Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 octobre 1858 10 octobre 1858
Description : 1858/10/10 (A3,N56). 1858/10/10 (A3,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203102s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
516
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
échec à l'occasion des travaux de la Tamise. M. Stéphenson
a proposé un projet qui a ité rejeté tout d'une voix par la
Commission spéciale des ingénieurs de la ville de Londres.
M. P. B-s Darnis se demande donc comment le Parlement
peut mettre tant de confiance en M. R. Stéphenson, quand
ses confrères lui en accordent si peu.
"0 Le Moniteur industriel du 30 septembre commente un
article du Morning advertiser que nous avons donné dans
notre dernier numéro, et où le journal anglais demandait
qu'une nouvelle Commission spéciale tout anglaise s'occupât
d'étudier l'ouverture de l'isthme de Suez. M. P. B-s Darnis
voit avec raison dans cet article une sorte d'aveu implicite,
et le journal anglais reconnaît en effet la nécessité de plus en
plus urgente de la voie nouvelle.
Dans un autre article, M. P. B-s Darnis rappelle l'opi-
nion de M. le capitaine Harris sur la navigation de la mer
Rouge et l'oppose à celle de MM. Mac-CIean et Ch. Manby.
Il reproduit le second article du Constitutionnel sur l'orga-
nisation financière de la Compagnie universelle. Enfin le
Moniteur industriel traite du transit anglais en Egypte et du
régime des eaux dans le canal des deux mers, d'après le sa-
vant mémoire de M. Lieussou. Ce dernier article est de
M. P. Boudet.
Le Moniteur de la Flotte du 25 septembre expose l'état
actuel du Great-Eastern i et après avoir donné quelques
détails précis sur les dépenses considérables que demande
encore l'achèvement du navire monstre, il continue ainsi :
u Cela nous remet en mémoire que le Léviathan était un
des grands arguments de la Revue d'Edimbourg quand elle
attaquait le projet du canal de Suez, dans son numéro du
1er janvier 1856 : "A quoi bon, disait-elle, un canal de la
» Méditerranée à la mer Rouge? Voilà un bâtiment qui va
» faire aisément le voyage d'Australie en trente jours, et ce-
» lui de Calcutta ou Bombay en vingt-cinq jours. Il va filer
» vingt trois nœuds, puisque le Persia., qui n'a que trois
» cent quatre-vingt-dix pieds, en file douze en moyenne.
Votre canal n'a pas le sens commun, commercialement
» parlant. Nous ne faisons que des Léviathan, et nous nous
» en contentons.
» Le raisonnement de la Revue n'était pas techniquement
très-fort; et s'il suffisait d'accroître les longueurs pour ac-
croître les vitesses, nous aurions bientôt des bâtiments qui
iraient sur mer plus vite que ne vont nos chemins de fer les
plus rapides. Mais que dit aujourd'hui la Revue d'Edimbourg
de ses prédictions triomphantes? Le canal de Suez a grandi
chaque jour malgré les attaques et les résistances du cabinet
anglais, et ce pauvre Léviathan, que la Revue préconisait
avec tant d'assurance, ne navigue pas encore.
» Puis quand il naviguera, quels ports pourront le recevoir
avec ses trente-cinq pieds de tirant d'eau? Il y en a peut-être
au monde quatre ou cinq tout au plus, et le malheur veut
que les port d'Australie, auxquels le Grand-Oriental est des-
tiné, ne soient pas du nombre.
» Ces jours-ci, les nouveaux propriétaires étaient en quête
d'un abri suffisant sur toutes les côtes d'Angleterre, pour
qu'on pût y achever en toute sécurité l'aménagement du
navire monstre. Cet abri, ils le cherchent encore, et il n'est
pas bien sûr qu'ils puissent se le procurer.
» C'est qu'en effet voilà tous les mécomptes auxquels on
s'expose en voulant braver toutes les leçons de l'expérience.
Ajouter cinquante pieds de plus à la longueur du Persia,
c'était déjà beaucoup, et il fallait tenter ce progrès déjà pas-
sablement aventureux, mais, trois cents pieds! il est fort à
craindre, que ce ne soit une véritable extravagance.
» Quelle que soit d'ailleurs la valeur de nos critiques et la
justesse de nos appréhensions sur le destin du Grand-Orien-
tal, le dernier mot n'est pas dit encore tout à fait, et nous
souhaitons toujours sincèrement le succès, tout en en désespé-
rant. Mais, en dépit de la Revue d'Edimbourg, nous ne
croyons pas que le canal de Suez ait à craindre quoi que ce
soit du Grand-Oriental, fût-il bientôt en état de naviguer. »
SCHILLER aîné.
Le Moniteur de la Flotte du 26 septembre analyse la ré-
ponse de M. Conrad à M. Stéphenson, et il en montre toute
la solidité.
