Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1858 10 octobre 1858
Description : 1858/10/10 (A3,N56). 1858/10/10 (A3,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203102s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
510
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
nies australiennes, comme nous le prouvent les correspon-
dances mêmes que le Times publie.
— Le Times publie diverses correspondances d'Australie ,
auxquelles nous empruntons les détails suivants :
« Les négociants de Melbourne se plaignent généralement
du ralentissement du commerce, et il est certain que les ap-
provisionnements existants de marchandises suffisent com-
plètement aux besoins. Cependant il n'y a rien dans l'aspect
général du commerce qui puisse justifier de fortes plaintes.
Les exportations pendant les six premiers mois de l'année
(6,878,769 liv. st.) dépassent les importations (6,499,906
liv. st.) de la somme de 384,863 liv. st. Les revenus particu-
liers de la colonie de Victoria sont dans un état très-satisfai-
sant. Dans l'année finissant le 8 juin 1858, les revenus se
sont élevés à 3,423,642 liv. st. (85,600,000 fr.), contre
2,923,305 liv. st. ( 73,000,000 de fr. ) dans l'année précé-
dente.
» L'Assemblée législative vient de publier quelques ta-
bleaux très-intéressants sur la production de l'or. Ainsi les
quantités d'or apportées à Melbourne et celles qui ont été
expédiées par navires pendant les six premiers mois de
l'année s'élèvent :
Quantités apportées Quantités expédiées
sous escorte. par navires.
Pour 1854, à. 929,637 1,077,431 onces.
1855. 932,649 1,182,810
185 6 1,358,954 1,588,051
1857. 1,142,188 1,341,874
1858. 1,133,166 1,277,568
La différence entre les expéditions et les arrivages tient à ce
que plusieurs mines n'ont pas d'escortes et que des quantités
d'or considérables sont apportées à Melbourne par des parti-
culiers.
» Les quantités d'or apportées sous escorte pendant toute
une année s'élèvent :
Pour 1851, à. 104,154 onces.
1852. 1,145,829
1853. 1,491,496
1854. 1,476,636
1855. 2,132,397
185 6 2,625,968
185 7 2,481,020
» Quant à l'année 1858, la production s'est élevée, pen-
dant les premiers six mois, à 1,133,166 onces, contre
1,142,188 onces en 1857; et les expéditions par mer, à
1,277,568 onces, contre 1,341,874 onces. Le déficit porte
surtout sur les deux premiers mois. La production a été en
croissant dans les quatre derniers mois, et il est probable que
cette progression se maintiendra, attendu que l'on se propose
d'appliquer aux mines l'exploitation en grand par des ma-
chines et avec des capitaux considérables. A cette fin, l'assem-
blée législative va s'occuper de deux bills importants, l'un
concernant les associations pour l'exploitation des mines et la
position qu'y occuperaient les travailleurs, et l'autre relatif
aux concessions de terrains qui, dans le cas des associations,
doivent naturellement embrasser de plus vastes étendues que
la concession accordée à un seul mineur.
» En attendant, on ne livrera à l'exploitation par des ma-
chines que des terrains quartzeux et ceux qui sont déjà
exploités par les méthodes grossières et imparfaites du
simple mineur, tandis que pour les terrains d'alluvion on
maintiendra le mode de concession pratiquée jusqu'à aujour-
d'hui.
» Le nombre des personnes actuellement engagées dans
les différentes opérations des mines s'élève , dans la colonie
de Victoria, à 62,236, non compris les 25,424 Chinois qui
vivent sur les terrains aurifères, et dont 20,000 au moins
s'occupent également de l'exploitation des gisements d'or. En
supposant que ces Chinois, dont le travail est moins productif
que celui des Européens, ne produisent que le cinquième de
la quantité totale, le bénéfice moyen de chaque travailleur
européen aurait été, en 1857, de 147 liv. Il sh.
