Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1858 25 septembre 1858
Description : 1858/09/25 (A3,N55). 1858/09/25 (A3,N55).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203101c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
SAMEDI 25 SEPTEMBRE JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 477
peu de temps, l'accomplissement d'une des plus grandes
œuvres que l'esprit humain puisse concevoir. — P. DUBOIS. »
Nous remercions le Constitutionnel et M. P. Dubois
de la sympathie aussi constante qu'éclairée qu'ils veulent
bien porter à notre entreprise. Ils nous en ont donné bien
souvent des preuves; mais plus ces preuves se multi-
plient, plus elles nous sont précieuses.
Nous recommandons à toute l'attention de nos lec-
leurs ces réflexions excellentes. On sait quelle est l'im-
portance d'un journal tel que le Constitutionnel, et
l'appui qu'il nous prête est de toute façon très-considé-
rable. Il n'est pas une partie de la vaste question du
canal de Suez qu'il n'ait touchée selon les temps et les
occasions; et le nombreux public auquel il s'adresse a
pu suivre successivement tous les progrès que nous
avons faits.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans le Constitutionnel du 21 septembre :
(i On apprendra avec satisfaction que l'organisation de
l'entreprise du canal de Suez , si puissamment aidée par le
concours de l'opinion publique de tous les pays, suit sa
marche progressive. Le concessionnaire vient d'offrir à des
notabilités du commerce, de l'industrie ou de la propriété
agricole dans les principales villes ue l'Europe et de l'Amé-
rique, de représenter les intérêts de la Compagnie universelle,
et déjà la plupart des présidents des Chambres de commerce
de France se sont empressés de lui envoyer leur acceptation,
entre autres les présidents des Chambres de Cherbourg,
Bayonne, Brest, Saint-Malo, Tours, Dunkerque, Saint-Dizier,
Metz, Nancy, Orléans, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Abbeville,
Calais, Châlon-sur-Saône, Laval, Valenciennes, Fécamp,
Saint-Quentin, Besançon, etc.
» Des agents spéciaux avaient été précédemment nommés
à Marseille, Toulon, Cette, le Havre; en Angleterre, aux
Etats-Unis, en Hollande, dans les ports du nord de l'Europe,
en Allemagne, en Russie, à Lisbonne, à Madrid, à Barcelone,
à Gênes, à Turin, à Naples, à Venise, à Trieste, à Malte, à
Athènes, à Beyrout, à Smyrne, à Constantinople et à Alexan-
drie. » P. DUBOIS.
RÉPONSE DE M. CONRAD A M. STÉPHENSON
ET A MM. MAC-CLEAN ET MANBY.
Nous avons promis , dans notre dernier numéro, de
revenir sur la réponse de M. Conrad à M. Stéphenson
et aussi à MM. Mac-Clean et Manby sur l'exécution du
canal de Suez. Dans notre numéro précédent, nous
avons donné déjà les conclusions de M. Conrad, dont
nos lecteurs ont pu apprécier la solidité et la remar-
quable justesse.
Aujourd'hui nous donnons le reste de la brochure,
que nous songions d'abord à analyser, mais qui est tel-
lement concise et tellement nette , que nous préférons
de beaucoup la donner en entier.
Elle est intitulée : Canal de Suez. État de la ques-
tion; la Haye, chez van Langenhuysen frères in-8°
1858.
Voici cette réfutation péremptôire.
L'état de la question technique du canal de Suez peut se
résumer ainsi :
I. La Commission internationale a adopté un canal en ligne
directe creusé dans le sol de l'isthme et alimenté par l'eau de
la mer. Elle en a jugé l'exécution facile, attendu qu'il n'y a
guère de différence entre les niveaux des deux mers, et que le
sol de l'isthme ne présente aucune difficulté. Elle a écarté les
écluses, parce qu'elle ne les croit pas nécessaires et qu'elle a
trouvé dans le bassin des Lacs Amers un modérateur contre le
courant qui aurait pu entraver la navigation. Elle a prouvé -
les heureuses conditions des rades de Suez et de Saïd, et la
facilité d'y établir les ports projetés.
II. Tous les membres de la Commission internationale ont
reconnu unanimement, sans contestation , que le canal est
praticable et que l'exécution en est facile. Toutefois, deux
membres de la Commission, MM. Mac-Clean et M. Manby, ne
pensent pas qu'il soit préférable de creuser le canal dans le
sol, mais qu'il faudrait adopter un niveau élevé au-dessus du
sol, et que, pour retenir l'eau dans le canal et passer du ca-
nal dans les deux mers, ce canal devrait être fermé par des
écluses à sas.
