Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1858 10 octobre 1858
Description : 1858/10/10 (A3,N56). 1858/10/10 (A3,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203102s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
508
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
pour le pays. Nous ne pouvons nous persuader que cette
merveilleuse création de la mécanique ne puisse être utilisée
en quelque manière. On ne peut pas dire s'il rapportera les
15 pour 100 promis dans le projet actuellement en délibé-
ration ; mais il nous semble que l'œuvre est assez avancée
pour faire grand honneur à notre habileté nationale, et pour
donner quelques profits d'une manière ou d'une autre. La
possibilité de la construction a été démontrée, et le navire
se tient aussi bien sur l'eau qu'un oiseau de mer. Peut-on
supposer que la plus grande nation maritime ne sache pas
utiliser avec avantage une pareille construction ? »
Nous ne savons si ces réflexions du Times sont bien de
nature à satisfaire les capitalistes qui ont entrepris la cons-
truction du navire-monstre. Mais ces renseignements fournis
par le grand journal nous prouvent que les choses sont
moins avancées qu'on ne l'avait annoncé. On avait dit que le
Grand-Oriental avait été vendu pour 8 millions de francs à
une compagnie nouvelle, après avoir coûté 20 millions ou
même peut-être 25 millions aux deux compagnies qui se
sont succédé pour le mettre à flot. Nous ne savons pas non
plus si les efforts que le Times conseille réussiront; mais
pour notre part nous souhaitons bien vivement que cette
curieuse expérience n'échoue pas. Nous ne craignons pas la
concurrence du Grand-Oriental, dont nous menaçait la
Revue d"Edimbourg, et nous serions très-satisfaits de voir
naviguer le Léviathan, dût-il toujours passer par le cap de
Bonne-Espérance.
ERNEST DESPLACES.
Le Daily-News du 21 septembre affirmait qu'il va être
soumis aux actionnaires du « Grand-Oriental » un nouveau
projet, combiné de façon à terminer enfin cette entreprise
avortée avec les moyens jusqu'à présent prévus. Il se forme-
rait une nouvelle compagnie sous le nom de « Great-steamshid
company, » avec un capital de trois cent trente mille livres
sterling, divisé en actions d'une livre sterling. Cette somme
serait suffisante pour mettre le navire en état de prendre
la mer, et on se propose ensuite de faire huit voyages par
an entre l'Amérique et l'Angleterre, ce qui rapporterait aux
actionnaires un dividende de 15 pour 100, d'après les cal-
culs des auteurs du projet. Les anciennes actions pourraient
être échangées contre les nouvelles ; mais cet échange serait
combiné de telle façon que les premières ne recevraient que
la valeur de leurs cours actuels, c'est-à-dire deux livres ster-
ling et demi par action. L'assemblée générale pour la délibé-
ration de ce projet aura lieu avant trois semaines. E. D.
FAITS DIVERS.
Il ne s'est passé rien de nouveau dans les Indes orientales.
Quelques combats partiels se sont livrés, où l'avantage semble
être resté aux Anglais; mais quand la saison des pluies aura
cessé, la guerre recommencera sans doute et déjà les rebelles
semblent se préparer pour ce moment.
Les nouvelles les plus récentes sont de Bombay, 7 septembre;
Aden, 17 septembre ; celles de Calcutta sont du 22 août.
En Chine les affaires semblent dans une situation satisfai-
sante, du moins en ce qui concerne le but poursuivi par les
puissances alliées. Nous avons dit plus haut que le traité de
Tien-tsin avait été officiellement conclu. Il a été ratifié le
3 juillet par l'empereur Hien-foung, qui a dû éprouver
probablement en le signant une bien profonde humiliation.
L'empereur Hien-foung n'a guère que trente ans, et il ne
règne que depuis quelques années.
A Canton, les choses ne paraissent pas aller aussi bien que
dans le Nord, et divers engagements qui ont eu lieu entre
les braves et les Européens annoncent quelque collision pro-
chaine considérable. Il parait qu'en attendant le consul an-
glais, M. Rutherford Alcock, et tous les étrangers ont dû
quitter la ville de Canton, qui peut-être sera exposée à
quelque nouveau bombardement.
Cependant lord Elgin et l'amiral Seymour se sont ren-
dus au Japon, pour y conclure sans doute un traité; et les
forces françaises sous le commandement de M. le vice-amiral
Rigault de Genouilly, se sont dirigées vers la Cochinchine, où
doivent les rejoindre des troupes espagnoles envoyées de
Manille.
— Lord Strattford de Redcliffe a été reçu en audience par-
ticulière par le Sultan, le 25 septembre ; et il lui a remis une
lettre autographe de la reine Victoria autorisant de nouvelles
communications.
— Il paraît qu'une révolte nouvelle a éclaté à Djeddah, et
que cette fois ce sont les soldats turcs qui ont été les victimes
du fanatisme indigène. On peut voir par notre correspondance
égyptienne, que ce bruit courait à Alexandrie vers la fin de
septembre. Il mérite confirmation.
