Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1858 25 septembre 1858
Description : 1858/09/25 (A3,N55). 1858/09/25 (A3,N55).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203101c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
492 L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 25 SEPTEMBRE.
les mêmes désirs au nom de Venise et Trieste, de Barcelone,
d'Amsterdam, de Londres, etc. Le projet du canal de Suez
intéresse le commerce universel et lui ouvre d'admirables
débouchés, que multiplie encore l'heureuse issue de la guerre
de Chine. Une assemblée purement scientifique comme le
Congrès de France, et composée ainsi que nous venons de le
dire, est parfaitement placée pour mettre le poids de son
vote dans la balance, et M. Baruffi a été bien inspiré de
saisir cette occasion encore une fois.
» Mais, nous l'espérons bien, l'année prochaine, c'est du
succès du canal de Suez et de son exécution qu'il aura à en-
tretenir son bienveillant auditoire. — SCHILLER aîné. »
Le Moniteur de la Flotte du 16 septembre commence
ainsi un article sur les communications de l'Europe avec
l'Asie :
On lisait dans le Times d'hier :
« Le Malabar, bâtiment à hélice de la Compagnie pénin-
« sulaire et orientale, est arrivé à Bombay le 9 août, après
« soixante et onze jours de traversée, venant de Southamp-
» ton. )
» Quelques lignes plus loin, on lisait également :
« Nos dernières nouvelles de Bombay sont du 19 août ;
» Aden, 29 août, et Suez, 5 septembre. »
» Comme le journal qui donnait ces nouvelles paraissait à
Londres le 12 septembre, on voit qu'il avait reçu les dernières
nouvelles de Bombay en vingt-trois jours. La voie électrique,
qui s'étend aujourd'hui jusqu'à Malte, avait abrégé la trans-
mission de cinq jours environ, et l'on peut compter que par
la voie ordinaire des bateaux à vapeur et des chemins de fer,
les lettres parties de Bombay seraient parvenues à Londres en
vingt-huit ou vingt-neuf jours. Mettons, pour faire un compte
rond, un mois.
n Ainsi, par la mer Rouge et par l'isthme de Suez, un mois
est le maximum; et, comme le prouve le service régulier qui
se fait actuellement tous les quinze jours pour Bombay, ce
maximum est bien rarement atteint.
» Au contraire, quand les bâtiments à vapeur prennent
par le cap de Bonne-Espérance, ils mettent, comme le lIla-
labar, de la Compagnie péninsulaire et orientale, soixante
et onze jours, s'ils n'en mettent pas davantage. Le Malabar
n'est pas un mauvais marcheur, et la grande Compagnie à
laquelle il appartient est connue pour sa vigilance et son ac-
tivité. De plus, le Malabar n'a éprouvé aucun accident, au-
cune avarie, et sa traversée est si bien normale qu'à Bombay,
comme le témoignent les correspondances, personne ne s'est
plaint qu'il fût resté trop longtemps en mer. Les négociants
calculent les moindres retards, en quoi ils ont bien raison,
puisque le temps est l'élément le plus précieux de leurs spé-
culations; et l'on peut voir que de plaintes s'élèvent, par
exemple, dès que la malle, de quelque partie du globe qu'elle
doive venir, est seulement en retard de trois ou quatre jours.
» Le rapprochement que nous venons de faire d'après le
Times est donc frappant. La vapeur elle-même, en prenant
la route du Cap, met deux fois et demie plus de temps que
par le golfe Arabique et l'Egypte. C'est là un enseignement
très-grave, et pour qui sait lire, cet enseignement est écrit
presque chaque jour dans les colonnes des journaux anglais
eux-mêmes.