Dans ce cas ils admettent, de même que tous les autres
membres de la Commission, la parfaite possibilité et la facile
exécution du canal.
III. M. Robert Stéphenson, membre du Parlement anglais,
juge que le canal est impraticable, et cela principalement par
cette raison même qu'il n'y a pas de différence de niveau
entre les deux mers, et qu'il n'y aura pas de courant dans le
canal.
Ceci posé, examinons chacun de ces points capitaux sous la
face purement technique.
I.
La Commission internationale a fait exécuter des "forages
dans le parcours du canal projeté, pour connaître le sol que
le canal devra traverser dès qu'il sera poussé à une profon-
deur minimum de 8 mètres.
On trouve le résultat de ces forages dans le Procès-verbal
n° 7, dans l'Atlas du rapport de la Commission internatio-
nale, ainsi que dans le § VI, pag. 54-66 de ce rapport.
De ce travail détaillé et complet il résulte : que le canal
n'aura à traverser que deux espèces principales de terrains,
d'abord des argiles, de Suez aux Lacs Amers, puis des sables
fixes depuis les Lacs Amers jusqu'à son embouchure dans la
baie de Péluse; que l'existence de sables mobiles, qui, selon
l'opinion commune, doivent menacer la conservation et la
durée du canal, est une supposition qui n'a pas le moindre
fondement, et qu'ainsi ni la surface du sol, ni la nature du
sous-sol ne présentent le moindre obstacle à l'établissement
ou à la conservation du canal.
La Commission internationale a rejeté un canal à point de
partage ou à niveau élevé, alimenté par les eaux du Nil, et
les considérants de cette décision sont multiples. Ce mode
d'alimentation exigerait annuellement l'extraction d'une quan-
tité énorme de limon, et pour ce service on devrait avoir en
permanence dans le canal dix à douze machines à draguer.
Dans la plus grande partie du canal on ne pourrait employer
que le sable pour construire les digues, et ces digues de sable
n'offriraient pas toutes les garanties désirables. On aurait à
redouter les effets de la malveillance, et les animauxdu désert,
qui, en creusant leurs terriers, amèneraient de graves désas-
tres ; la surveillance serait excessivement difficile et d'une
très-forte dépense; il y aurait de grandes difficultés à exé-
cuter les digues, assez hautes dans la traversée du lac Men-
peu de temps, l'accomplissement d'une des plus grandes
œuvres que l'esprit humain puisse concevoir. — P. DUBOIS. »
Nous remercions le Constitutionnel et M. P. Dubois
de la sympathie aussi constante qu'éclairée qu'ils veulent
bien porter à notre entreprise. Ils nous en ont donné bien
souvent des preuves; mais plus ces preuves se multi-
plient, plus elles nous sont précieuses.
Nous recommandons à toute l'attention de nos lec-
leurs ces réflexions excellentes. On sait quelle est l'im-
portance d'un journal tel que le Constitutionnel, et
l'appui qu'il nous prête est de toute façon très-considé-
rable. Il n'est pas une partie de la vaste question du
canal de Suez qu'il n'ait touchée selon les temps et les
occasions; et le nombreux public auquel il s'adresse a
pu suivre successivement tous les progrès que nous
avons faits.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans le Constitutionnel du 21 septembre :
(i On apprendra avec satisfaction que l'organisation de
l'entreprise du canal de Suez , si puissamment aidée par le
concours de l'opinion publique de tous les pays, suit sa
marche progressive. Le concessionnaire vient d'offrir à des
notabilités du commerce, de l'industrie ou de la propriété
agricole dans les principales villes ue l'Europe et de l'Amé-
rique, de représenter les intérêts de la Compagnie universelle,
et déjà la plupart des présidents des Chambres de commerce
de France se sont empressés de lui envoyer leur acceptation,
entre autres les présidents des Chambres de Cherbourg,
Bayonne, Brest, Saint-Malo, Tours, Dunkerque, Saint-Dizier,
Metz, Nancy, Orléans, Amiens, Boulogne-sur-Mer, Abbeville,
Calais, Châlon-sur-Saône, Laval, Valenciennes, Fécamp,
Saint-Quentin, Besançon, etc.
» Des agents spéciaux avaient été précédemment nommés
à Marseille, Toulon, Cette, le Havre; en Angleterre, aux
Etats-Unis, en Hollande, dans les ports du nord de l'Europe,
en Allemagne, en Russie, à Lisbonne, à Madrid, à Barcelone,
à Gênes, à Turin, à Naples, à Venise, à Trieste, à Malte, à
Athènes, à Beyrout, à Smyrne, à Constantinople et à Alexan-
drie. » P. DUBOIS.