Le Moniteur de la Flotte du 30 septembre expose la situa-
tion financière de l'entreprise du canal de Suez d'après le
Constitutionnel y puis il ajoute :
Le moment semble donc venu pour les démarches nou-
velles de M. Ferd. de Lesseps. Dans sa circulaire aux agents,
il rappelle qu'outre le canal maritime où passeront au moins
trois millions de tonneaux au droit de 10 francs chacun, la
Compagnie possède, par la concession de S. A. le Vice-roi
d'Egypte, et sur les bords du canal d'eau douce dérivé du
Nil, 133,000 hectares, dont soixante mille seront immédiate-
ment cultivables. Il avait fallu lever le cadastre exact de ces
terrains, qui ne comprend pas moins de quatre-vingt-dix
cartes et trente mille côtes de nivellement. Ce travail consi-
dérable vient d'êlre achevé sur les lieux par les ingénieurs
du Vice-roi, et l'on n'attendait que la production de ce dernier
document indispensable pour procéder à l'organisation de
la Compagnie.
» Nous ne pouvons qu'accompagner de tous nos vœux ce
progrès nouveau de l'affaire du canal de Suez. Nous espérons
que le monde l'accueillera, comme il a déjà accueilli tous les
autres. » SCHILLER aine.
Le Constitutionnel du 28 septembre publie l'article que
nous avons rapporté plus haut en tête de ce numéro.
L'Ami des sciences, Paris, 19 septembre, rapporte la lettre
de M. Ferd. de Lesseps au Journal d'Odessa.
Le Crédit financier, Paris, 19 septembre, publie égale-
ment la note économique jointe à la circulaire de M. Ferd.
de Lesseps aux agents de la Compagnie universelle de Suez.
L'Industrie, Paris, 18 septembre, reproduit des détails
analogues.
Le Siècle du 22 septembre a reproduit aussi la note du
Constitutionnel, de même que l'ont fait plusieurs autres
journaux de Paris et des départements.
Pour extraits,
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
LA MER ROUGE EN 1857,
D'APRÈS M. LE BARON RICHARD DE NEIMANS.
Le Journal de la Société Orientale allemande
publie, dans son troisième cahier de 1858, un excel-
lent mémoire intitulé : « La mer Rouge et son littoral
en 1857, au point de vue commercial et politique, » et
dont l'auteur est M. le baron Richard de Neimans. Ce
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
échec à l'occasion des travaux de la Tamise. M. Stéphenson
a proposé un projet qui a ité rejeté tout d'une voix par la
Commission spéciale des ingénieurs de la ville de Londres.
M. P. B-s Darnis se demande donc comment le Parlement
peut mettre tant de confiance en M. R. Stéphenson, quand
ses confrères lui en accordent si peu.
"0 Le Moniteur industriel du 30 septembre commente un
article du Morning advertiser que nous avons donné dans
notre dernier numéro, et où le journal anglais demandait
qu'une nouvelle Commission spéciale tout anglaise s'occupât
d'étudier l'ouverture de l'isthme de Suez. M. P. B-s Darnis
voit avec raison dans cet article une sorte d'aveu implicite,
et le journal anglais reconnaît en effet la nécessité de plus en
plus urgente de la voie nouvelle.
Dans un autre article, M. P. B-s Darnis rappelle l'opi-
nion de M. le capitaine Harris sur la navigation de la mer
Rouge et l'oppose à celle de MM. Mac-CIean et Ch. Manby.
Il reproduit le second article du Constitutionnel sur l'orga-
nisation financière de la Compagnie universelle. Enfin le
Moniteur industriel traite du transit anglais en Egypte et du
régime des eaux dans le canal des deux mers, d'après le sa-
vant mémoire de M. Lieussou. Ce dernier article est de
M. P. Boudet.
Le Moniteur de la Flotte du 25 septembre expose l'état
actuel du Great-Eastern i et après avoir donné quelques
détails précis sur les dépenses considérables que demande
encore l'achèvement du navire monstre, il continue ainsi :
u Cela nous remet en mémoire que le Léviathan était un
des grands arguments de la Revue d'Edimbourg quand elle
attaquait le projet du canal de Suez, dans son numéro du
1er janvier 1856 : "A quoi bon, disait-elle, un canal de la
» Méditerranée à la mer Rouge? Voilà un bâtiment qui va
» faire aisément le voyage d'Australie en trente jours, et ce-
» lui de Calcutta ou Bombay en vingt-cinq jours. Il va filer
» vingt trois nœuds, puisque le Persia., qui n'a que trois
» cent quatre-vingt-dix pieds, en file douze en moyenne.
