Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 septembre 1858 25 septembre 1858
Description : 1858/09/25 (A3,N55). 1858/09/25 (A3,N55).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203101c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
494. L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 25 SEPTEMBRE.
Elle a eu le malheur d& leur apprendre que toutes ses
grandes démonstrations philanthropiques et humanitaires
n'étaient que des calculs toujours subordonnés à son grand
but d'accaparement universel, et surtout de monopole exclu-
sif en Asie. La Russie en ce moment profite de cette faute.
Cest un avantage qu'elle doit aux haines tenaces de lord Pal-
merston et aux préoccupations tories de M. Disraëli. La
France observe et l'Europe écoute, et il ne faudrait pas
beaucoup d'événements semblables pour ruiner à jamais
l'ascendant moral de l'Angleterre. » P. p-s DARNIS.
Le Moniteur industriel reproduit ensuite divers articles
du Journal d'Odessa sur la réception de M. Ferdinand de
Lesseps par le commerce russe, et l'article du Constitution-
nel que nous avons donné nous-même en entier dans notre
dernier numéro.
M. P. B-s Darnis s'occupe aussi du voyage de lord Strat-
ford Je Redcliffe à Constantinople, et de lord Palmerston à
Paris. Il reproduit un article remarquable de M. Cucheval-
Clarigny dans la Patrie sur la Chine ouverte et l'isthme de
Suez; et enfin un article fort spirituel de M. Taxile Delord
dans le Charivari.
Le Moniteur industriel du 16 septembre fait une ana-
lyse très-développée de la brochure de M. Conrad dont nous
publions nous-même la première partie dans notre numéro
d'aujourd'hui. M. P. B-s Darnis cite à l'appui de son ana-
lyse divers passages du mémoire de l'ingénieur hollandais,
et il lui donne des louanges auxquelles nous nous associons
pleinement.
Le Moniteur industriel donne ensuite sur « Le fonds so-
cial du canal de Suez" des détails que nos lecteurs con-
naissent par la circulaire publiée dans notre numéro précé-
dent. Puis il rend compte, d'après nos correspondances, de
la réception de M. Ferd. de Lesseps à Trieste et à Venise.
Il traduit en partie un article du Times sur l'état des esprits
à Constantinople et il reproduit le vœu du Congrès scienti-
fique de France en faveur du canal de Suez. Enfin le Moni-
leur industriel cite quelques passages d'un article de M. Ph.
Blanchard dans le Siècle à propos du second rapport de
M. le baron Charles Dupin à l'Académie des sciences.
« Il est un bien, dit le Siècle, qui l'emportera toujours sur
tous les biens matériels, soit pour les nations, soit pour les
individus, c'est l'intérêt de l'humanité.
» Lorsque les équipages et les passagers d'un navire font le
tour du vaste continent africain, un tour de trois mille lieues,
par des chaleurs accablantes, savez-vous à quel prix on dou-
ble le cap des Tempêtes et on traverse deux fois la zone tor-
ride? Au prix de deux fois plus de naufrages, deux fois plus
d'hommes noyés ou morts de fatigues et de souffrances qu'il
n'y en aurait par la route abrégée de Suez. Les sinistres que
payent les Compagnies d'assurances sont là pour le prouver.
Sans reproduire les conclusions mêmes du rapport, qui sont
suffisamment formulées dans lè courant du texte, nous ter-
minerons par les considérations suivantes, où elles sont en
principes inclusivement.
» Quand on songe aux bienfaits incalculables de tout genre
attachés à l'ouverture de l'isthme de Suez, quand on-pense que
la simple section de ce mince ruban de terre va livrer des
vastes contrées lointaines à d'intimes et féconds embrasse-
ments; qu'elle va désemprisonner la mer Noire, l'Adriatique
et la Méditerranée; qu'elle va restituer l'Orient à l'Italie, à la
Grèce, à "l'Asie Mineure, donner de nouveaux gages à la
concorde des peuples, et faire ruisseler, en les décuplant, les
richesses d'un continent à l'autre, nous nous étonnons, quant
à nous, que les nations auxquelles la vraie gloire est à cœur
ne se soient pas de fait disputé depuis longtemps déjà l'hon-
neur d'attacher leur nom à l'effecluation d'une entreprise
qui fait intervenir à ce degré la main de l'homme dans I'oeuvre
du Créateur, en la faisant servir si noblement aux intérêts et
au bonheur de l'humanité tout entière. « PH. BLANCHARD.
Pour extraits,
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DES INDES ORIENTALES.