» Ajoutez que la différence est bien plus grande s'il s'agit
de comparer la vapeur d'un côté et la voile de l'autre. Nous
n'insistons pas sur ce point, qui est par trop évident; mais
nous devons rappeler que quelques-uns des bâtiments que
lord Palmerston s'est obstiné l'année dernière à envoyer par
le cap de Bonne-Espérance, pour les renforts de l'armée an-
glaise dans les Indes, ont mis parfois cent quatorze, cent dix-
sept et même cent vingt-deux jours pour se rendre à Calcutta. »
Le Moniteur de la Flotte n'a pas de peine à en conclure
que la mer Rouge et le canal de Suez sont la seule voie désor-
mais acceptable, et il prédit avec assurance que ce progrès
nouveau ne se fera pas longtemps attendre.
Le Moniteur de la Flotte du 19 septembre publie un
article sur la « Position de la Turquie dans l'affaire du canal
de Suez. » M. Schiller aiué constate que la Porte ottomane a
moralement consenti à l'ouverture de l'isthme et que sans la
pression anglaise elle aurait donné sa ratification dès le pre-
mier voyage de M. Ferd. de Lesseps à Constantinople, en
février 1855.
Le Journal de Paris du 7 septembre publie l'article sui-
vant :
« Voilà bientôt trois ans qu'un homme d'une grande in-
telligence a eu l'idée d'entreprendre le percement de l'isthme
de Suez; cette œuvre gigantesque a de suite rencontré les
sympathies générales. Cependant, disons-le, quelques oppo-
sants en ont retardé l'accomplissement; mais M. de Lesseps,
avec cette volonté, ce courage dont il est doué, a poursuivi
son œuvre de civilisation.
» Aujourd'hui, à la veille de l'exécution de ce travail
immense, digne de notre siècle, tous les gouvernements, les
villes comprennent bien que cette entreprise est une œuvre
commencée sans nationalité, sans désir de prépondérance;
qu'elle est utile, nécessaire, indispensable au mouvement
commercial européen que va donner le percement de l'isthme
de Suez aux échanges de l'Orient et de l'Occident par la Médi-
terranée.
» Entre autres avantages que doit produire le percement
de l'isthme de Suez, se trouvent des avantages généraux et
spéciaux, c'est-à-dire que tous les pays du monde profiteront
de cette route maritime; et en outre elle procurera particu-
lièrement à l'Egypte un développement considérable dans la
voie de la civilisation, voie dans laquelle elle n'a guère com-
mencé à entrer que depuis Méhémet-Ali.
o S. A. le Vice-roi d'Égypte, digne par son intelligence
d'être dans la haute position qu'il occupe, a de suite compris
les projets de M. de Lesseps, et l'a non-seulement encouragé,
mais l'a secondé de tous ses efforts, en se mettant lui-même
à la tête de ce mouvement industriel; et comme complément
de l'œuvre de M. de Lesseps, il a alors fondé une compagnie
de cabotage à vapeur dans laquelle S. A. le Vice-roi s'est in-
téressée pour 3 millions de francs, et Son Altesse a voulu que
son neveu en fùt le président. On est heureux d'avoir à con-
stater que le souverain d'un pays d'Orient se mette à la tête
d'une entreprise européenne, c'est-à-dire à la tête de la civi-
lisation et du progrès.
« Dans un de nos prochains numéros, nous nous étendrons,
plus longuement sur cette question capitale. Disons que, pour
éclairer l'opinion, M. de Lesseps emploie le bon moyen, la
droiture, la loyauté dans la discussion; ses adversaires, dans
un Parlement, critiquent son projet, il reproduit textuelle-
ment leurs discours; des journaux lui font de l'opposition, il
insère tout au long leurs articles; et, à côté de ces attaques de
parti pris, de ces attaques sans fondement, le journal 1 Isthme
de Suez place une argumentation sensée, des raisonnements
rationnels; il produit, avec la conscience du vrai et de l'utile,
les données de la science et de la pratique, de sorte que le
public est ainsi constitué juge sur pièces. Si les journaux pro-
cédaient généralement de cette façon toute loyale, l'esprit pu-
blic saurait bientôt à quoi s'en tenir sur les grandes questions
qui l'intéressent, tandis que, par des discussions tronquées
les mêmes désirs au nom de Venise et Trieste, de Barcelone,
d'Amsterdam, de Londres, etc. Le projet du canal de Suez
intéresse le commerce universel et lui ouvre d'admirables
débouchés, que multiplie encore l'heureuse issue de la guerre
de Chine. Une assemblée purement scientifique comme le
Congrès de France, et composée ainsi que nous venons de le
dire, est parfaitement placée pour mettre le poids de son
vote dans la balance, et M. Baruffi a été bien inspiré de
saisir cette occasion encore une fois.