RÉPONSE DE M. CONRAD A M. STÉPHENSON
ET A MM. MAC-CLEAN ET MANBY.
Nous avons promis , dans notre dernier numéro, de
revenir sur la réponse de M. Conrad à M. Stéphenson
et aussi à MM. Mac-Clean et Manby sur l'exécution du
canal de Suez. Dans notre numéro précédent, nous
avons donné déjà les conclusions de M. Conrad, dont
nos lecteurs ont pu apprécier la solidité et la remar-
quable justesse.
Aujourd'hui nous donnons le reste de la brochure,
que nous songions d'abord à analyser, mais qui est tel-
lement concise et tellement nette , que nous préférons
de beaucoup la donner en entier.
Elle est intitulée : Canal de Suez. État de la ques-
tion; la Haye, chez van Langenhuysen frères in-8°
1858.
Voici cette réfutation péremptôire.
L'état de la question technique du canal de Suez peut se
résumer ainsi :
I. La Commission internationale a adopté un canal en ligne
directe creusé dans le sol de l'isthme et alimenté par l'eau de
la mer. Elle en a jugé l'exécution facile, attendu qu'il n'y a
guère de différence entre les niveaux des deux mers, et que le
sol de l'isthme ne présente aucune difficulté. Elle a écarté les
écluses, parce qu'elle ne les croit pas nécessaires et qu'elle a
trouvé dans le bassin des Lacs Amers un modérateur contre le
courant qui aurait pu entraver la navigation. Elle a prouvé -
les heureuses conditions des rades de Suez et de Saïd, et la
facilité d'y établir les ports projetés.
II. Tous les membres de la Commission internationale ont
reconnu unanimement, sans contestation , que le canal est
praticable et que l'exécution en est facile. Toutefois, deux
membres de la Commission, MM. Mac-Clean et M. Manby, ne
pensent pas qu'il soit préférable de creuser le canal dans le
sol, mais qu'il faudrait adopter un niveau élevé au-dessus du
sol, et que, pour retenir l'eau dans le canal et passer du ca-
nal dans les deux mers, ce canal devrait être fermé par des
écluses à sas.
Dans ce cas ils admettent, de même que tous les autres
membres de la Commission, la parfaite possibilité et la facile
exécution du canal.
III. M. Robert Stéphenson, membre du Parlement anglais,
juge que le canal est impraticable, et cela principalement par
cette raison même qu'il n'y a pas de différence de niveau
entre les deux mers, et qu'il n'y aura pas de courant dans le
canal.
Ceci posé, examinons chacun de ces points capitaux sous la
face purement technique.
I.
La Commission internationale a fait exécuter des "forages
dans le parcours du canal projeté, pour connaître le sol que
le canal devra traverser dès qu'il sera poussé à une profon-
deur minimum de 8 mètres.
On trouve le résultat de ces forages dans le Procès-verbal
n° 7, dans l'Atlas du rapport de la Commission internatio-
nale, ainsi que dans le § VI, pag. 54-66 de ce rapport.
De ce travail détaillé et complet il résulte : que le canal
n'aura à traverser que deux espèces principales de terrains,
d'abord des argiles, de Suez aux Lacs Amers, puis des sables
fixes depuis les Lacs Amers jusqu'à son embouchure dans la
baie de Péluse; que l'existence de sables mobiles, qui, selon
l'opinion commune, doivent menacer la conservation et la
durée du canal, est une supposition qui n'a pas le moindre
fondement, et qu'ainsi ni la surface du sol, ni la nature du
sous-sol ne présentent le moindre obstacle à l'établissement
ou à la conservation du canal.
La Commission internationale a rejeté un canal à point de
partage ou à niveau élevé, alimenté par les eaux du Nil, et
les considérants de cette décision sont multiples. Ce mode
d'alimentation exigerait annuellement l'extraction d'une quan-
tité énorme de limon, et pour ce service on devrait avoir en
permanence dans le canal dix à douze machines à draguer.
Dans la plus grande partie du canal on ne pourrait employer
que le sable pour construire les digues, et ces digues de sable
n'offriraient pas toutes les garanties désirables. On aurait à
redouter les effets de la malveillance, et les animauxdu désert,
qui, en creusant leurs terriers, amèneraient de graves désas-
tres ; la surveillance serait excessivement difficile et d'une
très-forte dépense; il y aurait de grandes difficultés à exé-
cuter les digues, assez hautes dans la traversée du lac Men-
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