Nous avons déjà parlé plus d'une fois du bill que
vient de passer le Parlement anglais sur le gouverne-
ment des Indes orientales , transféré de la Compagnie à
la Couronne. Nous avons même indiqué un peu plus
haut que le ministère spécial tout récemment créé avait
déjà commencé ses fonctions. Mais l'acte qui constitue
le nouveau gouvernement des Indes est tellement impor-
tant qu'il est nécessaire d'y revenir avec détail, et de
montrer dans ses traits principaux la tentative que
fait la Grande-Bretagne pour réorganiser son empire
indien.
Les destinées de cet empire intéressent trop direc-
tement notre entreprise pour que nous ne cher-
chions pas à nous bien expliquer la transformation
qu'elles subissent, et qui doit les rendre plus prospères
et plus sûres.
L'acte parlementaire, qui portera la date du 2 août
1858, année 21 et 22 du règne de Victoria, ch. cvi, a
pour but « d'améliorer le gouvernement des Indes. »
C'est là son titre, et il n'y a pas d'ami de l'humanité
qui ne désire que ce beau titre ne soit pleinement jus-
tifié par l'avenir.
Cet acte se compose de 75 articles où sont traités
successivement et réglés les objets suivants : La transla-
tion du gouvernement des Indes à S. M. la reine Vic-
toria; le Conseil de l'Inde, qui de la métropole en di-
rigera toutes les, affaires ; les devoirs et les travaux de
ce conseil; les nominations aux emplois et le patronage;
les propriétés de la Compagnie transférées à la Cou-
ronne ; les revenus ; la situation des établissements ac-
tuels; les actions judiciaires et les contrats de l'ancienne
Compagnie; la garantie de certains droits qui lui appar-
tiennent encore; enfin la transition de l'état passé à
l'état nouveau, qui doit être constitué un mois, jour pour
jour, après la ratification par la reine du bill voté par les
deux Chambres du Parlement.
Nous reprenons tous ces articles dans l'ordre où l'acte
du 2 août les énonce.
D'abord le préambule de la loi, qui se compose d'une
quinzaine de lignes, établit de la manière la plus for-
melle le droit du Parlement de reprendre à la Compa-
gnie des Indes orientales le privilége qui ne lui avait été
que provisoirement accordé , comme l'atteste l'acte de
l'année 16-17 de S. M. Victoria, ch. xcv. C'était un
Elle a eu le malheur d& leur apprendre que toutes ses
grandes démonstrations philanthropiques et humanitaires
n'étaient que des calculs toujours subordonnés à son grand
but d'accaparement universel, et surtout de monopole exclu-
sif en Asie. La Russie en ce moment profite de cette faute.
Cest un avantage qu'elle doit aux haines tenaces de lord Pal-
merston et aux préoccupations tories de M. Disraëli. La
France observe et l'Europe écoute, et il ne faudrait pas
beaucoup d'événements semblables pour ruiner à jamais
l'ascendant moral de l'Angleterre. » P. p-s DARNIS.
Le Moniteur industriel reproduit ensuite divers articles
du Journal d'Odessa sur la réception de M. Ferdinand de
Lesseps par le commerce russe, et l'article du Constitution-
nel que nous avons donné nous-même en entier dans notre
dernier numéro.
M. P. B-s Darnis s'occupe aussi du voyage de lord Strat-
ford Je Redcliffe à Constantinople, et de lord Palmerston à
Paris. Il reproduit un article remarquable de M. Cucheval-
Clarigny dans la Patrie sur la Chine ouverte et l'isthme de
Suez; et enfin un article fort spirituel de M. Taxile Delord
dans le Charivari.
Le Moniteur industriel du 16 septembre fait une ana-
lyse très-développée de la brochure de M. Conrad dont nous
publions nous-même la première partie dans notre numéro
d'aujourd'hui. M. P. B-s Darnis cite à l'appui de son ana-
lyse divers passages du mémoire de l'ingénieur hollandais,
et il lui donne des louanges auxquelles nous nous associons
pleinement.
Le Moniteur industriel donne ensuite sur « Le fonds so-
cial du canal de Suez" des détails que nos lecteurs con-
naissent par la circulaire publiée dans notre numéro précé-
dent. Puis il rend compte, d'après nos correspondances, de
la réception de M. Ferd. de Lesseps à Trieste et à Venise.
Il traduit en partie un article du Times sur l'état des esprits
à Constantinople et il reproduit le vœu du Congrès scienti-
fique de France en faveur du canal de Suez. Enfin le Moni-
leur industriel cite quelques passages d'un article de M. Ph.