» Mais, nous l'espérons bien, l'année prochaine, c'est du
succès du canal de Suez et de son exécution qu'il aura à en-
tretenir son bienveillant auditoire. — SCHILLER aîné. »
Le Moniteur de la Flotte du 16 septembre commence
ainsi un article sur les communications de l'Europe avec
l'Asie :
On lisait dans le Times d'hier :
« Le Malabar, bâtiment à hélice de la Compagnie pénin-
« sulaire et orientale, est arrivé à Bombay le 9 août, après
« soixante et onze jours de traversée, venant de Southamp-
» ton. )
» Quelques lignes plus loin, on lisait également :
« Nos dernières nouvelles de Bombay sont du 19 août ;
» Aden, 29 août, et Suez, 5 septembre. »
» Comme le journal qui donnait ces nouvelles paraissait à
Londres le 12 septembre, on voit qu'il avait reçu les dernières
nouvelles de Bombay en vingt-trois jours. La voie électrique,
qui s'étend aujourd'hui jusqu'à Malte, avait abrégé la trans-
mission de cinq jours environ, et l'on peut compter que par
la voie ordinaire des bateaux à vapeur et des chemins de fer,
les lettres parties de Bombay seraient parvenues à Londres en
vingt-huit ou vingt-neuf jours. Mettons, pour faire un compte
rond, un mois.
n Ainsi, par la mer Rouge et par l'isthme de Suez, un mois
est le maximum; et, comme le prouve le service régulier qui
se fait actuellement tous les quinze jours pour Bombay, ce
maximum est bien rarement atteint.
» Au contraire, quand les bâtiments à vapeur prennent
par le cap de Bonne-Espérance, ils mettent, comme le lIla-
labar, de la Compagnie péninsulaire et orientale, soixante
et onze jours, s'ils n'en mettent pas davantage. Le Malabar
n'est pas un mauvais marcheur, et la grande Compagnie à
laquelle il appartient est connue pour sa vigilance et son ac-
tivité. De plus, le Malabar n'a éprouvé aucun accident, au-
cune avarie, et sa traversée est si bien normale qu'à Bombay,
comme le témoignent les correspondances, personne ne s'est
plaint qu'il fût resté trop longtemps en mer. Les négociants
calculent les moindres retards, en quoi ils ont bien raison,
puisque le temps est l'élément le plus précieux de leurs spé-
culations; et l'on peut voir que de plaintes s'élèvent, par
exemple, dès que la malle, de quelque partie du globe qu'elle
doive venir, est seulement en retard de trois ou quatre jours.
» Le rapprochement que nous venons de faire d'après le
Times est donc frappant. La vapeur elle-même, en prenant
la route du Cap, met deux fois et demie plus de temps que
par le golfe Arabique et l'Egypte. C'est là un enseignement
très-grave, et pour qui sait lire, cet enseignement est écrit
presque chaque jour dans les colonnes des journaux anglais
eux-mêmes.
