Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1858 10 octobre 1858
Description : 1858/10/10 (A3,N56). 1858/10/10 (A3,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203102s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
DIMANCHE 10 OCTOBRE.
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
50?
la province de Yunan, des États Shans, entre lTraouaddy et la
rivière de Camhoge. »
L'ouvrage de M. le capitaine Yule venant de paraître, nous
en extrairons les renseignements commerciaux qu'il çontient
dès qu'il nous sera parvenu.
R. LINDAU,
LES GRANDES COMMUNICATIONS DU GLOBE.
Le Daily-News du 23 septembre publie un article
très-remarquable sur la nécessité des grandes commu-
nications internationales :
« Il est certain, dit-il, que le monde industriel a sou-
dainement et universellement acquis la conviction que ses
intérêts sont matériellement liés à l'ouverture de nouvelles
lignes de communication et à la plus grande rapidité possible
du transit. Les nations civilisées de l'Occident dirigent main-
tenant sur la vaste surface de la planète cette énergie d'in-
vention, qui, dans des limites plus étroites, a produit des
résultats si extraordinaires. Le monde moderne frappe contre
les vieilles barrières. Les instincts irrésistibles de l'époque
demandent à la science et au capital l'enlèvement des deux
grands obstacles qui barrent en Orient et en Occident la
grande route de l'Océan. Du temps des dynasties, la diplo-
matie s'arrêta bouche béante devant la déclaration qu'il c n'y
aurait plus de Pyrénées n. Dans notre époque de libre indus-
trie, le commerce peut se réjouir de la perspective qu'avant
quelques années il n'y aura plus ni Suez ni Panama.
» Il y a un ou deux jours, nous avons publié deux notes
très-intéressantes : l'une (la brochure de M. Conrad) démon-
trant la parfaite possibilité du canal de Suez ; l'autre relative
à la construction d'un chemin de fer entre l'Atlantique et le
Pacifique. Quant au canal de Suez, nous avons plus d'une
fois exprimé notre opinion. La seule difficulté serait peut-être
le capital. Les obstacles techniques sont seulement de nature
à stimuler l'invention, mais non de nature à faire Reculer
l'entreprise. Les difficultés politiques se fondent sur des ja-
lousies étroites que des hommes d'Etat anglais devraient avoir
honte d'avouer, et que la nation anglaise devrait répudier la
première. Il est incontestable que le monde civilisé tirera les
plus grands avantages de l'exécution de cette œuvre -, mais il
est également clair qu'aucune nation n'est autant intéressée
au succès que la puissance qui possède une suprématie incon-
testable dans les entreprises commerciales et les forces na-
vales. La « reine des mers » ne doit pas craindre l'enlèvement
d'une barrière qui permettra à ses flottes de sillonner plus
librement les océans. Supposer que les inquiétudes d'une
diplomatie usée peuvent paralyser les tendances d'une indus-
trie jeune et vigoureuse, c'est trahir son incapacité à saisir le
vrai caractère de notre époque, ou à mesurer les probabilités
de l'avenir. Il y aura peu de personnes parmi les observa-
teurs attentifs des signes du temps qui puissent douter que
les trop fameux isthmes du vieux et du nouveau monde ne
doivent cesser bientôt d'opposer une barrière à l'activité uni-
verselle du commerce moderne et à l'énergie victorieuse des
ingénieurs. )
La deuxième note, dont parle un peu plus haut le
Daily-News, discute les trois routes de l'est, de nature
à donner une communication plus rapide, reconnue
comme absolument indispensable aux Anglais pour sou-
tenir la concurrence des Russes et des Américains dans
ces parages. La première de ces routes, celle de Suez,
longue de 9,000 milles de Southampton au Birman,, serait
celle dès malles, et, après l'ouverture de l'isthme, des
marchandises expédiées dans tous les ports de l'Inde,
de Ceylan, de l'île Maurice et des Détroits. Une autre
grande ligne de 13,000 milles, irait de Southampton
par Panama en Australie, ouvrant le Pacifique et con-
stituant non-seulement la grande route de l'Australie,
mais aussi celles des Indes occidentales de l'Amérique
centrale et de l'Amérique du Sud. La troisième rpute ,
enfin , nécessiterait la construction d'un chemin de fer
à travers les possessions anglaises, depuis l'embouchure
du Saint-Laurent jusqu'au bord de la rivière Frazer.
