Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 septembre 1858 25 septembre 1858
Description : 1858/09/25 (A3,N55). 1858/09/25 (A3,N55).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203101c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
SAMEDI 25 SEPTEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 489
55.
ments avaient été calomniés comme étant hostiles à cet homme
éminent, a démenti publiquement les bruits répandus par des
malveillants; et il y a peu de jours qu'Odessa, centre du com-
merce de la Russie, a recu avec des ovations et des honneurs
l'infatigable promoteur du canal de Suez, et lui a offert l'hom-
mage d'un somptueux banquet, honoré par la présence des
principales autorités de la ville, qui, en qualité de particu-
liers, et non comme les représentants de l'administration su-
périeure, l'ont félicité de la prochaine exécution d'un projet
qui servira à ce but sublime de christianiser des nations bar-
bares.
» En ce qui concerne le commerce universel, qui est l'in-
termédiaire et le lien entre l'avantage des particuliers et les
vues du christianisme, est-il nécessaire d'en parler longue-
ment? Ne serait-il pas superflu de discuter une chose déjà
décidée par le bon sens et les intérêts généraux de l'Europe?
Nous nous réjouirons plutôt du prochain commencement des
travaux; nous aurons alors raison d'être satisfaits de notre
sympathie ardente pour cette œuvre; car que signifierait celte
sympathie, sinon le désir de voir l'île de Malte faire de nou-
veaux progrès au point de vue politique et commercial ? Or
un pareil but, dans les circonstances actuelles, ne peut être
réalisé que par le canal de Suez. »
Nous remercions lelllessaggiere popolare et le rédacteur
anonyme, qui ont pour notre entreprise une sympathie si vive
et si éclairée.
La Sferza, Venise, 24 août et 2 septembre, publie deux
nouveaux articles de M. G.-M. Bozoli sur le percement de
l'isthme de Suez. Cette fois notre persévérant et habile dé-
fenseur réfute les arguments de M. Stéphenson, et il n'a pas
de peine à montrer combien ces arguments ont peu de valeur
.technique. M. Bozoli rappelle les réponses qui ont été faites
de toutes parts à l'ingénieur anglais, et il trouve avec grande
raison qu'elles sont écrasantes. M. Bozoli remarque aussi que
les opinions étranges de M. Stéphenson ont trouvé des
contradicteurs dans l'Angleterre même, et il cite cette le'tre
.au Times que nous avons publiée dans notre numéro du
10 août. En terminant son second article, M. Bozoli annonce
le voyage de M. Ferd. de Lesseps à Odessa, et il compte s'en
occuper prochainement. Nous remercions de nouveau M. Bo-
zoli de tant de zèle et de sympathie, et nous sommes heureux
que le public vénitien soit tenu si exactement au courant de
tout ce qui concerne notre grande entreprise.
M. Luigi Torelli, membre du Parlement sarde, adresse au
Bulletlino dell' islmo di Suez du 15 septembre la lettre sui-
vante :
« Monsieur le rédacteur,
» Ayant appris par les feuilles publiques que dans beau-
coup d'endroits on procède activement à la souscription aux
actions de la Compagnie universelle de l'isthme de Suez, et
qu'à Venise surtout la somme qui lui a été assignée est déjà
couverte, je vous adresse une circulaire qu'en ma qualité de
représentant de la Compagnie j'ai cru opportun d'envoyer
pour donner une idée de l'état de la question, et qui était
destinée à rester dans les cercles privés. Loin de vouloir faire
du bruit, je me borne à exposer les éléments de son succès,
ainsi que le côté financier. Si l'on a pensé à Venise que
prendre part à la souscription serait aussi employer ses capi-
taux avec avantage, j'ose espérer que l'on pensera de même
chez nous, et la grande œuvre ne sera pas seulement glorifiée
par des paroles, mais encouragée aussi par des moyens réels.