» Ajoutez que la différence est bien plus grande s'il s'agit
de comparer la vapeur d'un côté et la voile de l'autre. Nous
n'insistons pas sur ce point, qui est par trop évident; mais
nous devons rappeler que quelques-uns des bâtiments que
lord Palmerston s'est obstiné l'année dernière à envoyer par
le cap de Bonne-Espérance, pour les renforts de l'armée an-
glaise dans les Indes, ont mis parfois cent quatorze, cent dix-
sept et même cent vingt-deux jours pour se rendre à Calcutta. »
Le Moniteur de la Flotte n'a pas de peine à en conclure
que la mer Rouge et le canal de Suez sont la seule voie désor-
mais acceptable, et il prédit avec assurance que ce progrès
nouveau ne se fera pas longtemps attendre.
Le Moniteur de la Flotte du 19 septembre publie un
article sur la « Position de la Turquie dans l'affaire du canal
de Suez. » M. Schiller aiué constate que la Porte ottomane a
moralement consenti à l'ouverture de l'isthme et que sans la
pression anglaise elle aurait donné sa ratification dès le pre-
mier voyage de M. Ferd. de Lesseps à Constantinople, en
février 1855.
Le Journal de Paris du 7 septembre publie l'article sui-
vant :
« Voilà bientôt trois ans qu'un homme d'une grande in-
telligence a eu l'idée d'entreprendre le percement de l'isthme
de Suez; cette œuvre gigantesque a de suite rencontré les
sympathies générales. Cependant, disons-le, quelques oppo-
sants en ont retardé l'accomplissement; mais M. de Lesseps,
avec cette volonté, ce courage dont il est doué, a poursuivi
son œuvre de civilisation.
» Aujourd'hui, à la veille de l'exécution de ce travail
immense, digne de notre siècle, tous les gouvernements, les
villes comprennent bien que cette entreprise est une œuvre
commencée sans nationalité, sans désir de prépondérance;
qu'elle est utile, nécessaire, indispensable au mouvement
commercial européen que va donner le percement de l'isthme
de Suez aux échanges de l'Orient et de l'Occident par la Médi-
terranée.
» Entre autres avantages que doit produire le percement
de l'isthme de Suez, se trouvent des avantages généraux et
spéciaux, c'est-à-dire que tous les pays du monde profiteront
de cette route maritime; et en outre elle procurera particu-
lièrement à l'Egypte un développement considérable dans la
voie de la civilisation, voie dans laquelle elle n'a guère com-
mencé à entrer que depuis Méhémet-Ali.
o S. A. le Vice-roi d'Égypte, digne par son intelligence
d'être dans la haute position qu'il occupe, a de suite compris
les projets de M. de Lesseps, et l'a non-seulement encouragé,
mais l'a secondé de tous ses efforts, en se mettant lui-même
à la tête de ce mouvement industriel; et comme complément
de l'œuvre de M. de Lesseps, il a alors fondé une compagnie
de cabotage à vapeur dans laquelle S. A. le Vice-roi s'est in-
téressée pour 3 millions de francs, et Son Altesse a voulu que
son neveu en fùt le président. On est heureux d'avoir à con-
stater que le souverain d'un pays d'Orient se mette à la tête
d'une entreprise européenne, c'est-à-dire à la tête de la civi-
lisation et du progrès.
« Dans un de nos prochains numéros, nous nous étendrons,
plus longuement sur cette question capitale. Disons que, pour
éclairer l'opinion, M. de Lesseps emploie le bon moyen, la
droiture, la loyauté dans la discussion; ses adversaires, dans
un Parlement, critiquent son projet, il reproduit textuelle-
ment leurs discours; des journaux lui font de l'opposition, il
insère tout au long leurs articles; et, à côté de ces attaques de
parti pris, de ces attaques sans fondement, le journal 1 Isthme
de Suez place une argumentation sensée, des raisonnements
rationnels; il produit, avec la conscience du vrai et de l'utile,
les données de la science et de la pratique, de sorte que le
public est ainsi constitué juge sur pièces. Si les journaux pro-
cédaient généralement de cette façon toute loyale, l'esprit pu-
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