» Quant aux immigrants chinois, on écrit de Sydney que
ces derniers, exclus des colonies de la nouvelle Australie et de
Victoria par des taxes très-fortes, cherchent à pénétrer dans
l'intérieur par le port de Sydney; un navire y arrive après
l'autre , apportant- chaque fois 300 de ces étrangers indus-
trieux. Les boutiquiers ne les voient pas d'un mauvais œil,
car ils achètent leurs vêtements à Sydney en payant comp-
tant; mais les mineurs les détestent violemment et leur re-
prochent l'or qu'ils gagnent comme autant de perdu pour
eux-mêmes, tandis que les classes ouvrières sont mécontentes
de l'arrivée d'une foule d'individus qui pourraient bien un
jour abandonner les mines et s'offrir comme travailleurs à
bon marché aux planteurs, fabricants et entrepreneurs de
chemins de fer. Le gouvernement avait imposé une taxe de
3 liv. st. sur chaque Chinois pour couvrir les frais de police;
mais la population et l'Assemblée législative ont forcé le mi-
nistre à porter cet impôt à 10 liv. st., avec la condition de
rendre compte du revenu perçu sur les iniinigrants chinois. »
— Le Times du 28 septembre publie un extrait de la sta-
tistique des naufrages qui ont eu lieu en 1857 sur les côtes
du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne. Le nombre de ces
naufrages s'élève à 1143, se répartissant ainsi :
Navires totalement échoués. 384
— — perdus par suite d'une col-
lision 53
— sérieusement avariés., 482
— — — par suite d'une
collision 224
Total 1143
Des 2,200 hommes qui formaient les équipages de ces bâ-
timents, 532 ont péri malgré les efforts des sociétés de sau-
vetage. La plupart de ces naufrages, au nombre de 600, ont
eu lieu entre Dungeners et Pentland Frith, où passent an-
nuellement 150,000 bâtiments, surtout des charbonniers, qui
se trouvent fréquemment dans un très-mauvais état, pouvant
à peine tenir la mer.
Quant au tonnage des navires, les désastres se répartissent
de la manière suivante :
Bâtiments au-dessous de 50 tonneaux. 172
— de 51 à 100 tonneaux. 321
— de 101 à 300 — 473
— de 301 à 600 — 114
— de 601 à 900 — 43
— de 901 à 1200 — 7
— de 1200 et plus 13
Dans les cinq dernières années, le nombre total des nau-
frages s'est élevé à 5,128, ce qui fait une moyenne de 1,025
par an ; les pertes annuelles d'hommes se sont ainsi élevées à
830, et celles de valeurs à 1,500,000 liv. st., ou 37 millions
500,000 francs.
Nous n'avons point à insister sur ces faits, tout curieux
qu'ils sont; mais nous devons faire remarquer que la mer
Rouge, dont on dit tant de mal sans la connaître, n'a pas en-
core vu un seul sinistre pour les navires anglais qui la fré-
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
nies australiennes, comme nous le prouvent les correspon-
dances mêmes que le Times publie.
— Le Times publie diverses correspondances d'Australie ,
auxquelles nous empruntons les détails suivants :
« Les négociants de Melbourne se plaignent généralement
du ralentissement du commerce, et il est certain que les ap-
provisionnements existants de marchandises suffisent com-
plètement aux besoins. Cependant il n'y a rien dans l'aspect
général du commerce qui puisse justifier de fortes plaintes.
Les exportations pendant les six premiers mois de l'année
(6,878,769 liv. st.) dépassent les importations (6,499,906
liv. st.) de la somme de 384,863 liv. st. Les revenus particu-
liers de la colonie de Victoria sont dans un état très-satisfai-
sant. Dans l'année finissant le 8 juin 1858, les revenus se
sont élevés à 3,423,642 liv. st. (85,600,000 fr.), contre
2,923,305 liv. st. ( 73,000,000 de fr. ) dans l'année précé-
dente.
» L'Assemblée législative vient de publier quelques ta-
bleaux très-intéressants sur la production de l'or. Ainsi les
quantités d'or apportées à Melbourne et celles qui ont été
expédiées par navires pendant les six premiers mois de
l'année s'élèvent :
Quantités apportées Quantités expédiées
sous escorte. par navires.
Pour 1854, à. 929,637 1,077,431 onces.
1855. 932,649 1,182,810
185 6 1,358,954 1,588,051
1857. 1,142,188 1,341,874
1858. 1,133,166 1,277,568
La différence entre les expéditions et les arrivages tient à ce
que plusieurs mines n'ont pas d'escortes et que des quantités
d'or considérables sont apportées à Melbourne par des parti-
culiers.
» Les quantités d'or apportées sous escorte pendant toute
une année s'élèvent :
Pour 1851, à. 104,154 onces.
