y accroit graduellement de 30 à 50 lacs par an (un
lac de roupies vaut, comme on sait, 250,000 francs); la
population augmente de 7 à 8 lacs à 15 lacs (de 7 ou 800,000
à 1,500,000), et la terre acquiert une valeur de 4 millions de
livres sterling au moins, ce qui équivaut à 24 millions de
livres sterling en Angleterre. Dans le district de Guntoor, il
n'y a pas de ces travaux-là ; la famine, quand elle sévit, en-
lève dans une seule année 250,000 individus sur une popu-
lation de 500,000 âmes, et cause dans les 10 ou 12 ans après
une perte de 80 lacs de roupies sur le revenu, tandis que
pas une acre ne trouve d'acheteurs. Ces faits parlent assez
clairement.
» A côté de ces travaux d'utilité publique, il y a encore un
autre élément non moins important pour le développement
des ressources de l'Inde, c'est, dit le Daily -r News, le libre
échange. Depuis l'abolition du monopole de la Compagnie,
l'exportation est montée de 4 millions en 1830 à 13 millions
et demi en 1856, et l'exportation de 8 millions en 1835 à
23 millions en 1855; et ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que
ces résultats ont été obtenus lorsque la vingtième partie seu-
lementdu sol de l'Inde jouissait des avantages d'un bon système
d'irrigation. Ces améliorations ont surtout profité à la culture
du coton, qui a incontestablement un grand avenir dans l'Inde.
L'Amérique, pendant longtemps seul pays producteur du co-
ton, a successivement mis en culture presque tous les terrains
susceptibles de produire du colon ; le travail des esclaves a
triplé de valeur dans les 5 dernières années; leur nombre, ne
grandissant que faiblement, est loin de suivre la demande
toujours croissante du produit, qui se double tous les 12 ans.
Il est donc certain que dans quelque temps l'Amérique ne
pourra plus suffire aux besoins de l'industrie cotonnière,
non-seulement à cause de la quantité, mais aussi à cause du
prix élevé, qui a presque doublé dans les dernières années.
L'Inde, au contraire, offre un champ immense, et avec des
soins et de bons travaux hydrauliques, on pourra produire
des quantités incalculables de coton d'une bonne qualité. Avec
le système de libre échange et quelques faibles dépenses pour
les arroseinents, l'exportation du coton s'est accrue de 98 mil-
lions de livres en 1835 à 237 millions en 1856. Le problème
de la culture du coton dans l'Inde peut donc être considéré
comme résolu. »
Ces faits sont certainement dignes de la plus grande atten-
tion, et ils montrent ce qu'on pourrait attendre de l'Inde si
l'administration y était aussi régulière et aussi intelligente
qu'on pût l'espérer sous le gouvernement direct de la mé-
tropole.
R. LINDAU.
COMMUNICATIONS ÉLECTRIQUES DE L'ANGLETERRE AUX INDES.
Le Times écrivait dans un de ses derniers articles,
Money-Market, les réflexions suivantes :
« L'état de la question du télégraphe de l'Inde est encore
un reproche pour le gouvernement. La politique des person -
nages officiels semble être de l'entraver le mieux possible.
D'abord rien ne fut fait, et l'on attendit que l'opinion pu-.
blique se prononçât d'une manière trop haute pour être en-
tièrement négligée. Puis, quand on ne trouva plus de sûreté
dans une totale apathie, les mesures qui furent prises furent
assez restreintes pour faire voir que l'on agissait plutôt par
force que dans le sentiment de leur importance. Le blâme est
mérité aussi bien par le dernier cabinet que par le cabinet
actuel; tous deux paraissent animés d'un entêtement égal, et
dédaignent toute popularité qui serait gagnée par un acte sur
lequel tout le monde était d'accord, et pour lequel, par con-
séquent , il n'y avait pas lieu de réclamer cette espèce de gloire
toujours briguée pour des fantaisies de parti égoïstes.
» Le premier projet d'un télégraphe de l'Inde, couronné de
succès au point de vue financier, était mûrement élaboré, et
le capital souscrit à une époque où, dans le cas d'un appui
suffisant de la part du gouvernement, on en aurait pu ache-
ver et exploiter une partie considérable au commencement de
l'insurrection. Ce projet était le moins coûteux et le plus
susceptible d'être exécuté rapidement : c'était celui du télé-
graphe de l'Euphrate. Peu de temps après, le projet de la
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