Mais je ne m'étends pas davantage, afin que l'on ne croie pas
que l'entreprise ait besoin de panégyriques.
» Agréez, etc. » LUIGI TORELLI. »
Ainsi que M. Torelli le dit dans cette lettre, il signale briè-
vement dans sa circulaire les progrès que la question du ca-
nal a faits, et il expose, conformément à la circulaire de M. de
Lesseps, les éléments financiers de la question.
Le Bullettino du 15 septembre publie en outre une partie
de nos derniers numéros, notamment le vote proposé par
M. Baruffi au congrès scientifique, la circulaire de M. de Les-
seps et quelques articles dirigés contre M. Stéphenson.
M. Bozoli, un des plus chaleureux défenseurs du canal
de Suez, continue ses articles dans le journal la Sferza.
Après avoir reproduit l'article du Journal d'Odessa (voir
notre numéro du 25 août), il signale les espérances que
la marche des événements fait entrevoir pour le canal de
Suez. cc En Angleterre, si le cabinet Derby, dit M. Bozoli,
ne survivait point à la prochaine session du Parlement,
ceux qui le remplaceront ne pourront être que lord John
Russell, M. Gladstone, sir James Graham, c'est-à-dire les
adversaires déclarés de la politique de lord Palmerston à l'é-
gard du canal; de plus, on affirme de tous côtés que l'Au-
triche, loin de se refroidir dans ses sentiments, se prépare au
contraire à appuyer énergiquement auprès de la Porte le pro-
jet de M. de Lesseps. » A la fin de son article, M. Bozoli fait
quelques observations sévères sur le rôle que joue M. Stéphen-
son dans toute cette affaire. -
L'Indépendance belge du 13 septembre publie une corres-
pondance particulière de Londres où nous lisons :
a Nous entendons parler toujours d'entreprises colossales ;
mais si elles paraissent devoir, en fin de compte, rechercher
le marché anglais pour trouver des capitaux, ce n'est pas ici
qu'elles doivent s'établir ni se développer. Les travaux préli-
minaires de la Compagnie du percement de l'isthme de Suez
s'annoncent sur leur fin, et le moment s'approche où les sous-
criptions promises par les hommes confiants dans le succès de
cette immense opération vont devenir réalisables; bien que la
masse soit répartie sur toute l'Europe, il y aura un chiffre
important réservé au crédit de l'Angleterre. »
L'Impartial de Soignies, et le Napoléonien d'Anvers (Bel-
gique), 12 septembre, annoncent, d'après le Daily-News, la
constitution prochaine de la Compagnie universelle du canal
de Suez.
L'Union de Marche (Belgique), 11 septembre, VOrgane
des Flandres, de Gand, et l'Écho universel de Lahaye, 16 sep-
tembre, annoncent, d'après les journaux anglais, la prochaine
organisation de la Compagnie universelle du canal de Suez :
« Une nouvelle du plus haut intérêt pour l'Angleterre, comme
pour le reste du monde, est annoncée par le Daily-News. Si
ce journal est bien informé, la Compagnie de l'isthme de
Suez sera définitivement constituée au mois de novembre pro-
chain. Le capital social, représenté par 400,000 actions de
500 fr. chacune, est déjà presque entièrement souscrit. )
Voici un extrait de la revue politique du journal YAkhbar,
Alger, du 10 septembre 1858 :
« Le bruit s'accrédite qu'il se tiendra à Paris, dans le cou-
rant de novembre prochain , une grande réunion ayant pour
but d'organiser définitivement la Compagnie du canal de Suez.
La plus grande partie du capital nécessaire pour l'exécution
de l'entreprise dirigée par M. de Lesseps serait déjà sous-
crite, nous assure-t-on, aux Etats-Unis et dans les Échelles du
Levant. La part de la France, dans cette souscription, s'élève-
rait à 40 millions de francs. Une somme égale serait réser-
vée à l'Angleterre. Le capital social sera représenté par
400,000 actions de 500 francs chacune, soit 200 millions*^
de francs.