Ce chemin peut ne pas être impossible, mais le Daily-
News n'y croit pas plus que nos pères n'auraient cru au
Grand- Oriental, au télégraphe électrique ou au câble
transatlantique. Bien des gens seront comme nous d'avis
que la route de Suez est celle qui est la plus facile à
établir, et celle qui répond le mieux à tous les besoins
du commerce. Mais nous n'avons rien à craindre (le
l'ouverture de l'isthme de Panama, et nous nous joi-
gnons bien volontiers au Daily-News, en le remerciant,
pour souhaiter que toutes les communications dont il
parle s'ouvrent au plus vite. Plus les relations des
peuples se multiplieront, plus le commerce et la navi-
gation prendront de développements ; et plus le trafic
promis au canal de Suez s'accroîtra d'année en année.
G. WAGENEII.
LE GRAND-ORIENTAL.
Le Times du 22 septembre plaide la cause du « Gwnd-
Oriental", qui est dans ce moment l'objet d'une foule de
combinaisons pour le mettre en état de naviguer. OR ne
saurait taxer le projet de folie; car jusqu'ici tout a été ac-
compli selon les calculs et selon les prévisions ; et le but de
cette gigantesque entreprise était assez important, selon le
Times, pour mériter des efforts extraordinaires. En effet le
problème était de construire un navire assez grand pour
porter dans ses flancs une provision de charbon suffisante à
de très-longs voyages, sans exiger des temps d'arrêt pério-
diques pour embarquer le combustible; et les calculs opérés
sur ces bases ont démontré que ce but ne pourrait être
atteint qu'à l'aide d'un navire d'une dimension tout à fait
exceptionnelle. Ce navire est maintenant bien réellement et
positivement à flot dans la rivière de la Tamise. Personne ne
peut dire qu'il ne réalisera pas toutes les conditions voulues,
ou qu'il sera impossible de l'achever. Mais tout s'arrête de-
vant le manque de capitaux,
u Néanmoins , dit le Times, nous rip voyons pas pourquoi
le projet avorterait complètement, 4ez devis ont été outre-
passés , il est vrai ; mais ce n'est pas un événement extraprdi-
naire, et en tout cas l'argent n'a pas été entièrement englouti
et n'a pas disparu. Il existe, ce navire, dans lequel on a dé-
pensé les capitaux, et pour la construction duquel ils ont
été souscrits. Si la rapidité, la sûreté, la commodité et la
popularité de ce nouveau paquebot répondent aux espérances
des entrepreneurs, nous ne saurions le dire; mais la proba-
bilité est aussi grande qu'elle l'a toujours été. Il serait cer-
tainement regrettable que ce qui 3 été fait déjà fût perdu
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
50?
la province de Yunan, des États Shans, entre lTraouaddy et la
rivière de Camhoge. »
L'ouvrage de M. le capitaine Yule venant de paraître, nous
en extrairons les renseignements commerciaux qu'il çontient
dès qu'il nous sera parvenu.
R. LINDAU,
LES GRANDES COMMUNICATIONS DU GLOBE.
Le Daily-News du 23 septembre publie un article
très-remarquable sur la nécessité des grandes commu-
nications internationales :
« Il est certain, dit-il, que le monde industriel a sou-
dainement et universellement acquis la conviction que ses
intérêts sont matériellement liés à l'ouverture de nouvelles
lignes de communication et à la plus grande rapidité possible
du transit. Les nations civilisées de l'Occident dirigent main-
tenant sur la vaste surface de la planète cette énergie d'in-
vention, qui, dans des limites plus étroites, a produit des
résultats si extraordinaires. Le monde moderne frappe contre
les vieilles barrières. Les instincts irrésistibles de l'époque
demandent à la science et au capital l'enlèvement des deux
grands obstacles qui barrent en Orient et en Occident la
grande route de l'Océan. Du temps des dynasties, la diplo-
matie s'arrêta bouche béante devant la déclaration qu'il c n'y
aurait plus de Pyrénées n. Dans notre époque de libre indus-
trie, le commerce peut se réjouir de la perspective qu'avant
quelques années il n'y aura plus ni Suez ni Panama.