Blanchard dans le Siècle à propos du second rapport de
M. le baron Charles Dupin à l'Académie des sciences.
« Il est un bien, dit le Siècle, qui l'emportera toujours sur
tous les biens matériels, soit pour les nations, soit pour les
individus, c'est l'intérêt de l'humanité.
» Lorsque les équipages et les passagers d'un navire font le
tour du vaste continent africain, un tour de trois mille lieues,
par des chaleurs accablantes, savez-vous à quel prix on dou-
ble le cap des Tempêtes et on traverse deux fois la zone tor-
ride? Au prix de deux fois plus de naufrages, deux fois plus
d'hommes noyés ou morts de fatigues et de souffrances qu'il
n'y en aurait par la route abrégée de Suez. Les sinistres que
payent les Compagnies d'assurances sont là pour le prouver.
Sans reproduire les conclusions mêmes du rapport, qui sont
suffisamment formulées dans lè courant du texte, nous ter-
minerons par les considérations suivantes, où elles sont en
principes inclusivement.
» Quand on songe aux bienfaits incalculables de tout genre
attachés à l'ouverture de l'isthme de Suez, quand on-pense que
la simple section de ce mince ruban de terre va livrer des
vastes contrées lointaines à d'intimes et féconds embrasse-
ments; qu'elle va désemprisonner la mer Noire, l'Adriatique
et la Méditerranée; qu'elle va restituer l'Orient à l'Italie, à la
Grèce, à "l'Asie Mineure, donner de nouveaux gages à la
concorde des peuples, et faire ruisseler, en les décuplant, les
richesses d'un continent à l'autre, nous nous étonnons, quant
à nous, que les nations auxquelles la vraie gloire est à cœur
ne se soient pas de fait disputé depuis longtemps déjà l'hon-
neur d'attacher leur nom à l'effecluation d'une entreprise
qui fait intervenir à ce degré la main de l'homme dans I'oeuvre
du Créateur, en la faisant servir si noblement aux intérêts et
au bonheur de l'humanité tout entière. « PH. BLANCHARD.
Pour extraits,
ERNEST DESPLACES.
VARIÉTÉS.
LE NOUVEAU GOUVERNEMENT DES INDES ORIENTALES.
Nous avons déjà parlé plus d'une fois du bill que
vient de passer le Parlement anglais sur le gouverne-
ment des Indes orientales , transféré de la Compagnie à
la Couronne. Nous avons même indiqué un peu plus
haut que le ministère spécial tout récemment créé avait
déjà commencé ses fonctions. Mais l'acte qui constitue
le nouveau gouvernement des Indes est tellement impor-
tant qu'il est nécessaire d'y revenir avec détail, et de
montrer dans ses traits principaux la tentative que
fait la Grande-Bretagne pour réorganiser son empire
indien.
Les destinées de cet empire intéressent trop direc-
tement notre entreprise pour que nous ne cher-
chions pas à nous bien expliquer la transformation
qu'elles subissent, et qui doit les rendre plus prospères
et plus sûres.
L'acte parlementaire, qui portera la date du 2 août
1858, année 21 et 22 du règne de Victoria, ch. cvi, a
pour but « d'améliorer le gouvernement des Indes. »
C'est là son titre, et il n'y a pas d'ami de l'humanité
qui ne désire que ce beau titre ne soit pleinement jus-
tifié par l'avenir.
Cet acte se compose de 75 articles où sont traités
successivement et réglés les objets suivants : La transla-
tion du gouvernement des Indes à S. M. la reine Vic-
toria; le Conseil de l'Inde, qui de la métropole en di-
rigera toutes les, affaires ; les devoirs et les travaux de
ce conseil; les nominations aux emplois et le patronage;
les propriétés de la Compagnie transférées à la Cou-
ronne ; les revenus ; la situation des établissements ac-
tuels; les actions judiciaires et les contrats de l'ancienne
Compagnie; la garantie de certains droits qui lui appar-
tiennent encore; enfin la transition de l'état passé à
l'état nouveau, qui doit être constitué un mois, jour pour
jour, après la ratification par la reine du bill voté par les
deux Chambres du Parlement.
Nous reprenons tous ces articles dans l'ordre où l'acte
du 2 août les énonce.
D'abord le préambule de la loi, qui se compose d'une
quinzaine de lignes, établit de la manière la plus for-
melle le droit du Parlement de reprendre à la Compa-
gnie des Indes orientales le privilége qui ne lui avait été
que provisoirement accordé , comme l'atteste l'acte de
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