1852. 1,145,829
1853. 1,491,496
1854. 1,476,636
1855. 2,132,397
185 6 2,625,968
185 7 2,481,020
» Quant à l'année 1858, la production s'est élevée, pen-
dant les premiers six mois, à 1,133,166 onces, contre
1,142,188 onces en 1857; et les expéditions par mer, à
1,277,568 onces, contre 1,341,874 onces. Le déficit porte
surtout sur les deux premiers mois. La production a été en
croissant dans les quatre derniers mois, et il est probable que
cette progression se maintiendra, attendu que l'on se propose
d'appliquer aux mines l'exploitation en grand par des ma-
chines et avec des capitaux considérables. A cette fin, l'assem-
blée législative va s'occuper de deux bills importants, l'un
concernant les associations pour l'exploitation des mines et la
position qu'y occuperaient les travailleurs, et l'autre relatif
aux concessions de terrains qui, dans le cas des associations,
doivent naturellement embrasser de plus vastes étendues que
la concession accordée à un seul mineur.
» En attendant, on ne livrera à l'exploitation par des ma-
chines que des terrains quartzeux et ceux qui sont déjà
exploités par les méthodes grossières et imparfaites du
simple mineur, tandis que pour les terrains d'alluvion on
maintiendra le mode de concession pratiquée jusqu'à aujour-
d'hui.
» Le nombre des personnes actuellement engagées dans
les différentes opérations des mines s'élève , dans la colonie
de Victoria, à 62,236, non compris les 25,424 Chinois qui
vivent sur les terrains aurifères, et dont 20,000 au moins
s'occupent également de l'exploitation des gisements d'or. En
supposant que ces Chinois, dont le travail est moins productif
que celui des Européens, ne produisent que le cinquième de
la quantité totale, le bénéfice moyen de chaque travailleur
européen aurait été, en 1857, de 147 liv. Il sh.
» Quant aux immigrants chinois, on écrit de Sydney que
ces derniers, exclus des colonies de la nouvelle Australie et de
Victoria par des taxes très-fortes, cherchent à pénétrer dans
l'intérieur par le port de Sydney; un navire y arrive après
l'autre , apportant- chaque fois 300 de ces étrangers indus-
trieux. Les boutiquiers ne les voient pas d'un mauvais œil,
car ils achètent leurs vêtements à Sydney en payant comp-
tant; mais les mineurs les détestent violemment et leur re-
prochent l'or qu'ils gagnent comme autant de perdu pour
eux-mêmes, tandis que les classes ouvrières sont mécontentes
de l'arrivée d'une foule d'individus qui pourraient bien un
jour abandonner les mines et s'offrir comme travailleurs à
bon marché aux planteurs, fabricants et entrepreneurs de
chemins de fer. Le gouvernement avait imposé une taxe de
3 liv. st. sur chaque Chinois pour couvrir les frais de police;
mais la population et l'Assemblée législative ont forcé le mi-
nistre à porter cet impôt à 10 liv. st., avec la condition de
rendre compte du revenu perçu sur les iniinigrants chinois. »
— Le Times du 28 septembre publie un extrait de la sta-
tistique des naufrages qui ont eu lieu en 1857 sur les côtes
du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne. Le nombre de ces
naufrages s'élève à 1143, se répartissant ainsi :
Navires totalement échoués. 384
— — perdus par suite d'une col-
lision 53
— sérieusement avariés., 482
— — — par suite d'une
collision 224
Total 1143
Des 2,200 hommes qui formaient les équipages de ces bâ-
timents, 532 ont péri malgré les efforts des sociétés de sau-
vetage. La plupart de ces naufrages, au nombre de 600, ont
eu lieu entre Dungeners et Pentland Frith, où passent an-
nuellement 150,000 bâtiments, surtout des charbonniers, qui
se trouvent fréquemment dans un très-mauvais état, pouvant
à peine tenir la mer.
Quant au tonnage des navires, les désastres se répartissent
de la manière suivante :
Bâtiments au-dessous de 50 tonneaux. 172
— de 51 à 100 tonneaux. 321
— de 101 à 300 — 473
— de 301 à 600 — 114
— de 601 à 900 — 43
— de 901 à 1200 — 7
— de 1200 et plus 13
Dans les cinq dernières années, le nombre total des nau-
frages s'est élevé à 5,128, ce qui fait une moyenne de 1,025
par an ; les pertes annuelles d'hommes se sont ainsi élevées à
830, et celles de valeurs à 1,500,000 liv. st., ou 37 millions
500,000 francs.
Nous n'avons point à insister sur ces faits, tout curieux
qu'ils sont; mais nous devons faire remarquer que la mer
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