» Il y a un ou deux jours, nous avons publié deux notes
très-intéressantes : l'une (la brochure de M. Conrad) démon-
trant la parfaite possibilité du canal de Suez ; l'autre relative
à la construction d'un chemin de fer entre l'Atlantique et le
Pacifique. Quant au canal de Suez, nous avons plus d'une
fois exprimé notre opinion. La seule difficulté serait peut-être
le capital. Les obstacles techniques sont seulement de nature
à stimuler l'invention, mais non de nature à faire Reculer
l'entreprise. Les difficultés politiques se fondent sur des ja-
lousies étroites que des hommes d'Etat anglais devraient avoir
honte d'avouer, et que la nation anglaise devrait répudier la
première. Il est incontestable que le monde civilisé tirera les
plus grands avantages de l'exécution de cette œuvre -, mais il
est également clair qu'aucune nation n'est autant intéressée
au succès que la puissance qui possède une suprématie incon-
testable dans les entreprises commerciales et les forces na-
vales. La « reine des mers » ne doit pas craindre l'enlèvement
d'une barrière qui permettra à ses flottes de sillonner plus
librement les océans. Supposer que les inquiétudes d'une
diplomatie usée peuvent paralyser les tendances d'une indus-
trie jeune et vigoureuse, c'est trahir son incapacité à saisir le
vrai caractère de notre époque, ou à mesurer les probabilités
de l'avenir. Il y aura peu de personnes parmi les observa-
teurs attentifs des signes du temps qui puissent douter que
les trop fameux isthmes du vieux et du nouveau monde ne
doivent cesser bientôt d'opposer une barrière à l'activité uni-
verselle du commerce moderne et à l'énergie victorieuse des
ingénieurs. )
La deuxième note, dont parle un peu plus haut le
Daily-News, discute les trois routes de l'est, de nature
à donner une communication plus rapide, reconnue
comme absolument indispensable aux Anglais pour sou-
tenir la concurrence des Russes et des Américains dans
ces parages. La première de ces routes, celle de Suez,
longue de 9,000 milles de Southampton au Birman,, serait
celle dès malles, et, après l'ouverture de l'isthme, des
marchandises expédiées dans tous les ports de l'Inde,
de Ceylan, de l'île Maurice et des Détroits. Une autre
grande ligne de 13,000 milles, irait de Southampton
par Panama en Australie, ouvrant le Pacifique et con-
stituant non-seulement la grande route de l'Australie,
mais aussi celles des Indes occidentales de l'Amérique
centrale et de l'Amérique du Sud. La troisième rpute ,
enfin , nécessiterait la construction d'un chemin de fer
à travers les possessions anglaises, depuis l'embouchure
du Saint-Laurent jusqu'au bord de la rivière Frazer.
Ce chemin peut ne pas être impossible, mais le Daily-
News n'y croit pas plus que nos pères n'auraient cru au
Grand- Oriental, au télégraphe électrique ou au câble
transatlantique. Bien des gens seront comme nous d'avis
que la route de Suez est celle qui est la plus facile à
établir, et celle qui répond le mieux à tous les besoins
du commerce. Mais nous n'avons rien à craindre (le
l'ouverture de l'isthme de Panama, et nous nous joi-
gnons bien volontiers au Daily-News, en le remerciant,
pour souhaiter que toutes les communications dont il
parle s'ouvrent au plus vite. Plus les relations des
peuples se multiplieront, plus le commerce et la navi-
gation prendront de développements ; et plus le trafic
promis au canal de Suez s'accroîtra d'année en année.
G. WAGENEII.
LE GRAND-ORIENTAL.
Le Times du 22 septembre plaide la cause du « Gwnd-
Oriental", qui est dans ce moment l'objet d'une foule de
combinaisons pour le mettre en état de naviguer. OR ne
saurait taxer le projet de folie; car jusqu'ici tout a été ac-
compli selon les calculs et selon les prévisions ; et le but de
cette gigantesque entreprise était assez important, selon le
Times, pour mériter des efforts extraordinaires. En effet le
problème était de construire un navire assez grand pour
porter dans ses flancs une provision de charbon suffisante à
de très-longs voyages, sans exiger des temps d'arrêt pério-
diques pour embarquer le combustible; et les calculs opérés
sur ces bases ont démontré que ce but ne pourrait être
atteint qu'à l'aide d'un navire d'une dimension tout à fait
exceptionnelle. Ce navire est maintenant bien réellement et
positivement à flot dans la rivière de la Tamise. Personne ne
peut dire qu'il ne réalisera pas toutes les conditions voulues,
ou qu'il sera impossible de l'achever. Mais tout s'arrête de-
vant le manque de capitaux,
u Néanmoins , dit le Times, nous rip voyons pas pourquoi
le projet avorterait complètement, 4ez devis ont été outre-
passés , il est vrai ; mais ce n'est pas un événement extraprdi-
naire, et en tout cas l'argent n'a pas été entièrement englouti
et n'a pas disparu. Il existe, ce navire, dans lequel on a dé-
pensé les capitaux, et pour la construction duquel ils ont
été souscrits. Si la rapidité, la sûreté, la commodité et la
popularité de ce nouveau paquebot répondent aux espérances
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