— On lit dans le Times du 22 septembre :
« Des ordres émanés hier des Horse-Guards font savoir
que l'autorité supérieure a décidé d'envoyer dans l'Inde, le
mois prochain, un renfort de troupes d'environ 2,000 hom-
mes. Voici l'effectif en destination pour chaque présidence :
1° Calcutta, 1,056 hommes, pris dans divers régiments
de cavalerie et d'infanterie, et dont 786 s'embarqueront à
Gravesend le 6 octobre; puis 270 arrivés de Cork, qui parti-
ront le 9; 2° pour Madras, 310 hommes, dont 176 s'embar-
queront à Gravesend et le reste à Cork, le 8 octobre ; 30 pour
Bombay, 300, qui s'embarqueront à Gravesend le 7 octobre,
et pour Kurrachi, 90, qui partiront du même port.
» Le conseil de l'Inde frétéra des navires, vendredi pro-
chain, à l'hôtel des Indes orientales, pour le transport des
troupes de renfort. »
- Un des premiers soins du nouveau ministère de l'Inde a été
de faire connaître officiellement la composition du Conseil qui
assiste le ministre. Voici, à cet égard, le document que pu-
blient les journaux anglais :
« Ministère de l'Inde, 21 septembre 1858.
» Il est notifié par la présente que, conformément à la dis-
position contenue dans la 8e clause de l'acte du Parlement
« pour la meilleure administration de l'Inde », adopté dans
la session tenue pendant la 21" et la 22" année du règne de
Sa Majesté, chapitre 106, la dernière Cour des Directeurs de
la Compagnie des Indes orientales a fait connaître au dernier
Conseil des commissaires pour les affaires de l'Inde, sous le
sceau de ladite Compagnie, qu'elle avait élu en qualité de
membres du Conseil de l'Inde établi par ledit acte : Charles
Mills, Esq.; John Shepherd, Esq. ; sir James Weir Hogg, ba-
ronnet; Elliott Macnaghten, Esq. ; Ross Donnelly Mangles,
Esq.; William Joseph Eastwick, Esq., et Henry Thoby Prin-
cep, Esq.
» Il est en outre notifié que, conformément à la disposition
susdite, il a plu à Sa Majesté, par un acte signé de sa main
royale, de nommer membres de ce Conseil les huit personnes
suivantes: sir Henry Coningbam Montgomery, baronnet; sir
Fréderick Currie, baronnet; sir John Lair Mair Lawrence,
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
pour le pays. Nous ne pouvons nous persuader que cette
merveilleuse création de la mécanique ne puisse être utilisée
en quelque manière. On ne peut pas dire s'il rapportera les
15 pour 100 promis dans le projet actuellement en délibé-
ration ; mais il nous semble que l'œuvre est assez avancée
pour faire grand honneur à notre habileté nationale, et pour
donner quelques profits d'une manière ou d'une autre. La
possibilité de la construction a été démontrée, et le navire
se tient aussi bien sur l'eau qu'un oiseau de mer. Peut-on
supposer que la plus grande nation maritime ne sache pas
utiliser avec avantage une pareille construction ? »
Nous ne savons si ces réflexions du Times sont bien de
nature à satisfaire les capitalistes qui ont entrepris la cons-
truction du navire-monstre. Mais ces renseignements fournis
par le grand journal nous prouvent que les choses sont
moins avancées qu'on ne l'avait annoncé. On avait dit que le
Grand-Oriental avait été vendu pour 8 millions de francs à
une compagnie nouvelle, après avoir coûté 20 millions ou
même peut-être 25 millions aux deux compagnies qui se
sont succédé pour le mettre à flot. Nous ne savons pas non
plus si les efforts que le Times conseille réussiront; mais
pour notre part nous souhaitons bien vivement que cette
curieuse expérience n'échoue pas. Nous ne craignons pas la
concurrence du Grand-Oriental, dont nous menaçait la
Revue d"Edimbourg, et nous serions très-satisfaits de voir
naviguer le Léviathan, dût-il toujours passer par le cap de
Bonne-Espérance.
ERNEST DESPLACES.
Le Daily-News du 21 septembre affirmait qu'il va être
soumis aux actionnaires du « Grand-Oriental » un nouveau
projet, combiné de façon à terminer enfin cette entreprise
avortée avec les moyens jusqu'à présent prévus. Il se forme-
rait une nouvelle compagnie sous le nom de « Great-steamshid
company, » avec un capital de trois cent trente mille livres
sterling, divisé en actions d'une livre sterling. Cette somme
serait suffisante pour mettre le navire en état de prendre
la mer, et on se propose ensuite de faire huit voyages par
an entre l'Amérique et l'Angleterre, ce qui rapporterait aux
actionnaires un dividende de 15 pour 100, d'après les cal-
culs des auteurs du projet. Les anciennes actions pourraient
être échangées contre les nouvelles ; mais cet échange serait
combiné de telle façon que les premières ne recevraient que
la valeur de leurs cours actuels, c'est-à-dire deux livres ster-
ling et demi par action. L'assemblée générale pour la délibé-
ration de ce projet aura lieu avant trois semaines. E. D.