55.
ments avaient été calomniés comme étant hostiles à cet homme
éminent, a démenti publiquement les bruits répandus par des
malveillants; et il y a peu de jours qu'Odessa, centre du com-
merce de la Russie, a recu avec des ovations et des honneurs
l'infatigable promoteur du canal de Suez, et lui a offert l'hom-
mage d'un somptueux banquet, honoré par la présence des
principales autorités de la ville, qui, en qualité de particu-
liers, et non comme les représentants de l'administration su-
périeure, l'ont félicité de la prochaine exécution d'un projet
qui servira à ce but sublime de christianiser des nations bar-
bares.
» En ce qui concerne le commerce universel, qui est l'in-
termédiaire et le lien entre l'avantage des particuliers et les
vues du christianisme, est-il nécessaire d'en parler longue-
ment? Ne serait-il pas superflu de discuter une chose déjà
décidée par le bon sens et les intérêts généraux de l'Europe?
Nous nous réjouirons plutôt du prochain commencement des
travaux; nous aurons alors raison d'être satisfaits de notre
sympathie ardente pour cette œuvre; car que signifierait celte
sympathie, sinon le désir de voir l'île de Malte faire de nou-
veaux progrès au point de vue politique et commercial ? Or
un pareil but, dans les circonstances actuelles, ne peut être
réalisé que par le canal de Suez. »
Nous remercions lelllessaggiere popolare et le rédacteur
anonyme, qui ont pour notre entreprise une sympathie si vive
et si éclairée.
La Sferza, Venise, 24 août et 2 septembre, publie deux
nouveaux articles de M. G.-M. Bozoli sur le percement de
l'isthme de Suez. Cette fois notre persévérant et habile dé-
fenseur réfute les arguments de M. Stéphenson, et il n'a pas
de peine à montrer combien ces arguments ont peu de valeur
.technique. M. Bozoli rappelle les réponses qui ont été faites
de toutes parts à l'ingénieur anglais, et il trouve avec grande
raison qu'elles sont écrasantes. M. Bozoli remarque aussi que
les opinions étranges de M. Stéphenson ont trouvé des
contradicteurs dans l'Angleterre même, et il cite cette le'tre
.au Times que nous avons publiée dans notre numéro du
10 août. En terminant son second article, M. Bozoli annonce
le voyage de M. Ferd. de Lesseps à Odessa, et il compte s'en
occuper prochainement. Nous remercions de nouveau M. Bo-
zoli de tant de zèle et de sympathie, et nous sommes heureux
que le public vénitien soit tenu si exactement au courant de
tout ce qui concerne notre grande entreprise.
M. Luigi Torelli, membre du Parlement sarde, adresse au
Bulletlino dell' islmo di Suez du 15 septembre la lettre sui-
vante :
« Monsieur le rédacteur,
» Ayant appris par les feuilles publiques que dans beau-
coup d'endroits on procède activement à la souscription aux
actions de la Compagnie universelle de l'isthme de Suez, et
qu'à Venise surtout la somme qui lui a été assignée est déjà
couverte, je vous adresse une circulaire qu'en ma qualité de
représentant de la Compagnie j'ai cru opportun d'envoyer
pour donner une idée de l'état de la question, et qui était
destinée à rester dans les cercles privés. Loin de vouloir faire
du bruit, je me borne à exposer les éléments de son succès,
ainsi que le côté financier. Si l'on a pensé à Venise que
prendre part à la souscription serait aussi employer ses capi-
taux avec avantage, j'ose espérer que l'on pensera de même
chez nous, et la grande œuvre ne sera pas seulement glorifiée
par des paroles, mais encouragée aussi par des moyens réels.
Mais je ne m'étends pas davantage, afin que l'on ne croie pas
que l'entreprise ait besoin de panégyriques.