Votre canal n'a pas le sens commun, commercialement
» parlant. Nous ne faisons que des Léviathan, et nous nous
» en contentons.
» Le raisonnement de la Revue n'était pas techniquement
très-fort; et s'il suffisait d'accroître les longueurs pour ac-
croître les vitesses, nous aurions bientôt des bâtiments qui
iraient sur mer plus vite que ne vont nos chemins de fer les
plus rapides. Mais que dit aujourd'hui la Revue d'Edimbourg
de ses prédictions triomphantes? Le canal de Suez a grandi
chaque jour malgré les attaques et les résistances du cabinet
anglais, et ce pauvre Léviathan, que la Revue préconisait
avec tant d'assurance, ne navigue pas encore.
» Puis quand il naviguera, quels ports pourront le recevoir
avec ses trente-cinq pieds de tirant d'eau? Il y en a peut-être
au monde quatre ou cinq tout au plus, et le malheur veut
que les port d'Australie, auxquels le Grand-Oriental est des-
tiné, ne soient pas du nombre.
» Ces jours-ci, les nouveaux propriétaires étaient en quête
d'un abri suffisant sur toutes les côtes d'Angleterre, pour
qu'on pût y achever en toute sécurité l'aménagement du
navire monstre. Cet abri, ils le cherchent encore, et il n'est
pas bien sûr qu'ils puissent se le procurer.
» C'est qu'en effet voilà tous les mécomptes auxquels on
s'expose en voulant braver toutes les leçons de l'expérience.
Ajouter cinquante pieds de plus à la longueur du Persia,
c'était déjà beaucoup, et il fallait tenter ce progrès déjà pas-
sablement aventureux, mais, trois cents pieds! il est fort à
craindre, que ce ne soit une véritable extravagance.
» Quelle que soit d'ailleurs la valeur de nos critiques et la
justesse de nos appréhensions sur le destin du Grand-Orien-
tal, le dernier mot n'est pas dit encore tout à fait, et nous
souhaitons toujours sincèrement le succès, tout en en désespé-
rant. Mais, en dépit de la Revue d'Edimbourg, nous ne
croyons pas que le canal de Suez ait à craindre quoi que ce
soit du Grand-Oriental, fût-il bientôt en état de naviguer. »
SCHILLER aîné.
Le Moniteur de la Flotte du 26 septembre analyse la ré-
ponse de M. Conrad à M. Stéphenson, et il en montre toute
la solidité.
Le Moniteur de la Flotte du 30 septembre expose la situa-
tion financière de l'entreprise du canal de Suez d'après le
Constitutionnel y puis il ajoute :
Le moment semble donc venu pour les démarches nou-
velles de M. Ferd. de Lesseps. Dans sa circulaire aux agents,
il rappelle qu'outre le canal maritime où passeront au moins
trois millions de tonneaux au droit de 10 francs chacun, la
Compagnie possède, par la concession de S. A. le Vice-roi
d'Egypte, et sur les bords du canal d'eau douce dérivé du
Nil, 133,000 hectares, dont soixante mille seront immédiate-
ment cultivables. Il avait fallu lever le cadastre exact de ces
terrains, qui ne comprend pas moins de quatre-vingt-dix
cartes et trente mille côtes de nivellement. Ce travail consi-
dérable vient d'êlre achevé sur les lieux par les ingénieurs
du Vice-roi, et l'on n'attendait que la production de ce dernier
document indispensable pour procéder à l'organisation de
la Compagnie.
» Nous ne pouvons qu'accompagner de tous nos vœux ce
progrès nouveau de l'affaire du canal de Suez. Nous espérons
que le monde l'accueillera, comme il a déjà accueilli tous les
autres. » SCHILLER aine.
Le Constitutionnel du 28 septembre publie l'article que
nous avons rapporté plus haut en tête de ce numéro.
L'Ami des sciences, Paris, 19 septembre, rapporte la lettre
de M. Ferd. de Lesseps au Journal d'Odessa.
Le Crédit financier, Paris, 19 septembre, publie égale-
ment la note économique jointe à la circulaire de M. Ferd.
de Lesseps aux agents de la Compagnie universelle de Suez.
L'Industrie, Paris, 18 septembre, reproduit des détails
analogues.
Le Siècle du 22 septembre a reproduit aussi la note du
Constitutionnel, de même que l'ont fait plusieurs autres
journaux de Paris et des départements.
Pour extraits,
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
LA MER ROUGE EN 1857,
D'APRÈS M. LE BARON RICHARD DE NEIMANS.
Le Journal de la Société Orientale allemande
publie, dans son troisième cahier de 1858, un excel-
lent mémoire intitulé : « La mer Rouge et son littoral
en 1857, au point de vue commercial et politique, » et
dont l'auteur est M. le baron Richard de Neimans. Ce
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