FAITS DIVERS.
Il ne s'est passé rien de nouveau dans les Indes orientales.
Quelques combats partiels se sont livrés, où l'avantage semble
être resté aux Anglais; mais quand la saison des pluies aura
cessé, la guerre recommencera sans doute et déjà les rebelles
semblent se préparer pour ce moment.
Les nouvelles les plus récentes sont de Bombay, 7 septembre;
Aden, 17 septembre ; celles de Calcutta sont du 22 août.
En Chine les affaires semblent dans une situation satisfai-
sante, du moins en ce qui concerne le but poursuivi par les
puissances alliées. Nous avons dit plus haut que le traité de
Tien-tsin avait été officiellement conclu. Il a été ratifié le
3 juillet par l'empereur Hien-foung, qui a dû éprouver
probablement en le signant une bien profonde humiliation.
L'empereur Hien-foung n'a guère que trente ans, et il ne
règne que depuis quelques années.
A Canton, les choses ne paraissent pas aller aussi bien que
dans le Nord, et divers engagements qui ont eu lieu entre
les braves et les Européens annoncent quelque collision pro-
chaine considérable. Il parait qu'en attendant le consul an-
glais, M. Rutherford Alcock, et tous les étrangers ont dû
quitter la ville de Canton, qui peut-être sera exposée à
quelque nouveau bombardement.
Cependant lord Elgin et l'amiral Seymour se sont ren-
dus au Japon, pour y conclure sans doute un traité; et les
forces françaises sous le commandement de M. le vice-amiral
Rigault de Genouilly, se sont dirigées vers la Cochinchine, où
doivent les rejoindre des troupes espagnoles envoyées de
Manille.
— Lord Strattford de Redcliffe a été reçu en audience par-
ticulière par le Sultan, le 25 septembre ; et il lui a remis une
lettre autographe de la reine Victoria autorisant de nouvelles
communications.
— Il paraît qu'une révolte nouvelle a éclaté à Djeddah, et
que cette fois ce sont les soldats turcs qui ont été les victimes
du fanatisme indigène. On peut voir par notre correspondance
égyptienne, que ce bruit courait à Alexandrie vers la fin de
septembre. Il mérite confirmation.
— On lit dans le Times du 22 septembre :
« Des ordres émanés hier des Horse-Guards font savoir
que l'autorité supérieure a décidé d'envoyer dans l'Inde, le
mois prochain, un renfort de troupes d'environ 2,000 hom-
mes. Voici l'effectif en destination pour chaque présidence :
1° Calcutta, 1,056 hommes, pris dans divers régiments
de cavalerie et d'infanterie, et dont 786 s'embarqueront à
Gravesend le 6 octobre; puis 270 arrivés de Cork, qui parti-
ront le 9; 2° pour Madras, 310 hommes, dont 176 s'embar-
queront à Gravesend et le reste à Cork, le 8 octobre ; 30 pour
Bombay, 300, qui s'embarqueront à Gravesend le 7 octobre,
et pour Kurrachi, 90, qui partiront du même port.
» Le conseil de l'Inde frétéra des navires, vendredi pro-
chain, à l'hôtel des Indes orientales, pour le transport des
troupes de renfort. »
- Un des premiers soins du nouveau ministère de l'Inde a été
de faire connaître officiellement la composition du Conseil qui
assiste le ministre. Voici, à cet égard, le document que pu-
blient les journaux anglais :
« Ministère de l'Inde, 21 septembre 1858.
» Il est notifié par la présente que, conformément à la dis-
position contenue dans la 8e clause de l'acte du Parlement
« pour la meilleure administration de l'Inde », adopté dans
la session tenue pendant la 21" et la 22" année du règne de
Sa Majesté, chapitre 106, la dernière Cour des Directeurs de
la Compagnie des Indes orientales a fait connaître au dernier
Conseil des commissaires pour les affaires de l'Inde, sous le
sceau de ladite Compagnie, qu'elle avait élu en qualité de
membres du Conseil de l'Inde établi par ledit acte : Charles
Mills, Esq.; John Shepherd, Esq. ; sir James Weir Hogg, ba-
ronnet; Elliott Macnaghten, Esq. ; Ross Donnelly Mangles,
Esq.; William Joseph Eastwick, Esq., et Henry Thoby Prin-
cep, Esq.
» Il est en outre notifié que, conformément à la disposition
susdite, il a plu à Sa Majesté, par un acte signé de sa main
royale, de nommer membres de ce Conseil les huit personnes
suivantes: sir Henry Coningbam Montgomery, baronnet; sir
Fréderick Currie, baronnet; sir John Lair Mair Lawrence,
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