» Agréez, etc. » LUIGI TORELLI. »
Ainsi que M. Torelli le dit dans cette lettre, il signale briè-
vement dans sa circulaire les progrès que la question du ca-
nal a faits, et il expose, conformément à la circulaire de M. de
Lesseps, les éléments financiers de la question.
Le Bullettino du 15 septembre publie en outre une partie
de nos derniers numéros, notamment le vote proposé par
M. Baruffi au congrès scientifique, la circulaire de M. de Les-
seps et quelques articles dirigés contre M. Stéphenson.
M. Bozoli, un des plus chaleureux défenseurs du canal
de Suez, continue ses articles dans le journal la Sferza.
Après avoir reproduit l'article du Journal d'Odessa (voir
notre numéro du 25 août), il signale les espérances que
la marche des événements fait entrevoir pour le canal de
Suez. cc En Angleterre, si le cabinet Derby, dit M. Bozoli,
ne survivait point à la prochaine session du Parlement,
ceux qui le remplaceront ne pourront être que lord John
Russell, M. Gladstone, sir James Graham, c'est-à-dire les
adversaires déclarés de la politique de lord Palmerston à l'é-
gard du canal; de plus, on affirme de tous côtés que l'Au-
triche, loin de se refroidir dans ses sentiments, se prépare au
contraire à appuyer énergiquement auprès de la Porte le pro-
jet de M. de Lesseps. » A la fin de son article, M. Bozoli fait
quelques observations sévères sur le rôle que joue M. Stéphen-
son dans toute cette affaire. -
L'Indépendance belge du 13 septembre publie une corres-
pondance particulière de Londres où nous lisons :
a Nous entendons parler toujours d'entreprises colossales ;
mais si elles paraissent devoir, en fin de compte, rechercher
le marché anglais pour trouver des capitaux, ce n'est pas ici
qu'elles doivent s'établir ni se développer. Les travaux préli-
minaires de la Compagnie du percement de l'isthme de Suez
s'annoncent sur leur fin, et le moment s'approche où les sous-
criptions promises par les hommes confiants dans le succès de
cette immense opération vont devenir réalisables; bien que la
masse soit répartie sur toute l'Europe, il y aura un chiffre
important réservé au crédit de l'Angleterre. »
L'Impartial de Soignies, et le Napoléonien d'Anvers (Bel-
gique), 12 septembre, annoncent, d'après le Daily-News, la
constitution prochaine de la Compagnie universelle du canal
de Suez.
L'Union de Marche (Belgique), 11 septembre, VOrgane
des Flandres, de Gand, et l'Écho universel de Lahaye, 16 sep-
tembre, annoncent, d'après les journaux anglais, la prochaine
organisation de la Compagnie universelle du canal de Suez :
« Une nouvelle du plus haut intérêt pour l'Angleterre, comme
pour le reste du monde, est annoncée par le Daily-News. Si
ce journal est bien informé, la Compagnie de l'isthme de
Suez sera définitivement constituée au mois de novembre pro-
chain. Le capital social, représenté par 400,000 actions de
500 fr. chacune, est déjà presque entièrement souscrit. )
Voici un extrait de la revue politique du journal YAkhbar,
Alger, du 10 septembre 1858 :
« Le bruit s'accrédite qu'il se tiendra à Paris, dans le cou-
rant de novembre prochain , une grande réunion ayant pour
but d'organiser définitivement la Compagnie du canal de Suez.
La plus grande partie du capital nécessaire pour l'exécution
de l'entreprise dirigée par M. de Lesseps serait déjà sous-
crite, nous assure-t-on, aux Etats-Unis et dans les Échelles du
Levant. La part de la France, dans cette souscription, s'élève-
rait à 40 millions de francs. Une somme égale serait réser-
vée à l'Angleterre. Le capital social sera représenté par
400,000 actions de 500 francs chacune, soit 200 millions*^
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